H.Menif, S. A. Sallemi, A. Warda, N. Dhieb, H. Rekik, SUIVI SEROLOGIQUE DES PATIENTS ATTEINTS DE MALADIES HEMORRAGIQUES CONGENITALES : UNE APPROCHE SECURITAIRE H.Menif, S. A. Sallemi, A. Warda, N. Dhieb, H. Rekik, J. Gargouri. CRTS Sfax.
INTRODUCTION : Depuis le milieu des années 80 (HIV) et le début des années 90 (HCV), la sécurité transfusionnelle virale est devenue une préoccupation d’ordre médical et public. En Tunisie: Sélection médicale des donneurs ++ Dépistage systématique : 1971 : virus de l’hépatite virale B (VHB) 1987 : virus de l’immunodéficience humaine (VIH) 1994 : virus de l’hépatite virale C (VHC) Risque résiduel : fenêtre sérologique.
BUT : Rapporter et discuter la prévalence et l’incidence des marqueurs des VHB, VHC et VIH chez des patients polytransfusés. Evaluer la sécurité transfusionnelles virale des produits sanguins labiles (PSL) préparés au CRTS de Sfax. Hémovigilance ++
MATERIEL ET METHODES : Étude prospective : janvier 1991 décembre 2003. 107 patients atteints de maladies hémorragiques congénitales ayant nécessité des transfusions répétées de PSL de type cryo et/ou PFC (non viro-inactivés)
MATERIEL ET METHODES : > 1991 : registre (traçabilité : patient / PSL) Le type du déficit. Nombre de PSL transfusés/patient < 1994 et > 1994 total PSL/patient. Patients séroconvertis : nombre de PSL avant séroconversion.
MATERIEL ET METHODES : > 1994 : suivi sérologique. A la demande de PSL, un échantillon de sang pour sérologie est exigé. Intervalle minimum de 6 mois entre deux sérologies. (registre suivi sérologique) Dépistages : ELISA Ag HBs. Ac anti-HIV. Ac anti-HCV : 2ème, 3ème et 4ème générations. Murex 2.0, 3.0 et 4.0, Monolisa HCV plusversion, Innotest HCV AbIII et IV et HCV Ortho 3.
MATERIEL ET METHODES : Confirmation : Western-Blot. HIV. HCV : 3ème et 4ème générations. Murex 4.0 et Innolia Ab III et III update. Étaient considérés HCV (+), les patients ayant une RIBA (+). Arrêt du suivi pour tout marqueur trouvé positif.
RESULTATS (I) : 107 patients, moyenne d’âge de 14 ans (1 à 70 ans) au moment de leur inclusion. Autres déficits=20 Hémophiles=73 MVW=15
RESULTATS (II) : 32.447 PSL, moyenne = 303 (2 à 4119) VIH (+) : 1 cas = hémophile A séropositif dès l’inclusion en 1994, contaminé par des facteurs importés. VHB (+) : 1 séroconversion. en 1996 chez un hémophile A âgé alors de 16 ans ayant reçu 455 PSL < séroconversion.
RESULTATS (III) : VHC (+) : 28 cas. 16 (+) à l’inclusion : 11 hémophiles A + 1 B + 3 MVW + 1 déficit F. XIII. Moyenne d’age = 22 (6 à 61 ans) PSL < et > 1994. 9 : imputabilité PSL < 1994. 7 (95-98) : quel PSL ??? 12 séroconversions : 11 hémophiles A + 1 MWV. 9/12 nés > 1986. A la séroconversion : âge moyen = 8 ans (5 à 10) Imputabilité PSL < 1994 exclue : (conservation PSL + fenêtre sérologique) + 1ère séroconversion déc/95,
RESULTATS (VI) : Moyenne des PSL < Séroconversion : 234 (24 à 966) Moyenne des PSL/séronégatif : 127 ( 2 à 1369) Différence statistiquement non significative.
RESULTATS (IV) : Prévalence VHC (+) : 28/107 = 26.16% Hémophiles A : = 34.92% MVW : = 26.66% Hémophiles B : = 11% Autres : = 5% Prévalence VHC (+), PSL < 1994 = 32.14% Prévalence VHC (+), PSL > 1994 = 9.45% Taux de séroconversion =13.18% Hémophiles A : = 21.15% MVW : = 8.33% Hémophiles B et autres : = 0%
RESULTATS (V) : Évolution de l’incidence annuelle des séroconversion / nombre de patients en cours de suivi. 4ème génération
RESULTATS (V) : Évolution de l’incidence annuelle des séroconversion / nombre d’hémophiles en cours de suivi.
DISCUSSION (I) : Le suivi de patients polytransfusés nous a permis d’évaluer la sécurité transfusionnelle virale : Absence de séroconversion pour le HIV. Une séroconversion pour le VHB (devrait diminuer par la vaccination) Diminution jusqu’à annulation de l’incidence annuelle de la séroconversion pour le VHC.
DISCUSSION (II) : <1985 : l’infection au VHC : cause majeure des hépatites post-transfusionnelles NANB chez les patients traités par des concentrés de facteurs non viro-inactivés. Des taux de 56 à 100% ont été rapportés. >1985 : depuis l’utilisation de facteurs viro-inactivés, les taux de séroconversion VHC rapportés dans la littérature ont considérablement diminué voire devenus nuls. Finlande (Ebeling) : 0 /193 (1993-1999) US (Hollinger) : < 0.1%/4952 (1998-2000)
DISCUSSION (III) : Dans notre série, HCV (+) = 32.14% (à l’inclusion parmi les patients pour lesquels on incrimine PSL < 1994) : < 1985 de concentrés importés non viro-inactivés. 1990-1994 ; PSL tunisiens non téstés non viro-inactivés. > 1994, diminution de ce taux à 9.45% : > 1985 de concentrés importés viro-inactivés. Dépistage systématique des donneurs. Mais diminution insuffisante.
DISCUSSION (IV) : En effet, le taux de séroconversion VHC était de 13.18%: Utilisation de PSL non viro-inactivés. VHC : communautaires, nosocomiales (PSL > 1994 ≠ imputabilité transfusionnelle PSL > 1994) Nécessité d’enquêtes de contamination virale. meilleure estimation du risque transfusionnel.
DISCUSSION (V) : La diminution de l’incidence annuelle des séroconversions a été plus marquée vers la fin de l’étude. Meilleure sécurité transfusionnelle apportées par les nouvelles générations des tests de dépistage diminution de la fenêtre sérologique. L’annulation de cette incidence suggérerait une sécurité satisfaisante pour ELISA 4éme génération. Hypothèse à valider par la continuation du suivi.
CONCLUSION : La surveillance de patients polytransfusés rentre dans un cadre général d’hémovigilance. Son intérêt est d’évaluer la sécurité virale transfusionnelle. Nécessité d’enquêtes de contamination virale pour avoir une meilleure estimation du risque transfusionnel viral. Sensibilisation des médecins préleveurs et des donneurs à la fenêtre sérologique sécurité examen pré-don >>> tests sérologiques.