Introduction 1] Naissance des partis politiques modernes (années 1860-début XXème s.) Origines => Révolution française (clubs, amicales, confréries, société de pensée et d’action) Institutionnalisation => Rôle des législations * loi 30 juin 1881 loi sur le droit de réunion + liberté de la presse * loi 1er juillet 1901 : la loi sur les associations => Rôle des élections * suppression du suffrage censitaire et l'avènement du suffrage universel masculin (1848) Professionnalisation de la politique : * démocratisation du recrutement social des élites politiques = fin des notables * l’indemnité législative = ceux qui vivent de et par la politique (Weber) * savoir-faire politique irréductible à la conquête des élections (brochures, journaux, réunions publique…) Les partis sont une forme historiquement déterminée d’entreprises politiques
2] Définitions des partis politiques Lapalombera et Weiner, 1966 Une organisation durable, dont l’espérance de vie politique est supérieure à celle de ses dirigeants en place Une organisation locale bien établie et durable, entretenant des rapports réguliers et variés avec l’échelon national Ambition délibérée de prendre et d’exercer le pouvoir, et non pas – simplement – d’influencer le pouvoir Le souci de rechercher un soutien populaire à travers la compétition électorale Michel Offerlé : « une entreprise politique revendiquant le monopole d’activité sur le marché des biens électifs » 3 types de marchés politiques et d’acteurs : marché des biens politique : différents « entrepreneurs politiques » présents sur (les partis, les journalistes, les associations) marché des biens électifs, entre partis (lutte pour accès aux mandats). ressources collectives propres du parti ressources personnelles de leurs dirigeants et élus. marché interne, entre les membres d’un parti. Un parti doit être analysé comme un espace de coopération et de concurrence
A] Les diverses approches des partis politiques
1. L’approche organisationnelle des partis politiques a 1. L’approche organisationnelle des partis politiques a. Partis de cadre / partis de masse : l’approche de Maurice Duverger “les partis se définissent beaucoup moins par leur programme ou la classe de leurs adhérents que par la nature de leur organisation” Partis de cadres (= de notables) : Un faible effort de recrutement Un faible degré d’organisation L’autorité n’est pas d’ordre juridique mais personnelle et décentralisée. Partis de masses (= de militants) : Un fort encadrement des masses + recrutement massif. Une organisation très structurée Un contrôle étroit des élus par le parti b. Une binarité questionnable Mauvais appréhension des formes partisanes mixtes ou complexes (ex : parti conservateur britannique) Interprétation « unidimensionnelle » de l’histoire Le parti attrape-tout / Catch-all-party (parti social-democrate allemand / Otto Kirchheimer) la centralisation des partis de masse le bagage idéologique sommaire activité essentiellement électorale => Nouvelle sources de financement + nouveaux moyens de communication Renoncement à la fonction de représentation d’une classe sociale bien délimitée, au profit de la recherche d’un électorat élargi et socialement plus diversifié