Module d’hématologie 4ème année médecine LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN

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Transcription de la présentation:

Module d’hématologie 4ème année médecine LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN présenté par Dr N.SARI HASSOUN TLEMCEN LE 08.012017

I. Définition LNH sont des hémopathies malignes rentre dans le cadres de Syndrome lymphoprolifératifs caractérisées par une infiltration ganglionnaire ou extra-ganglionnaire (au niveau d’autres organes: ORL, intestin, Moelle osseuse…) par des cellules lymphoïdes malignes et monoclonales issues essentiellement de la lignée B (80%) voir de la lignée T ou la lignée NK (20%). En fonction de la vitesse d’évolution du lymphome on distingue: A-LNH indolents (bas grade de malignité): évolution de quelques mois et la survie sans traitement est de quelques années. B-LNH agressifs (haut grade de malignité) : évolution de quelques semaines et la survie sans traitement est de quelques mois. C-LNH très agressifs: évolution de quelques jours et la survie sans traitement est de quelques jours.

LNH très agressif plus fréquent l’enfant II. Epidémiologie : Le LNH est le plus fréquent des hémopathies malignes son incidence augmente avec l’âge avec une prédominance masculine le LNH agressif s’observe à tout âge mais reste essentiellement l’apanage de l’adulte jeune LNH très agressif plus fréquent l’enfant LNH indolent fréquent chez les sujets âgés III. Etiologie: Il n’y a pas de facteur connu Rôle de l’environnement: pesticides, industries chimiques et pétrolières Rôle marginal mais bien identifié de certaines infections: Helicobacter pylori et LNH MALT HCV HTLV1 et LMNH/Leucémie T EBV et LNH Burkitt HHV 8 et LNH primaire des épanchements Immunodéficience acquise ou héréditaire Maladies auto immunes

IV. ETUDE CLINIQUE 1. Circonstance de découverte : Adénopathies (ADP)superficielles (+++) : Unique ou multiples de consistance ferme , mobiles, indolores, asymétriques, non inflammatoires, non compressives. Par fois responsable d’un Sd cave supérieur (œdème en pèlerine, cyanose, turgescence des jugulaires) ADP profondes : opacité médiastinale (TTx de face), ADP abdominales ( échographie abdominale). Signes en rapport avec une localisation extra ganglionnaires : Exemple -ORL: Dysphonie -digestive: douleur abdominale, vomissement, occlusion intestinale Signes généraux : fièvre, amaigrissement, sueurs nocturnes. Syndromes compressifs: cave supérieur, dyspnée, Complications : insuffisance médullaire (anémie, thrombopénie)

Localisation des groupes ganglionnaires

2. Diagnostic positif: A-Cytoponction: oriente le diagnostic. B-Biopsie : permet l’étude histologique et immunohistologique 1-Histologie: confirme le diagnostic précise le type de LNH Précise le grade de malignité ( bas grade ou haut grade de malignité) 2-Immunohistologie: précise le type de LNH et la nature des cellules lymphomateuses LNH B: CD20+ LNH T: CD3+ LNH NK : CD56+

3.Bilan d’extension : 1- Clinique :a- Palpation de toutes les aires ganglionnaire (taille, siège) b- Rechercher une SPMG et une HPMG c- Examen ORL : à la recherche de l’atteinte de l’anneau de Waldeyer et le cavum. 2- Radiologie: a- Radiographie thoracique de face : à la recherche des ADP médiasténales, calculer le rapport masse médiastinale thorax (IMT), rechercher une atteinte parenchymateuse pulmonaire. b- Scanner thoracique et abdominal: à la recherche des ADP profondes et les atteintes viscérales. c- PET-SCAN: permet d’établir l’extension de la maladie . 3-biologie : Phosphatase alcaline (PA) : un taux > 2 x de la normale en faveur d’une atteinte hépatique mais il n y a que la PBF qui confirme le diagnostic. 4-BOM : à la recherche d’une atteinte de la moelle osseuse

Autres examens non systématiques en fonction du contexte clinique: PL : signes d’appels ou systématiquement dans certains lymphomes à haut risque de localisation neurologique Selon les signes d’appel ou les localisations: Endoscopies digestives, scintigraphie osseuse, scanner cérébral Bilan pré thérapeutique: fonction rénale, hépatique, groupage rh, sérologie virale, echocoeur…

4- bilan d’évolutivité : les signes généraux 1- Fièvre inexpliquée (sans preuve infectieuse) >38 °C de plus de 1 semaine 2- Sueur profuse nocturne 3- Amaigrissement importante de plus de 10 % du poids du corps dans les 6 mois qui précède. 5- Classification de ANN ARBOR: A: absence des signes généraux B: présence un ou plus de signes généraux S: atteinte splénique X: masse tumorale importante (IMT>0,35 ou ADP volumineuse > 10 cm) dite BULKY E: atteinte d’un seul viscère contigu Stade I atteinte d’un seul territoire ganglionnaire Stade II Atteinte deux ou plus de territoires ganglionnaires de même coté du diaphragme. Stade III Atteinte ganglionnaire de part et d’autre du diaphragme Stade IV Atteinte d’un ou plusieurs viscères (Moelle, Foie, poumon) avec ou sans atteinte ganglionnaire associée.

Les facteurs pronostiques liés à la maladie V. Pronostic Les facteurs pronostiques liés à la maladie le type anatomopathologique Le stade Ann Arbor, Les facteurs pronostiques initiaux liés au malade  Âge > à 60 ans l'état général avec un score OMS supérieur à 2 Les facteurs pronostiques liés à la réponse au traitement : LNH indolents: évolution lente ; peu chimio sensible LNH agressifs: évolution agressif; chimio sensible et bon pronostic a long terme LNH très agressifs: évolution très agressif; chimio sensible et mauvais pronostic a long termes. L'IPI pour les lymphome agressif  FLIPI  pour les lymphomes folliculaires l'âge (supérieur à 60 ans), le stade clinique (III ou IV), PS(égal ou supérieur à 2), un taux de LDH (élevé), l'atteinte d'au moins de 2 sites extra-nodaux. âge (supérieur à 60 ans), stade clinique (III ou IV), LDH sanguine (élevée) Atteinte ganglionnaire (supérieure à 4) hémoglobine (<à 120 g/L)

VI-Diagnostic différentiel: Causes infectieuses: TBC ganglionnaire, virale (toxoplasmose, MNI…) Métastase d’un cancer solide Lymphome hodgkinien sarcoidose VII- Traitement : But : LNH indolent: prolonger la survie et améliorer la qualité de vie LNH agressifs et très agressifs: on vise la guérison Moyen: traitement symptomatique : prévention et traitement du syndrome de lyse hyperhydratation+hypo-uricimients supplémentation en cas d’insuffisance sanguine par transfusion de CG, CUP... traitement des complications infectieuses par une antibiothérapie adaptée. La toxicité hématologique de certaines drogues de chimiothérapie peut être réduite par l’adjonction de facteurs de croissance de type G-CSF.

Traitement de fond Polychimiothérapie: CHOP, ESHAP, DHAP, CVP… Immunothérapie; antiCD20 (mabthera) Autres: radiothérapie, chirurgie, autogreffe voir allogreffe. Indications LNH agressif : polychimiothérapie type R CHOP (6- 8 cures) dans les LNH B, CHOP dans les LNH T LNH très agressif : polychimiothérapie intensive LNH indolent: Abstention thérapeutique(faible masse tumorale)→ polychimiothérapie( haute masse tumorale) L’intensification thérapeutique avec autogreffe de cellules souches périphériques, sont utilisées dans les rechutes et comme consolidation de la rémission dans les formes graves. Résultats LNH indolents : peu de rémission complète mais survie globale prolongée(>10 ans) LNH agressifs: 50 à 75% de RC, survie sans maladie a 5 ans > 70% LNH très agressifs : mauvais pronostic

HEMOPATHIES LYMPHOIDES B Hémopathies lymphoïdes à précurseurs B Leucémie/lymphome lymphoblastique B  Hémopathies lymphoïdes B matures LYMPHOMES INDOLOENTS -Leucémie lymphoïde chronique/lymphome lymphoctique -Leucémie prolymphocytaire -Leucémies a tricholeucocytes -Lymphome lymphoplasmocytaire -Lymphome B de la zone marginale -Extra ganglionnaire de type MALT Ganglionnaire (monocytoïde) -Proliférations plasmocytaires (myélome, plasmocytome) -Lymphomes folliculaires LYMPHOMES AGRESSIFS Lymphomes à cellules du manteau Lymphomes diffus à grandes cellules Variantes et sous-types   Lymphome de Burkitt / Leucémie à cellules de Burkitt

HEMOPATHIES LYMPHOIDES T Hémopathies lymphoïdes à précurseurs T Leucémie/lymphome lymphoblastique T Hémopathies lymphoïdes matures T Leucémie/Lymphome prolymphocytaire T Leucémie/Lymphome à cellules à grains Leucémie/Lymphome à cellules NK Leucémie/Lymphome T de l'adulte (HTLV1+)           Mycosis fongoïde / Syndrome de Sézary Lymphome extranodal T/NK Lymphome T avec entéropathie Lymphome T gamma-delta Lymphome T sous cutané de type panniculite Lymphome anaplasique à grandes cellules Lymphomes T périphériques Lymphomes T angio-immunoblastiques