INFECTION VIH ET MINORITES SEXUELLES

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
INFECTION VIH ET MINORITES SEXUELLES
Advertisements

TRANSMISSION ET PREVENTION DE L’INFECTION A VIH/SIDA
LES MODES DE TRANSMISSIONS ET DE PREVENTION DU VIH
Stratégie de SGBV Réfugiés Nigérians et communautés hôtes dans la région de l’Extreme-Nord Atelier RRRP 2017 – aout 2015.
Formation syndicale sur la validation du manuel de formation intitulé “Formation syndicale sur la sécurité et la santé au travail”
EVENEMENTS INDISERABLES LIES AUX SOINS SERVICE MEDECINE LEGALE BAB EL OUED Dr : L. MEROUANI.
Vidéo : Le don du sang (youtube) La composition du sangLes 4 groupes sanguins La transfusion sanguine est indispensable et vitale Pour donner son sang.
Retour d’AIDS 2016 Roselyne TOBY. Les incontournables.
Dépistage du VIH auprès des personnes migrantes primo arrivantes CASO
Virus immunodéficience humaine Imane Al manani,Fatima Maachi,Mhammed Roqai Chaoui Définition un test de confirmation: Si le test rapide qui consiste à.
Situation épidémiologique francilienne du VIH et des IST
Campagne régionale de prévention des ITSS en Outaouais
Le SIDA (Syndrome d’Immuno-Déficience Aquise)
Epidémiologie: Rappels et actualisation
31/03/2017 Dr Elise Seringe Léa Hoisnard (interne médecine)
Consultations PrEP à Nancy : bilan après 6 mois
Le virus du papillome humain (VPH)
Le VIH/SIDA Qu’est-ce que le VIH ? Quelques chiffres
Accueil à l’atelier de formation sur le préservatif féminin FC2
JOURNEE REGIONALE DE LA PREVENTION DU VIH/SIDA ET DES IST
Epidémiologie de l’Hépatite dans le monde et en Algérie
II- Des sociétés inégalement développées (35 % = 14 h.)
École La Dauversière, Montréal, juin 2000
VIH SIDA La maladie du siècle Introduction
Gudule : La vie à reculons
Enquête sur la santé des élèves à Wallis et Futuna
Testez vos connaissances
Données de la déclaration obligatoire sida - VIH chez les enfants / adolescents (données au 31 décembre 2006) Institut de Veille Sanitaire Département.
Lois, politiques et pratiques répressives
Invention du Flirt.
LES MODES DE TRANSMISSIONS ET DE PREVENTION DU VIH
PROJET REGIONAL SUR LA TAXATION DU TABAC : OBJECTIF GENERAUX ET SPECIFIQUES ATELIER DE LANCEMENT DE LA RECHERCHE SUR LES COUTS ECONOMIQUES DES MALADIES.
Carcinogenèse du col de l’utérus Nassira Maher, Fatima Maachi, Mohamed Chaoui Introduction: Le cancer du col de l’utérus est du à un virus de la famille.
Les années 80 – Épidémie du sida
Pour la région du grand Casablanca
Une femme enceinte séropositive peut avoir un nouveau-né sain (même sans suivi médical) dans: A: tous les cas C: 30% des cas B: la moitié des cas D: 70%
LA VACCINATION BCG RECOMMANDATIONS.
Maladie Chronique Conséquences sur la Qualité de vie
PowerPoint 2 (élémentaire) : Droits et responsabilités en démocratie
L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE: ANALYSE DE TEXTE
Saint-Denis de la Réunion
MST LE QUIZZ SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES
Dr. Justin Koffi, Bureau Régional UNFPA WCARO
Modes de transmission et prévention
MST LE QUIZZ Service DES MALADIES INFECTIEUSES
Jeux de rôle sur la prévention
Le sida est la forme avancée et visible d’une infection au départ sans symptôme, causée par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Le sida ou syndrome.
Objectif de l’atelier A l’issue de la séance, les étudiants doivent être capables de: lister les points importants sur lesquels il faut échanger lors de.
Décret no du 28 avril 2017 (Vs Décret no du 15 novembre 2005)
La Poliomyélite.
Réalisé par : Bouslimi Fares El ouji Mouath
Défis dans la PTME Dr Hélène BUKURU.
Les Human PapillomaVirus (HPV) : de l’infection au cancer
La Prévention des IST/VIH et Prise en Charge HSH Migrant à Paris
Évaluation des connaissances, attitudes, pratiques et perception du VIH chez les étudiants en Côte d’Ivoire Dr Man-Koumba SOUMAHORO-AGBO Unité d’épidémiologie.
GRANDES CONCLUSIONS DE L’ETUDE FINSCOPE
Dr. Didier Romuald BAKOUAN, Secrétaire Permanent
Amélioration de l'accès aux services offerts par le programme de prévention auprès des travailleuses du sexe au Maroc : leçons apprises du terrain Ez Zouhra.
: les cas de sida reflètent, avec un décalage de quelques années, l'évolution des contaminations par le VIH 1995 : première inflexion du nombre.
Par NIYONGABO Tharcisse NDONSE Gaudence KANUMA Claire
World Health Organization
Thème 4 (suite) VIH/SIDA 27/11/2018 PGCSS/REGA.
L'HEPATITE B.
Epidémiologie de l’infection à VIH et des IST
Les accidents de la route. Plan Définition Causes Statistiques 2016 Conséquences Solutions.
HIV-HEART STUDY : insuffisance cardiaque et infection par le VIH (1)
BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE
Étude ANRS PREVENIR : premiers résultats à 1 an (1)
I. CONTEXTE. LIVRET D’INFORMATIONS ET D’ACTIVITES SUR LE VIH/sida POUR JEUNES ET ADOLESCENTS.
La Santé de la Reproduction 28/09/2018
Transcription de la présentation:

INFECTION VIH ET MINORITES SEXUELLES Dr Thierry NAHIMANA Coordinateur CPAMP CHU Kamenge DIU VIH 26 Mai 2017

INTRODUCTION C’est en 1980 que le premier rapport sur l’infection à VIH d‟un MSM sortit.(MMWR) Les tout premiers cas sont détectés aux États-Unis par le Dr Michael Gottlieb, qui soigne à Los Angeles des patients homosexuels présentant amaigrissement, mycose, fièvre, candidose buccale et pneumonie, et un taux de Lymp CD4 anormalement bas http://education.francetv.fr/media/modules/sida-2012/index.html) DIU VIH 26 Mai 2017

INTRODUCTION 5 juin 1981 : début officiel de l’épidémie. Dans la revue MMWR, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) rapportent 5 cas d’une maladie rare, la pneumocystose pulmonaire, chez des homosexuels. Juin 1981: premier cas français. Willy Rozenbaum, jeune clinicien de l’hôpital Claude-Bernard (Paris), soigne un patient qu’il relie à ceux décrits dans MMWR. DIU VIH 26 Mai 2017

INTRODUCTION Novembre 1981: la transmission sexuelle est démontrée. On sait qu’elle ne concerne pas que les homosexuels. L’acronyme AIDS apparaît (traduit en français par« sida », syndrome d’immunodéficience acquise). Décembre 1981: 17 cas sont identifiés en France DIU VIH 26 Mai 2017

INTRODUCTION Août 1982 : le sida est formellement nommé par les CDC. Les « 4H ». Les 4 « facteurs de risque » sont souvent évoqués : être homosexuel, usager de drogues par voie intraveineuse (héroïnomane), d’origine haïtienne ou hémophile. On sait pourtant déjà que la maladie ne concerne pas uniquement ces « populations » et qu’elle est également présente en Afrique. Les risques de transmission par le sang ou ses dérivés sont identifiés. Hypothèse d’une origine virale par le Pr Robert Gallo. DIU VIH 26 Mai 2017

INTRODUCTION Et depuis dans plusieurs parties du monde, excepté l’Afrique, des programmes de sensibilisation ont commencé à être adressé aux membres de la communauté des LGBTI. DIU VIH 26 Mai 2017

Introduction En Afrique, les rapports sexuels hétérosexuels restent le premier mode d’infection chez les adultes(90%). Le risque d’être infecté augmente avec: La multiplication des partenaires, La non utilisation de manière correct le préservatif, La non circoncision, etc. DIU VIH 26 Mai 2017

Introduction Par cet effet, la plupart des programmes nationaux de lutte contre le Sida concentre leurs efforts sur la réduction de la transmission du VIH chez les hétérosexuels et la transmission Mère-Enfant. La lutte contre le VIH en Afrique s’avère compliquée car elle se butte aux problèmes de tabous, traditions et religions. Ainsi, certains groupes tels les MSM, les professionnels de sexe et les usagers drogues sont souvent exclus des programmes alors qu’ils jouent en général un grand rôle dans la transmission du VIH. Comme exemple au Kenya, environs 10 à 15 % de transmission sont dus aux rapports MSM. DIU VIH 26 Mai 2017

Les HSH et le VIH en Afrique Les recherches menées en Afrique sur les HSH montrent un fort taux de séroprévalence au sein du groupe. Malheureusement beaucoup des pays en Afrique, comme le Burundi, n’ont pas des données fiables sur cette question. On note que dans les rapports sexuels par voie anale entre deux hommes, le risque de transmission est à 4 à 5 fois plus élevé que lors des rapports sexuels entre un homme et une femme par voie vaginale. La séroprévalence du VIH dans ce groupe atteint les 20% dans certains pays comme le démontre cette carte. DIU VIH 26 Mai 2017

DIU VIH 26 Mai 2017

Les Risques chez les HSH Africain DIU VIH 26 Mai 2017

Le sexe anal non protégé La principale explication pour le risque élevé de transmission du VIH chez les HSH est la facilité avec laquelle le VIH se transmet lors des relations sexuelles anales. Le sexe anal entre les hommes implique un homme (le partenaire actif) insérer son pénis dans l'anus de son partenaire mâle (le partenaire réceptif ou passif). DIU VIH 26 Mai 2017

En ce qui concerne le sexe avec un partenaire séropositif  Le risque pour un homme passif de contracter l’infection à VIH au cours d’un rapport sexuel anal non protégé est 10 fois plus élevé que pour un homme actif lors d’un rapport sexuel anal (avec un homme ou une femme) ou lors du rapport sexuel vaginal avec une femme. Le risque pour un homme (ou femme) de contracter l’infection à VIH au cours des rapports sexuels réceptifs anaux non protégés est 5 fois supérieur que lors des rapports sexuels par voie vaginale non protégés. DIU VIH 26 Mai 2017

Le risque élevé de transmission du VIH lors du sexe anal réceptif Le sexe anal est plus traumatisant que le sexe vaginal, parfois il en résulte des lésions ou petites coupures du tissu anal qui réduisent les barrières de l'organisme contre l’infection du VIH. Contrairement au vagin, l'anus n'a pas de lubrification naturelle. C’est ainsi que le manque des lubrifiants appropriés est dangereux et l’utilisation des lubrifiants inappropriés (par exemple vaseline, huile) peut endommager les préservatifs en latex. DIU VIH 26 Mai 2017

Comportement à risque élévés Usage des drogues Multiples partenaires Autres IST DIU VIH 26 Mai 2017

Vulnérabilités des HSH DIU VIH 26 Mai 2017

Facteurs personnels Connaissance des risques des pratiques sexuelles HSH Compétences sur les pratiques sexuelles sans risques (usage du préservatif « Bareback » et lubrifiant à base d’eau) Les connaissances sur le statut VIH (ignorance des risques, réticence du dépistage, si -: accès à une bonne prévention, si +: accès au TTT ARV et adopter des pratiques à moindre risque) Séroadaptation (même sérologie) sérodiscordant (renforce le dépistage du couple HSH) La couverture et la qualité des services (peu ciblé dans les plans nationaux) DIU VIH 26 Mai 2017

Les facteurs sociétaux Lois et la politique: législation anti homosexuels(excepté South Africa) Au Burundi en avril 2009, le pays s’est doté pour la première fois dans son histoire d’un article dans le nouveau Code Pénal qui érige les rapports sexuels entre deux personnes de même sexe en crime passible de 3 mois à 2 ans de prison et d’une amende de 50 000 à 100 000 fbu ou d’une de ces peines seulement. L'opinion publique: Extrêmement hostile DIU VIH 26 Mai 2017

DIU VIH 26 Mai 2017

Conséquences de multiples vulnérabilités Dissimulation Manque(perte) de l'estime de soi :stigmatisation homophobe de la société(Eglise,famille,centre de soins)→ réduction de la motivation d'une personne à se protéger lui même et moins encore des autres DIU VIH 26 Mai 2017

Conclusion Les HSH en Afrique ont un taux de séroprévalence considérablement plus élevé que d'autres hommes d'origine africaine. Plus des recherches sur les HSH en Afrique doivent encore être faites pour garantir au groupe un meilleur accès aux services de santé. DIU VIH 26 Mai 2017

Conclusions Peu des pays africains prennent en considération les HSH dans leurs plans nationaux de lutte contre le VIH. Et souvent presque aucune ressource n’est allouée aux besoins des HSH malgré les recommandations de l’OMS Les rapports sexuels anaux réceptifs sont les plus exposé aux de transmission de VIH chez les HSH (ou femmes lors de sexe anal). DIU VIH 26 Mai 2017

«J’ai deux combats...» : lutte contre le sida et droits humains Africains homosexuels et SIDA:le silence enfin rompu (17è conf. Intern, mexico) DIU VIH 26 Mai 2017

JE VOUS REMERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION nahimanathierry@outlook JE VOUS REMERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION nahimanathierry@outlook.fr +257 71465611 +257 61390957 DIU VIH 26 Mai 2017

HOMOSEXUELLE ENTRE HOMMES ENTRE FEMMES ANO – GÉNITAL RÉCEPTIF : RISQUE = 0,5 – 3 % INSERTIF : RISQUE = 0,01 – 0,18 % ORO – GÉNITAL / ORO – ANAL : RISQUE ESTIMÉ = 0,03 % ENTRE FEMMES ANECDOTIQUE DIU VIH 26 Mai 2017