CINQUANTENAIRE DE L’AFECTI

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Transcription de la présentation:

CINQUANTENAIRE DE L’AFECTI

Janvier 2010 Le Mot du Président La célébration du 50ème anniversaire de l’AFECTI au Palais du Luxembourg, le 4 décembre dernier, à la suite de sa dernière Assemblée Générale, a remporté un franc succès. Stéphane Hessel, ambassadeur de France et personnalité de tous les combats, l’un des pères fondateurs de notre Association avec René Cassin, avait fait le déplacement pour célébrer avec nous cet événement. Les quelques mots qu’il nous a adressés nous sont allés droit au cœur par leur générosité et leur foi en l’avenir. Celui de l’AFECTI bien sûr mais aussi de notre avenir à tous. Au cours de cette même soirée, la conférence qui a suivi, donnée par le Dr. Jean-Paul Curtay, nutritionniste bien connu, a refusé du monde. Et à cette occasion, c’est le propre d’un réseau, de nombreux contacts se sont créés et il convient de s’en réjouir.

Stéphane Hessel et Etienne Wermester

Le Président Monsieur WERMESTER présente le Docteur CURTAY UNE PRIORITE : OPTIMISER LE DEVELOPPEMENT CEREBRAL DES ENFANTS   De nombreuses études ont montré que le développement cérébral dont les phases cruciales se situent in utero, pendant la première année de la vie, puis de manière moins intense jusqu’à l’âge d’environ huit ans, dépend de nombreux facteurs nutritionnels. Au-delà d’un apport protéino-calorique correct, les déficits en acides gras oméga trois, iode, zinc, fer, magnésium et vitamines B s’avèrent d’une grande importance. Or, en dehors du fer qui manque rarement dans les pays développés, de par un apport en général excessif en produits carnés, tous ces déficits s’avèrent quasi ubiquitaires dans la population mondiale, même si c’est à des degrés divers. Pour donner quelques chiffres : on estime que les femmes enceintes en Europe, manquent en moyenne de 150 microgrammes d’iode par jour ; l’étude du Val de Marne constate que 100% des femmes en France ne reçoivent pas les apports recommandés en zinc, l’élément limitant de la synthèse des protéines et de la multiplication des cellules, donc des neurones, plus de 75% d’entre elles n’en recevant pas les deux tiers ; l’apport moyen en magnésium, responsable avec les sucres et l’oxygène des ressources énergétiques nécessaires à la croissance, est de 240 mg, ce qui ne représente qu’environ la moitié des apports recommandés. La situation est en général pire dans les pays en voie de développement.

L’amélioration des apports en iode est l’objet de campagnes d’envergure. On sait que le manque d’iode mène à une réduction de la synthèse des hormones thyroïdiennes et cette réduction à un retard de développement cérébral irréversible. Il était responsable en Europe du « crétinisme des Alpes » jusqu’à l’utilisation de la teinture d’iode, de l’enrichissement des sels en iode et du meilleur approvisionnement des montagnes en produits de la mer. Les opérations qui sont menées dans les pays en voie de développement sont quasiment toutes centrées sur le modèle européen du XIXème siècle, sur l’enrichissement du sel en iode, ce qui apparaît aujourd’hui discutable, du fait que l’on cherche par ailleurs à réduire des apports excessifs en chlorure de sodium. Il existe de nombreuses alternatives : consommation de produits intégrant des algues, enrichissement des céréales en iode… Après cela c’est le fer qui est surtout l’objet d’opérations, mais presque toujours à travers la fortification d’aliments, ce qui ne semble plus acceptable depuis que l’on sait que le fer, pro-oxydant, par un effet apparenté à la « rouille », altère la qualité nutritionnelle des protéines et des acides gras. Il faut donc travailler à des alternatives. Un autre problème à résoudre : les campagnes qui font la promotion d’apports en fer augmentés chez la femme enceinte ont un effet pervers : le fer antagonise l’absorption du zinc qui manque au moins autant et dont l’impact sur le développement cérébral est nettement plus important. En ce qui concerne les autres carences, quasiment tout reste à faire. Enfin, des polluants, en particulier le plomb et le mercure, présents à petites doses partout, mais dans certains endroits à des doses plus que préoccupantes, ont un effet inverse, neurotoxique, qui réduit les capacités de développement intellectuel. L’accès à de l’eau et à des aliments sains peut non seulement réduire cette exposition toxique déjà active in utero, mais protéger les neurones par des apports en nutriments antagonistes capables de réduire l’ absorption, d’augmenter l’ excrétion, et de minimiser la nocivité des métaux lourds. De plus en plus de publications mettent aussi en avant les conséquences neurotoxiques d’un usage immodéré des pesticides. Métaux lourds et pesticides passent à travers le placenta et affectent le développement cérébral in utero.

L’analyse des expériences faites en Europe dans le domaine de l’éducation nutritionnelle montrent que seules de telles approches intégrées fonctionnent. Mon expérience personnelle concerne un partenariat avec le Conseil Général des Pyrénées Orientales pour lequel j’ai rédigé une charte « Sois bien dans ton assiette », mettant en cohérence les recommandations nutritionnelles, sanitaires, comportementales et environnementales, afin d’optimiser progressivement les 20 000 repas quotidiens proposés aux collégiens et scolaires de l’école primaire. Celles-ci sont communiquées à travers des actions pédagogiques chaque fois que possible avec une dimension participative et des événements, à la fois aux enfants, aux parents, aux enseignants, aux gestionnaires, aux cuisiniers, aux cultivateurs de la région, aux médecins, aux infirmiers (pas seulement scolaires) et aux médias. Je soumets donc à l’AFECTI la proposition de développer un tel projet dans le cadre de la coopération internationale. Jean Paul Curtay jeanpaulcurtay@gmail.com www.lanutritherapie.com

BIBLIOGRAPHIE UNICEF : http://www.unicef.org/nutrition/index_iodine.html ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE : http://www.who.int/nutrition/topics/micronutrients/en/index.html INTERNATIONAL NUTRITION FOUNDATION : http://www.inffoundation.org/publications/idpas.htm MICRONUTRIENT INITIATIVE : http://www.micronutrient.org/english/view.asp?x=1

THE ENVIRONMENTAL CAUSES OF INTELLECTUAL DISABILITIES : http://www UNITED NATIONS MERCURY PROGRAM : http://www.chem.unep.ch/MERCURY/ ONG AND CHILDREN’S ENVIRONMENTAL HEALTH : http://www.nautilus.org/archives/enviro/Children%27sPositionPaper.PDF SLIDESHARE.NET : CHILDREN’S ENVIRONMENTAL HEALTH : http://www.slideshare.net/juliann/childrens-environmental-health