Les garçons et l'école : des ponts à établir Gilles Tremblay, PhD, t.s..
Des conceptions qui s’entrechoquent Antiféministes Antimasculinistes Néo-traditionalistes © G. Tremblay, 2010
Les antiféministes Situation des garçons est désastreuse Conséquence des revendications féministes « Il faut changer l’école » Appui sur perspective essentialiste Solutions Non-mixité Plus d’hommes pour enseigner © G. Tremblay, 2010
Critiques de la position antiféministe Situation améliorée Difficultés quand écoles non-mixtes Multicausalité Si cause est biologique, donc tous les garçons seraient touchés Importance de remettre en question les rôles traditionnels + attitude stéréotypée + difficultés scolaires Revenir en arrière n’aide pas © G. Tremblay, 2010
Les antimasculinistes Filles demeurent sous engagées et sous-payées Problème= le manque d’effort des garçons et l’absence des pères « Il faut changer les garçons » Miser sur les filles © G. Tremblay, 2010
Critiques de la position antimasculiniste Les difficultés scolaires ne peuvent être réduites à un problème psychologique Cela n’enlève rien aux filles S’intéresser aux difficultés des garçons contribue au sort des filles en difficultés Éthique et guerre idéologique © G. Tremblay, 2010
Les néo-traditionalistes Se disent pour l’émancipation des femmes Parler des problèmes des hommes = « moumounes » Solution individuelle Chacun mérite ce qu’il a Souffrance masculine = tabou © G. Tremblay, 2010
Critiques de la position néotraditionaliste Essentiellement pour le statu quo Chacun pour soi (struggle for life) Refus de reconnaître les problèmes des hommes Refus implicite de revoir les rôles sociaux © G. Tremblay, 2010
Des réalités qu’on ne peut nier Au primaire + Retard scolaire À 12 ans, 25% c. 17,8% pas au secondaire + TDA/H 6 à 9 fois + 4,3 fois + qui sont médicamentés + Troubles du comportement + Difficulté en lecture et écriture + Trouble du langage …se conjugue avec le milieu socioéconomique © G. Tremblay, 2010
Des réalités qu’on ne peut nier Au secondaire - Heures aux devoirs, - Efforts, + Jeu Aspirations sco – élevées, ES = + élevée Attribuent + le succès aux capacités intellectuelles + Difficultés à s’adapter aux exigences 16-24 sans DES : 2/3 = G 22,5% c 13,6% en situation de décrochage à 19 ans (2007) © G. Tremblay, 2010
Des contextes qui n’aident pas Peu de modèles masculins : Aide au devoir surtout par les mères Personnel enseignement surtout féminin © G. Tremblay, 2010
Des réalités qu’on ne peut nier Au post-secondaire - Accès aux études post-secondaires - Persévérance - Diplomation + Temps pour diplomer DEC : 5,9 ans c 3,8 (1997) Après 2003 : PU 2,5 c 2,4; FT 3,9 c 3,8 ES + faible 74% (c. 89%) se sentent bien au cégep Situation qui s’amplifie à l’université © G. Tremblay, 2010
Des problèmes qui se répercutent sur plusieurs plans 3 fois + de troubles de conduite et d’opposition. 5 à 10 fois + d’actes de violence sévère. Projection peu confiante dans l’avenir. Taux de suicide plus élevé © G. Tremblay, 2010
L’influence de la socialisation Il semble s’opérer une incompatibilité entre certaines exigences scolaires et certains aspects de la socialisation masculine qui conduirait à l’inadaptation, à l’échec et à l’abandon scolaire (Ouellet et Lamarre, 1999; Bouchard et al., 2000). © G. Tremblay, 2010
Obstacles dans la formation de l’identité masculine Rejet des premières identification maternelles féminines “Absence” du père Peu de modèles masculins (garderie, maternelle, école primaire) Modèles négatifs dans les médias Autonomie trop précoce Attentes contradictoires © G. Tremblay, 2010
Tasks for College Students Un rapport différent à l’école Tasks for College Students Garçons Réussite personnelle n’est pas liée à l’école Détachement Plaisir Création Auteur Autonomie Intelligence Filles Réussite personnelle passe par la réussite scolaire Anxiété Devoir Reproduction Acteur Relation Effort © G. Tremblay, 2010
Un modèle d’enseignement genré Rapport hiérarchique Basé sur la transmission de savoirs Selon une méthode « passive » Au sein de programmes normés Culte de l’excellence – celle-ci étant vue comme la note obtenue © G. Tremblay, 2010
À l’inverse des attentes des garçons Attention personnalisée Rapport dialogique Pouvoir sur leurs apprentissages Faire sens pour eux © G. Tremblay, 2010
Promotion-Prevention Model Les préalables et les pistes Promotion-Prevention Model Reconnaître le problème Confronter les stéréotypes de genre Revoir la relation maître-élève En faire un projet d’école Aider à « faire sens » Favoriser l’entraide Aller vers © G. Tremblay, 2010
Quatre mesures Groupes de soutien en classe Tutorat maître-élève Formation des enseignants et enseignantes Marketing social et partenariat © G. Tremblay, 2010
De manière plus générale Changement de paradigme sur le plan de l’acte pédagogique sur le plan des perceptions des garçons. Valeurs et messages sociaux sont centraux. Importance clé des enseignant/es. Importance de créer des environnements éducatifs favorables (maison + école) Importance de mobiliser toute la chaîne du processus décisionnel © G. Tremblay, 2010
Des suggestions pour le primaire Croire aux capacités des garçons Multiplier les stratégies pédagogiques dont celles qui mettent en action (manipuler, explorer, découvrir et non seulement réfléchir, discuter, écrire) Miser sur le positif Favoriser la participation des pères aux études de leurs enfants Favoriser plus de présence masculine à l’école (enseigants, service de garde, surveillants, etc.) Définir des valeurs et règles claires AVEC la participation des élèves © G. Tremblay, 2010
Conclusion Croire aux capacités des garçons Briser la camisole de force des stéréotypes de genre Travailler en équipe Faire preuve de créativité © G. Tremblay, 2010
Gilles TREMBLAY t.s., professeur à l’Université Laval Rapport final Disponible à: http://www.criviff.qc.ca Gilles TREMBLAY t.s., professeur à l’Université Laval Hélène BONNELLI, psychologue, Cégep Limoilou et autres © G. Tremblay, 2010