Proportion de médecin ayant recours à l'examen lors d'une crise

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Proportion de médecin ayant recours à l'examen lors d'une crise Prise en charge actuelle de la Goutte en Polynésie Française : étude comparative avec l’étude CACTUS T.Pascart1, E.Oehler2, E.Biver1,3, L.Perrissin4, RM.Flipo1. 1 Clinique de Rhumatologie, Hôpital Roger Salengro, Université Lille 2, Lille, France 2 Centre Hospitalier de Polynésie Française, Pirae, Tahiti 3 Service de Maladies Osseuses, Département de Médecine Interne, Hôpital Universitaire de Genève, Genève, Suisse 4 Laboratoires Menarini-France INTRODUCTION RESULTATS La Polynésie Française connaît une prévalence de la pathologie goutteuse nettement supérieure à la moyenne française pour des raisons essentiellement génétiques et environnementales. Des mutations notamment du gène SLC2A9, codant pour un transporteur rénal du fructose et de l’acide urique, sont impliquées dans l’augmentation de prévalence de la goutte dans les populations du Pacifique. Les praticiens locaux sont ainsi amenés à prendre en charge de nombreux patients goutteux.   L’objectif principal de cette étude était d’identifier les habitudes de prise en charge actuelle de la goutte par des médecins généralistes et rhumatologues rencontrant fréquemment cette pathologie et en les comparant aux données d’une étude nationale menée auprès de 977 médecins métropolitains (étude CACTUS). Nombre de patients suivis par année par médecin (N=47) 4524 (3856) Proportion estimée de patients d'origine polynésienne (N=49) 92,7% (10,1) Nombre de patients goutteux suivis par année par médecin (N=43) 424 (533) Proportion estimée de cas familiaux parmi les patients goutteux (N=43) 43,5% (30,0) Tableau 1 : Caractéristiques déclaratives de la population de patients suivie en moyenne par médecin Tableau 4 : Traitement de la goutte en Polynésie Française. a. Modalités de prise en charge thérapeutique de la crise. b. Modalités de prise en charge au long cours, comparaison qualitative avec l’étude métropolitaine CACTUS MATERIELS ET METHODES Figure 2 : Proportion de critères cliniques appartenant aux outils diagnostiques de Janssens et du Chronic Gout Diagnosis cités parmi les 4 critères les plus importants (sur les 8 critères proposés) pour le diagnostic de crise de goutte par les médecins polynésiens 47 médecins généralistes et 2 rhumatologues ont été interrogés sur le territoire polynésien entre novembre 2011 et avril 2012. Les questions portaient sur les caractéristiques épidémiologiques déclaratives des patients suivis, les habitudes de prise en charge diagnostiques et thérapeutiques des crises et au long cours, les difficultés rencontrées dans la prise en charge. Les données polynésiennes ont été comparées aux données de l’étude CACTUS, menée de septembre 2010 à mai 2011 auprès de 977 généralistes et rhumatologues métropolitains. Examen paraclinique systématique Proportion de médecin ayant recours à l'examen lors d'une crise Dosage de l'uricémie 28,6% Contrôle du syndrome inflammatoire biologique 22,4% Réalisation d'une ponction articulaire si réalisable 13,0% Prélèvement de tophus si ponction non réalisable 2,0% Réalisation de radiographies standard 6,3% CONCLUSION CRITERES CLINIQUES Rang moyen d'importance pour le diagnostic de goutte attribué au critère (/8) (N=49) Proportion de médecins métropolitains de l'étude CACTUS retenant le critère pour le diagnostic de goutte (rang) (N=977) Crise unilatérale de la première articulation métatarso-phalangienne * 3,1 (1,9) 94,5% (2) Douleur de la première articulation métatarso-phalangienne * 3,9 (2,0) 94,3% (3) Crise mono-articulaire 4,0 (2,4) 94,6% (1) Développement maximal de l'inflammation en une seule journée 4,5 (2,2) 78,6% (6) Crises articulaires récurrentes * 4,6 (2,5) 74,8% (7) Rougeur articulaire * 4,7 (2,1) 87,9% (4) Crise unilatérale concernant le tarse 5,5 (1,7) 71,7% (8) Suspicion de tophus 5,7 (2,3) 79,3% (5) Bien que confrontés régulièrement à cette pathologie, la prise en charge de la goutte par les praticiens en Polynésie Française reste « éloignée » des actuelles recommandations. Les différences d’effectifs entre les deux études sont un obstacle à l’utilisation d’un test statistique pertinent permettant d’extraire des données quantitatives. Néanmoins, en comparaison avec la métropole, on observe de manière qualitative une utilisation différente des traitements hypouricémiants et de manière plus globale une gestion différente de la pathologie au long cours. Il semble en effet qu’une prévalence de la maladie bien supérieure en Polynésie aboutit chez les praticiens à une prise en charge finalement « simplifiée », se basant essentiellement sur la clinique. Face à des problèmes d’observance encore plus profonds qu’en métropole, les médecins ont dû adapter leur prise en charge en limitant les durées de traitement médicamenteux, leurs objectifs thérapeutiques et le recours aux examens complémentaires. Au vu des différences de pratiques diagnostiques en Polynésie avec les nouveaux outils diagnostiques notamment celui élaboré par Janssens et al, il est licite de s’interroger sur sa reproductibilité dans des zones de forte prévalence et où la composante génétique est peut-être source de formes symptomatiques différant de celles connues en occident. Tableau 3 : Examens paracliniques réalisés systématiquement lors de la prise en charge de la crise par les médecins en Polynésie Française Tableau 2 : Comparaison qualitative du rang moyen d’importance attribué par les médecins polynésiens à chaque critère diagnostique proposé dans le questionnaire pour le diagnostic de goutte lors d’une poussée articulaire aux proportions de médecins métropolitains retenant ces critères comme significatifs. * Critères cliniques utilisés dans l’outil diagnostique élaboré par Janssens et al. Figure 1 : Localisation géographique des médecins interrogés Remerciements aux laboratoires Ménarini pour leur soutien logistique et financier.