Evaluation de valeurs sériques en albumine et en oligoéléments chez les drépanocytaires homozygotes Joseph K. Sungu1, Olivier Mukuku1, Augustin M. Mutombo1, Paul M. Mawaw2, Oscar N. Luboya1,2
PLAN INTRODUCTION MATERIEL ET METHODES RESULTATS DISCUSSION CONCLUSION
INTRODUCTION La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue en Afrique subsaharienne, où elle constitue un véritable problème de santé publique (Digne, 2003). Les oligo-éléments sont des molécules inorganiques essentiels présents en quantités infimes. Les personnes atteintes de drépanocytose souffrent de nombreuses carences en micronutriments (Idonije, 2011).
INTRODUCTION Cela suggère que des taux plus élevés de carence en éléments nutritifs peut être due à l'augmentation des besoins de nombreux nutriments chez les patients drépanocytaires. (Tagney et al., 1989) La protection de la membrane des globules rouges du stress des radicaux libres médiée par oxydation est cruciale pour la gestion de la maladie drépanocytaire.
INTRODUCTION Un équilibre entre les minéraux et les antioxydants est impératif dans le maintien de l’intégrité de la membrane cellulaire et la fonction des globules rouges (Okpuzor et Okochi, 2009).
OBJECTIF La présente étude se propose d’évaluer les valeurs sériques en albumine et en oligoéléments (cuivre, cobalt, manganèse, magnésium, fer, sélénium et zinc) chez les enfants drépanocytaires homozygotes congolais en phase stationnaire en comparaison avec les non drépanocytaires.
METHODOLOGIE Etude cas-témoin : 76 enfants drépanocytaires (en phase stationnaire) et de 76 enfants non drépanocytaires Lieu: Kasumbalesa (R.D.Congo) Période: du 1er janvier au le 31 juin 2014. Des échantillons de sang ont été obtenus par ponction veineuse et les valeurs sériques ont été déterminés par la technique de spectrophotométrie d'absorption atomique.
METHODOLOGIE Les valeurs sériques en oligoéléments et en albumine étudiés ont été étudiées et comparés dans les deux groupes. Les données ont été analysées à l'aide des logiciels Épi Info 7.1 et STATA 12. Nous avons fait une régression linéaire et les différences étaient jugées significatives pour un seuil de p<0,05.
Tableau I : Age et sexe des drépanocytaires RESULTATS Tableau I : Age et sexe des drépanocytaires et des témoins Variable Drépanocytaires (n=76) Témoins p Age (ans) n % ≤5 15 19,7 17 22,4 0,7195 5 – 9 21 27,6 24 31,6 ≥10 40 52,6 35 46,0 Moyenne 10,0±5,4 9,2±4,7 0,3324 Sexe Féminin 49 64,5 0,1877 Masculin 27 35,5 36 47,4
RESULTATS Figure 1: Nombre de transfusion chez les drépanocytaires
RESULTATS Figure 2 : Etat nutritionnel de la population d’étude
RESULTATS Figure 3 : Zinc et Magnésium
RESULTATS Figure 4 : Fer et Sélénium
RESULTATS Figure 5 : Cobalt et Cuivre
RESULTATS Figure 6 : Manganèse et Albumine
RESULTATS Tableau 2 : Régression linéaire Variable Coefficient Std. Err. t p Albumine -0,0012 0,0016 -0,73 0,469 Cuivre 0,002 0,0205 0,01 0,990 Cobalt 0,032 0,0295 1,11 0,267 Fer 0,149 0,133 1,12 0,264 Zinc -0,211 0,026 -7,89 0,000 Manganèse 0,181 0,100 1,81 0,072 Magnésium -0,015 0,003 -4,62 Sélénium 0,001 0,0007 2,41 0,0003
DISCUSSION Zinc : Plusieurs études rapportent le déficit en zinc chez les drépa (Prasad, 1975; 2002) L’étude de Zemel (2002)montrait que la supplémentation en zinc améliore la croissance staturale et le gain pondéral. Selon Silliman (1993), chez les drépa traités à l’ l'hydroxyurée, la carence en zinc serait due à l'effet défavorable de l'hydroxyurée qui augmente l'excrétion de zinc.
DISCUSSION Magnésium : Constat identique à ceux de De Francheschi (1997) et Idonije (2015). Ce déficit est impliqué dans la déshydratation de GR. La supplémentation en Mg réduit le nombre d’érythrocytes anormaux et améliore l’hydratation de GR de drépa (De Francheschi et al., 2004 ; Brugnara, 2006 ).
DISCUSSION Fer: Tshilolo rapportait un taux élevé de surcharge martiale chez les drépanocytaires homozygotes comparés aux sujets non drépanocytaires (Tshilolo, 2016). L’hémolyse chronique associée aux multiples transfusions sanguines, apporte au drépanocytaire de grandes quantités de fer (Bachir, 2000). L’organisme humain est dépourvu de mécanisme physiologique d’excrétion de ce fer en excès (Tshilolo, 2016).
DISCUSSION Sélénium: Le taux sérique de Sé chez nos drépa (31,57±6,42 µg/L) est proche à 29,8± 20,8 µg/L, taux trouvé par chez les drépa égyptiens (Hamdy, 2015). Contrairement à nos résultats, les témoins dans l’étude de Hamdy présentaient significativement un taux élevé par rapport aux drépa (Hamdy, 2015).
DISCUSSION Les concentrations sériques reflètent la consommation récente et non l’apport à long terme (Hamdy, 2015). L’état déficitaire en Sé chez les drépa pourrait s’expliquer par l’état de stress oxydatif chronique auquel ils sont (Claster, 2009).