CAS PRATIQUE : Monsieur Puzzly (viti) A partir des informations extraites de l’arrêté comptable au 31/12/N de l’exploitation viticole de monsieur Puzzly, vous devez : · Reconstituer le compte de résultat de l’exercice et le bilan arrêtés au 31/12/N, · Calculer les soldes intermédiaires de gestion (marge brute, valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation, résultat net) et les équilibres de solvabilité (fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et solde net de trésorerie). · Analyser la solvabilité et la rentabilité de l’entreprise Puzzly, sachant que les prélèvements de monsieur Puzzly sont de 90 K€, les remboursements en capital des emprunts de 14 K€ et les créances clients composées d’entreprises de bonne solvabilité. Soldes des comptes du grand livres au 31/12/N : Postes Montant k€ Fermages 5 Matériel et outillage 280 Impôts et taxes 3 Créances clients T.T.C. 18 Achats de matières 1° 40 Dettes fournisseurs T.T.C. 6 Vente de produits transformés 45 Amortissements cumulés 220 Ventes d’origine végétale 160 Compte de l’exploitant - 20 Frais de déplacement 7 Encours d’emprunt M.L.T. 55 Cotisations sociales de l’exploitant 34 Stock de mat. 1° - march. 9 Charges financières 4 Dettes fiscales et sociales 8 Divers AACE 12 Honoraires 2 Variation de stock mat. 1° - 4 Traitements phyto (ss-traitance) Subventions d’exploitation Pour information Dotations amortissements 15 Stock de mat. 1° fin N-1 Une fois les 3 grandeurs définies (FDR, BFR, SNT ou SNT moyen), il s’agit d’analyser la solvabilité de l’entreprise. La solvabilité d’une entreprise peut se définir comme sa « capacité à rembourser ce qu’elle doit à ses créanciers, en temps et en heure ». Cette définition est articulée en deux parties tout aussi importantes l’une que l’autre ; cependant, notons que la deuxième partie de la définition est régulièrement oubliée. Or, les problèmes de trésorerie d’une entreprise (dont nous avons vu qu’ils sont tellement importants) peuvent souvent se résumer à un problème temporel. Paradoxalement, nombre de dirigeants d’entreprise ne comprennent pas la « rigidité » de leur banquier face au paiement d’une échéance alors qu’ils attendent un règlement important « d’ici peu ». La solvabilité sera analysée par l’examen de 3 critères principaux : le SNT a pour vocation, pour la majorité des entreprises professionnelles, de financer une partie du poste client : le SNT ne devra pas dépasser 70% du poste client mobilisable ; risque liquidatif : le total des FP (CCA stables inclus) devra représenter au moins 20% du TB ; structure des ressources stables : le total des FP (CCA stables inclus) devra représenter au moins 2/3 des CMLT. A ces 3 critères de solvabilité, il faudra ajouter l’analyse de la capacité d’endettement et de remboursement de l’entreprise qui prendront toute leur importance lors de la mise en place d’un nouveau crédit d’investissement : capacité d’endettement : CMLT / CAF : doit rester inférieur à 3 années ; capacité de remboursement : annuités en capital des CMLT / CAF : doit rester inférieur à 75 %. Le respect de ces 5 critères permettra de considérer que la structure financière de l’entreprise est suffisamment solide et équilibrée pour lui permettre de faire face à la majorité des imprévus et d’être solvable. Notons enfin la nécessité d’établir un lien entre FDR et BFR. Nous l’avons évoqué, le FDR finance une partie du BFR, les solde étant pris en charge par la banque par le biais de la mise en place d’une ligne de financement court terme. La part du BFR financée par le FDR est variable d’une activité à l’autre, d’une entreprise à l’autre. Néanmoins, une prise en charge du BFR par le FDR compris entre 30 et 50 % semble minimale. Cet ordre d’idée, très large, illustre la variabilité des situations. Pour un groupe de débutants, présenter l’analyse de la solvabilité comme une « recette » avec ses 5 ingrédients que sont les 3 critères de solvabilité et les capacités d’endettement et de remboursement. Pour un groupe plus expérimenté, les 5 ratios seront mis en relation avec la réalité de l’entreprise : le respect (ou le non respect) des critères pourra également conduire à ne pas accorder notre confiance à l’entreprise (ou à lui accorder), en fonction de critères autres qui s’avèrent essentiels (patrimoine personnel des dirigeants, personnalité du chef d’entreprise, évolution générale du marché …) ; la « recette » peut avoir des variantes !
CAS PRATIQUE : Monsieur Puzzly (viti) Une fois les 3 grandeurs définies (FDR, BFR, SNT ou SNT moyen), il s’agit d’analyser la solvabilité de l’entreprise. La solvabilité d’une entreprise peut se définir comme sa « capacité à rembourser ce qu’elle doit à ses créanciers, en temps et en heure ». Cette définition est articulée en deux parties tout aussi importantes l’une que l’autre ; cependant, notons que la deuxième partie de la définition est régulièrement oubliée. Or, les problèmes de trésorerie d’une entreprise (dont nous avons vu qu’ils sont tellement importants) peuvent souvent se résumer à un problème temporel. Paradoxalement, nombre de dirigeants d’entreprise ne comprennent pas la « rigidité » de leur banquier face au paiement d’une échéance alors qu’ils attendent un règlement important « d’ici peu ». La solvabilité sera analysée par l’examen de 3 critères principaux : le SNT a pour vocation, pour la majorité des entreprises professionnelles, de financer une partie du poste client : le SNT ne devra pas dépasser 70% du poste client mobilisable ; risque liquidatif : le total des FP (CCA stables inclus) devra représenter au moins 20% du TB ; structure des ressources stables : le total des FP (CCA stables inclus) devra représenter au moins 2/3 des CMLT. A ces 3 critères de solvabilité, il faudra ajouter l’analyse de la capacité d’endettement et de remboursement de l’entreprise qui prendront toute leur importance lors de la mise en place d’un nouveau crédit d’investissement : capacité d’endettement : CMLT / CAF : doit rester inférieur à 3 années ; capacité de remboursement : annuités en capital des CMLT / CAF : doit rester inférieur à 75 %. Le respect de ces 5 critères permettra de considérer que la structure financière de l’entreprise est suffisamment solide et équilibrée pour lui permettre de faire face à la majorité des imprévus et d’être solvable. Notons enfin la nécessité d’établir un lien entre FDR et BFR. Nous l’avons évoqué, le FDR finance une partie du BFR, les solde étant pris en charge par la banque par le biais de la mise en place d’une ligne de financement court terme. La part du BFR financée par le FDR est variable d’une activité à l’autre, d’une entreprise à l’autre. Néanmoins, une prise en charge du BFR par le FDR compris entre 30 et 50 % semble minimale. Cet ordre d’idée, très large, illustre la variabilité des situations. Pour un groupe de débutants, présenter l’analyse de la solvabilité comme une « recette » avec ses 5 ingrédients que sont les 3 critères de solvabilité et les capacités d’endettement et de remboursement. Pour un groupe plus expérimenté, les 5 ratios seront mis en relation avec la réalité de l’entreprise : le respect (ou le non respect) des critères pourra également conduire à ne pas accorder notre confiance à l’entreprise (ou à lui accorder), en fonction de critères autres qui s’avèrent essentiels (patrimoine personnel des dirigeants, personnalité du chef d’entreprise, évolution générale du marché …) ; la « recette » peut avoir des variantes !
CAS PRATIQUE : Monsieur Puzzly (viti) Une fois les 3 grandeurs définies (FDR, BFR, SNT ou SNT moyen), il s’agit d’analyser la solvabilité de l’entreprise. La solvabilité d’une entreprise peut se définir comme sa « capacité à rembourser ce qu’elle doit à ses créanciers, en temps et en heure ». Cette définition est articulée en deux parties tout aussi importantes l’une que l’autre ; cependant, notons que la deuxième partie de la définition est régulièrement oubliée. Or, les problèmes de trésorerie d’une entreprise (dont nous avons vu qu’ils sont tellement importants) peuvent souvent se résumer à un problème temporel. Paradoxalement, nombre de dirigeants d’entreprise ne comprennent pas la « rigidité » de leur banquier face au paiement d’une échéance alors qu’ils attendent un règlement important « d’ici peu ». La solvabilité sera analysée par l’examen de 3 critères principaux : le SNT a pour vocation, pour la majorité des entreprises professionnelles, de financer une partie du poste client : le SNT ne devra pas dépasser 70% du poste client mobilisable ; risque liquidatif : le total des FP (CCA stables inclus) devra représenter au moins 20% du TB ; structure des ressources stables : le total des FP (CCA stables inclus) devra représenter au moins 2/3 des CMLT. A ces 3 critères de solvabilité, il faudra ajouter l’analyse de la capacité d’endettement et de remboursement de l’entreprise qui prendront toute leur importance lors de la mise en place d’un nouveau crédit d’investissement : capacité d’endettement : CMLT / CAF : doit rester inférieur à 3 années ; capacité de remboursement : annuités en capital des CMLT / CAF : doit rester inférieur à 75 %. Le respect de ces 5 critères permettra de considérer que la structure financière de l’entreprise est suffisamment solide et équilibrée pour lui permettre de faire face à la majorité des imprévus et d’être solvable. Notons enfin la nécessité d’établir un lien entre FDR et BFR. Nous l’avons évoqué, le FDR finance une partie du BFR, les solde étant pris en charge par la banque par le biais de la mise en place d’une ligne de financement court terme. La part du BFR financée par le FDR est variable d’une activité à l’autre, d’une entreprise à l’autre. Néanmoins, une prise en charge du BFR par le FDR compris entre 30 et 50 % semble minimale. Cet ordre d’idée, très large, illustre la variabilité des situations. Pour un groupe de débutants, présenter l’analyse de la solvabilité comme une « recette » avec ses 5 ingrédients que sont les 3 critères de solvabilité et les capacités d’endettement et de remboursement. Pour un groupe plus expérimenté, les 5 ratios seront mis en relation avec la réalité de l’entreprise : le respect (ou le non respect) des critères pourra également conduire à ne pas accorder notre confiance à l’entreprise (ou à lui accorder), en fonction de critères autres qui s’avèrent essentiels (patrimoine personnel des dirigeants, personnalité du chef d’entreprise, évolution générale du marché …) ; la « recette » peut avoir des variantes !