Evaluation des localités difficilement accessibles (Hard-to-Reach) Département du Sud, Haïti Février 2017 REACH est une initiative conjointe de deux organisations non-gouvernementales internationales, ACTED et IMPACT Initiatives, et du Programme Opérationnel des Nations Unies pour les Applications Satellitaires (UNOSAT). REACH a été créée en 2010 afin de développer des outils et des produits d’information qui contribuent à renforcer les capacités des acteurs et de faciliter la prise de décisions dans des contextes d’urgence, de relèvement et de développement. L’ensemble des activités de REACH sont menées en appui et au sein des mécanismes inter-agences de coordination établis au niveau local, régional et global. Financé par
Méthodologie En consultation avec OCHA, la DPC, Potentiels 3.0, l’Université de la Grand’Anse, REACH a opté pour une approche qualitative par: Questionnaire d’Informateurs clés Observation directes des Infrastructures 3 équipes de 3 personnes ont visité 14 localités. 65 Questionnaires multisectoriels remplis ~ 3 Informateurs clés par localité interrogés Profil des informateurs clés: 25 femmes, 40 hommes Entre 20 et 80 ans Autorités locales, représentants religieux, enseignant/e/s, agriculteurs, commerçantes 44 Points GPS d’infrastructure Point d’eau (15), Ecole (13), Centre de Santé (3), Déchèterie (7), Eglise (6) Collecte de données: 14 Février – 18 Février 2017 sur site +330
Méthodologie Définition « Difficiles d’Accès » Les localités difficilement accessibles sont les localités faisant partie d’une section communale qui a un profil socio-économique précaire et dont leurs caractéristiques géographiques, d’accès humanitaire et d’accès aux moyens de communication ne leur permettent pas de bénéficier de service public adéquat*. +330
Méthodologie Sélection des localités: Altitude > 300m, ou proximité avec rivière < 250m Distance avec le réseau routier > 1km 4 localités dans des sections communales avec un capital total par personne supérieur à 1 600 $ et 10 localités dans des sections communales avec un capital total par personne inférieur à 1 600 $
Localités visités
Points d’infrastructure observés
Démographie et Déplacement Plupart des localités < 1.000 habitants Taille de population restée + - la même après Matthew Faible mouvement de population
Abris ~ 80% des maisons ont été détruites par Matthew Plupart des maisons construites en matériaux vulnérables aux désastres naturels. Murs en roche, tôle et clisse Toitures en tôle et paille ~ 80% des maisons endommagées / détruites n’ont pas encore été reconstruites Pas de moyens pour acheter les matériaux sur les marchés Pas de moyens pour payer pour main d’oeuvre
Communication Le téléphone est le moyen principal de communication Problèmes avec le réseau téléphonique Habitants doivent se rendre sur les collines * *question à choix multiples
Sécurité Alimentaire Sources principales de nourriture pré-ouragan: Production agricole personelle Bétails Arbres fruitiers Post-ouragan: Achat sur les marchés Dons de nourriture Adaptations à la perte des sources de nourriture Réduction des repas Nourriture moins bonne qualité
Sources de revenu Les agriculteurs ont perdu des semences et du Bétail Ils ne peuvent pas planter La situation et similaire dans tout les localités indépendamment du niveau socioéconomique de la section communale Nombre de Informateur clés
Exemple de Bacilier: Cycle des produits
Eau, hygiène et assainissement Situation d’eau et hygiène déjà problématique pre - ouragan Beaucoup des captages / puits non-protégés Pas de moyens pour traiter l’eau Distance à accéder l’eau quelques fois plusieurs kilometres Pas de latrines Sources principales de l’eau pour boire Nombre de localités
Santé 6 / 14 localités: pas d’accès à un centre de santé < 1h Manque de personnel qualifié Manque d’espace d’accueil adéquat Manque financier pour s’acquitter des frais Problèmes de santé Fièvre typhoïde Diarrhée Cholérine Tiburon: Beaucoup de cas de ‘bokyè’
Education 70% des écoles ont été détruites 6 localités sans école Réparation temporaire des écoles
Assistance et aide reçu 7 / 14 localités ont reçu de l’aide Seulement ONG internationales mentionnées Nombre de localités
Conclusions L’ouragan Matthew a dévasté une région déjà très précaire et causé d’importants défis humanitaires et infrastructurels La reprise des activités agricoles est prioritaire car elle constitue à la fois la source principale d’alimentation et de revenu L’insalubrité de l’eau et le manque de structures sanitaires sont inquiétants notamment à cause du risque de résurgence de propagation des maladies d’origines hydriques telles que le choléra L’aide humanitaire n’a pas été suffisante pour permettre à ces communautés de se relever considérablement et durablement
Etape suivante AVRIL/MAI 2nd évaluation multisectorielle dans la Grand Anse et le Sud.
Questions? Plus d’information: www.reach-initiative.org / reachresourcecentre.info Contact: Ananda M. King Ananda.king@reach-initiative.org Sebastian Langer Sebastian.langer@reach-initiative.org Léa Clapier Lea.clapier@reach-initiative.org