Natures rêvées… Natures réelles… 4 juin 2015 RENCONTRES DES ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL DURABLE DANS LE VAR Nicole Mathieu Natures rêvées… Natures réelles… Interroger les « cultures de la nature » pour développer les « modes d’habiter » durables

Préambule Quels sont de mon point de vue les enjeux de ces rencontres: Comment passer des « acteurs du développement local (ou de pays) » aux « acteurs du développement territorial durable » ? Que peut apporter le « chercheur » pour clarifier le rapport entre le « rêvé » et le « réel » (dans une relation non hiérarchique et avec la volonté de mettre sa recherche pour engager un dialogue) -Comment répondre à une des questions posées : « Quelle place donne-t-on à la nature dans notre rapport au territoire ? »

Préambule Qui et comment y répondre : À partir de terrains « ruraux » observés en continu (Causse Méjan, Pays de Luzy, Pays de Coutances etc…) Dans un effort de conceptualisation du changement des rapports sociétés locales/natures Avec la conviction que cette conceptualisation peut participer à l’émergence d’une « écocitoyenneté » quel que soit le « territoire » concerné

Préambule D’où le sous-titre (une hypothèse et un espoir) : Interroger les « cultures de la nature » (de chacun et en particulier des « gens de peu ») pour Développer les « modes d’habiter » éco-conscients et durables

Quelles réponses ? Ou qu'ai-je fait ? Combattre les idées stéréotypées de la nature La nature et le rural La nature et la ville La nature et l’esthétique Les natures réelles = celles qui vous « échappent » et qu’on ne peut supprimer: « Par commodité nous pouvons définir comme « nature » tout ce qui dans l’environnement des hommes possèdent des déterminations causals propres qu’ils peuvent utiliser, favoriser, détourner mais non pas supprimer » Jean-Marc Droin (1993).

Quelles réponses ? Ou qu'ai-je fait ? Réfuter l’idée d’une coupure culture/nature dans les sociétés occidentales Par la mise au jour des « cultures de la nature » (représentations et pratiques) des « gens » Les éleveurs du Méjan : la relation aux animaux et aux parcours Les habitants des tours Zup Sud de Rennes L’observation de soi et de son entourage

Quelles réponses ? Ou qu'ai-je fait ? Opposer à la notion de « mode de vie » le concept de « mode d’habiter »: Son objectif : évaluer la conscience et l’effectivité de chaque individu sur les lieux où il circule, travaille, réside (au sens de rest) , vit ensemble Et réciproquement qualifier l’état d’un lieu et d’un milieu donné du point de vue de sa durabilité, en relation avec les pratiques des individus qui les habitent Les propriétés du concept offrent la possibilité d’évaluer les qualités écosystémiques des (mi)lieux comme des pratiques écologiques des habitants

Quelles réponses ? Ou qu'ai-je fait ? Vers une typologie des modes d’habiter : L’habitant idéaliste limitant son rapport à la nature aux lieux désirés La nature techniquement maitrisée sépare des natures réelles L’habitant éco-conscient dans tous ses lieux : vers un mode d’habiter éthique et des milieux durables

Conclusion Un chantier à poursuivre : une société locale doit être aujourd’hui pensée comme la construction d’un « tout » par des individus et des familles individualisées par leur cultures de la nature et leurs modes d’habiter L’éducation populaire retrouve sa nécessité dans la construction des échanges de points de vue et de savoirs entre ces conceptions individualisées pour un « commun » : le développement des modes d’habiter soutenables