Perspective interactionniste de l’apprentissage

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Transcription de la présentation:

Perspective interactionniste de l’apprentissage Peter Griggs

Perspective vygotskienne Développement cognitif de l’enfant résulte de l’activité sociale Passage de l’interpsychique à l’intrapsychique Processus médiatisé par le langage langage initialement outil de communication intériorisation du langage impose une structure sur la pensée infantine (masse amorphe de perceptions/sensations) permet une pensée rationnelle structurée - pour comprendre le monde et accomplir des actions de manière statégique langage outil de communication -> langage signe

Perspective vygotskienne Distinction entre : concepts spontanés nés dans les interactions quotidiennes s’appuient sur des fonctions cognitives inférieures concepts scientifiques appris à l’école s’appuient sur des fonctions cognitives supérieures

Zone proximale de développement La zone entre le niveau de développement, tel qu’il est déterminé par la résolution indépendante de problèmes et un niveau plus élevé de développement potentiel, tel qu’il est déterminé par la résolution de problèmes sous la conduite d’un tuteur ou en collaboration avec des interactants plus compétents ( Vygotski 1978 : 86) Plan interpsychique Plan intrapsychique

Perspective de Bruner Formats :- cadres familiers et routiniers d’activité conjointe Etayage :- Prendre en charge ceux des éléments de la tâche qui excèdent initialement les capacités du débutant, lui permettant ainsi de concentrer ses efforts sur les seuls éléments qui demeurent dans son domaine de compétence et de les mener à terme. (Bruner 1983 : 263) Hétérorégulation -> autorégulation -> autonomie (Vygotski)

Perspective de Bruner (suite) L’acquisition du langage :- L’enfant appréhende d’abord les exigences posées par l’action conjointe à un niveau prélinguistique et apprend à différencier les éléments constituants de l’action jusqu’à ce qu’il arrive à substituer des éléments d’un lexique standard aux éléments non conventionnels. C’est grâce à la présence d’un adulte qui interprète et dont le rôle consiste moins à corriger ou créer un renforcement qu’à apporter, accroître et idéaliser les énoncés tout en maintenant son interaction avec l’enfant que le processus peut s’engager. Il n’y a pas imitation mais extension des règles apprises dans l’action au sémiotique. Les règles grammaticales sont apprises par analogie avec les règles gouvernant l’action et l’attention. (Bruner 1983 : 234)

L1 et L2 dans une perspective vygotskienne Acquisition de L1 :- naturellement au cours d’échanges en situation quotidienne = concepts spontanés Acquisition de L2 :- commence par une focalisation sur des formes et structures linguistiques = concepts scientifiques Appropriation de L2 repose sur un système sémantique et réferentiel mis en place lors de l’acquisition de L1 En L2 le rapport entre mot et objet médiatisé par la L1