Les communautés religieuses et l’éducation

L’Éducation en Acadie à ses débuts Donner feuille tableau

Les premiers responsables de l’Éducation: des missionnaires (religieux et religieuses) du Québec; des maîtres ambulants; des Acadiens instruits..

La construction des écoles: Le village s’occupe des réparations et de l’entretien de l’école; Il n’y a qu’une salle de classe (très petite); Tous les niveaux se retrouvent dans la même classe avec un seul enseignant.

La composition d’une école: Le chauffage est fourni par un poêle; L’un des murs est peint en noir et servira de tableau; La toilette est à l’extérieur (bécosse); Les plus grands aident les petits; Les élèves écrivent sur des ardoises.

Les défis des écoles: Il y a très peu de livres (souvent, ils sont de langue anglaise); L’éducation n’est pas toujours valorisée dans les familles (on ne voit pas l’utilité); - les garçons vont travailler dans le domaine de l’agriculture, du bois, de la pêche… - les filles doivent faire la cuisine, les travaux ménagers, prendre soin des enfants...

Le rêve d’une minorité: Une minorité d’Acadiens croit que l’instruction est le seul moyen pour améliorer leur qualité de vie; À cet époque, les jeunes Acadien(ne)s qui voulaient poursuivre des études supérieures devaient se rendre au Québec (manque d’infrastructure en Acadie).

L’ère des changements: À partir de l’année 1850, l’Acadie voit des changements dans les domaines de l’éducation postsecondaire avec l’arrivée des collèges (religieux). Ce changement va permettre de former une élite acadienne qui participera au développement économique, politique…et faire progresser la cause acadienne. Cette période de l’histoire se nommera : « la Renaissance acadienne ».

Les premiers collèges francophones en Acadie vont être l’œuvre des communautés religieuses catholiques.

Les premiers collèges pour garçons en Acadie

Le 1er collège a être fondé Le Collège de Gédaïc (1832): Grand-Digue (N.-B.); Il ferme les portes en 1835 à cause de difficultés financières.

Le 2e collège a être fondé: Le Séminaire Saint-Thomas (1854); Memramcook (N.-B.) Ferme les portes en 1862 à cause de difficultés financières.

Le 3e collège a être fondé: Le Collège Saint-Joseph (1864): Memramcook (N.-B.) Ce collège va déménager à Moncton en 1963 et changer son nom à l’Université de Moncton.

Le 4e collège a être fondé: Le Collège Sainte-Anne (1890): Pointe de l’Église (N.-É.) Ce collège porte aujourd’hui le nom de l’Université Sainte-Anne.

Le 5e collège a être fondé Le Collège du Sacré-Coeur (1899) deviendra l’Université du Sacré-Cœur (1946): Caraquet et Bathurst (N.-B.) Cette université fermera en 1975.

Le 6e collège a être fondé Le Collège Saint-Louis (1946) deviendra parti du campus de l’Université de Moncton (1972): Edmundston (N.-B.) Ce collège deviendra parti du campus de l’Université de Moncton (1972):

La vie de collégien

Voici des exemples de la vie quotidienne d’un collégien: levé est à 5H15; messe et déjeuner; début des cours est à 8H; journée scolaire se termine à 18H30; deux récréations pendant la journée; jeudi et dimanche après-midi consacrés aux promenades et aux jeux; Études classiques: latin, grec, littérature française, science et histoire;

ils pratiquent les sports comme le base-ball, le soccer et le basket-ball; l’hiver, il y a le patinage, les glissades et les châteaux de glace; autres activités sont le théâtre, la fanfare et la chorale; les étudiants de l’extérieur sont souvent des pensionnaires; 90$ pensionnaire et 45 pour les autres; la formation de 7 ans cours classique = baccalauréat.

Les premiers collèges pour filles en Acadie

Le 1er collège a être fondé; Le Couvent d’Arichat (1856); Arichat (N.-É.).

Le 2e collège a être fondé; Le Couvent de Miscouche (1864); Miscouche (I.-P.-É.).

Le 3e collège a être fondé; Le Couvent de Tignish (1868); Tignish (I.-P.-É.).

Le 4e collège a être fondé; Le Couvent de Caraquet (1874); Caraquet (N.-B.).

Le 5e collège a être fondé; Le Couvent Saint-Louis de Kent (1874); Saint-Louis de Kent (N.-B.).

Le 6e collège a être fondé; Le Couvent de Bouctouche (1879); Bouctouche (N.-B.).

La vie d’une collégienne

Voici des exemples de la vie quotidienne d’une collégienne: Cours de langue (français, anglais, grec, latin…), d’histoire, de littérature, de science, d’art, de musique et d’arts ménagers; Discipline très sévère prière et étude Exploitation de la ferme (revenu supplémentaire) plusieurs acadiennes deviendront des professionnelles (secrétaires, enseignantes, infirmières…).

L’Éducation public

Au milieu du 19e siècle, la tendance chez les gouvernements est de s’impliquer dans le domaine de l’éducation. Les gouvernements veulent rendre l’éducation accessible à tous. L’éducation sera de plus en plus la responsabilité de l’État (gouvernement) et non celle de l’Église (une pratique très forte en Acadie).

La Nouvelle-Écosse sera la première province dans la région à faire ce changement. En 1864, cette province adopte la loi Tupper (un système d’enseignement unilingue anglais et non confessionnel). Les Acadiens des maritimes voient cette loi comme l’assimilation culturelle, religieuse et linguistique des francophones de l’Acadie.

Des lois semblables vont être présentées au Nouveau-Brunswick en 1871 et à l’Île- du-Prince-Édouard en 1877.

La loi scolaire du Nouveau-Brunswick (1871) Positif: Éducation gratuite; Construction d’écoles; Contrôle brevets d’enseignement. Négatif: Interdit: L’enseignement du catéchisme; Le port du costume religieux; Les symboles religieux en classe. L’enseignement sans un brevet.

Certains parents acadiens vont décider de continuer d’envoyer leurs enfants dans les écoles privées des congrégations religieuses (éducation française et catholique). Les Acadiens devront donc payer en double; les taxes pour l’école public et les frais de l’école privée. Cette loi va créer des frictions entre les anglo-protestants et les Acadiens/les catholiques irlandais.

Il y aura des protestations pour les 4 prochaines années. Les Acadiens vont refuser de payer la taxe scolaire et approcher le gouvernement fédéral et britannique pour faire abolir cette loi Il y aura des protestations pour les 4 prochaines années. Cette période sera marquée par un évènement tragique survenu à Caraquet. Les Acadiens ne voulaient pas payer la taxe scolaire et le gouvernement insistait que oui. Durant l’année 1875

Pendant un affrontement entre les Acadiens et les miliciens britanniques, un jeune Acadien du nom de Louis Mailloux et un jeune soldat britannique John Gifford vont être tués. http://echo.franco.ca/louismailloux/index.cfm?Id=34417&Sequence_No=34416&Repertoire_No=2137985663&Voir=journal_article&niveau=3

Pour apaiser la situation, le Premier Ministre de Nouveau-Brunswick, George King, offre un compromis avec 4 points qui sera accepté par les Acadiens.

Compromis (4 points) L’enseignement du catéchisme en dehors des heures de classe; Le port du costume religieux; L’exemption des enseignants religieux de fréquenter la « training School ». L’enseignement en français dans les écoles primaires (les manuels de langue française sont très rares à cet époque. La plupart des livres sont bilingues ou unilingues anglais).