L’aviation générale et l’activité militaire Par Thierry COUDERC Président de la commission sécurité de la FFPLUM Délégué général de l’Union Française de l’Hélicoptère Officier de Marine en retraite, ayant servi dans l’Aéronavale 1
Le point de vue des cadres des fédérations L’expérience des accidents L’analyse sociologique des vulnérabilités Les lacunes de la gestion de la circulation aérienne les conseils donnés aux pilotes 2
Les événements qui ont marqué le milieu de l’aviation légère 22 septembre 1995 : Un planeur en vol de pente entre en collision avec un Fouga Magister de l’Ecole de l’Air de salon de Provence. (3 morts) Les deux appareils volaient dans le total respect des règles qui leurs sont applicables.
Les événements qui ont marqué le milieu de l’aviation légère 23 août 2004 : Un Mirage 2000 N en vol d’entrainement isolé à basse altitude entre en collision avec un ULM Skyranger. (2 morts) Les deux appareils volaient dans le total respect des règles qui leurs sont applicables. 4
Les événements qui ont marqué le milieu de l’aviation légère 12 juillet 2007 : Un Mirage 2000 N en vol d’entrainement de patrouille à 2 appareils à basse altitude entre en collision avec un ULM Storm 300. (1 mort) Les deux appareils volaient dans le total respect des règles qui leurs sont applicables. 5
L’appareil militaire était biplace dans les 3 cas Pour chacun de ces événements, le milieu des pilotes privé s’est senti interpelé par les circonstances suivantes : L’appareil militaire était biplace dans les 3 cas Le respect des réglementations ne protège pas de ce genre de risque 6
Pour chacun de ces événements, le milieu des pilotes privé s’est senti interpelé par les circonstances suivantes : Les témoignages des pilotes militaires diffusés par les comptes rendus d’enquête laissent l’impression que leurs tâches ne sont pas rigoureusement compatibles avec la notion habituelle de vol à vue : surveillance d’instruments tête basse, tenue d’une formation à plusieurs machines Vitesse élevée champ de vision encombré 7
Extrait du rapport du BEA 978-2-11-098269-8: Vue du poste de pilotage instructeur de Fouga Magister 8
Défaut de compréhension du problème par les pilotes de loisirs : Connaissance de la circulation aérienne militaire très succincte pendant la formation théorique L’information diffusée sur l’activité dans les zones TBA (très basse altitude) leur donne l’impression qu’ils sont protégés quand ils en tiennent compte. 9
De fausses informations circulent : côté pilotes militaires Les avions ont tous la radio Les tagazous(*) ne volent pas en semaine (sauf pendant les vacances) Il n’y a pas d’activité locale hors des zones d’aérodromes répertoriées Les ULM ne font que des vols locaux (*) désigne un avion léger dans le jargon militaire 10
De fausses informations circulent : côté pilotes de loisirs Les avions militaires sont toujours en vol contrôlé Ils ont tous un RADAR et nous détectent de loin, même sans transpondeur Ils ne volent à basse altitude que dans des secteurs TBA actifs Ils connaissent parfaitement nos activités et ou elles se déroulent Ils veillent les même fréquences radio que nous 11
De vrais problèmes existent Les avions militaires utilisent des réseaux d’information et des fréquences différentes de ceux de l’aviation civile Exemple : Auto information sur UHF Les appareils civils sont toujours petits et lents, donc difficiles à apercevoir de loin 12
De vrais problèmes existent Les appareils militaires en évolution à basse altitude sont pratiquement indétectables par un pilote d’appareil léger Les bases ULM et les spots de vol libres ne sont pas toujours indiqués dans la documentation de navigation militaire officielle 13
L’exemple suivant l’illustre de manière dramatique Ce n’est pas une question de confrontation entre deux mondes incompatibles C’est un problèmes de différences de procédures L’exemple suivant l’illustre de manière dramatique 14
Cela peut arriver entre deux vols militaires 9 avril 1991 : Un Mirage 2000 en entrainement isolé à basse altitude au-dessus de l’Auvergne, entre en collision avec un hélicoptère Lynx de la Marine Nationale qui effectuait un vol de transport de personnes (11 morts) Pour satisfaire à ses normes d’entrainement, l’équipage de l’hélicoptère volait ce jour là en suivant les règles et procédures civiles de vol à vue. 15
Il ne faut pas exagérer la portée du problème Les collisions en aviation légère, représentent un total de 8% des accidents Moins d’un sur cent implique un avion militaire 16
Il est cependant indispensable de faire de notre mieux pour les éviter 17
Il est cependant indispensable de faire de notre mieux pour les éviter Chaque pilote doit s’attacher à connaitre les autres activités 18
Connaitre les recommandations Elles sont indiquées sur toutes le cartes VFR au 1/50000. Le plus important est de voler au-dessus de 1 500 pieds à chaque fois que c’est possible 19
Connaitre la réglementation Aller voir le site de la DIRCAM est une démarche indispensable pour un pilote de loisirs http://www.dircam.air.defense.gouv.fr/dia/ 20
Avoir l’information En particulier les cartes AZBA, consultables tous les jours sur le site du SIA : http://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/asp/frameset_fr.asp?m=39 21
MERCI 22