Les clés pour bien réaliser son Analyse Méthodique des Risques Laurent LIERMAN Ingénieur chargé d’affaires 11 rue Paul Dubrule – CS LESQUIN CEDEX Tél:
Plan: L’analyse Méthodique des Risques (AMR) Méthodologie de gestion des risques: HACCP Les clés pour bien réaliser son AMR
Identifier les dangers puis les risques Estimer / quantifier les risques Évaluer / Hiérarchiser les risques Négocier les priorités Réduire / Supprimer les Risques Plan d’action Prévent° / Protect° Transférer les Risques résiduels, financiert ou contractuelt Système de Management Définir objectifs sécurité Management du risque
Danger : Source potentielle de dommage Risque : Combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences DANGER CIBLE SITUATION DANGEREUSE RISQUE ENERGIEINDIVIDUS / MATERIELS Mise en présence Survenance Risque et Danger
Identification du risque : Processus permettant de trouver, lister et caractériser les éléments du risque. Estimation du risque : Processus utilisé pour affecter des valeurs à la probabilité et aux conséquences d’un risque. En pratique, ces étapes sont mises en œuvre à partir d’une part de la capitalisation d’expérience des accidents et d’autre part des groupes de travail composés de personnes compétentes. Analyse du Risque ou « Identification et Estimation du Risque »
En pratique, on définit les priorités de chaque risque en fonction d’une échelle définie au préalable. On l’appelle aussi la grille de criticité. Evaluation du Risque
Exploitant: Ses objectifs sont fixés par le législateur ˃ Maîtriser les risques de développement de legionella pneumophila dans l’installation avec pour limites 1000 UFC/l et UFC/l ˃ Appliquer les différentes préconisations réglementaires de gestion des risques (Exemple de méthode de gestion : HACCP) ˃ HACCP qui comprend 7 étapes dont la 1° est une analyse de risque
Traiteur d’eau: Ses objectifs sont fixés par l’exploitant ˃ Maîtriser les risques de développement bactérien dans l’eau par la mise en place d’un traitement adapté aux caractéristiques de l’installation ˃ Assister l’exploitant dans la définition des indicateurs de suivi adapté et du plan de surveillance ˃ Participation à l’élaboration de l’analyse de risque
Pour l’administration et pour les industriels exploitants de TAR, la méthode HACCP est une méthode de gestion de risque qui comprend notamment une étape d’analyse de risque HACCP méthodologie qui permet de mettre en place un processus d’amélioration continue
»1 : Identifier les sources de risque a. Identifier les facteurs de risque (ou les points sensibles) b. Estimer Gravité / Probabilité des facteurs de risque c. Identifier les mesures de maîtrise des facteurs de risque »2 : Déterminer les points critiques a. Décider des facteurs de risque qui devront être maîtrisés
3: Etablir des limites critiques Etablir les limites à respecter pour assurer la maîtrise des points critiques Exemple : dureté maxi de l’eau à respecter 4 : Etablir un système de surveillance Etablir un système de surveillance visant à vérifier que les seuils critiques sont bien respectés Exemple : (tests, campagne de mesure, observations programmés)
5: Etablir des options correctives Etablir les actions correctives à mettre en œuvre lorsque la surveillance révèle qu’un point critique n’est pas maîtrisé Exemple : seuil dépassé
6 : Vérifier et valider le bon fonctionnement de la méthode. Etablir des procédures d’auto- contrôle, incluant des tests et des procédures complémentaires afin de confirmer que le processus d’amélioration continue fonctionne efficacement Exemple : audit interne, vérification périodique 7 : Créer un système documentaire Etablir un système documentaire d’enregistrement de l’ensemble du processus Exemple : enregistrement des auto-contrôles, mode d’exploitation et d’archivage des analyses bactério, …
Thèmes à analyserCritères à prendre en compte dans l’analyse de chacun des thèmes Implantation (Localisation vis-à-vis des populations sensibles, vis-à-vis des autres sources polluantes, vents dominants, analyse de l’environnement) Hydrauliques : (Vitesses, débits…) Milieu et environnement de l’installation : (condition d’accessibilité aux équipements, locaux à proximité, signalétique autour de l’équipement, …) Matériaux : (Nature, compatibilité avec les produits utilisés en nettoyage, désinfection…) Main d’œuvre : (Personnel intervenant sur l’installation lors de la pose des équipements, son exploitation, les travaux ponctuels oui encore les analyses d’eau…) Traitement d’eau : (pompes d’injection des produits de traitements, appareils de mesure en place…) Indicateurs : (critères permettant de vérifier que les opérations de pose, d’entretien, de maintenance, de surveillance des équipements sont bien réalisées) Aménagement / Conception (Accès aux différentes parties de l’installation,, choix des matériaux, des types d’équipements, emplacement des équipements) Exploitation et modalités de gestion Gestion des différents modes de fonctionnement (fonctionnement intermittents, exceptionnels) / gestion hydraulique Gestion des arrêts et démarrages (Définition des temps d’arrêts, Arrêt ventilation ou arrêt circulation d’eau, Vidanges ou non) Maintenance Maintenance préventive ou curative, planification des tâches, formation des personnels intervenants Surveillance Observations de terrain, analyses physicochimiques et bactériologiques
La gravité du facteur de risque - Forte : le facteur de risque contribue directement à la prolifération ou à la dispersion des légionelles ou à la contamination du personnel et/ou le facteur est une non conformité réglementaire. - Moyenne : le facteur de risque peut générer des paramètres favorisant la prolifération ou la dispersion des légionelles. - Faible : le facteur de risque contribue peu à la prolifération ou à la dispersion des légionelle.
La gravité du facteur de risque FORTE Facteurs contribuant directement au développement ou à la dispersion des légionelles : Par exemple : - présence de tartre - présence de corrosion - stagnation de l’eau ou faible vitesse de circulation - présence de microorganismes hôtes (amibes, autres protozoaires, algues, …) libres ou dans un biofilm - variation des paramètres de fonctionnement (débit eau/air, pression au niveau des distributeurs d’eau) - présence de biofilm
La gravité du facteur de risque MOYENNE Paramètres pouvant générer un facteur contribuant au développement ou à la dispersion des légionelles : Par exemple : - dysfonctionnement des adoucisseurs engendrant la mise en circulation d’une eau dure et donc des dépôt de tartre - mauvaise qualité de l’eau d’appoint contenant beaucoup de matières en suspension ceci générant des perturbations au niveau des traitements d’eau … FAIBLE Paramètres contribuant peu ou pas au développement et à la dispersion des légionelles : Par exemple : - qualité des eaux usées rejetées - absence d’entretien des clapets anti-retours présents sur le circuit d’eau
La fréquence d’apparition du facteur de risque - Forte : le facteur de risque est constamment présent (défaut de conception, de surveillance, d’entretien ou de formation par exemple) et/ou est une non conformité réglementaire. - Moyenne : le facteur de risque peut parfois apparaître sur l’installation (défaut d’interprétation des résultats, erreurs humaines de manipulation d’un produit, etc… - Faible : le facteur de risque n’apparaît que rarement, dans des conditions exceptionnelles de fonctionnement de l’installation (apparition d’un bras mort fonctionnel lors de l’arrêt d’un adoucisseur).
Tableau de criticité
L’importance du facteur de risque en pratique - Criticité majeure : Facteur de risque contribuant directement à la prolifération OU Facteur de risque contribuant indirectement à la prolifération mais présent constamment - Criticité notable : Facteur de risque contribuant indirectement à la prolifération ET présent uniquement épisodiquement ou rarement - Criticité mineure : Facteur de risque contribuant peu à la prolifération de la legionella
Analyse du Risque Les nouvelles exigences réglementaires Quand doit on faire son AMR?: A la mise en service de son installation Si 3 dépassements consécutifs de 1000 UFC/l Si dépassement de UFC/l (dans les 15 jours) Si modification de la stratégie de traitement Si modification notable de l’installation Et dans tous les cas: Si DC Révision tous les deux ans Si E Révision annuelle
Quelques clés pour réussir son AMR Etablir un groupe de travail opérationnel: L’exploitant ou le nommément désigné HSE La production La maintenance Le traiteur d’eau Organisme ou intervenant extérieur (pour le pilotage)
Quelques clés pour réussir son AMR L’AMR est l’outil idéal pour engager des modifications techniques ou organisationnelles. L’AMR ne doit pas devenir un outil pour compiler les modifications réalisées au cours de l’année
Quelques clés pour réussir son AMR L’AMR doit être le faire-valoir des actions engagées qu’elles soient préventives ou correctives. Le but n’est pas d’éliminer les risques mais de justifier la maitrise du risque. Ne pas hésiter à faire évoluer le principe de cotation afin de gagner en finesse.
Analyse du Risque Un exemple F: Fréquence G: Gravité C: Criticité
Quelques clés pour réussir son AMR L’AMR est le siège de la rédaction du système documentaire: * Plan d’entretien / maintenance * Plan de surveillance (définition des indicateurs et des seuils d’action) *Rédaction des procédures et modes opératoires *Planification des actions correctives Eviter les doublons dans la rédaction et l’archivage des systèmes documentaires
Quelques clés pour réussir son AMR L’AMR est un outil de valorisation des actions engagées et de communication vis-à-vis : * de la direction * du personnel * de l’administration compétente
Quelques clés pour réussir son AMR L’AMR permet la maitrise du Process et des situations d’urgence: * Peut on arrêter la ventilation des TARs? * Peut on arrêter la circulation d’eau? * Calcul du timing optimal pour arrêter l’installation en cas de dépassement du seuil de UFC/l sans mettre en danger le personnel et l’outil de production
Merci de votre attention