Fragment costal intrapulmonaire post traumatique A ZIDANE, A ARSALANE SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE HÔPITAL MILITAIRE AVICENNE. MARRAKCH Congrès National de Chirurgie 2017
INTRODUCTION – OBJECTIF: Les fractures de côtes sont présentes dans 4 à 10% de l’ensemble des patients hospitalisés pour traumatisme et dans plus de la moitié des cas des traumatismes thoraciques fermés. Leur véritable danger ne concerne pas la côte elle-même, mais plutôt une éventuelle atteinte de la plèvre, du poumon, du foie et de la rate Objectif: rapporter une observation clinique d’une complication rare de fracture de côte post traumatique Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017 OBSERVATION Patiente de 50 ans, victime d’un traumatisme thoracique fermé, suite à un accident de la voie publique (heurt par une voiture). Admission: Mise en condition de la patiente + évaluation initiale. Radiographie thoracique standard de face (figure 1): épanchement pleural droit + opacité oblongue apicale. (flèche) Figure 1 Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017 RÉSULTATS: TDM thoracique (figure 2): emphysème sous cutané, hémo-pneumothorax droit de moyenne abondance, contusion pulmonaire et un fragment postérieur de la 3ème côte complètement désolidarisé de la paroi et incrusté dans le parenchyme pulmonaire du lobe supérieur droit. Par ailleurs, il n’y avait pas d’autres lésions associées. CAT: - Drainage thoracique pendant 48 heures ayant ramené initialement 800 ml de sang - Thoracotomie (figure 3) pour extraire le fragment costal du parenchyme pulmonaire. Suites opératoires: simples avec amélioration clinique et radiologique et ablation du drain à J+4. Contrôle radio-clinique à un, 3 et 6 mois postopératoire était satisfaisant. Figure 2 Figure 3 Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017 CONCLUSION La mortalité chez les patients présentant une fracture de côte post traumatique est située aux alentours de 6% dont 3,3% sont dues aux complications pulmonaires associées. Initialement, ces corps étrangers vont combler le canal trajectoire, comprimant ainsi le parenchyme adjacent et prévenant une hémorragie massive. Toutefois, les organes intrathoraciques tels le poumon et le cœur vont inévitablement s’éroder et se léser au contact des pointes vives de ces corps étrangers, lors de leurs perpétuels mouvements, ce qui impose leur extraction chirurgicale dans les plus brefs délais après stabilisation du patient. Congrès National de Chirurgie 2017