Graphisme et écriture
Trois temps Déterminer les axes les plus importants de la conférence de Marie-Thérèse Zerbato-Poudou Des activités graphiques aux activités d’écriture (exploration du document d’accompagnement « le langage à l’école maternelle » Des outils disponibles en circonscription
Une même gestualité pour des finalités différentes Le dessin Représentation Expression Les activités graphiques construire des habiletés perceptives et motrices développer des compétences utiles pour la maîtrise du geste d’écriture cursive. Le geste d’écriture production de sens
Les composantes motrices du geste graphique Les mouvements et les gestes mettent d’abord en jeu une motricité globale Accompagné et interrogé par l’adulte, l’enfant fait des rapprochements entre son geste et les effets produits
Une maturation liée au développement de l’enfant Le plaisir d’explorer une surface et de créer des formes (aléatoires) avec des gestes amples et une tenue maladroite de l’outil Vers 3 ans, apparition de la double rotation dans un mouvement continu : du contrôle de l’ampleur à celui de la courbure Vers 4 ans, maîtrise du poignet puis des doigts qui se spécialisent A partir de 5 ou 6 ans, manipulation plus fine des outils courants. Capacité à tenir l’outil en pince à condition que l’enseignant ait guidé la saisie, rectifié les mauvaises prises et aider à la mise en place d’une position corporelle confortable et efficace La latéralisation se met en place entre 3 et 6 ans : la préférence manuelle n’est pas toujours fixée à 6 ans.
Les activités graphiques « activités décoratives à dominante graphique » Quoi ? Des modèles de formes choisis dans des répertoires culturels existants Des motifs observés dans l’environnement Pourquoi ? Pour apprendre à reproduire des formes graphiques Pour analyser une forme, la comparer à d’autres, la mettre en mémoire, la reproduire et l’automatiser Pour ajuster son geste, sa vitesse de tracé et soutenir son attention pour achever le travail
Les activités graphiques « activités décoratives à dominante graphique » Comment ? Des activités quotidiennes Un élève chercheur, explorateur, créateur de formes L’enseignant veille au choix des outils et des supports pour en varier la qualité et le format ainsi que pour élargir la palette des gestes Des situations variées (cf. temps 3)
Progressivité dans les activités graphiques Petite section Moyenne section Grande section Tenir les outils de manière adaptée Laisser une trace en occupant un espace Reproduire une forme simple Limiter et orienter le geste en fonction de la surface Respecter une consigne Savoir utiliser les crayons, les feutres fins Reproduire des formes données : lignes droites, courbes, enroulées. Reproduire des formes avec des changements de directions Entourer, relier des éléments, étendre, contourner Savoir utiliser les stylos à billes, surligneurs, stylos à plume (plumes) Suivre une trajectoire donnée (respecter une direction, freiner, stopper, revenir en arrière, changer de sens de rotation…) dans un espace délimité Modifier des formes, enrichir un motif Reproduire un rythme Aller au bout d’une commande ou d’un projet, soigner la qualité de réalisation Lien avec l’écriture : écrire son prénom en capitales d’imprimerie Lien avec l’écriture : écrire au moins son prénom en écriture cursive
L’écriture, l’acquisition d’un geste normé L’écriture est une activité graphique centrée sur le langage La capacité d’enchaînement et d’automatisation du geste doit être travaillée dès l’école maternelle pour espérer installer avant la fin de l’école élémentaire l’écriture naturelle et fluide Un geste qui se précise en GS grâce à l’installation d’habitudes Un apprentissage qui repose sur une bonne coordination motrice, un contrôle visuel et un équilibre psychologique satisfaisant
Les exigences de l’écriture Apprendre à écrire, c’est apprendre un geste contrôlé visuellement sur un espace maîtrisé (coordination translation – rotation) Des conditions motrices : double sens de rotation, freinage dans le déroulement du mouvement cursif et équilibre du mouvement doivent être acquis D’autres dimensions impliquées : Psychologiques : traduction de la personnalité et de la motivation à écrire Émotionnelles : de l’implication dans un apprentissage normé à la découverte du plaisir du travail bien fait Cognitives : raisonner, réfléchir, mémoriser, s’organiser pour parvenir à une belle écriture Stratégiques : connaître le but pour mobiliser les stratégies adaptées Langagières : apprendre à écrire, c’est avoir appris à mettre en mots les tracés Sémantiques : des éléments linguistiques repérés (lettres, mots, ponctuation) Ergonomiques : conditions matérielles, positions et postures adéquates Technologiques : supports et outils adaptés à la tâche et en parfait état
Des précautions pour installer les automatismes S’adapter aux capacités des enfants L’apprentissage du geste d’écriture s’inscrit dans un projet global de la classe où écrire a du sens Une activité conduite et guidée par l’enseignant, des apprentissages rigoureux et systématiques
S’adapter aux capacités des enfants Il faut tenir compte de la maturation de chacun en terme de : Maîtrise des gestes fins Reconnaissance et reproduction des formes Respect des tracés et trajectoires Respect des proportions et des rythmes Orientation dans l’espace (respect des repères visuels) Respect des alignements (gauche-droite, haut-bas)
S’adapter aux capacités des enfants Il faut s’attacher à : L’attitude et la posture d’écriture La concentration Une assise confortable La tenue correcte de l’outil Décontraction du corps et du bras Libération du haut du corps Appui du poignet Des exigences qui doivent être rappelées dès que l’enfant s’apprête à écrire puis évoquées quand l’enfant les a intériorisées
Guider et observer les gestes L’enseignant écrit devant les élèves et commente Il donne le point de départ, dit le mouvement et le résultat du mouvement La main de l’adulte peut guider pour amorcer, pour donner confiance Le maître qui écrit devant ses élèves doit être vu, utiliser un support qui accroche, ralentir sa vitesse d’écriture, utiliser les lignes L’enseignant se donne en permanence les moyens de voir l’élève en train d’écrire
Les traces de l’apprentissage En GS, un cahier d’écriture personnel introduit de manière différenciée quand l’enfant est prêt Le carnet personnel pour garder des traces de ses recherches, de ses tentatives (dessins, graphismes, tentatives d’écriture…) Des affichages, des fiches-mémoires de formes : une réserve toujours à disposition