Champignons toxiques.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Exacerbation et décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique Commentaires réalisés par le Pr Ch Baillard, service d’anesthésie-réanimation,
Advertisements

INTOXICATION AU PARACETAMOL
Convulsions fébriles chez un nourrisson
États de choc et collapsus
LA DESHYDRATATION CHEZ LA PERSONNE AGEE
Cas clinique : intoxication au paracétamol
Les troubles de l’hydratation et les dysnatrémies
ENVENIMATIONS PAR MORSURE DE VIPERE ET PICURE DE SCORPION
INTOXICATIONS MEDICAMENTEUSES
EFFETS INDESIRABLES DES MEDICAMENTS
Comment interpréter les tests hépatiques
Recherche clinique systématique :
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
LA DETRESSE CIRCULATOIRE AIGUE
Elisabeth Quénet SAR Henri Mondor
Prévention et prise en charge de la déshydratation de la personne âgée
Hypocalcémie néonatale
Coup de chaleur.
LE TRAUMATISME CRANIEN de la PCI au Trauma Grave
Les antalgiques I. Définition
INSUFFISANCE RENALE AIGUE
LES INHIBITEURS CALCIQUES
Ce cours est disponible sur le site web du département de pédiatrie
Le syndrome serotoninergique
Les Salmonelles non typhiques
Mise au point sur le traitement antibiotique des gastro-entérites à Shigella sonnei Mise au point AFSSAPS 2004.
Antidiarrhéiques.
Les Inhibiteurs Calciques
LES STIMULANTS Dans cette partie, nous allons traiter des produits utilisés par des sportifs pour leurs effets stimulants sur le SNC. On les retrouve sur.
et autres médicaments vaso-actifs
DIU Périnatologie Dakar mai 2012
Clinique et traitement de l’alcoolisme
Les troubles liés à une substance : DSM.IV
Intoxication par la CHLOROQUINE
INTOXICATION AUX CHAMPIGNONS
Les drogues et le cerveau
Hypoglycémie.
Quelques drogues de consommation illicite
TRAITEMENT DE LA DOULEUR
Les plaintes somatiques
LES INFECTIONS A STAPHYLOCOQUES
ROLE DE L’AIDE SOIGNANT(E) DANS LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT ASTHMATIQUE 02/04/2017.
LES BENZODIAZEPINES Ecole IADE 1ère année 10 Novembre 2011
Réponses au questionnaire
Définition et mécanismes Signes cliniques Evolution Traitement
IFSI- 2ème année-Novembre 2006
INTOXICATION AU PARACETAMOL
Conduite à tenir devant une intoxication aigue au Monoxyde de Carbone
Hydratation et déshydratation
Céto-acidose diabétique
ANTIINFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS
Vomissement aiguë chez l’enfant
Céphalées Sandra FELIX Janvier 2009.
INTOXICATION GRAVE PAR LES CHAMPIGNONS
LES DIARRHEES INFECTIEUSES
ANÉMIES MACROCYTAIRES
Métabolisme du paraquat et ses conséquences
Médicaments utilisés pour l’anesthésie
LES INTOXICATIONS Infirmier Xavier COULPIED
CHOC TRAUMATIQUE.
Métabolisme de l’éthylène glycol et conséquences
Cas clinique n°4 Mr B.M.W…, 45 ans, est adressé en urgence pour hématémèse. Il allait très bien ces derniers jours. Les symptômes ont commencé qq heures.
CAS CLINIQUE IC / OAP Diurétiques de l’Anse de Henlé: LASILIX
INTOXICATION ALCOOOLIQUE
LES ANTIDEPRESSEURS.
Métabolisme du Paracétamol et ses conséquences
Conduite à tenir devant un état de choc hémodynamique
+ Neuroleptiques antipsychotiques 30/04/15 Groupe du jeudi matin Estelle Creutzer.
Patrick BOIRON Laboratoire de Mycologie
Cas enregistrés par le CAPTV de Lyon en 2018
Transcription de la présentation:

Champignons toxiques

Généralités Définition: Champignon: cryptogames; pousse toujours dans des lieux humides ; souvent munis d'un pied et d'un chapeau ; 100000 espèces décrites à ce jour.

Circonstances de survenue des intoxications: Accidentelles Confusion méconnaissance Criminelles, suicidaires volontaire

Classification de syndromes À période d’incubation courte: < 6H Favorable: plupart des cas résinoϊdien; Coprinien; Paxillien Muscarinien; Panthérinien; Psilocybien. À période d’incubation longue: > 6H 10% cas Phalloïdien; Orellanien Gyromitrien Proximien

1- Syndromes à période d’incubation courte 1.1 syndrome résinoϊdien: Gastro-intestinal; 60 % des intoxications/ champignons Incubation : 30 min à 3 h Durée quelques heures. Apparition rapide des troubles digestifs; Espèces non comestibles, pas véritablement toxiques

Bolet satan: Boletus satanas Entolome livide: Entoloma lividum Bolet satan: Boletus satanas Syndromes légers ou bénins Administration d’antispasmodique Résolutifs en 3 à 4 h Syndromes sévères Atteintes hépatique - Hospitalisation - Rééquilibrage hydro électrolytique (sérum glucosé) - Antidote “universel” : magnésie + tanin + charbon

1.2 syndrome Coprinien; Incubation & durée Incubation : 15 à 30 min après prise d’alcool Durée : le malaise dure environ 2 h, s’il n’est pas re-consommé d’alcool Mécanisme de toxicité Coprine = N-(1-hydroxycyclopropyl)glutamine Métabolite = 1-aminocyclopropanol inhibition irréversible l’acetaldehyde déshydrogénase Syndrome antabuse Coprin atramentaire: Coprinus atramentarius

Métabolisme oxydatif de l’éthanol

Clinique Syndrome d’intolérance à l’alcool : Vasodilatation périphérique généralisée Bouffées de chaleur Rougeur de la face (=érythrose faciale) Polypnée Éréthisme cardiovasculaire avec tachycardie Hypotension artérielle Sensation de goût métallique en bouche Angoisse parfois Tremblements des extrémités Sueurs Troubles digestifs rares Dans les cas graves : -vasodilatation généralisée pouvant évoluer vers le collapsus Mise au repos en position allongée Lavage gastrique Traitement du collapsus éventuel Évolution spontanément favorable en quelques heures

3. Syndrome paxillien Délai d'apparition :1 à 3 h après une seconde ingestion. Chompignon responsable: le paxille enroulé Mécanisme immuno-allergique Hémolyse aiguë. Insuffisance rénale nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, baisse de la tension artérielle, perte de connaissance, reins douloureux à la palpation Traitement : Administration de charbon activé, lavage gastrique, épuration extrarénale, exsanguinotransfusion

1.4 syndrome Muscarinien: Sudorien ou muscarinique ou cholinergique. Clitocybes Inocybes 25 à 30 % des intoxications par les champignons; Incubation : 15 min. à 3 h ,Durée : 3 à 8 h

Dyspnée asthmatiforme Bradycardie Hypotension artérielle Myosis Clinique Dyspnée asthmatiforme Bradycardie Hypotension artérielle Myosis Troubles de la vision Angoisse Paresthésies Hypersécrétions généralisées Hypersialorrhée rhinorrhée sudation abondante encombrement bronchique déshydratation intense bronchospasme Gastro-entérite : N V D, douleurs abdominales Anticholinergique : atropine in IV Évacuation digestive  Lutte contre la déshydratation 

1.5 syndrome Panthérinien: Syndrome myco-atropinien ou ibotenique ou atropinoide Incubation : 1 à 3 h, Durée : 12 à 24 h; Amanita muscaria Amanita pantherina

Dérivés isoxazoliques et au Mécanisme de toxicité : Dérivés isoxazoliques et au l’acide iboténique: Agoniste des glutamates Muscimol: Agoniste du GABA  

Signes atropiniques (sympathicomimétiques) : Clinique Signes neuropsychiques : - agitation psychomotrice , Euphorie ,,délires ,confusion - phase de somnolence, voire coma Amanita pantherina : crises convulsives possibles Signes atropiniques (sympathicomimétiques) : Mydriase , Sécheresse des muqueuses, Tachycardie Troubles digestifs banaux : inconstants et modérés :brûlures gastriques ,diarrhées ,vomissements , Surveillance Sédatifs à faible dose : diazépam chlorpromazine

1.6 Syndrome narcotinien ou psylocybien ou hallucinatoire Incubation & durée Incubation : 30 à 60 min Durée : 4 à 6 h Mécanisme de toxicité Toxines = N-méthyltryptamines 4- et 5-hydroxylées (butofénine, psilocybine) - Compétition avec la sérotonine au niveau des récepteurs cérébraux Phosphorylation Psilocine

Clinique Symptômes psycho-sensoriels : Euphorie ou dysphorie , anxiété ,hallucinations ,hyperesthésie sensorielle, confusion , désorientation temporo-spatiale Signes atropiniques, fréquents : Mydriase , Hypotension, Troubles vasomoteurs   -Traitement: Émétique (sirop d’ipéca) - Repos au calme sous surveillance - rassurer (pour éviter le suicide) sédatifs si besoin : diazépam chlorpromazine Retour à la normale en quelques jours, sans séquelles

2. Syndromes à période d’incubation longue Phalloïdien: - 10 % de mortalité - 90 % du à A. phalloides A. phalloides Lepiota felina

Incubation & durée Incubation : 6 à 48 h (12 h en moyenne) Mécanisme de toxicité Inhibition complète de l’ARN polymérase II (transcription de l’ADN en ARNm). Mort cellulaire (cellules hépatiques et rénales ). 1) Amanitines  2) Phallotoxines -Destruction du réticulum endoplasmique Formation de liaisons avec l’actine 3) Virotoxines

Anti-émétiques en IV , Pénicilline G, silymarine injectable Clinique Phase viscerale: 1) Cytolyse hépatique (max. entre le 3ème et le 5ème jour): Hypoglycémie, Hyperammoniémie, Chute des facteurs de la coagulation, Augmentation massive des transaminases… 2) Insuffisance rénale aiguë Phase cholériforme (3 à 4 jours) : Mortelle si non corrigée énergiquement - Diarrhées abondantes fétides (2 à 4l/j) - Vomissements - Douleurs abdominales - Déshydratation aiguë - Sudation intense Hospitalisation , hydratation massive et correction du choc., Lavage gastrique, Charbon végétal activé, Diurèse aqueuse forcée , Épuration extra-rénale Anti-émétiques en IV , Pénicilline G, silymarine injectable Greffe de foie

Cortinarius orellanus 2. Orellanien Syndrome cortinarien Incubation & durée: 3 à 20 jours Mécanisme de toxicité :Orellanine(1 % du poids sec) du *Stabilité exceptionnelle: *Toxicité < amatoxines (DL50 = 8,3 mg/kg chez la souris) Cortinaires Cortinarius orellanus

Diminution de la concentration intracellulaire en NADPH Mécanismes de toxicité : Diminution de la concentration intracellulaire en NADPH Transformation en un métabolite inhibiteur de la synthèse protéique rôle des cortinarines A, B et C, cyclopeptides proches des amanitines

Clinique : Soif intense ; sécheresse de la bouche ;polyurie ,lombalgies troubles digestifs inconstant Atteinte rénale constante, majeure et généralement irréversible :( IRA(glomérulonéphrite)) souvent anurique ; parfois mortelle Hospitalisation  - Rééquilibrage hydroélectrolytique - Hémodialyse en cas d’insuffisance rénale aiguë, avec ou non hémoperfusion - Réanimation artificielle et greffe rénale

3. Gyromitrien Gyromitra infula Gyromitres: Gyromitra infula Gyromitra esculenta Incubation & durée :Incubation : 2 à 24 h (le plus souvent 6 à 8 h) Mécanisme de toxicité Gyromitrine( (hydrolysé en monométhylhydrazine) Interférence avec le métabolisme de la vitamine B6 Hépatotoxicité (augmentation de la peroxydation des lipides) Neurotoxicité (inhibition de la GABA transaminase au niveau cérébral) Hémolyse possible (en cas de déficit enzymatique érythrocytaire)

Clinique gastro-entérite Une hépatite toxique cytolytique dans les 36 à 48 heures après le repas Des troubles neurologiques : somnolence, confusion, délire, tremblements, vertiges, incoordination motrice, troubles de la conscience, convulsions, coma, agitation, fièvre, fatigue Hémolyse I rénale organique. Hospitalisation : Rééquilibrage hydroélectrolytique Diazépam Pyridoxine = vitamine B6 en IV Épuration extra rénale

Comme le syndrome orellanien avec un temps de latence plus court. 4. Proximien Comme le syndrome orellanien avec un temps de latence plus court. pas de diarrhées et ce sont principalement les reins qui sont attaqués. Amanites à volve russe Amanita proxima