ASPECTS DIAGNOSTIQUES ET THERAPEUTIQUES DU SYNDROME NEPHROTIQUE DE L’ENFANT AU CHU DAKAR A.A. NDONGO, A.L. Fall, A. Sylla, Y. Kéïta, I. Basse, A. Thiongane, D. Boiro, P.M. Faye, N.R. Diagne, C. Moreira, M. Ba, B. Diouf, M. Sarr IIIème congrès national de la Société Sénégalaise de Pédiatrie (SOSEPED), 18-19-20 juin 2015
INTRODUCTION 1 DEFINITION: Définition purement biologique : Protéinurie des 24 heures supérieure à 50 mg/kg Hypoprotidémie inférieure à 60 g/l Hypoalbuminémie inférieure à 30 g/l [1]. [1] Maisonneuve N, Binaut R, Vanhille P. Syndrome néphrotique. EMC Médecine. 2004; 1: 102-9.
INTRODUCTION 2 DEFINITION: Syndrome néphrotique (SN) impur: hypertension artérielle et/ou une insuffisance rénale et/ou une hématurie microscopique [1]. Syndrome néphrotique (SN) pur: signes précédemment décrits absents [1] [1] Maisonneuve N, Binaut R, Vanhille P. Syndrome néphrotique. EMC Médecine. 2004; 1: 102-9.
INTRODUCTION 3 INTÉRÊT : Plus fréquente des glomérulopathies de l’enfant [5] Absence d’évaluation récente sur la question Existence d’un protocole bien codifié [4] [5] Niaudet P. Syndrome néphrotique chez l’enfant. EMC Néphrologie. 2008; 18: 1-14. [4] Bérard E, Broyer M, Dehennault M et al. Syndrome néphrotique pur (ou néphrose) corticosensible de l’enfant. Néphrol ther. 2005; 1: 150-6 Fréquence, protocole puis absence d’étude.
INTRODUCTION 4 OBJECTIFS: Déterminer le profil : Diagnostique Thérapeutique du SN de l’enfant au CHU de Dakar Cerner les modalités évolutives
MATERIELS ET METHODES 1 TYPE D’ETUDE : Rétrospective descriptive CADRE : Services de pédiatrie de l’Hôpital Aristide Le Dantec (HALD) et du Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR) PERIODE : 1er janvier 2000 au 31 décembre 2012
MATERIELS ET METHODES 2 CRITERES D’INCLUSION: Enfants âgés de 0 à 15 ans hospitalisés au C.H.N.E.A.R ou à l’H.A.L.D durant cette période. CRITERES DE NON INCLUSION: Patients âgés de plus de 15 ans ; Patients dont les dossiers étaient incomplets, inexploitables ou non retrouvés.
MATERIELS ET METHODES 3 PARAMETRES ETUDIES : Diagnostiques : protidémie, albuminémie PU des 24 h pureté, biopsie rénale. Thérapeutiques : corticothérapie, diurétiques Evolutifs : rémission partielle ou totale, corticosensibilité, corticodépendance, corticorésistance. ANALYSE STATISTIQUE : logiciel SPSS PASW Statistics 18.
RESULTATS 1 DIAGNOSTIC : Constantes Moyenne Modérée Sévère Protidémie (g/l) [24-58,7] 47,24 [40-60[ 81,7% [0-40[ 18,3% Albuminémie [3,2-29] 17,57 [20-30[ 33,9% [0-20[ 66,1% Protéinurie des 24 heures (mg/kg/24 h) [51,11-540] 113,73 ≤ 100 54,1% > 100 45,9%
Répartition des patients selon les critères de pureté RESULTATS 2 DIAGNOSTIC : Le SN était pur dans près de 60% des cas et impur dans près de 25% des cas. Cependant, les critères de pureté ou d’impureté n’étaient pas recherchés dans 15% des cas. Répartition des patients selon les critères de pureté
Répartition des patients selon l’histologie RESULTATS 3 DIAGNOSTIC : Les LGM étaient majoritairement retrouvées, suivies de la HSF. Répartition des patients selon l’histologie
RESULTATS 4 TRAITEMENT : Diurétiques : Furosémide (97 patients/88,99%) Corticoïdes : Première poussée (88 patients/80,73%) Rechute (21 patients/19,27%) Méthylprednisolone (11 patients/10,1%) et immunosuppresseurs (7 patients/6,42%) Pratiquement tous les patients étaient d’emblée sous diurétiques, la corticothérapie était soit celle d’une première poussée soit celle d’une rechute. Seuls 11 patients avaient reçu des bolus de méthylprednisolone et 7 des immunosuppresseurs.
RESULTATS 5 EVOLUTION : Corticosensibilité : 83 patients (76,15%) Rechute : 46 patients (42,20%) Corticodépendance : 01 patient (0,9%) Corticorésistance : 25 patients (22,9%) Décès : 02 patients (1,8%) Histogramme
COMMENTAIRES 1 DIAGNOSTIC : n=17 Histologie Etudes (pays) LGM HSF PMD ou SMD GEM GNMP Iran [2] 18 % 41 % 17,5 % 5,8 % Congo [3] 34,6 % 19,2 % 0 % 3,8 % 7,6 % Notre série (Sénégal) 52,94 % 23,53 % Les LGM étaient la lésion histologique la plus retrouvée dans notre étude, de même que dans une étude congolaise. Alors que la HSF était la plus fréquente dans étude iranienne. [2] Safaei A, Maleknejad S. Spectrum of childhood nephrotic syndrome in Iran: a single center study. Indian J Nephrol. 2009 Jul; 19: 87-90. [3] Mabiala-Babela JR, Pecko JF, Loumingou R et al. Le syndrome néphrotique chez l’adolescent congolais : aspects cliniques et histologiques. Arch Pédiatr. 2006; 13: 87-92.
COMMENTAIRES 2 TRAITEMENT : Diurétiques (97 patients/88,99%) : leur utilisation prudente s’impose [4] Corticoïdes : il est préférable d’utiliser la prednisone plutôt que la prednisolone [5] Méthylprednisolone (11 patients/44%) alors que 25 patients étaient corticorésistants [4] [4] Bérard E, Broyer M, Dehennault M et al. Syndrome néphrotique pur (ou néphrose) corticosensible de l’enfant. Néphrol ther. 2005; 1: 150-6 [5] Niaudet P. Syndrome néphrotique chez l’enfant. EMC Néphrologie. 2008; 18: 1-14.
COMMENTAIRES 3 EVOLUTION : p=0,021 Protéinurie (mg/kg/24h) Total ≤ 100 > 100 Evolution n Corticosensibilité % 51 60 % 34 40 % 85 100 % Corticorésistance 8 33,3 % 16 66,7 % 24 Total n 59 54,1 % 50 45,9 % 109 Il existait une corrélation entre la protéinurie et l’évolution du SN. 60% des patients corticosensibles avaient une PU ≤ 100 et 66,7% des patients corticorésistants avaient une PU > 100.
CONCLUSION Le diagnostic du SN de l’enfant est assez aisé. Son traitement est long et nécessite une bonne observance. Existence d’un protocole bien codifié.