NEUROSCIENCES NEUROEDUCATION
Comment la connaissance du cerveau permet-elle de mieux enseigner Comment la connaissance du cerveau permet-elle de mieux enseigner ? Steve Masson Avec l’IRM on peut comparer cerveau avant et après un apprentissage, on peut aussi comparer des cerveaux qui reçoivent des enseignements différents = impact sur les pratiques d’enseignement
4 DECOUVERTES
Découverte 1 Nos intuitions sur le fonctionnement du cerveau sont parfois erronées = neuromythes Neuromythe 1 : styles d’apprentissages (visuels auditif…) C’est-à-dire des personnes qui apprennent mieux dans leur style, peu de recherches ont été faites, celles qui ont été faites = les résultats sont en contradiction, donc pas fondé Neuromythe 2 : dominance hémisphérique, cerveau gauche et cerveau droit Neuromythe 3 : exercice de coordination qui peuvent améliorer l’intégration des fonctions des hémisphères gauche et droit, pas de recherche empirique, fondement invalidés
Moyenne des enseignants qui y croient -96% croient aux styles -80% croient au cerveau G / cerveau D -77% croient aux exercices de coordination Le taux de prévalence des neuromythes est très en lien avec la quantité de connaissance qu’on a sur le cerveau. Plus on connaît le cerveau, plus on a de neuromythes, notamment à cause des magazines de vulgarisation scientifique ! …
DECOUVERTE 2 Plasticite cerebrale : l’APPRENTISSAGE MODIFIE LE CERVEAU La structure du cerveau change Cas de la densité de matière grise avant et après apprentissage (plus de densité après). Cela ne redescend pas au niveau initial même si on n’arrête de s’entrainer. L’activité cérébrale du cerveau / Ex : du jongleur Il augmente sa matière grise quand il s’entraine intensivement et au bout de 3 mois, puis quand il s’arrête de jongler et de s’entrainer il garde un niveau de matière grise supérieur au niveau de départ Quand on apprend il y a des connections qui se font entre neurones et aussi qui se défont L’activité cérébrale change : Elle passe du cortex préfrontal vers l’arrière. Quand on apprend, ce sont les connexions qui changent, c’est la neuro-plasticité.
DECOUVERTE 3 LES CONTRAINTES Le fonctionnement et la structure du cerveau influencent l’apprentissage Influence 1 : mécanisme de neuroplasticité, les neurones s’activent ensemble, se connectent ensemble Il faut activer pour qu’il y ait connection L’apprentissage c’est développer des connections Ex de la forêt : un sentier se créé à force de passer par le même chemin, aller plus vite pour aller d’un point A vers un point B, si on s’arrête de passer , on perd les connections
RECOMMANDATION 1 Activation neuronale répétée, activer à plusieurs reprises les neurones liées à un apprentissage Comment ? Tester : exercice, évaluation formative, mini test… Montrer comment étudier (se poser des questions à soi même) Questionner, faire enseigner, interagir Proposer des tâches qui impliquent de mobiliser des savoirs scientifiques Le sommeil consolide les apprentissages, réactive les neurones et les connections de façon inconsciente : d’où l’importance d’espacer les apprentissages
RECOMMANDATION 2 Espacer les périodes d’apprentissage : : apprendre pendant 4h sans s’arrêter ou 4X1h ou 8X 1/2h ? Répartir le temps alloué à l’apprentissage Eviter de regrouper les périodes d’enseignement sur un sujet Revenir sur les contenus déjà appris Donner des devoirs sur les contenus abordés avant Montrer comment étudier
Influence 2 : la structure initiale du cerveau joue un rôle dans les nouveaux apprentissages Constructivisme Les modifications qui découlent de l’apprentissage dépendent du préalable dans le cerveau Ex la lecture Cortex occipito temporal = identification des objets (pas de prise en compte de l’orientation de l’objet pour le reconnaître) d/b q/p Idem pour le calcul : relation nombre/espace, des enfants qui ne tombent pas dans ce piège font fonctionner l’inhibition « le contrôle »
DECOUVERTE 4 L’ENSEIGNEMENT INFLUENCE LE FONCTIONNEMENT DU CERVEAU Pour la lecture il y a 2 façons d’enseigner : Syllabique ou globale Lors d’une situation problème , si on prévient l’élève qu’il y a des pièges le cerveau développe des activités en lien avec la raison et l’émotion