Infections urinaires communautaires

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Transcription de la présentation:

Infections urinaires communautaires Dr MARTIN

Physio-pathologie Voie ascendante, rétrograde Anomalies anatomiques et/ou dispositif/exploration urinaire Voie hématogène

Rappel anatomique Rétrograde

Rappel anatomique Hématogène

Terminologie Infection urinaire simple : . Pas de facteur de complication . Comprend la cystite aiguë simple et la pyélonéphrite Infection urinaire compliquée : . Anomalie anatomique ou fonctionnelle (résidu post mictionnelle reflux, lithiase, acte récent,…) . Pathologies associées (diabète, immunodépression, …) . Homme, grossesse . Comprend : cystites compliquées, pyélonéphrites compliquées, prostatites Cystites récidivantes : . 4 épisodes/an ou dernier épisode<3 mois Colonisation urinaire/ bactériurie asymptomatique : . Présence d’un micro-organisme SANS infection

Facteurs favorisants Sexe féminin Grossesse Activité sexuelle Utilisation de spermicides (mictions rares, retenues, incomplètes) Diabète déséquilibré et/ou compliqué (neuropathie vésicale) Anomalie organique ou fonctionnel du tractus urinaire

Clinique Chez l’homme à considérer comme une prostatite Cystite aigue simple : . 3 signes : . Brûlures et/ou douleurs à la miction . Pollakiurie . Mictions impérieuses . Absence +++ : . Fièvre . Douleurs lombaires Une hématurie peut exister : ne constitue pas un signe de gravité Chez l’homme à considérer comme une prostatite Cystites aigues compliquées : . Mêmes signes que la cystite simple + anomalie urologique

Clinique Cystites aigues récidivantes : . 4 épisodes de cystites simples/an Facteurs favorisants : . Activité sexuelle . Spermicides . Première infection urinaire<15 ans Chez la femme ménopausée : . Prolapsus vésical . Incontinence urinaire . Résidu vésical post-mictionnel

Clinique Chez l’homme : pyélonéphrite = prostatite associée Pyélonéphrite aigue simple : . Signes de cystite (inauguraux, parfois discrets) . Fièvre +- frissons . Douleur fosse lombaire, irradiante descendante vers les organes génitaux spontanée provoquée à la percussion (signe de Giordano) . +- Signes associés : . Vomissements . Diarrhées . Météorisme abdominale Pyélonéphrite aigue compliquée : cf infection urinaire compliquée Chez l’homme : pyélonéphrite = prostatite associée

Clinique Prostatite aigue : . Signes urinaires de cystite . Douleurs pelviennes indépendantes de la miction . Signes généraux : fièvre, frissons, malaise Existe des formes pauci symptomatiques . TR : prostate augmentée de volume, très douloureuse parfois TR normal

Examens complémentaires Bandelette urinaire (BU) : recherche de leucocyturie et/ou nitrite Si : L- et N- : VPN à 95% (valeur prédictive négative d’une infection urinaire) BU positive si L+ et/ou N+ . N’affirme pas l’infection . Existence d’une infection urinaire si signe clinique +++ L + : détection de polynucléaires présent dans les urines N+ : présence d’une enz (nitrate réductase) sécrétée par les bactéries (Faux positifs = N- mais présence de bactérie . Staphylocoque, entérocoque, Streptocoque)

Examens complémentaires ECBU : examen cyto-bactériologique des urines . A réaliser devant TOUTE suspicion d’infection urinaire (sauf devant une cystite simple) . Permet de quantifier la leucocyturie . Permet la mise en culture des urines et l’obtention de l’antibiogramme

Examens complémentaires Autres examens : . Echographie de « l’arbre » urinaire . Recherche résidu post-mictionnel . Dilatation des cavités pyélo-calicielles (obstacle en aval) . Signe de pyélonéphrite et/ou abcès . +- Echographie prostatique intra rectale . +- ASP : lithiase radio opaque . Uro-TDM : abcès, pyélonéphrite, dilatation pyélocalicielle Examen ancien non recommandé : UIV (urographie intra veineuse)

Examens complémentaires En pratique : . Cystite simple : BU uniquement . Cystite compliquée : BU + ECBU . Pyélonéphrite (prostatite) : BU + ECBU + échographie (et/ou TDM) Les examens doivent être réalisés au plus vite En cas de pyélonéphrite : une imagerie (echo ou TDM) <24h

Traitements A l’absence d’ECBU ou de négativité de l’ECBU : Traitement probabiliste +++ UN SEUL GERME A RETENIR : E. Coli = colibacille (entérobactérie) Autres germes : . Protéus, Klebsiella . Staphylococcus saprophyticus (cystite) . Streptocoques . Pseudomonas (nosocomiale)

Traitements Cystite simple : Cystite compliquée : (En simplifiant les traitements) Cystite simple : . 1ere intention : fosfomycine en prise unique . 2eme intention : furadantine 5j fluoroquinolone (FQ) prise unique ou 3j Cystite compliquée : . 1ere intention : furadantine 7j . 2eme intention : FQ 5j Cystite récidivante : . Traitement des facteurs favorisants . Traitement idem cystite simple . Si relation au coït : ex furadantine 1cp <2h après le rapport

Traitements Pyélonéphrite aigue : Prostatite aigue : . Si simple : FQ ou céphalosporine 3eme génération . Si signe généraux : hospitalisation . FQ ou C3G + aminoside (2 à 3j) Durée : 7 à 14 jours en fonction de la clinique (hors prostatite) Prostatite aigue : . FQ ou C3G . Si signes généraux : idem + aminoside (2 à 3j) Durée : au moins 3 semaines… à ré évaluer

Traitements Quelque soit l’infection urinaire : L’antibiothérapie probabiliste sera à adapter après : ANTIBIOGRAMME