A Gorz , Métamorphoses du Travail L'éthique du rendement et de l'effort, du professionnalisme - sont dépourvus de tout contenu humaniste dans une situation où le travail n'est plus la principale force productive et où, par conséquent, il n'y a pas assez d'emplois permanents pour tout le monde. Dans pareille situation, l'exaltation de l'effort, l'affirmation de l'unité du métier et de la vie ne peuvent être que l'idéologie d'une élite privilégiée qui accapare les emplois bien rémunérés, qualifiés et stables et justifie cet accaparement au nom de ses capacités supérieures. L'idéologie du travail, la morale de l'effort deviennent dès lors la couverture de l'égoïsme hypercompétitif et du carriérisme: les meilleurs réussissent, les autres n'ont qu'à s’en prendre qu'à eux-mêmes; il faut encourager et récompenser l'effort, donc ne pas faire de cadeaux aux chômeurs, aux pauvres et autres "fainéants"... Il faudra donc masquer le fait qu'il y a un croissant excédent structurel de main-d'oeuvre et une pénurie structurelle emplois stables et à plein temps; bref que l'économie n'a plus besoin - et aura de moins en moins besoin - du travail de tous et de toutes et que, par conséquent, la "société du travail" est caduque : le travail ne peut plus servir de fondement à l'intégration sociale".   A Gorz Métamorphoses du Travail, p.118-119. Folio, 1988.

A Gorz , Métamorphoses du Travail Qu'est-ce que « l'idéologie du travail » ? Quels en sont les créateurs ?

A Gorz , Métamorphoses du Travail Qu'est-ce que « l'idéologie du travail » ? Quels en sont les créateurs ? On appelle « idéologie du travail » la conception du travail selon laquelle il serait humanisant, selon laquelle c'est par le travail que l'individu accomplit son humanité.

A Gorz , Métamorphoses du Travail Qu'est-ce que « l'idéologie du travail » ? Quels en sont les créateurs ? On appelle « idéologie du travail » la conception du travail selon laquelle il serait humanisant, selon laquelle c'est par le travail que l'individu accomplit son humanité. - On la retrouve au sens moral chez Kant quand il dit (cf texte sur l'idéal du bonheur) que c'est sur son propre mérite et ses œuvres que l'homme doit trouver sa satisfaction.

A Gorz , Métamorphoses du Travail Qu'est-ce que « l'idéologie du travail » ? Quels en sont les créateurs ? On appelle « idéologie du travail » la conception du travail selon laquelle il serait humanisant, selon laquelle c'est par le travail que l'individu accomplit son humanité. - On la retrouve au sens moral chez Kant quand il dit (cf texte sur l'idéal du bonheur) que c'est sur son propre mérite et ses œuvres que l'homme doit trouver sa satisfaction. - Du point de vue social, chez Adam Smith qui pose que le travail avec ce qu'il comporte de spécialisation, d'évaluabilité, est le fondement de la richesse des nations

A Gorz , Métamorphoses du Travail Qu'est-ce que « l'idéologie du travail » ? Quels en sont les créateurs ? On appelle « idéologie du travail » la conception du travail selon laquelle il serait humanisant, selon laquelle c'est par le travail que l'individu accomplit son humanité. - On la retrouve au sens moral chez Kant quand il dit (cf texte sur l'idéal du bonheur) que c'est sur son propre mérite et ses œuvres que l'homme doit trouver sa satisfaction. - Du point de vue social, chez Adam Smith qui pose que le travail avec ce qu'il comporte de spécialisation, d'évaluabilité, est le fondement de la richesse des nations - chez Hegel avec sa théorie du maître et de l'esclave,

A Gorz , Métamorphoses du Travail Qu'est-ce que « l'idéologie du travail » ? Quels en sont les créateurs ? On appelle « idéologie du travail » la conception du travail selon laquelle il serait humanisant, selon laquelle c'est par le travail que l'individu accomplit son humanité. - On la retrouve au sens moral chez Kant quand il dit (cf texte sur l'idéal du bonheur) que c'est sur son propre mérite et ses œuvres que l'homme doit trouver sa satisfaction. - Du point de vue social, chez Adam Smith qui pose que le travail avec ce qu'il comporte de spécialisation, d'évaluabilité, est le fondement de la richesse des nations - chez Hegel avec sa théorie du maître et de l'esclave, - et même chez Marx avec sa définition du « travailleur » (le travail est l'activité vitale de l'ouvrier, qu'hélas il doit vendre pour survivre en échange d'un salaire)

A Gorz , Métamorphoses du Travail 3/ Quelle est la principale force productrice si ça n'est pas le travail ?

A Gorz , Métamorphoses du Travail 3/ Quelle est la principale force productrice si ça n'est pas le travail ? La force principale qu'a en vue l'auteur ici est ce qu'on appelle le « capital », c'est-à-dire l'ensemble des moyens automatisés et leur mise en réseau mondial, qui se substitue au travail et permet souvent souvent d'en faire l'économie.

A Gorz , Métamorphoses du Travail 4/ Qu'est-ce qu'une « couverture » dans le sens employé dans le texte ?

A Gorz , Métamorphoses du Travail 4/ Qu'est-ce qu'une « couverture » dans le sens employé dans le texte ? Une couverture est ici un moyen de dissimulation, avec ici l'idée d'un travestissement trompeur

A Gorz , Métamorphoses du Travail 5/ Qu'est-ce qui est dénoncé par l'auteur ?  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 5/ Qu'est-ce qui est dénoncé par l'auteur ?   L'auteur dénonce la perpétuation du discours de « l'idéologie du travail », de sa valorisation, à une époque où il n'y a de fait plus de travail pour tout le monde (à cause de l'automatisation des tâches et de la mondialisation).

A Gorz , Métamorphoses du Travail 5/ Qu'est-ce qui est dénoncé par l'auteur ?   L'auteur dénonce la perpétuation du discours de « l'idéologie du travail », de sa valorisation, à une époque où il n'y a de fait plus de travail pour tout le monde (à cause de l'automatisation des tâches et de la mondialisation). En effet, cette perpétuation a pour effet pervers de créer un devoir moral vis à vis du travail (puisqu'il est posé comme l'accomplissement humain) alors qu'il n'est pas possible en réalité de l'exercer, et donc une culpabilisation.

A Gorz , Métamorphoses du Travail 5/ Qu'est-ce qui est dénoncé par l'auteur ?   L'auteur dénonce la perpétuation du discours de « l'idéologie du travail », de sa valorisation, à une époque où il n'y a de fait plus de travail pour tout le monde (à cause de l'automatisation des tâches et de la mondialisation). En effet, cette perpétuation a pour effet pervers de créer un devoir moral vis à vis du travail (puisqu'il est posé comme l'accomplissement humain) alors qu'il n'est pas possible en réalité de l'exercer, et donc une culpabilisation. Si un homme n'a aucune chance de trouver un emploi à sa capacité de travail, doit-il encore être considéré comme « chômeur » ?

A Gorz , Métamorphoses du Travail 5/ Qu'est-ce qui est dénoncé par l'auteur ? Ainsi, le fait de valoriser le travail, qui était, dans une société de plein emploi, un facteur d'intégration sociale et de liberté (le travail nous permet de sortir de notre milieu confiné) devient un facteur de ségrégation sociale (puisque le chômeur est un paria)  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 5/ Qu'est-ce qui est dénoncé par l'auteur ? Ainsi, le fait de valoriser le travail, qui était, dans une société de plein emploi, un facteur d'intégration sociale et de liberté (le travail nous permet de sortir de notre milieu confiné) devient un facteur de ségrégation sociale (puisque le chômeur est un paria) De plus, la situation du marché du travail est tellement concurrentielle, compétitive, que valoriser encore le travail revient à valoriser cet esprit de compétition. Ce qui va encore une fois à l'inverse de l'idéal de socialisation.  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 6/ Exposez les étapes de son raisonnement  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 6/ Exposez les étapes de son raisonnement Son raisonnement prendre une forme de syllogisme :  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 6/ Exposez les étapes de son raisonnement Son raisonnement prendre une forme de syllogisme : 1/ Le discours ambiant, issu de l'époque moderne, valorise le travail  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 6/ Exposez les étapes de son raisonnement Son raisonnement prendre une forme de syllogisme : 1/ Le discours ambiant, issu de l'époque moderne, valorise le travail 2/ Or, il n'y a plus de travail pour tous, et le monde du travail est celui de l'égoïsme et de la compétition  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 6/ Exposez les étapes de son raisonnement Son raisonnement prendre une forme de syllogisme : 1/ Le discours ambiant, issu de l'époque moderne, valorise le travail 2/ Or, il n'y a plus de travail pour tous, et le monde du travail est celui de l'égoïsme et de la compétition 3/ Donc le discours ambiant valorise l'égoïsme et la compétition.  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 7/ Esquissez des pistes de discussion sur la conception du travail à l'époque contemporaine qu'a ici l'auteur.  

A Gorz , Métamorphoses du Travail 7/ Esquissez des pistes de discussion sur la conception du travail à l'époque contemporaine qu'a ici l'auteur.   Ce que propose implicitement l'auteur (faire sortir a priori une partie de la population du marché du travail) ne risque-t-il pas de créer une société de castes ?

A Gorz , Métamorphoses du Travail 7/ Esquissez des pistes de discussion sur la conception du travail à l'époque contemporaine qu'a ici l'auteur.   Ce que propose implicitement l'auteur (faire sortir a priori une partie de la population du marché du travail) ne risque-t-il pas de créer une société de castes ? Le monde du travail qu’il décrit ne va-t-il pas disparaître avec l'affaiblissement du capital comme principale force de production, si les ressources propres du capital (énergie, ressources naturelles) viennent à s'affaiblir ?

A Gorz , Métamorphoses du Travail