Service de radiothérapie, Institut Salah Azaiez. Adénocarcinomes de l’endomètre de bas risque: pour ou contre la curiethérapie? Dr Asma Belaïd, Pr Ag Taha Messai, Pr Ag Lotfi Kochbati, Pr Farouk Benna. Service de radiothérapie, Institut Salah Azaiez.
INTRODUCTION Le cancer de l’endomètre représente 3,4% des cancers de la femme tunisienne (RCNT 2004-2006). Occupe la troisième place des cancers gynécologiques de la femme tunisienne. Incidence standardisée: 3,58. Principaux facteurs de risque: obésité, hyperœstrogénie, HTA, diabète.
DIAGNOSTIC Métrorragies post-ménopausiques (90%). Examen gynécologique: éliminer une tumeur cervicale. Echographie sus-pubienne et endovaginale: épaississement de l’endomètre biopsie.
Anatomopathologie Type 1 histologique (80%): adénocarcinomes endométrioïdes, 3 grades de l’OMS (architecture, atypies cytonucléaires): Grade 1: ≤ 5% de contingent indifférencié Grade 2: 6-50% de contingent indifférencié Grade 3: > 50% de contingent indifférencié Type 2 histologique: carcinomes à cellules claires carcinomes papillaires séreux carcinosarcomes.
CLASSIFICATION 75%
Tumeurs limitées au corps utérin: stade I Chirurgie: traitement de référence des formes opérables: hystérectomie totale + annexectomie bilatérale. Voie d’abord: recommandée: cœlioscopique ou cœliovaginale. Voie vaginale exclusive: patientes à très haut risque chirurgical. La prise en charge thérapeutique post-opératoire est déterminée selon la classification de l’ESMO en fonction du risque de récidive défini en fonction: du stade du type histologique du grade
• 0-3% d’atteinte ganglionnaire aux curages • Survie sans récidive après chirurgie ≅ 95% • < 5% rechutes locorégionales sans traitement adjuvant: -75% au niveau du vagin (fond vaginal++) -25% au niveau des ganglions pelviens (Creutzberg, PORTEC1, Lancet 2000). RADIOTHERAPIE EXTERNE PELVIENNE? CURIETHERAPIE VAGINALE? SURVEILLANCE?
Toxicité Toxicité tardive essentiellement digestive, chez 15% des patients dont 68% de grade 1: Toxicité tardive de grade 3 chez 7 patients dont 6 du groupe irradié. Groupe irradié Groupe témoin p 25% 6% < 0,001
Radiothérapie externe: Non Faible taux de rechutes ganglionnaires. Toxicité non négligeable. Pas de bénéfice en survie globale.
Curiethérapie vaginale Réduit le risque de rechute vaginale. Faible toxicité.
Essai randomisé multicentrique. 645 patients, faible risque: type 1, stade IA (FIGO 2009), G1-2. Chirurgie Essai randomisé multicentrique Curiethérapie vaginale Surveillance
Taux de rechutes
Taux de rechutes
Au total La curiethérapie vaginale postopératoire réduit le risque de rechute locale des ADK de l’endomètre de bas risque. Pas de bénéfice en survie globale. Toxicité faible mais augmentée / surveillance.
Age > 60 ans Emboles vasculaires Taille tumorale > 2cm Atteinte de la moitié inférieure de l’utérus Atteinte de l’épithélium endocervical
Technique de curiethérapie Volume cible: voûte vaginale (dès la cicatrisation-12 semaines). Haut débit de dose: évite l’hospitalisation et les complications du décubitus: 3x7Gy, 4x5Gy, 4x6Gy, 5x6Gy, 6x4Gy, 6x2,5Gy. Prescription: à la surface de l’applicateur ou à 5 mm de profondeur. Bas débit de dose continu ou pulsé: 50 Gy à 5mm.
Toxicité vaginale
CONCLUSION Les adénocarcinomes de l’endomètre de bas risque: cancers de pronostic favorable, faible taux de rechutes postopératoires. La curiethérapie vaginale: faible morbidité réduit le risque de rechutes locales n’améliore pas la survie globale. La décision thérapeutique doit tenir compte des autres facteurs pronostiques, en tenant compte des effets délétères des éventuelles rechutes sur la qualité de vie des patientes.