L’adolescent en difficulté/en souffrance Il va exprimer son « mal à être » par de multiples symptômes Comment le soutenir ?
La notion de symptômes pertinents Repères d’évaluation La fréquence : le symptôme doit se manifester au moins 3 fois par semaine La durée : le symptôme est présent depuis au moins 3 mois Le cumul de « symptômes pertinents » : l’adolescent en difficulté présente au moins 3 « symptômes pertinents » La répétition de conduites pathologiques (passage à l’acte, tentative de suicide, répétition d’accidents…)
Les 8 grandes familles de symptômes du mal-être des adolescents TROUBLES GRAVES DU SOMMEIL CONDUITES ALIMENTAIRES DEVIANTES MANIFESTATION PSYCHOSOMATIQUES LES TROUBLES AFFECTIFS ET DE L’HUMEUR LES TROUBLES DE LA SCOLARITE LES TROUBLES DU COMPORTEMENT LA CONSOMMATION LE SUICIDE
1- Les troubles graves du sommeil Le manque de sommeil : insomnies Le sommeil agité : réveils nocturnes, cauchemars somnambulisme L’excès de sommeil : hypersomnies, somnolences diurnes Les troubles du sommeil concernent 2 filles pour 1 garçon
2- Les conduites alimentaires déviantes Le manque alimentaire : les conduites anorectiques, anorexie mentale L’excès alimentaire : conduites boulimiques, grignotage, obésité L’alimentation perturbée : vomissements, contrôle habituel du poids, prise de laxatif ou de produits anorexigènes Ces troubles concernent 9 filles pour 1 garçon
3- Les manifestations psychosomatiques Les plaintes physiques : maux de tète, mal au ventre, tachycardie, douleurs musculaires La fatigue importante sans raison apparente Les crises de spasmophile ou de tétanie… La scarification et les marquages du corps D’autres symptômes plus rares : onychophagie, énurésie, encoprésie Les manifestations psychosomatiques habituelles concernent environ 3 filles pour 1 garçon
4- Les troubles affectifs ou de l’humeur Excitation, turbulence, impulsivité, tensions psychiques… Tristesse, dépressivité, crises de larmes, sentiments de faute et de culpabilité… Anxiété, angoisses, peurs excessives, attaques de panique… Isolement, mutisme, repliement, arrêt des relations sociales Vécu négatif (attitudes et discours négatif envers soi) Ces troubles concernent autant les filles que les garçons mais avec une symptomatologie différentes en fonction du sexe
5- Les troubles de la scolarité Fléchissement scolaire : doit être évalué dans chaque discipline en termes de fréquence et de durée Absentéisme, retards fréquents en cours Refus scolaire, rupture scolaire, phobie scolaire Echec scolaire (au moins 2 ans de retard/normes et résultats insuffisants) Les troubles de la scolarité concernent environ 3 garçons pour 1 fille
6- Les troubles du comportement Violence, bagarres, instabilité. Vol et recel Idée de fugue, fugue, idée d’errance, errance Autres symptômes importants : racket, vandalisme, tagage, conduites sexuelles particulières (agressions)…
6- Les troubles du comportement (suite) Les conduites à risque ou conduites ordaliques : recherche de sensations fortes, se rassurer sur son « droit à vivre » Ces conduites à risque se réalisent souvent avec un engin à moteur sur la voie publique et mènent à l’accident. Les 15-24 ans : 13% de la population française, mais 27% de la mortalité routière : 1iere cause de mortalité pour cette tranche d’âge là. Les troubles de la scolarité concernent environ 3 garçons pour 1 fille
6- Les troubles du comportement (suite) Chez l’adolescent, l’accidentalité routière n’est pas une fatalité Des études réalisées auprès de jeunes accidentés récidivistes, ont montré que 9 fois sur 10 ces jeunes étaient des adolescents en grande difficulté qui avant le1ier accident avaient présenté de multiples symptômes de souffrance : anxiété, dépressivité, difficultés scolaires, impulsivité, consommations de produits, recherches de sensations… EN CONSEQUENCE : INTERET DU REPERAGE PRECOCE
7- La consommation de produits Globalement les jeunes de 14 à 25 ans consomment essentiellement 4 variétés de PRODUITS : Le tabac qui concerne les deux sexes L’alcool : l’alcoolisation concerne plus les garçons que les filles Le cannabis : consommation festive, auto thérapeutique, toxicomanie. L’usage du cannabis concerne plus les garçons que les filles Les médicaments : tranquillisants, antidépresseurs, somnifères avec ou sans prescription médicale. La médicomanie concerne 8 filles pour 2 garçons.
8- Le suicide à l’adolescence idées, projet et intentions Idées de mort : penser souvent à la mort, à l’éphémère de la vie Idées suicidaires : penser souvent à sa mort par suicide sans envisager les moyens d’y parvenir Intentions suicidaires : penser à se tuer et imaginer les moyens d’y parvenir Projet suicidaire : penser à se tuer et préparer les moyens d’y parvenir (stockage de médicament…) Tentative de suicide : passer par la symbolique de la mort pour dire à son entourage que l’on veut changer de VIE. La tentative de suicide concerne plus de 2 filles pour moins de 1 garçon . Le suicide décès constitue la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans
L’expression des symptômes Approche globale - Une symptomatologie qui varie en fonction des deux sexes - Les deux sexes utilisent habituellement des produits Troubles alimentaires Psychosomatisation Dépressivité Tentatives de suicide … Les filles attaquent plus leur propre corps et INTERNALISE plus leur souffrance Attaque contre l’école, la société Conduites à risque Délinquance routière Les garçons attaquent plus l’extérieur et EXTERNALISENT plus leur malaise PLUTÔT AUTO-AGRESSIVITE PLUTÔT HETERO-AGRESSIVITE
Soutenir l’adolescent en souffrance Se former Connaître certains outils pour évaluer le mal-être et ses symptômes Se renseigner en cas de doute ou de questionnement Etre vigilant REPERER LE PLUS PRECOCEMENT POSSIBLE S’intéresser à l’adolescent et essayer d’entrer et de rester en lien avec lui Ecouter l’adolescent dans ce qu’il dit ou montre à sa manière Développer les partenariats entre services pour bien orienter S’appuyer sur les réseaux de professionnels inter disciplinaires existants S’appuyer sur les spécialistes et les lieux d’évaluation des situations ECOUTER ET ACCOMPAGNER
L’orientation vers le soin Le rôle des adultes professionnels qui rencontrent ces jeunes en souffrance est de repérer certains symptômes de cette souffrance et de tenter d’être assez en lien avec l’adolescent pour l’aider à aller vers le soin (l’orienter).