Finance internationale Introduction
Finance internationale A l’international, tout se complique : distances plus longues; moins bonne connaissance de ses partenaires; délais plus longs ; environnements différents ; … → Naissance ou accentuation de divers types de risques. Les principaux sont : le risque de non-paiement ; le risque de non-exécution ; le risque de change. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement Définition : Risque que l’acheteur ne paye pas la marchandise qui lui est livrée. Le risque commercial peut avoir différentes origines : Une défaillance de l’acheteur ; Le risque politique. Risque que l’autre partie au contrat n’exécute pas ses obligations, totalement ou partiellement, alors que soi-même on tient les siens. Ce risque se présente lorsque le contrat de vente prévoit un laps de temps qui sépare les exécutions des différentes parties. L’entreprise qui s’exécute la première fait dès lors confiance, crédit, à son interlocuteur puisqu’elle accepte de lui remettre une valeur dont la contrepartie ne lui sera rendue qu’ultérieurement. Il s’agit du risque de crédit, ou du risque de non-paiement (ne pas être payé ou ne pas être livré). Défaillance de l’acheteur = failliite, difficulté de trésorerie, … Le risque politique = survenance d’évènements indépendants de la volonté du client qui empêchent le paiement (catastrophe naturelle, changement politique, guerre, …) Le risque denon-transfert = interdiction ou limitation des mouvements de capitaux vers l’étranger. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement Techniques de couverture commerciale (pour défaut de paiement autres que pour raisons politiques) : Le crédit documentaire (Monsieur Gabriel); La lettre de crédit stand by ; L’assurance crédit ; L’affacturage. Le paiement à la commande ou l’acompte. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement La lettre de crédit stand-by La lettre de crédit stand-by garantit les obligations d’un acheteur de payer des marchandises ou des services. Elle consiste en l’engagement irrévocable d’une banque d’indemniser son bénéficiaire lorsque le donneur d’ordre s’avère défaillant. Les lettres de crédit stand-by sont utilisables contre la remise de certains documents. Sur le plan du circuit des documents, la LCSB améliore les opérations de façon très sensible par comparaison au crédit documentaire. Dans la LCSB, les originaux des documents et, en particulier des documents de transport[i] tels que le connaissement maritime, sont envoyés directement de l’exportateur vers l’importateur, permettant à celui-ci de les exploiter dès l’arrivée des marchandises. La vérification des documents se réalise en une seule fois, est moins stricte et plus rapide. Les documents à produire par le bénéficiaire sont de plus très simplifiés. Cependant, cet avantage de la LCSB par rapport au crédit documentaire ne vaut que si l’on s’intéresse à ces deux outils comme moyens de protection contre le risque de non-paiement. N’oublions pas que le crédit documentaire est également une technique de paiement (voir de financement dans certaines circonstances), ce que la LCSB n’est pas, et qu’il est dès lors trompeur de comparer deux outils qui ne remplissent pas exactement les mêmes fonctions. Sur le plan des inconvénients, la LCSB protège mal l’acheteur, alors que le crédoc apporte un juste équilibre entre les intérêts des deux parties. Prenons quelques exemples concrets : les RPIS 98 accordent de trois à sept jours pour vérifier toutes les anomalies sur documents. Ce délai peut donc s’avérer extrêmement court, favorable au vendeur. De même, l’acheteur se trouve moins protégé s’il y a des fautes de frappe, par exemple, dans l’adresse de livraison. Or celle-ci peut avoir une importance. Certains n’hésitent pas à comparer une LCSB émise sur ordre de l’acheteur à un chèque en blanc. Les appels abusifs en garantie demeurent cependant très rares … Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement Contrat 3 Importateur – donneur d’ordres Exportateur - bénéficiaire 4 2 1 = demande d’émission 2 = notification de crédit stand-by 3 =marchandise et docuemnts de transport 4 = absence de paiement 5 = notification de non-paiements + documents 6 = règlement de la garantie 7 = paiement 8 = remboursement 9 = remboursement 1 5 9 6 Banque émettrice Seconde banque 7 Nadia Isaac - 2002 8
Le risque de non paiement L’assurance crédit L’assurance crédit est une assurance proposée par une compagnie d’assurance qui permet au vendeur de limiter ses pertes en cas d’impayé. L’assureur vérifiera par différents moyens les crédits à accorder à l’acheteur (registre de commerce, mise en règlement judiciaire, sociétés spécialisées, …) Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement L’assurance crédit (suite) – Principes Le montant assuré ne couvre jamais la totalité de la créance. Une part de celle-ci reste toujours à charge de l’assuré. Garantie sur l’ensemble des crédits de l’entreprise (principe de la globalité) Garantie de l’ensemble des crédits d’une entreprise. But : éviter que seuls les mauvais risques soient supportés par la compagnie d’assurance. Il s’agit du principe de la globalité : l’assuré doit en principe faire assurer la totalité de son chiffre d’affaires à crédit, afin de permettre à l’assureur-crédit de réaliser une répartition suffisante des risques dans son portefeuille. Cette globalité peu cependant être adaptée, étant donné que la sélectivité accordée repose sur des critères objectifs et clairement définis. C’est ainsi que les parties contractantes de la police d’assurance peuvent convenir, par exemple, d’une sélection effectuée sur une base géographique, sectorielle ou quantitative (la couverture s’applique uniquement au-dessus d’un montant convenu). Ce principe implique également la mise à disposition de la connaissance du marché par la compagnie au vendeur. Les risques suivants sont pratiquement toujours exclus : · toutes les conséquences résultant d’une faute commise par l’assuré et / ou par une personne pour laquelle l’assuré est responsable ; · le défaut de paiement du débiteur, causé par la faute de l’assuré ; · les conséquences du non-respect par l’assuré de lois en vigueur à l’étranger. La fixation de la prime tient compte d’un certain nombre de facteurs dont les plus importants sont : · la forme de l’assurance ; · les conditions de paiement ; · la situation financière des acheteurs ; · le secteur d’activité auquel les acheteurs appartiennent ; · l’expérience qua connu l’entreprise assurée avec les acheteurs ; · les pays dans lesquels les acheteurs sont établis ; · le secteur et la nature des marchandises ; · Le pourcentage de la couverture. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement L’affacturage (factoring) L’affacturage est basé sur la cession des factures d’un exportateur sur ses clients à une société d’affacturage (le factor). L’exportateur remet au factor toutes les factures qu’il détient sur ses clients et qui répondent à certains critères. Le factor assure le suivi des clients, encaisse les factures et adresse des sommations aux retardataires. En cas d’impayé à l’échéance, le factor assume le risque de crédit. Le factor perçoit des frais et commissions sur les factures en échange de ses services. L’affacturage est basé sur la cession des factures d’un exportateur sur ses client à une société d’affacturage. L’exportateur remet toutes les factures qu’il détient sur ses clients et qui répondent à certains critères. Via une mention sur la facture, l’exportateur demande à ses acheteurs de payer le montant dû au factor. Le factor assure le suivi des clients, encaisse les factures et adresse des sommations aux retardataires. Le factoring peut être utilisé pour les factures tant en Belgique qu’à l’étranger. L’exportateur reçoit le nominal des créances diminuées des frais et commissions. En cas d’impayé à l’échéance, le factor assume le risque de crédit. Les montants encaissés par la société de factor sont reversés périodiquement, le plus souvent chaque semaine, à l’entreprise. La société d’affacturage apporte un service financier complet : · gestion administrative de la facturation cédée, c’est-à-dire gestion des comptes clients et recouvrement des créances commerciales ; · financement de la facture, si nécessaire ; · couverture du risque d’impayé à 100 %. La forme que la collaboration revêtira exactement est déterminée conjointement par l’exportateur et le factor sur base des besoins spécifiques dudit exportateur. Le factoring peut donc, par exemple, être limité à des factures sur des pays ou des segments de marché déterminés. Le factor exigera toujours que l’exportateur lui remette toutes les factures stipulées dans le contrat de factoring. Il est en effet peu disposé à accepter uniquement les factures dont le paiement est incertain. De plus, le factor conserve le droit de refuser certaines factures. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement Contrat Expédition de la marchandise avec facture mentionnant que le paiement doit se faire au factor Exportateur Importateur Paiement anticipé moyennant commissions Paiement des marchandises Société de factoring - Factor Contrat de factoring Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement Avantage : le factoring peut offrir à l’entreprise à la fois une couverture contre le risque de crédit, contre le risque de change et être un moyen de financement. Inconvénient : l’entreprise externalise la gestion de ses créances. Une gestion « au cas par cas » devient impossible. Le factoring est à la fois : un outil de protection contre le risque de non-paiement : si le débiteur s’avère être insolvable, le factor paiera à l’exportateur le montant de la facture en prélevant sur ses fonds propres. Le factor ne peut cependant pas assurer une couverture illimitée du risque d’insolvabilité. C’est pourquoi après une étude solvabilité, il fixera pour chaque débiteur une limite qui sera couverte par l’assurance. Le factoring se limite le plus souvent à des factures à courte échéance avec principalement des débiteurs établis dans les pays occidentaux ; un outil de protection contre le risque de change : le taux de change est fixé lorsque l’entreprise remet la facture au factor. Cette fixation se fait soit au cours au comptant, soit au cours à terme. De cette manière l’exportateur sait immédiatement quelle somme il recevra dans sa monnaie lorsque le paiement sera effectué par le client, quelle que soit l’évolution du cours de la devise concernée ; un moyen de financement : le factoring peut accorder à l’entreprise un crédit dont le plafond évolue parallèlement au montant des factures en cours. Cela peut se faire, par exemple, sous la forme d’un crédit de caisse. La plupart du temps, le crédit représente 80% des factures remises. Le solde (20%) est payé lorsque les factures sont encaissées. De cette façon, une entreprise avec un chiffre d’affaires en croissance est, par la même occasion, assurée de disposer de possibilités croissantes de financement. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-paiement Le paiement à la commande : Technique la plus sûre mais la plus « mauvaise » d’un point de vue commercial. Souvent utilisée pour une première commande de la part d’un client. Plus « soft » : l’acompte. Ces techniques présentent l’avantage de ne pas grever la trésorerie de l’entreprise. Nadia Isaac - 2002
Le risque de non-exécution Définition : Risque que le vendeur ne livre pas la marchandise qui lui est commandée/payée. Technique de protection : La garantie sur demande (Monsieur Gabriel). Nadia Isaac - 2002
Le risque de change Les entreprises sont confrontées au risque de change dès qu’elles effectuent des opérations commerciales internationales en devises. Deux types de risque de change découlent de la volatilité des devises 1 : le risque de transaction 2 : le risque de perte de compétitivité Nadia Isaac - 2002
Le risque de transaction Le risque de transaction découle des délais de paiement les taux d’échange entre les monnaies peuvent fluctuer entre la négociation du contrat et la date de paiement. Nadia Isaac - 2002
Le risque de transaction Cas de l’importateur Graindor, société européenne, achète à Butterfly des graines de tournesol pour fabriquer de l’huile. La remise de prix faite par Butterfly est de 1000 $ la tonne. Le paiement est prévu 60 jours fin de mois. Cours au moment de l’acceptation de l’offre : 1 EUR = 1 USD. Réévaluation du USD par rapport à l’EUR perte Dévaluation du USD par rapport à l’EUR gain Nadia Isaac - 2002
Le risque de transaction Cas de l’exportateur Graindor exporte de l’huile vers les USA. Elle conclut un contrat de 5000 USD avec la société Good Morning payable 30 jours fin de mois. Cours de change : 1EUR = 1 USD. Si réévaluation du USD par rapport à l’EUR : gain Si dévaluation du USD par rapport à l’EUR : perte Nadia Isaac - 2002
Le risque de transaction L’entreprise doit instaurer une politique de change sur base des deux postulats suivants : 1. L’entrée en risque de change ne naît pas systématiquement à la conclusion du contrat mais peut naître bien avant (à l’émission du catalogue par exemple). 2. Chaque entreprise a ses propres seuils de tolérance : Ne pas se couvrir contre le risque de change Se couvrir systématiquement Se couvrir de manière sélective Nadia Isaac - 2002
Le risque de perte de compétitivité Une variation des taux de change d’une monnaie par rapport à une devise peut affecter la compétitivité des produits de l’entreprise, les rendant plus ou moins chers pour les acheteurs étrangers selon que le pays dévalue ou réévalue Nadia Isaac - 2002
Le risque de perte de compétitivité Cas de l’exportateur Graindor, société belge, exporte de l’huile à 500 USD les mille litres. Taux de change : 1 USD = 1 EUR. Son principal concurrent présente un prix pour le même produit et service de 520 USD. Si dévaluation de l’EUR par rapport au USD (1 EUR = 0,91 USD), prix de graindor = 455 USD les exportations sont devenues moins chères en USD. Si réévaluation de l’EUR par rapport au USD (1 EUR = 1,09 USD), prix de graindor = 550 USD les exportations sont devenues plus chères en USD. Le concurrent remportera le marché. Nadia Isaac - 2002
Le risque de perte de compétitivité Cas de l’importateur Graindor, société belge, importe des graines de tournesol à 1000 USD la tonne. Taux de change : 1 USD = 1 EUR. Si dévaluation de l’EUR par rapport au USD (1 EUR = 0,91 USD), prix d’achat des graines = 1 100 EUR les importations sont devenues plus chères en EUR. Si réévaluation de l’EUR par rapport au USD (1 EUR = 1,09 USD), prix de graindor = 910 EUR les importations sont devenues moins chères en EUR. Une dévaluation ou une réévaluation affectera le prix du produit fabriqué par l’entreprise. Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les techniques internes : Le choix de la monnaie de facturation Les clauses d’indexation La compensation Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les techniques externes : L’assurance change La couverture sur le marché à terme Les marchés d’options Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Le choix de la monnaie de facturation 1. Choisir la monnaie nationale Pour éviter le risque de change : facturer en devises nationales. Mais attention, commercialement, on reporte le risque sur l’autre partie ! Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Le choix de la monnaie de facturation (suite) 2. Choisir une autre monnaie Critères à prendre en compte : La législation des changes La zone géographique Les devises en portefeuille de l’entreprise Les possibilités financières qu’offre la devise Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les clauses d’indexation Elles visent à prévoir contractuellement les modalités de partage du risque de change entre l’acheteur et le vendeur, dans l’hypothèse où une variation du cours de change interviendrait Différents types de clauses existent : Clause d’adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations des cours de change Clause d’indexation « tunnel » Clause du risque partagé Clause multidevises Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture La compensation Technique qui vise à compenser les encaissements et les décaissements dans une même monnaie le règlement d’une créance en devises est affecté au règlement d’une dette libellée dans la même unité monétaire Cas particulier : la compensation bilatérale dans le cadre de ventes réciproques 1 000 £ Société B - Anglaise Société A - Belge 1 200 £ Société A - Belge Société B - Anglaise 200 £ Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture L’assurance change L’entreprise peut se couvrir contre le risque de change via des assurances que proposent des organismes externes. Ces assurances permettent aux entreprises d’établir de manière sûre leurs prix de vente. Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture La couverture sur le marché à terme La couverture à terme se fonde sur un échange d’une devise contre une autre, sur la base d’un cours comptant fixé avec livraison réciproque à une date convenue. Deux opérations sont possibles : L’achat à terme pour les importations La vente à terme pour les exportations Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture La couverture sur le marché à terme (suite) Le change à terme permet de fixer aujourd’hui un cours d’achat ou de vente de devises pour une échéance future. Il s’agit d’un contrat ferme. Cas de l’exportateur : se protège contre une dévaluation vend à terme sa créance Cas de l’importateur : se protège contre une réévaluation achète à terme le montant de sa dette Permet de connaître à l’avance le cours de change mais ne permet pas de bénéficier d’une évolution favorable du cours de change Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture La couverture sur le marché à terme (suite) Exemple de couverture d’une exportation : Graindor, société belge, vend à un acheteur américain pour 1 million USD, payable à trois mois. Les cours sont les suivants : Cours au comptant EUR/USD : 1,1990 – 1,1997 Cours à trois mois EUR/USD : 1,1973 – 1,1980 Graindor, qui veut se couvrir, vend à 3 mois le million de USD. Elle est ainsi assurée de recevoir 1 000 000 / 1,1980 = 834 725 EUR Si dans trois mois, 1 EUR = 1,21 USD, Graindor sera satisfait de s’être protégé sur le marché des changes Si dans trois mois, 1 EUR = 1,17 USD, Graindor pourrait regretter de s’être couvert sur le marché à terme Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les options de devises L’acheteur d’une option de devises acquiert le droit – et non l’obligation – d’acheter un certain montant de devises à un prix fixé dès l’origine, jusqu’à, ou à, une certaine échéance Le vendeur d’une option de devises acquiert le droit – et non l’obligation – de vendre un certain montant de devises à un prix fixé dès l’origine, jusqu’à, ou à, une certaine échéance L’option de change permet donc de couvrir son risque tout en préservant la possibilité de réaliser un gain de change dans le cas de l’évolution favorable du cours de la devise Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les options de devises (suite) L’importateur qui veut se protéger d’une réévaluation achètera une option d’achat de devises. Si le cours de la devise est au-dessus de celui de l’option, il exercera celle-ci. L’exportateur qui veut se protéger d’une dévaluation achètera une option de vente de devises. Si le cours de la devise est en-dessous de celui de l’option, il exercera celle-ci. L’option est très bien adaptée pour les risques incertains Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les options de devises (suite) Option d’achat = option call Option de vente = option put Option européenne = l’exercice de l’option ne peut se faire qu’à l’échéance Option américaine = l’exercice de l’option peut se faire durant toute la durée du contrat Nadia Isaac - 2002
Les techniques de couverture Les options de devises (suite) Exemple : couverture d’une importation Graindor, société belge,importe pour 1 million de USD. Le règlement doit se faire dans trois mois. Le cours comptant est de 1 EUR = 1,16 USD. La banque propose à Graindor l’option d’achat de devises suivantes : Prix d’exercice : 1 EUR = 1,16 USD - Prime = 3 % En achetant l’option, l’importateur s’assure de payer maximum 1 000 000 / 1,16 + 25 862 = 887 931 EUR. Trois cas peuvent se présenter à l’échéance : Le dollar s’est apprécié : 1 EUR = 1,14 USD. L’acheteur exerce son option. Le dollar s’est déprécié : 1 EUR = 1,19 USD. L’importateur n’exerce pas l’option et achète les devises au comptant. Le prix de son importation est de 1 000 000 / 1,19 + 25 862 = 865 760 EUR. Le cours du dollar est inchangé : il est indifférent d’exercer l’option ou pas. Nadia Isaac - 2002