1 Fort De France, Le 30 Octobre 2012 «P ETITES ET MOYENNES ASSOCIATIONS : ANTICIPER ET COMPRENDRE LES BESOINS DE TRÉSORERIE »
2 Partie 1 : des fondamentaux sur la trésorerie associative
3 Zoom sur le contexte associatif actuel Forte pression des principaux financeurs à la limitation des budgets : Taux directeurs en diminution (taux progressivité des budgets < taux mécanique augm. Frais personnel ….) voire niveau de subventionnement en diminution Incitation forte aux rapprochements (dilution des frais fixes) dénommée « mutualisation » Pas toujours suffisament de culture de gestion chez certains opérateurs (confusion niveau de trésorerie = niveau de résultat ! )
4 L’impérieuse nécessité d’analyser et de gérer sa trésorerie Versement tardif des financements publics (subventions ou autres formes) liés : Au paiement des subventions plusieurs mois après la réalisation du service et/ou le paiement de la dépense financés (paiement sur factures acquittées et/ou après approbation des comptes par l’assemblée générale par exemple) Au contexte financier actuel dégradé (des associations et de leur financeurs) Tendance à la confusion : trésorerie et résultat comptable
5 Les Fondamentaux de gestion associatifs Une globale force "d'inertie" inhérente au secteur associatif pour faire évoluer la structure des coûts (charges essentiellement fixes, notamment de personnel) Souvent, la nécessité de pratiquer régulièrement des investissements de maintien, investissements pas toujours générateurs de recettes marginales (pas de croissance induite) Nécessité de disposer ce faisant, de trésorerie et d'anticiper ces besoins de trésorerie
6 Fonctions essentielles de la trésorerie Assurer la solvabilité à court (notamment en cas de versement tardif des subventions : en fin d'exercice et/ou sur factures acquitées) ou moyen terme Assurer une relative (indépendance) financière vis-à- vis des financeurs et des établissements bancaires Conserver un matelas de sécurité salutaire en cas de « coup dur » (déficit par exemple) NB : nécessité par ailleurs de mettre en place des procédures visant à : sécuriser les moyens de paiement, optimiser le circuit d’encaissement et de règlement (centralisation des recettes) et les contrôles avant les décaissements
7 L’origine des variations de la trésorerie Le niveau de trésorerie est notamment fonction : Des excédents ou déficits dégagés, De la saisonnalité de ses recettes, De la solvabilité des "clients", Des conditions de négociation avec les fournisseurs, Du niveau des fonds propres disponibles, Des décalages intercalaires de trésorerie (notion de trésorerie immobilisée dans le "Besoin en Fonds de Roulement")
8 Moyens internes de dégagement de trésorerie Réalisation de résultats d’exploitation excédentaires : Supérieurs aux éventuels résultats négatifs financiers et exceptionnels, Par le biais d’augmentation de produits (prix de journée, négociation de la dotation globale…), Par le biais d’une maîtrise des charges (achats, charges externes, frais de personnel,…), Et, plus généralement, par l’optimisation de la gestion interne (frais de structure, organisation,…) Sensibilisation au délai d’encaissement des produits et au délai de paiement des fournisseurs (action sur le "BFR")
9 Partie 2 : Trésorerie et outils de gestion
10 Les principaux outils 2.1 Outil long terme Tableau de financement 2.2 Outil courant (utilisation "glissante") Le suivi de la trésorerie 2.3 Outils de mesure annuels Le point mort La trésorerie de sécurité
: l'outil long terme
12 Tableau de financement et trésorerie Tableau pluriannuel de financement Budgets annuels trésorerie Position mensuelle de trésorerie liquidative (ou plus fréquentes en cas de difficultés) Besoin de trésorerie prévisionnel compte tenu de a stratégie financières à l’échelle de 3 à 5ans LONG TERME Prévisions financières à 12 mois MOYEN TERME Prévisions financières à l’échelle de 30 jours COURT TERME
13 Le tableau de financement Objectifs: F ormaliser le fonctionnement économique (cycle exploitation financier et exceptionnel) et financier de l'entité pour mesurer ses "fondations financières" Mesurer le risque "d'illiquidité" (court terme) Mesurer les moyens financiers dégagés par la "stratégie" et l'exploitation S'assurer que l'association dispose des moyens nécessaires à sa stratégie
14 Tableau de financement et analyse financière Concept centraux : le F.R (Fonds de Roulement) : excédent des ressources long terme par rapport aux utilisateurs le B.F.R (le besoin en fonds de roulement) : indicateur mesurant le besoin de trésorerie à consacrer à l’éventuel décalage récurrent entre le paiement des dépenses d'exploitation et le recouvrement des recettes de l’association,
15 Emplois stables Immo. et financement LT à recevoir Actif circulant brut Stocks et créances d’exploitation Créances hors exploitation Ressources stables Capitaux propres Provisions selon les cas Dettes financières Passif circulant Provision selon les cas Dettes d’exploitation Dettes hors exploitation F.R B.F.R TRESORERIE = F.R – B.F.R Construction du tableau de financement
16 Construction du tableau de financement Bilan 31/12/N -31/12/N-1Besoins exercice Dégagement exercice Solde Variation des stocks Variation des créances et autres créditeurs (1) Variation des fournisseurs d’exploitation (1) Variations des dettes sociales et fiscales Variation des autres débiteurs VARIATION DU BESOIN EN FOND DE ROULEMENT DE L’EXERCICE Variation des valeurs mobilières de placement Banque Variation du découvert (passif) VARIATION DE LA TRESORERIE (1) Ventilation nécessaires des cycles exploitation/. Investissement
17 La trésorerie La trésorerie résulte des agrégats financiers précédents par la relation : FR – BFR = TRE En règle générale, la trésorerie est donc l’excédent du fond de roulement non utilisé à financer le besoin en fond de roulement. En fait, l’association doit conserver une trésorerie positive pour faire face aux éventuelles variations « erratiques » du besoin en fond de roulement pendant l’exercice.
18 Le plan de financement prévisionnel Construction prévisionnelle établie en partant des derniers comptes annuels disponibles (pt de départ) présenté sous forme d'un tableau de financement Finalités : adpater la politique d'investissement et les actions de sécurisation de la gestion (conservation trésorerie pour variation du BFR) aux possibilités financières en retenant un financement diversifié (fonds propres, prêts, subventions …)
: les outils courants (utilisation "glissante")
20 Le prev./budget de trésorerie Objectif : mesurer les excédents ou besoins de trésorerie générés par le différentiel monétaire entre les encaissements et les décaissements de l'association Optimiser la trésorerie par des opérations de placements et/ou d’emprunts à court terme Formalisation d'un catalogue des encaissements (recettes propres, subventions de fonctionnement et/ou d'investissement, mobilisation de prêts …) et des décaissements (salaires, frais généraux, impôts remboursement de prêts ….) prévisionnels sur un horizon 12 mois glissant
21 Exemple de budget/prévisionnel de trésorerie 9999P P
22 Courbe Annuelle de Trésorerie (hors trésorerie de départ)
: les outils de mesure (annuels) Le point mort « en trésorerie » La trésorerie de sécurité
24 Le « Point mort » Définition : "activité" (exprimée en € et/ou en volume) en dessous de laquelle il convient de ne pas descendre ("activité plancher"), sauf à être déficitaire Calcul possible de l'indicateur selon deux approches : Point mort en terme de trésorerie Point mort en terme de résultat comptable Indicateur exprimé en terme d'activité : nombre de jours de résidents acceuillis, d'actes réalisés, de projet/dossiers suivis ….
25 Le « Point mort » en trésorerie (exemple) Opérateur "maison de retraite" ayant une capacité d'acceuil maximum de journées par an - (D) Recettes prévues pour un remplissage à 100 % € (A) Charges d'exploitation (fixes à 80 %) hors amortissement et provisions € (B) Remboursement en capital (100 % fixe) € (C) Excédent de trésorerie € X = activité "point mort" X = ((O,8*B)+C) * (D/A) X = journées/an soit
26 La mesure de la trésorerie de sécurité Objectifs : apprécier les liquidités de sécurité dont dispose l'association en vue de faire passer à un éventuel exercice consommateur (en terme de trésorerie) mesurer la capacité de l'association à autofinancer partiellement ses investissements
27 La mesure de la trésorerie de sécurité Mode de calcul : trésorerie à la date de clôture comptable (corrigée le cas échéant des décalages liés à des invest. en cours) rapportée aux décaissements d'exploitation (dépenses décaissées + remboursement d'emprunt) Elle est exprimée en "nombre de mois de dépenses de fonctionnement"
28 La mesure de la trésorerie de sécurité (exemple) Données N : Charges d'exploitation (total charges hors amortissement et provisions) Remboursement en capital 200 Total1 400 Trésorerie comptable au 31/08/ Décalage lié aux investissements en cours (1)- 100 Trésorerie retraitée ("à terminaison") 500 Trésorerie de sécurité : (500 / (1400/12 mois)) = 5 mois (1) Cf page suivante
29 Tréso. de sécurité et décalage sur investissement Objectif : corriger la trésorerie comptable des éventuels décalages en trésorerie liée aux investissements en cours Projet d’investissement (1) Comptabilisée en immo. en cours au 31/08/N (2) Dettes fournisseurs 404 au 31/08/N (3) A payer sur N+1 (4) : (1) – (2) + (3) Subventions et prêts prévues (5) Montant encaissés au 31/08/N (6) A encaisser sur N+1 (7) : (5) – (6) Décalage de trésorerie (7) – (4)
30 En guise de conclusion ….
31 Le « Point mort » Méthodes de suivi et de mesure de la trésorerie à mettre en place Lecture et appréciation globale de la situation de trésorerie : Disposer en permanence de la liste des créances de l’association (sur financeurs, sur usagers …) Connaitre et anticiper les besoins de facilités bancaires ponctuelles ou plus long terme (d’accompagnement) Prévoir un besoin de trésorerie croissant sur le financement du Besoin en Fonds de Roulement (impact des baisses d’activité et/ou de rythme de versement des fonds publics…..).