Diversifier l’élevage et les cultures

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Transcription de la présentation:

Diversifier l’élevage et les cultures De systèmes agricoles autonomes à un système agri-alimentaire localisé… Fumier 2004 à 2015 : deux systèmes en autonomie « Faire au mieux avec les ressources de la ferme » Lait exclusivement produit à l’herbe beaucoup plus rémunérateur (Valeur Ajoutée = 753 €/ha vs 591) Une valorisation de l’herbe plus délicate en conditions de faible portance Très faible valorisation du grain pour la production laitière : 600 kg lait de plus pour 700 kg de concentrés fermiers De sérieuses difficultés de reproduction pour le troupeau en vêlages de printemps, sans aliments concentrés Diversifier l’élevage et les cultures  Réduire l’emprise de l’élevage laitier : surfaces et travail Diminuer l’effectif des génisses / Améliorer la VA par heure et par ha travaillés Réduire l’astreinte d’alimentation des veaux Limiter le nombre de vaches de réforme Veaux élevés par des VL nourrices Des vêlages précoces sans concentré 2016-2017 : transition pour l’élevage laitier Monotraite Diminuer l’astreinte de traite Grouper les vêlages en 2 mois Croisement de races Améliorer la reproduction des VL Elever des vaches efficaces au pâturage Une alimentation animale non concurrente de celle des hommes De l’herbe pour les ruminants ; des cultures à destination humaine, mais une valorisation des déchets de céréales par des porcs qui pâturent aussi… Valoriser l’herbe sur pied, où qu’elle soit Une troupe ovine en complément des bovins ; traite au parc 2018 : un système agri-alimentaire localisé… Diversifier les cultures Exclusivement pour l’alimentation humaine, avec des rotations diversifiées intégrant à terme du maraîchage de plein champ Raccourcir les filières et ouvrir le dispositif Recréer du lien entre la ferme et les consommateurs du territoire, en favorisant si besoin l’installation d’artisans transformateurs Démarche partenariale : café UTOPIC Mirecourt, Bios du Coin, CGA… INRA Aster Mirecourt – Salon de l’Herbe 2017 - Poussay

Elever des génisses laitières sous des vaches nourrices : entre réduction du travail et performances techniques BRUNET L. , COQUIL X. , TROMMENSCHLAGER J.M., (INRA ASTER MIRECOURT 662 Avenue Louis Buffet 88500 MIRECOURT France) Avec la participation des techniciens de l’Installation Expérimentale et les conseils du Groupe d’Eleveurs Laitiers de la Chambre d’Agriculture du Finistère Le Principe De l’avis des éleveurs qui pratiquent Faire adopter plusieurs veaux femelles à une vache laitière qui les élèvera au cours de leur 1ère année Points de vigilance Atouts Simplification de l’élevage des génisses (suppression astreinte et pénibilité distribution de lait) Croissances élevées (compatibles vêlage 2 ans sans apport de concentré) Mode d’élevage plus « naturel » (attentes sociétales, bien-être, conforme cahier des charges AB) Moins de problèmes sanitaires (diarrhées, parasitisme,…) L’adoption Maintien des contacts Homme-Animal Vêlages très groupés Deux modalités existantes Allaitement multiple restrictif (Veaux présents avec les nourrices seulement au moment de la traite pour la tétée) Allaitement multiple libre (Veaux présents en permanence avec leur nourrice) Une modalité testée Une vache pour 3 veaux en permanence (sans traite) … Souvent associé à la mono-traite et au croisement de races laitières Essai 2016 à Mirecourt : 9 génisses élevées par 3 nourrices Le protocole d’adoption La conduite / nos pratiques habituelles Pour la nourrice J1-J2 Fin J2 J3-J4 J5 Maintien en box avec son veau Retrait du veau biologique Passage en salle de traite Adoption de 3 femelles Pour les veaux à adopter Elevage sous nourrices Elevage classique au DAL* J1 J2-> Adoption Maintien en box avec leur mère En niche individuelle Accès au fourrage avec la nourrice avant sortie à l’herbe Pâturage tournant Sevrage à la rentrée en bâtiment Phase lactée : 350 kg de lait entier Sevrage 90 j minimum Alimentation post-sevrage : foin PN + 1 kg/j maxi d’épeautre Complémentation au pâturage ( 1 kg/j maxi d’épeautre aplati) Après l’adoption Maintien de la nourrice et de ses 3 veaux pendant 3 semaines en box individuel avant regroupement avec d’autres nourrices * DAL = Distributeur Automatique de Lait Résultats - Discussion Veaux sous nourrices (n=9) Veaux au DAL (n=16) Jour moyen de naissance 26 janvier 21 janvier Poids moyen de naissance (kg) 41.3 (± 6.9) 42.3 (± 4.5) Poids moyen au 03 Novembre (kg) 272 (± 27.2) 230 (± 26.9) Adoptions Croissance des veaux Santé des veaux Nourrices Résultats Aucun veau refusé mais des préférences au sein des triplettes Conformes à nos attentes et aux observations des éleveurs Aucun problème sanitaire rencontré Des pertes de Poids Vif de 40 à 100 kg Aucun retour en chaleurs Protocole utilisé = base de travail intéressante à améliorer et à valider sur plus d’animaux Objectif vêlage 2 ans à valider Réduction de l’hétérogénéité au sein des triplettes Acquisition de l’immunité vis-à-vis des parasites Incidence de la santé mammaire de la nourrice Rôle de la nourrice dans l’apprentissage Comportements au sein du troupeau de nourrices Perspectives

dans le système de polyculture-élevage en AB de Mirecourt (Vosges) Les prairies à base de luzerne dans le système de polyculture-élevage en AB de Mirecourt (Vosges) JL Fiorelli, JM Trommenschlager, D Foissy, R Lavé, L Echampard, X Coquil, A Blouet, M Godfroy, C Bazard INRA ASTER, UR055 SAD Mirecourt, 662 avenue Louis Buffet, F-88500 Mirecourt, fiorelli@mirecourt.inra.fr Un système de polyculture-élevage : « faire avec une variété de ressources »… Les prairies à base de luzerne ont été la tête des rotations de 8 ans des 58 ha les plus favorables aux cultures, dans un parcellaire dominé par des sols argilo-limoneux : elles ont occupé en moyenne 21 (± 3) ha /an entre 2007 et 2015. Fourrages récoltés, Paille & Grains Fumiers, Purin, EVB 60 VL + génisses de renouvellement Lait d’automne-hiver Animaux & Viande Blé meunier Seigle 55 ha prairies permanentes 105 ha rotations culturales Luzerne-Graminées Blé d'hiver Cér Secondaire Hiver Méteil Cér Secondaire Prtps couvert intermédiaire sol nu 48 ha 10 ha Des prairies productives, pour faire des stocks fourragers en captant de l’azote Jusqu’en 2009, des associations luzerne-dactyle semées à 16/ 12 kg/ha. Depuis 2010, diversification avec fétuque élevée et augmentation dose de semis de luzerne à 22 kg/ha. Pour les années 2010-2015, la proportion de luzerne dans le fourrage a été comprise entre 38 et 84% de la MS récoltée : avec une progression de la 1ère à la 3è coupe de l’année, ainsi que d’une année à la suivante. Le pâturage est resté marginal avec moins de 5% de la biomasse totale valorisée. Fourrages conservés consommés par les VL du SPCE Le foin de luzerne-graminées a été le fourrage de base du régime hivernal des VL du SPCE, sauf en 2012-2013 (gel de fév 2012). En moyenne, 1.48 t.MS par VL et par an, soit 48% des fourrages, mais moins de 40% en 2012-2013 (et en 2008-2009). Une production laitière hivernale assez soutenue : environ 20 Kg Lait / VL / jour en alimentation conservée intégrale, mais moins de 16 Kg à deux reprises. Une proportion réduite de concentrés fermiers (17%), à hauteur de 645 (± 113) Kg MS /VL /an, faits de céréales secondaires et de méteils. Tonnage valorisé selon l’année et la coupe ou le pâturage (2005-2015 sauf 2012) En 10 ans, 22 parcelles (52 ha) ont été utilisées chacune durant 3 campagnes successives. Semées au printemps sous couvert d’une céréale, 14 parcelles ont montré une production en A1 de 9.0 t.MS/ha contre 6,3 t.MS/ha lors d’un semis d’été en sol nu (8 parcelles). Cet avantage se cumule à la récolte réalisée en A0 (1,5 t.MS/ha). Ces 74 parcelles-années (sans 2012) ont permis de valoriser en moyenne 23 t.MS/ha en 3 campagnes de présence, essentiellement sous forme de foin. Le pâturage en A1 ne semble pas détériorer la production en A2. Au fil des années d’exploitation, la 1ère coupe devient très nettement plus abondante que les suivantes. Association Française pour la Production Fourragère, 21-22 Mars 2016, Paris