PANCREATITE POST TRAUMATIQUE: A PROPOS DE DEUX CAS A.Elkarouachi, L.El Attar, M.bouali,FZ.Bensardi,K.El hattabi,R.LefriekhA.Fadil Service des Urgences Chirurgicales Viscérales, CHU Ibn Rochd, Casablanca Congrès National de Chirurgie 2018
Congrès National de Chirurgie 2018 Introduction: Les traumatismes du pancréas sont rares et fréquemment associés à d’autres lésions dans le cadre d’un traumatisme majeur. Leur gravité est liée à l’importance du traumatisme initial, à l’existence de lésions associées et à la survenue d’éventuelles complications. Objectifs: Le but de ce travail est de mettre l’accent sur la gravité de cette pathologie, ainsi ses modalités diagnostiques et thérapeutiques à travers ces deux cas et une revue de littérature Congrès National de Chirurgie 2018
Congrès National de Chirurgie 2018 Observation: OBSERVATION I:Un homme de 41 ans, sans antécédents pathologiques particuliers victime il y a trois mois d’une agression par des coups de pied au cours d’une bagarre, à point d’impact abdominal. Le patient n’a pas consulté initialement et après une semaine il a accusé des douleurs abdominales surtout épigastrique ce qui a motivé une consultation ou il a bénéficié d’un bilan .Lipasémie réalisée est à 600 UI/l(soit 6 fois la normale).Scanner abdominal a montré une augmentation du volume du pancréas avec infiltration de la graisse péripancrétique ,et présence de coulées de nécrose en pré et rétro pancréatique, para rénal droit(pancréatite stade E).Le patient a été hospitalisé en milieu de réanimation ou il a bénéficié d’un traitement antalgique,antispasmodique,et bi antibiothérapie .La surveillance clinique et biologique était sans incidents, le patient a été transféré à un service de chirurgie digestive jusqu'à refroidissement clinique et biologique et a été déclarée sortant à j15 de son hospitalisation. OBSERVATION II: il s’agit d’un jeune homme de 22ans,sans antécédents pathologiques particuliers victime il y a 6 mois d’un accident de la voie publique(le patient a été heurté par une moto, recevant ainsi le guidon au niveau épigastrique) ce qui a causé un traumatisme abdominal isolé pour lequel le malade a bénéficié d’un bilan lésionnel qui s’est révélée normale (radio thoracique centré sur les coupoles, échographie abdominale).Il a été hospitalisé pour surveillance clinique et biologique qui s’est déroulée sans incidents pendant 3 jours .A J10 du traumatisme il s’est présenté aux urgences pour la survenue d’épigastralgies atroces avec vomissements. A l’examen patient stable sur le plan hémodynamique et respiratoire ,température à 37,2°, avec défense épigastrique. Lipasémie à 713UI/L soit 15 fois la normale. Scanner abdominal a montré un élargissement du pancréas associée à une fracture da la tête du pancréas avec épanchement péri pancréatique (pancréatite stade C). Il a été réhospitalisé pour surveillance clinique et biologique, et a été mis sous traitement antalgique et antispasmodique.Au cours de son hospitalisation(5jours) il était toujours stable et apyrétique avec une douleur et lipasémie ayant une tendance à diminuer progressivement .On a réalisé un cholangio-pancréato IRM chez lui qui s’est révélé normal à la phase aigüe et le patient est sorti sous traitement ambulatoire. Fig1: : aspect hétérogène de la tête du pancréas avec infiltration de la graisse péri pancréatique Fig2: :. fracture da la tête du pancréas avec épanchement péri pancréatique(pancréatite stade C) Congrès National de Chirurgie 2018
Congrès National de Chirurgie 2018 Résultat: Compte tenu de la localisation profonde, rétropéritonéale de la glande pancréatique, son atteinte relève le plus souvent d’un traumatisme épigastrique violent : accident de la voie publique dans 60 % des cas ou chute de hauteur avec écrasement contre un objet contondant. En raison de son manque de mobilité, le pancréas sera surtout menacé par la lordose du rachis contre lequel il vient s’écraser un peu comme sur une enclume. De ce fait, le scanner abdominal constitue l’examen de référence qui permet d’explorer la glande pancréatique et détecter des atteintes des canaux pancréatiques lorsqu’elle est réalisée en mode spiralé. Le diagnostic est très difficile à établir dans le contexte traumatique : l’hyperamylasémie persistante au delà de trois jours ou sa réascension secondaire peuvent faire évoquer le diagnostic. Le scanner abdominal permet de retenir généralement le diagnostic en montrant une augmentation partielle ou totale de la glande pancréatique dans le cas des pancréatites oedémateuses, et la présence de coulées de nécrose dans le cas des PANH. Parfois le diagnostic n’est retenu qu’après une laparotomie. Dans les deux observations rapportées,le diagnostic de pancréatite post traumatique n’a été fait qu’après une semaine du traumatisme initial et a été retenu sur des critères cliniques biologiques et scannographiques.aucun des deux patients n’a bénéficié d’une laparotomie Le traitement des PANH post-traumatiques n’a aucune particularité : l’association du traitement médical à la surveillance afin de détecter d’éventuelles complications infectieuses est préconisée par tous les auteurs. La place de l’antibioprophylaxie dans ce cadre n’est pas bien définie. Congrès National de Chirurgie 2018
Congrès National de Chirurgie Conclusion: La pancréatite aiguë post-traumatique est la principale cause de mortalité chez les patients victime de traumatisme du pancréas, sa survenue est corrélée à l’existence d’une lésion canalaire qu’il faut s’acharner à dépister en peropératoire. Congrès National de Chirurgie