Découvrir la nature de l’écrit Apprentissage progressif de l’écrit à l’école maternelle PROG Mireille Brigaudiot Découvrir la nature de l’écrit
En fin de Grande Section, tous les enfants doivent avoir progressé dans une compétence « méta » qui consiste à se poser des questions sur la nature de l’écrit. Indicateur : capacité à entrer dans une démarche de recherche et d’essais. Compréhension de l’écrit, production d’écrit, recherches relatives à l’écrit Aboutissement : se construire un représentation de plus en plus fine de la nature de l’écrit.
Découverte de la nature de l’écrit : forme de langage (pour ou de quelqu’un qui n’est pas là) dont la maîtrise nécessite un traitement de la valeur sonore des lettres. NB : autre valeur des lettres rencontrée mais découverte au cycle 2 (morphogrammes). Pas d’enseignement de la correspondance entre signes écrits et valeurs sonores : l’enfant croise ce qu’il sait d’un contenu langagier de l’écrit qu’il a sous les yeux et ce qu’il entend qu’il dit.
main ou bien main main ou bien main Activités langagières de compréhension du langage écrit Les enfants comprennent que : - ça dit {mî} : chaîne sonore, qui signifie quelque chose ; - c’est tracé : main ou bien main ils se demandent : quelles relations entretiennent ces deux éléments ? de production du langage écrit Les enfants savent que : -ils veulent dire {mî} : chaîne sonore qui signifie quelque chose ; la maîtresse trace : main ou bien main
Les enfants se mettent en recherche et mobilisent diverses procédures. Les enfants savent traiter de manière non consciente mais experte toutes les chaînes sonores qui leur parviennent dans leur langue maternelle. Ils ne s’intéressent aux tracés écrits que très récemment. Il faut donc que l’école se débrouille pour que les enfants se posent cette question. Pointer un mot en demandant : « qu’est ce que c’est que ça ? »
Deux manières : une opérationnelle, l’autre pas. Attirer leur attention sur ce qu’ils voient et leur donner le nom de ces éléments de la langue écrite : relation qui ne peut être déplacé dans un autre contexte. Attirer leur attention sur la clé du code, c'est-à-dire partir du langage, passer par son émission sonore et aboutir aux signes perçus visuellement : les enfants ont alors un savoir généralisable, c'est-à-dire utilisable dans un autre contexte.
Guider les enfants pour qu’ils « aillent du langage à la langue » Guider les enfants pour qu’ils « aillent du langage à la langue ». Chaque fois qu’ils centreront l’intérêt des enfants sur la langue (nom des lettres, remarques sur ce qui est VU) en oubliant le langage (sens, valeur sonore) ; ils perdront les enfants qui n’ont pas encore compris ces relations complexes entre signes écrits et langage. Chez l’adulte lettré, la démarche naturelle est de partir des lettres pour évoquer le mot.
Progressivité des apprentissages Rebondir sur les remarques spontanées des enfants, avec précision sur la nature du phénomène linguistique rencontré. Tisser liens entre langage et signes écrits durant les activités compréhension et production Proposer des moments spécifiques (jeux problèmes) pour une recherche dans ce qui relève du code. Suivi de la progressivité des apprentissages sur les trois années du cycle Un principe : rigueur du vocabulaire de travail (mots du « méta » support de clarté cognitive)