Avec la collaboration de RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE LES PROFESSIONNELS DE L’INSERTION SOCIALE ET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE Rencontre du 13 décembre 2012

DU SOCIAL A L’EMPLOI PROGRAMME DE LA RENCONTRE : Présentation du contexte de l’action (Alexandra Coppolani, MDEM). Restitution des travaux et présentation des préconisations issues des ateliers d’échanges de pratique emploi/social (Marjolaine Ducroq et Christian Vives, FNARS PACA CORSE DOM). Articuler insertion sociale et insertion professionnelle : une manière de dépasser la notion d'employabilité (Olivier Jeanson, Association TRANSFER). Cocktail déjeunatoire.

DU SOCIAL A L’EMPLOI 1- ELEMENTS DE CONTEXTE

REALISATION D’UN DIAGNOSTIC En 2009/2010 , les partenaires emploi de la MDEM témoignent de la grande précarisation du public, notamment sur le territoire du Centre-ville. La MDEM confie alors la réalisation d’un diagnostic autour de cette thématique au cabinet L’ADEUS. Principale conclusion du rapport : La coordination des actions sur ces deux champs représenterait un facteur de réussite de l’insertion professionnelle.

LE COLLOQUE URGENCE SOCIALE En mars 2011, la MDEM, avec le soutien de l’Université du Citoyen, organise le « colloque Urgence sociale » : Plus de 70 participants, 50 structures. Les structures ont des stratégies différentes les unes des autres, les pratiques des acteurs sont diversifiées et informelles. L’accompagnement à l’emploi est véritable métier, avec ses méthodes, ses techniques et ses outils. n Le fonctionnement des structures du social en matière d’emploi:

LE COLLOQUE URGENCE SOCIALE n Les besoins d’accompagnement des publics Nécessité d‘avoir une approche spécifique de l’accompagnement, de prendre en compte la problématique sociale des personnes. Typologie des publics : - Qui ne sont pas, à un moment donné, en capacité d’être en situation d’emploi. - Peu éloignés de l’emploi. - En début de parcours. - Qui sont en situation d’emploi (précaire…) et qui ne souhaitent pas être accompagnés. Les 7 freins ( origine ERI ) : -Santé -Droit -Linguistique et culturel - Mobilité -Environnement familial -Ressources -Logement

LES SESSIONS DE SENSIBILISATION En 2011, la MDEM et la FNARS ont organisé des sessions de sensibilisation aux dispositifs emploi destinées aux travailleurs sociaux. 2 sessions de 2 demi-journées 36 personnes présentes Plusieurs dispositifs ont été présentés : Le PLIE. L’Equipe ressource insertion (ERI) de Pôle emploi. Cap emploi. L’IAE. Le Roseau.

Le comité de pilotage de fin d’action aura lieu le 14 décembre 2012. L’EVALUATION DU ROSEAU 5 CHRS mutualisent leurs compétences sur les problématiques emploi. Cette initiative a été identifiée comme à soutenir, non seulement lors du colloque urgence sociale mais aussi lors des sessions de sensibilisation. Dans une perspective de consolidation du Roseau, la MDEM a en 2012, confié au cabinet Singuliers and co, une mission consistant à :  Faire le bilan des premières actions mises en œuvre par le Roseau et analyser la performance du dispositif.   Au regard du bilan, étudier la pérennisation (et les modalités de financement) de l’expérimentation et son élargissement possible. Le comité de pilotage de fin d’action aura lieu le 14 décembre 2012.

DU SOCIAL A L’EMPLOI 2- LES ATELIERS D’ECHANGES DE PRATIQUES « Insertion sociale et insertion professionnelle : vers un renforcement des partenariats entre les acteurs » Si FNARS a souhaité s’engager dans cette démarche aux côtés de la Maison de l’emploi c’est pour favoriser une meilleure prise en compte de la question de l’accès à l’emploi et à la formation dans le cadre de notre réflexion sur l’accompagnement global des publics en situation d’exclusion.

LES ATELIERS D’ECHANGES DE PRATIQUES Les objectifs de la démarche : Travailler sur les représentations qu’ont les deux champs l’un vis-à-vis de l’autre. Echanger sur les cadres d’intervention et les enjeux institutionnels afin de permettre aux acteurs de mieux connaître les pratiques et de comprendre les dispositifs des uns et des autres. Identifier les points de convergence et les spécificités des missions des deux champs. Permettre l’élaboration de préconisations de façon partagée.

LES ATELIERS D’ECHANGES DE PRATIQUES Les modalités de travail : Un groupe pluridisciplinaire Trois rencontres d’une demi-journée et des immersions par binômes une réflexion en QUATRE TEMPS : 1. Identifier les attentes reposant sur chacun des deux champs. 2. Identifier les points de convergences. 3. Identifier les freins en termes d’articulation. 4.Elaborer des préconisations visant à renforcer les articulations entre les deux champs. Un groupe pluridisciplinaire: 29 participants 18 professionnels du champ de l’emploi 11 professionnels du champ social Les immersions : l’objectifs de ces temps d’immersion était de permettre aux participants d’aller à la rencontre de l’autre champ en passant une demi-journée, voire une journée, aux côtés d’un partenaire. Lors de ces immersions, il avait été demandé aux participants d’avoir un regard particulier sur la question des articulations entre les deux champs, social et professionnel, qu’elles soient existantes ou à créer.

1. IDENTIFIER LES ATTENTES LES REPRESENTATIONS DU CADRE D’INTERVENTION D’après les professionnels, quelles sont les attentes vis-à-vis de l’insertion émanant : de la société? des institutions? des publics? Afin d’identifier les missions confiées aux acteurs de chacun des deux champs, il a été choisi de travailler sur les différents types d’attentes reposant sur les professionnels

1. IDENTIFIER LES ATTENTES VERS UNE DEFINITION PARTAGEE DE L’ACCOMPAGNEMENT GLOBAL Accueillir. Assurer la couverture des besoins primaires. Accompagner vers l’autonomie. Elaborer un projet professionnel. Permettre l’accès à la formation. Favoriser l’accès ou le retour à l’emploi. A partir de l’ensemble des attentes identifiées, un classement, a pu être fait en fonction de leur objet. Ce classement permet de mettre en lumière le contenu possible d’un accompagnement global et les axes sur lesquels l’un ou l’autre des champs est attendu.   .

2. DES POINTS DE CONVERGENCE … Un objet commun : Favoriser l’insertion des publics Permettre l’accès au droit commun Des fonctions communes : Accueillir Informer Orienter Accompagner Des pratiques partagées : Elaborer un diagnostic de la situation de la personne accompagnée Rechercher des relais, travailler en réseau Au fils des travaux et des échanges, de nombreux points de convergence entre les deux secteurs, professionnel et social, ont pu être identifiés.

…MAIS AUSSI DES OBJECTIFS SPECIFIQUES A CHACUN DES DEUX CHAMPS Pour le champ de l’insertion professionnelle : Inscrire Indemniser Prescrire Mettre en relation avec l’employeur Placer en emploi POUR LE CHAMP DE L’INSERTION SOCIALE : Accueillir de façon inconditionnelle Répondre aux besoins primaires Développer des actions de solidarité Si les deux champs partagent certains de leurs objectifs, ils présentent indéniablement l’un et l’autre de nombreuses spécificités. Ont ainsi été identifiées comme attentes :

3. LES FREINS A L’ARTICULATION UNE TRANSVERSALITE LIMITEE Une apparente segmentation des champs d’intervention et des pratiques Une vision du parcours en escalier Une progression présupposée du parcours d’insertion : du social au professionnel. Un enchainement de dispositifs et d’outils gradués se succédant les uns aux autres dans une ordre bien déterminé. Malgré les objectifs partagés et les points de convergence, la transversalité de l’accompagnement des publics paraît limitée. Il semblerait que l’articulation entre les deux champs se joue surtout en termes de passage de relais en non en termes de collaboration, de concert avec l’autre champ. Les échanges ont également permis de mettre en évidence…

3. LES FREINS A L’ARTICULATION LES DIFFICULTES RELATIVES A L’ACCOMPAGNEMENT DES PUBLICS Une succession de relais au détriment d’un accompagnement global. Un manque de valorisation et de mobilisation, dans le projet individuel d’accompagnement, des compétences acquises par les personnes accompagnées au cours de leur parcours de vie. Un manque de lisibilité des parcours individuels. Concernant cette question de la transversalité, ont pu être identifiées les difficultés suivantes: *Renvoi à la question de la segmentation des parcours *Une absence de collaboration qui ne permet pas de prendre en compte ce qui a pu être fait antérieurement *Cela renvoie à la question du manque de lisibilité des parcours. Les parcours étant séquencés, discontinus et multiples, il est difficile pour un professionnel, et à fortiori pour la personne accompagnée, de s’y retrouver.

SE CONNAITRE, MIEUX COMMUNIQUER SE RENCONTRER TRAVAILLER ENSEMBLE 4. DES PRECONISATIONS POUR AMELIORER LES ARTICULATIONS ENTRE LES DEUX CHAMPS Certaines relèvent de la compétence de l’Institution, d’autres de la posture professionnelle. SE CONNAITRE, MIEUX COMMUNIQUER SE RENCONTRER TRAVAILLER ENSEMBLE A partir de ces constats et analyses, différentes préconisations ont pu émerger. Elles s’articulent en trois objectifs :

4. DES PRECONISATIONS POUR AMELIORER LES ARTICULATIONS ENTRE LES DEUX CHAMPS SE CONNAITRE / MIEUX COMMUNIQUER Eviter d’utiliser un langage trop technique, inaccessible aux « profanes ». Permettre aux professionnels d’avoir une bonne connaissance des différents objectifs et des cadres d’interventions des partenaires. Pouvoir identifier une personne ressource au sein de chaque institution partenaire. Eviter les sigles et abréviations Outils :lexique partagé; annuaire partagé

4. DES PRECONISATIONS POUR AMELIORER LES ARTICULATIONS ENTRE LES DEUX CHAMPS SE RENCONTRER Multiplier les espaces de rencontres entre les acteurs des deux champs. Favoriser les échanges de pratiques entre professionnels des deux champs. Immersion

4. DES PRECONISATIONS POUR AMELIORER LES ARTICULATIONS ENTRE LES DEUX CHAMPS TRAVAILLER ENSEMBLE Croiser les diagnostics (le diagnostic partagé). Permettre un accompagnement simultané et coordonné du social et du professionnel (le double accompagnement). Permettre une continuité de la prise en charge (ex : livret de parcours). Doter les réseaux d’une animation, d’une coordination. Les décliner au local, le réseau dans la proximité. Développer la formalisation et l’évaluation régulière des partenariats