La vie professionnelle et quelques études regardant le deuil Daniel Lagache (1903-1972) La vie professionnelle et quelques études regardant le deuil
La vie professionnele Fils d’un avocat parisien ayant beaucoup défendu le droit de gréve, celui qui devint le fondateur de la psychologie clinique est né à Paris le 3 décembre 1903. Aprѐs des études secndaires particuliѐrement brillantes, Lagache est successivement éléve de L’École normale supérieure (1924), agrégé de philosophie (1928) puis docteur en médecine (1934). Il a été formé par G. Dumas en psychologie pathologique et par H. Claude en psychiatrie. Il entreprit alors une cure psychanalitique avec R. Loewenstein et devint psychanaliste en 1938.
La vie professionnele Nommé professeur de psychologie à l’université de Strasbourg en 1937, il suivit cette université à Clermont – Ferrand pendant la Second Guerre mondiale. Il devint professeur à la Sorbonne en 1947 à la chaire de psychologie générale, où il succéda à P. Guillaume, aprѐs avoir soutenu sa thѐse de doctorat ѐs lettres sur la jalousie amoureuse (publiée en 1947). Il occupa ensuite la chaire de psychologie pathologique laisée par G. Poyer en 1955.
La vie professionnele Dans ses recherches clinique et son enseignement, il s’efforça d’introduire la psychanalise, aussi bien en psychologie sociale et individuelle qu’en criminologie. Il fonda une << psychologie clinique >> comme <<étude des conduites individuelles, envisagées dans une conjoncture socioaffective et culturelle déterminée>>, utilisant à la fois des techniques psychométriques, une compréhension phénoménologique et une interprétation d’inspiration psychanalitique
La vie professionnele C’est dans l’Unité de la psychologie, parue en 1949, qu’il montre qu’une véritable psychologie ne peut être que clinique et qu’elle doit utiliser ces diverses approches dans une démarche synthétique centrée sur la subjectivité et l’intersubjectivité de l’homme. À la fin de sa vie, il anima le projet du Vocabulaire de la psychanalise, que réalisѐrent ses élѐves J.B. Pontalis et J. Laplanche sous sa direction. Il mourut à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine) le 3 décembre 1972.
Les Études de daniel lagache Ses travaux psychopathologiques ont été consacrés à trois domaines la dépression de deuil. la criminologie, avec de nombreuses expertises d’inspiration psychanalitique; la jalousie pathologique, sujet de sa grande thѐse;
la dépression de deuil Le deuil est un état de perte d’un être cher s’accompagnant de détresse et de douleur morale pouvant entraîner une véritable réaction dépressive et nécessitant un travail intrapsychique, dit << travail de deuil>> (S. Freud), pour être surmonté.
la dépression de deuil un deuil normal un deuil compliqué un deuil pathologique
la dépression de deuil Le premier est surmonté assez rapidement en passant successivement par les trois phases de détresse, de dépression et d’adaptation grâce aux processus de désinvestisesement,d’intériorisation et d’identification à l’object disparu, de culpabilité puis de détachement final. Les deux autres entrent dans le cadre de la pathologie psychique.
la dépression de deuil Le deuil compliqué se caractérise par une blocage du travail avec prolongation de la phase dépressive, réactions de stress (avec de possibilité de manifestations psychosomatiques graves) et passages à l’acte suicidaire particuliѐrement frѐquents Le deuil pathologiques débouche sur la maladie mentale. Ses critѐres sont les suivants: un retard dans l’apparition de l’affliction une prolongation de son évolution au-delà de deux ans une menace réele sur la santé psychique.
la dépression de deuil Il peut s’agir d’une véritable psychose mélancolique, ou d’un deuil obsessionnel, ou encore d’une hystérie de deuil. L’endeuillé se comporte comme si le défunt était resté vivant. Il lui parle, garde sa place à la table des repas, son lit et sa chambre avec toutes ses affaires personnelles dans une cadre imaginaire de quasi-realité, véritable lieu de survie.