Le Counselling en matière du VIH Dr NZORIJANA Janvière
Objectifs du cour Permettre aux conseillers que vous êtes de développer vos compétences nécessaires pour réaliser correctement des séances de counseling pré et post test VIH et des séances d’éducation thérapeutique
Méthodologie Présentation des diapositives Discussions Jeux de rôle
Jeux de rôle Réflexion en groupes (10) Jeux de rôle ( prestataire, client/patient, observateurs) Echanges sur les jeux
Introduction Réaliser un test du VIH peut se faire dans divers contextes médicaux et sans que le soignant ne prenne toujours la mesure des enjeux de la remise du résultat, positif comme négatif.
Pour le confort du patient et du soignant, et afin d’éviter les dégâts liés à un dépistage qui n’aurait pas été bien préparé, il est fondamental d’inscrire cette démarche de test dans un dispositif offrant les meilleures conditions pour la réalisation d’objectifs de promotion de la santé
La manière dont l’annonce de la séropositivité pour le VIH aux patients est réalisée, influence fortement la capacité de ceux-ci à intégrer leur diagnostic et à devenir acteurs de leur suivi médical futur.
la manière d’annoncer une séronégativité pour le VIH aura des conséquences sur les comportements préventifs futurs du client , et reste donc un moment dont l’enjeu préventif est de taille.
Préparer l’annonce du diagnostic de séropositivité pour le VIH Le contexte idéal d’un dépistage du VIH se fera dans la situation où, dans le respect de la confidentialité, le patient demande volontairement à être dépisté, et où il aura été préparé à l’éventualité d’un résultat positif
Préparer l’annonce du diagnostic de séropositivité pour le VIH En effet, les situations les plus traumatisantes sont celles où le patient aura été dépisté à son insu, et n’aura donc aucunement été préparé à l’éventualité d’un résultat positif, découvrant en même temps qu’il a été testé sans le savoir et qu’il est porteur du VIH.
Importance d’une information sur l’accessibilité aux soins Il est important que le soignant vérifie que lui et le patient parlent bien des mêmes notions, sous peine d’incompréhension mutuelle, de l’incompréhension du diagnostic et de ses enjeux et d’une adhérence aux soins compromis, en cas de séropositivité .
Il est fondamental que le candidat au dépistage soit bien informé des éléments de prise en charge médicale potentielle, pour le conforter dans la conviction qu’avoir connaissance de son statut sérologique, même s’il s’avère positif, sera un élément bénéfique dans la gestion de sa santé
Il donc est primordial que le soignant comprenne bien quel est le niveau d’information et de connaissance en matière de VIH et de traitement ARV des personnes nouvellement séropositives. Ces informations, d’où proviennent-elles, sont-elles assez récentes, s’appliquent-elles au contexte où le patient sera pris en charge médicalement pour le VIH ?
D’autre part, et avec toutes les personnes nouvellement dépistées, il est important d’aborder la question du secret médical afin de lever toutes leurs inquiétudes face à certaines transgressions du secret professionnel, ou de les aider à envisager les réactions potentielles face à un secret professionnel levé.
Les qualités d’un bon conseiller Un bon conseiller doit : - Avoir une bonne connaissance des différents aspects du VIH/SIDA - Avoir des aptitudes à la communication interpersonnelle et connaître les techniques du counseling - Etre accessible et disponible pour le client et savoir gérer les réactions de celui-ci
Développer des capacités d’empathie Etre cohérent et exact Savoir reconnaître ses limites
Les conditions de déroulement d’un bon counseling Pour mener une séance de counseling dans de bonnes conditions, il faut : - Un environnement calme et discret (exemple une salle, un bureau) - Au moins deux (2) chaises - Une bonne ambiance qui incite à la confidentialité etc.
Objectifs du counselling pré test Avoir une compréhension mutuelle sur le VIH Demander à la personne ce qui l’amène à effectuer le test Aider la personne à identifier son niveau d’exposition à un ou plusieurs risques ainsi que les contextes ( relations, usage d’alcool,usage de drogues, événements négatifs)
Vérifier les connaissances de la personne sur les modes de transmission et de prévention ainsi que le test Évaluer avec la personne son degré d’exposition au risque VIH Aider la personne à faire le point sur les stratégies de prévention qu’elle a déjà utilisées Explorer l’impact de sa démarche de test sur son entourage
Anticiper les émotions liées aux résultats Demander à la personne d’évaluer les avantages et les inconvénients de sa démarche de test Aider la personne à prendre ou confirmer sa décision Indiquer à la personne toutes les référence, les numéros utiles dont elle pourrait avoir besoin pendant l’attente des résultats
Préparer avec la personne le prochain rendez vous en indiquant les objectifs et l ‘entretien post test
Objectif du counselling post test positif Donner les résultats Laisser à la personne le temps d ‘exprimer ses émotions S’assurer que la personne a compris les résultats Evaluer les besoins immédiats Informer la personne sur les stratégies thérapeutiques existantes
Identifier les problèmes immédiats que se posent ou vont se poser la personne dans les 24 H Identifier ce qui l ‘inquiète le plus, à qui elle aimerait en parler Identifier avec la personne toutes les difficultés éventuelles qu’elle anticipe et envisager concrètement les moyens de les résoudre Informer la personne sur les moyens et options possibles qu’elle peut utiliser pour éviter une sur contamination ou réduire la transmission de l’infection
Envisager avec la personne toutes les ressources dont elle dispose pour faire face à la situation : partenaire, famille, entourage proche, téléphone, réseau des PVVIH, etc Voir avec la personne s’il a besoin d’aide pour la notification à son ou sa partenaire
Objectifs du counselling post test négatif Donner les résultats Laisser à la personne le temps d ‘exprimer ses émotions S’assurer que la personne a compris les résultats Envisager avec elle les moyens qu’elle compte utiliser pour pouvoir rester séronégative
Reprendre ce qui a été vu avec la personne dans l’entretien pré test (contexte, évaluation des risques) Discuter et explorer toute les procédures de prévention présentée par la personne Donner l’adresse des réseaux et associations et toute information utile de prévention ( brochures, dépliants, etc) Prendre un RDV le cas échéant
Situations particulières dans le counselling Le counseling de la femme : - Difficulté de négociation de l’usage des préservatifs Beaucoup de besoins socio-économiques La contraception L’allaitement La PTME
Le counseling du couple : Le couple séronégatif Le couple séropositif Le couple sérodifférent Le counseling des jeunes et adolescents - Les adolescents mineurs non accompagnés Les adolescents accopagnés Le counseling des enfants affectés et/ou infectés par le VIH/SIDA
Jeux de rôle - un conseiller et une femme enceinte - Un conseiller et un couple ( femme séropositive et homme séronégative) - un conseiller et un jeune séronégatif
Les réactions psychologiques Le choc Le déni La colère Le sentiment de culpabilité La dépossession La peur La dépression Les préoccupations d’ordre spirituel
EPUISEMENT DU CONSEILLER Il est important de reconnaître que le travail de conseiller est difficile et stressant. En effet, les conseillers doivent sans cesse donner du temps, de l’énergie et surtout de la compassion, de la compréhension et de l’espoir.
En outre, ils sont confrontés aux épisodes fréquents de maladies qui altèrent l’aspect physique de leurs clients, puis ils doivent faire face à leur mort prématurée. Si le conseiller est une PVVIH, cela est encore plus pénible.
Les signes de l’épuisement du conseiller Il est important que le conseiller reconnaisse, chez lui, les signes de fatigue ou de stress: le vertige, les troubles de mémoires, l’agressivité, l’anorexie avec risque de contamination aux autres membres de la famille etc
2. Les limites du conseiller Les conseillers doivent faire attention à ne pas vouloir répondre à tous les besoins des clients: en évaluant les besoins du client, le conseiller doit se poser la question à savoir ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire pour son client. Dans la deuxième hypothèse, le client peut être référé
Le conseiller doit savoir faire la part des choses et reconnaître ses limites, sinon, il risque d’être très rapidement sujet à l’épuisement psychologique. La combinaison d’un sens élevé de la responsabilité, du stress du travail, du manque de soutien adéquat et le fait de se sentir seul crée chez le conseiller le syndrome d’épuisement psychologique (burnout).
3- La conduite appropriée Il est important que le conseiller : - demande l’aide quand il en a besoin - sache dire non - soit capable de séparer le personnel du professionnel - partage ses sentiments et ses frustrations
- participe à des séances de psychothérapie de groupe - travaille à son rythme - fasse attention au surmenage Les thérapies de groupe pour les conseillers devraient être instituées. Les conseillers devraient pouvoir se libérer et s’octroyer des moments de pause pour préserver leur santé mentale.
JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE ECOUTE ET VOTRE PARTICIPATION