Discussion2: INTRODUCTION: OBSERVATION: conclusion: Cétose diabétique révélant un adénome somatotrope. M. ELBAHI,S. RAFI, G. El MGHARI, N. El ANSARI Service d’Endocrinologie diabétologie et maladies métaboliques, FMPM. Université Cadi Ayad. CHU Mohamed VI. Marrakech. Discussion2: INTRODUCTION: La cétose diabétique est la complication aiguë la plus fréquente du diabète, résultant d’une carence d’insuline absolue ou relative, due à une insulino-résistance le plus souvent d’origine infectieuse. Rarement, cette insulino-résistance est d’origine endocrinienne. Nous décrivons un cas de cétose diabétique révélant une hypersécrétion de GH. L’acromégalie est une maladie insidieuse pouvant être précédée par des anomalies métaboliques dont le diabète sucré. Elle est due à une hypersécrétion de la GH, responsable d’une insulino-résistance résultant de l’effet stimulant de la GH sur la néoglucogénèse et la glycolyse hépatique. La prévalence du diabète va de 20 à 56 % et celle de l’intolérance au glucose de 16 à 46 %, selon les séries. Tant que l’augmentation compensatrice de l’insulinosécrétion par les cellules β pancréatiques contrebalance la réduction de la sensibilité à l’insuline, les patients gardent une tolérance glucidique normale. Quand l’insulinosécrétion s’altère apparaît une intolérance au glucose puis un diabète; Elle peut dans certaines situations d’insulinopénie favoriser une cétose. .Son évolution insidieuse explique le retard de diagnostic au stade de macroadénome. Cependant, l’acromégalie est rarement diagnostiquée au cours d’une cétose diabétique. Le traitement de l’acromégalie permet une rémission complète dans la majeure partie des cas. Cela est traduit chez notre patient par une amélioration des chiffres glycémiques motivant une diminution des doses d’’insulinothérapie en post opératoire . OBSERVATION: Patient de 26 ans. Connu diabétique depuis 1 mois et demi sous insulinothérapie et mesures hygiéno-diététiques avec HBA1c à 11,5%. Hérédité diabétique chez le père et oncle paternel. Patiente ayant présenté un syndrome cardinal diabétique évoluant une semaine avant son hospitalisation sans signes d’appel infectieux ni d’hyperthyroïdie. La glycémie à l’admission était à 4,20 g/l, avec glycosurie et cétonurie positives. Le bilan infectieux initial était négatif. L’examen clinique trouve un IMC à 20 kg/m2, une dysmorphie acrofaciale avec un prognathisme, un nez épaté, des lèvres épaissies, des doigts boudinés épaissis, sans changement de pointure, à l’interrogatoire une insuffisance gonadotrope fait d’une baisse de libido et une dysfonction érectile, AU bilan :Le taux d’IGF1 était à 694ng /ml (94-271)soit 2,5 fois la normale. L’IRM hypothalamo-hypophysaire a objective un macroadénome hypophysaire de 34*23mm latéralisé à droite envahissant le sinus caverneux et le chiasme optique. Le patient a bénéficié d’une adénomectomie, après deux semaines d’insulinothérapie à forte dose à raison de 2U/Kg/j. Le suivi postopératoire a montré une amélioration des chiffres glycémiques motivant une diminution des doses d’’insulinothérapie. conclusion: En conclusion, Penser à l’origine secondaire du diabète pourrait rendre le diagnostic de l’acromégalie plus précoce et améliorer sa prise en charge Ce cas soulève l’intérêt de rechercher une cause endocrinienne, en cas de cétose sans cause évidente surtout en présence d’un syndrome dysmorphique caractéristique de la maladie . References: Nacef, I. B., Said, R. B., Ouslati, I., Khiari, K., & Abdallah, N. B. (2014). P163 Diabète et acromégalie. Diabetes & Metabolism, 40, A67. Chanson, P. (2001). Les conséquences de l'acromégalie. Éditions médicales internationales.