160ième Journée Internationale de la Femme le 8 mars 2017 MINISTERE DE LA FEMME DE LA SOLIDARITE BURKINA FASO NATIONALE ET DE LA FAMILLE Unité-Progrès-Justice 160ième Journée Internationale de la Femme le 8 mars 2017 THEME GENERAL LA VALEUR MORALE DE LA PERSONNE HUMAINE: RESPONSABILITES DES COMMUNAUTES DANS LA LUTTE CONTRE L’EXCLUSION SOCIALE DES FEMMES OUAGADOUGOU mars 2017
LA LUTTE CONTRE L’EXCLUSION SOCIALE DES FEMMES: Sous thème: Présentation Monsieur Joanis KABORE SOCIOLOGUE LA LUTTE CONTRE L’EXCLUSION SOCIALE DES FEMMES: le rôle des acteurs
Plan de présentation (1/2) Introduction Clarifications conceptuelles Manifestations de l’exclusion des femmes Types d’exclusion des filles et des femmes Causes d’exclusion des filles et des femmes Causes d’exclusion des femmes par allégation de sorcellerie Conséquences de l’exclusion sociale Analyse des leaders coutumiers et religieux
Plan de présentation (2/2) Rôles des acteurs Etat Communautés OSC Solutions Conclusion et recommandations
Introduction (1/3) Données démographiques du Burkina Faso 19 632 147 habitants en 2017 (INSD) dont 48,28% de sexe masculin et 51,72% de sexe féminin Près de 80% de la population vivant en milieu rural près de 50% de la population de moins de 15 ans ; les problématiques majeures faible productivité agricole; Développement de la vulnérabilité sociale
Introduction (2/3) Un indice de pauvreté restant élevé, 40,1% en 2014(INSD) Un IDH faible 0,388 en 2013 (PNUD) traduisant des conditions de vie difficiles d’ensemble dont en particulier celles des femmes et des enfants Par ailleurs, on note le poids des pesanteurs socioculturelles défavorables pratiques néfastes à la santé de la femme dont les MGF, le mariage des enfants, le travail des enfants et l’exclusion des personnes par allégation de mangeurs d’âmes.
Introduction (3/3) L’exclusion sociale est un phénomène très ancien et commun à de nombreuses sociétés ; Quelles sont les conséquences humaines et sociales d’une telle pratique ? Que peuvent faire les acteurs pour sauvegarder la sécurité de la femme ?
Clarifications conceptuelles (1/6) l’interdit L’exclusion sociale La communauté Les acteurs la tradition
Clarifications conceptuelles L’interdit « kisgu » (2/6) un acte sanctionné par la mise à l’écart du groupe, un acte qui a des répercussions négatives sur la personne ; ce qu’on ne doit pas faire ; ce qui n’est pas autorisé par les traditions et la culture ; On en déduit que l’interdit résulte de la prescription de la tradition.
Clarifications conceptuelles (3/6) L’exclusion sociale « Yisbudè » ou « buudyisgu » Rupture des liens entre un individu ou un groupe d’individus et sa communauté, tant sur le plan symbolique que sur le plan des relations sociales Traduction de la situation des humains qui ne sont pas en mesure de participer ou de contribuer à la vie sociale, culturelle, économique et politique.
Clarifications conceptuelles (4/6) Mise à l’écart ou éloignement de la communauté de base ou d’origine d’un individu ou d’un groupe d’individus L’exclusion sociale implique également la pauvreté « naongo » traduisant l’absence ou l’insuffisance de moyens financiers. Elle traduit également l’absence ou insuffisance de relations sociales La communauté: Groupe social ayant des caractéristiques et des intérêts communs également l’ensemble des habitants d’un même lieu.
Clarifications conceptuelles (5/6) Les acteurs: Ensemble d’intervenants dans la réalisation ou l’accomplissement d’une situation ou d’un phénomène quelconque
Clarifications conceptuelles (6/6) La tradition « Koudoumdé » « ce qu’on est né trouver » Elle se définit la plupart du temps par les « us et coutumes liés à une société donnée ». C’est un «ensemble de valeurs » propres à une société donnée et qui servent de référentiels de socialisation de l’individu la tradition se définit par « les habitudes ; « la transmission des doctrines, légendes et coutumes»,
Manifestations de l’exclusion de la femme (1/2) Idéologie dominante de la supériorité du sexe masculin par rapport au sexe féminin dans les sociétés burkinabè Non accès ou insuffisance d’accès aux moyens de productions notamment la terre Non accès ou insuffisance d’accès aux sphères de décision
Manifestations de l’exclusion des femmes (2/2) Présence des femmes dans les Cours de solidarité: 926 personnes (12/2016, DGSN) Présence de jeunes femmes dans les hôtels maternels Présence des jeunes filles dans le SAMU Social Présence des jeunes filles dans la rue, 341 à Ouagadougou (Association Keogo, 2009) Pauvreté des femmes, 47,1% (INSD, 2003) Faible éducation et alphabétisation des filles/femmes Faible accès au crédit 8% (rapport Etude entreprenariat féminin, 2016)
Types d’exclusion des femmes (1/1) Au plan symbolique Marginalisation de l’individu au sein du groupe social Rupture de communication avec les membres de la famille /communauté Inexistence de fonction/utilité sociale Au plan des relations sociales Bannissement communautaire Rejet familial Violences comportementales Mendicité
Causes d’exclusion des filles et des femmes (1/4) Causes socioculturelles La prédominance du statut social inférieur de la femme « Naître fille au Burkina » Rejet des adolescentes non mariées en grossesses Refus de mariage non consenti/mariage forcé Refus de lévirat Victimes d’incestes Filles victimes de grossesse à paternité contestéeLa prédominance de la croyance à la sorcellerie / « Mangeuses d’âmes »(la sorcellerie représente 89,9% des causes d’exclusion)
Causes d’exclusion sociale des filles et des femmes (2/4) Sanitaires Les maladies chroniques ou incurables Les maladies handicapantes: Femmes porteuses de fistules obstétricales VIH et maladies mentales les malades non accompagnés dans les structures de santé Jeunes filles en situation difficile et/en conflit avec la loi s’adonnant à la consommation de stupéfiants
Causes d’exclusion sociale des filles et des femmes (3/4) Economiques La pauvreté; la pauvreté justifie la présence de nombreux pensionnaires dans les cours de solidarité le chômage des jeunes filles ayant pour conséquences La Prostitution L’alcoolisme et drogue
Causes d’exclusion sociale des filles et des femmes (4/4) Données sur la pauvreté Année Incidence (%) 1994 44,5 45,3 46,4 43,9 2014 40,1 Source: INSD
Conséquences de l’exclusion (1/3) Au niveau individuel Manque d’estime de soi Les chocs psychologiques pouvant entrainer des maladies mentales Les suicides
Conséquences de l’exclusion des femmes (2/3) Au niveau communautaire divorces et la dislocation des familles et les corollaires liés en matière d’éducation des enfants Tensions latentes favorables aux actes d’exclusion liés aux désirs de vengeance et de jalousie Baisse de la productivité agricole et rurale Faibles initiatives en matière d’entreprenariat
Conséquences de l’exclusion (3/3) Au niveau de la société burkinabè Répercussions négatives sur la production nationale Ternissement de l’image du Burkina en matière de protection des droits humains impactant sur les différents classements au niveau international
Implication des communautés, des leaders coutumiers et des confessions religieuses (1/6) Les familles et les communautés Les acteurs Etatiques Le MFSNF Le MJDHPC Le Ministère de la Sécurité Le Ministère de la Santé LE MATD
Implication des communautés, des leaders coutumiers et des confessions religieuses (2/6) Les structures déconcentrées des départements susmentionnés: Le collectivités. Les acteurs de la société civile Les détecteurs de sorciers Les OSC Les confessions religieuses
Implication des communautés, des leaders coutumiers et des confessions religieuses (3/6) Les Communautés Les familles et les communautés jouent un rôle essentiel dans la gestion des cas d’exclusion des filles/femmes: grossesses inopportunes, mariage forcé, refus de lévirat par la médiation visant à éviter l’exclusion de la victime; le « mariage blanc » pour sécuriser la veuve Au sein de la communauté les femmes pauvres, les femmes mendiantes bénéficient de la solidarité communautaire par de dons en nature et en espèces
Implication des communautés, des leaders coutumiers et des confessions religieuses (4/6) Au titre de la communauté, il faut souligner les ressortissants résidant dans les villes ou ailleurs dont on doit tenir compte dans l’analyse du phénomène
Implications des communautés des leaders coutumiers et des confessions religieuses (5/6) Les leaders coutumiers sont responsables de l’organisation des rites d’expiation et les cérémonies de réparation/purification visant à favoriser la réinsertion communautaire des filles et des femmes Les détecteurs de sorciers procèdent à la désignation des sorciers qui est le fait des parents ou des proches des personnes exclues. Il y a enfin les étrangers qui interviennent dans ce processus (devins, détecteurs de sorcellerie, chef de terre)
Implication des communautés, des leaders coutumiers et des confessions religieuses (6/6) Les confessions religieuses ont des structures d’accueil telles que le Centre Delwendé, le Centre d’accueil de Téma, de même que les communautés musulmanes D’une manière générale, ces différentes structures accueillent et prennent directement en charge les personnes victimes d’exclusion en leur donnant d’abord un soutien moral ainsi que de gites et couverts en fonction de leurs moyens
Rôle des acteurs Etatiques, des communautés et des OSC dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes (1/4) Les acteurs Etatiques: L’intervention est multisectorielle et vise à: prendre en charge les cas de victimes; à prévenir et à favoriser la réinsertion des victimes Informer les populations sur les lois existantes et à les faire appliquer; Développer des initiatives pour le renforcement des capacités des femmes; Favoriser l’autonomisation économique des femmes
Renforcer les capacités techniques et institutionnelles des acteurs ; Rôle des acteurs Etatiques, des communautés et des OSC dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes (2/4) Renforcer les capacités techniques et institutionnelles des acteurs ; Faire le plaidoyer ; Apporter des appuis techniques, matériels et financiers aux structures de prise en charge des personnes exclues ; Faire des plaidoyers de financement auprès des partenaires au profit des associations compétentes des zones touchées ;
Rôle des acteurs Etatiques, des communautés et des OSC dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes (4/4) Les OSC Les associations sont des structures relais entre les acteurs étatiques et le communautés. A ce titre, elles participent directement aux activités et de prévention par la sensibilisation et la formation, l’assistance, la médiation et la facilitation en faveur des bénéficiaires
Solutions à l’exclusion sociale des femmes (1/4) Organiser des campagnes multimédia de communication en direction de la population sur : le contenu des dispositions juridiques, le processus d’exclusion ; Mise en œuvre concertée des actions de lutte contre l’exclusion sociale ; Plaidoyer auprès des leaders pour la réalisation d’initiatives locales ;
Solutions à l’exclusion sociale des femmes(2/4) Accompagner les leaders communautaires pour la réalisation d’initiatives locales ; Suivre les cas réinsérés en vue d’adapter des actions de réinsertion ; Application effective des textes juridiques réprimant l’exclusion sociale ;
Solutions à l’exclusion des femmes (3/4) L’éducation : scolarisation, inculquer les valeurs morales et sociales positives, l’instruction civique, l’instruction religieuse ; promotion du dialogue interpersonnel au sein de la famille et entre les familles ; renforcement de capacités des membres de la famille en matière de droit, santé, nutrition hygiène et assainissement ; cultiver la solidarité
Solutions à l’exclusion des femmes (4/4) Etat la promotion du mariage civil ; l’autonomisation économique des familles vulnérables; améliorer les connaissances des familles sur les pratiques traditionnelles néfastes
Conclusion/Recommandations La famille est le premier maillon du processus d’exclusion, il faut travailler à faire de la famille un cadre protecteur de la personne Enfin les femmes exclues vivent des difficultés de tout genre Cartographie des personnes victimes de cette situation à travers le territoire national Promotion d’un tissu social protecteur de droit de la femme Insuffler un nouveau dynamisme à travers la prise en compte des jeunes volontaires communautaires à la base
Conclusions et recommandations S’appuyer sur les autorités coutumières et religieuses et de manière générale la société civile favorables au droit de la femme pour l’information et la sensibilisation Travailler à réaliser les objectifs stratégiques du PNDS portant sur le développement du capital humain Développer la formation professionnelle des jeunes Promouvoir la femme comme acteur dynamique de développement Réduire les inégalités sociales
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