Congrès National de Chirurgie 2017 PRISE EN CHARGE NON CHIRURGICALE D’UNE PERFORATION ŒSOPHAGIENNE (A propos d’un cas) J. LAMGHARI; K.ELHATTABI;FZ. BENSARDI; MR.LEFREYEIKH; A.FADIL Service des urgences chirurgicales viscérales, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017 Introduction La perforation de l’œsophage est considérée comme la plus grave des perforations du tractus digestif . le pronostic dépend de la précocité du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique. Dans la majorité des cas, le traitement est chirurgical ; un traitement non opératoire seul peut se révéler efficace dans des conditions bien définies. Objectifs Le but de notre travail est de revoir les indications du traitement non chirurgical de la perforation œsophagienne à travers une observation et une revue de la littérature Congrès National de Chirurgie 2017
Matériel – Méthodes ou observation Mme B.F. 40 ans, enceinte de 21 S.A, hospitalisée pour suspicion d’ingestion accidentelle de son dentier. Asymptomatique à l’admission, la FOGD révèle une déchirure verticale de l’œsophage sur 6 mm, à 20 cm des arcades dentaires sans corps étranger visible ; et un pneumo-médiastin et une fistulette à la radiographie thoracique avec ingestion de PDC (gastrographine) protégée. Vu les conditions cliniques, biologiques, radiologiques et endoscopiques favorables, nous avons opté pour un traitement médical armé en milieu chirurgical, avec nutrition parentérale. Une TDM thoracique de contrôle protégée a confirmé le pneumo-médiastin. l’évolution a été favorable avec reprise de l’alimentation à j21 ; patiente déclarée sortante à j30. RX thoracique avec ingestion de PDC: Pneumomédiastin+ Fistulete à peine visible TDM thoracique : pneumo-médiastin Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017 Résultats Le traitement est le plus souvent médico-chirurgical, dépend du délai diagnostique, siège et importance de la perforation, son étiologie, du syndrome infectieux et de la pathologie sous jacente. Le choix d’un traitement non chirurgical d’une perforation œsophagienne peut se révéler efficace en prenant en considération certains critères. Notamment, les critères d’éligibilité décrits par MENGOLI et KLASSEN en 1965, modifiés CAMERON en 1979, par SHAFFER en 1992 et ATROJAY en 1997: [2] [3] Perforation intra-murale , perforation trans-murale bien circonscrite diagnostiquée tôt , transit œsophagien avec passage dans la lumière œsophagienne, absence d’obstacle sous jacent (tm ou sténose), signes cliniques de sepsis minimes, amélioration clinique dès les premières 24h du début du traitement [4] Seuls 10 à 15% des perforations thoraciques peuvent bénéficier d’une approche non opératoire alors que la localisation cervicale est de meilleur pronostic. [6] Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017 Conclusions La place du traitement non opératoire reste limitée et s’adresse à des patients sélectionnés La survenue au cours de l’évolution d’un sepsis grave, médiastinite ou empyème imprévisible, aggrave le pronostic et le traitement chirurgical est de mise à la moindre recrudescence infectieuse. Le traitement médical est dans tous les cas indispensable encadrant le traitement chirurgical. Congrès National de Chirurgie 2017