12 DE LA COOPERATION CONSULAIRE ème EDITION DES ATELIERS DE LA COOPERATION CONSULAIRE 25, 26 et 27 Juin 2018 - Marseille Atelier sur le renforcement des filières africaines: Clustérisation, Recherche de partenariats, Accompagnement à l’export CAS DU SENEGAL Présenté par : Aly MBOUP, Secrétaire Général de la CCIA – Dakar
Note sur les filières agricoles au Sénégal Le secteur agricole sénégalais dispose d’importants atouts pour constituer un pilier pour la croissance de l’économie et la création d’emplois. L’existence de différentes zones agro-écologiques complémentaires permettent à notre pays d’offrir une diversité de productions à même de fournir une autosuffisance alimentaire à la population et, de dégager des surplus pour l’exportation à terme. Note sur les filières agricoles au Sénégal
Certains micro-climats spécifiques et la position géographique stratégique du Sénégal offrent également une possibilité supplémentaire d’exploitation de niches spécifiques pour les marchés de produits innovants. Cependant, pour valoriser l’ensemble de ces potentialités, un certain nombre de défis sont à relever dont:
l’augmentation significative de l’ensemble des productions par une meilleure intensification des systèmes grâce à la maitrise de l’eau, la formation des acteurs et l’adoption de technologies efficaces; l’amélioration de l’environnement de la production pour permettre à l’agriculture d’être plus attractive pour le secteur privé à travers des incitations plus efficaces au plan de l’accès à la terre, au crédit, aux intrants et l’organisation des marchés.
Filière arachide Elle reste très importante du fait de l’histoire et de la stratégie)en termes de volume de production (1,411 million de tonne en 2018), population concernée (70% des actifs dans le monde rural en termes de revenus annuels, 480 000 ménages ruraux- Banque mondiale 2016), financement en jeu, distribution de valeur ajoutée à l’économie etc. Cependant elle reste très dépendante de la pluviométrie et des cours mondiaux. L’utilisation du levier constitué par la consommation locale et la trituration primaire peut être une solution aux soubresauts récurrents du marché.
Productions arachidières (en tonnes) Filière arachide: Chiffres clés sur l’arachide Productions arachidières (en tonnes) Années Récolte Export 2016 1 050 000 345 000 2017 991 475 229 000 2018 1 411 000 200 000 Source : Banque mondiale
Filière arachide: Banquiers de la filière : ITFC : Filiale de la BID Banquiers de la filière : ITFC : Filiale de la BID CNCAS (Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal) active depuis 1985 BNDE (Banque nationale de développement économique) créée en 2014 IDA (Association internationale de développement) filiale de la Banque Mondiale. Source : Banque mondiale
Filière coton La zone cotonnière du Sénégal reste relativement modeste avec une production ne dépassant pas généralement 40 000 tonnes. Cependant, la qualité de la fibre produite constitue un atout majeur pour le coton sénégalais.
Céréales locales La production est en constante progression et le défi de l’autosuffisance n’est plus loin. Le riz, le maïs et mil local sont en nette progression et de plus en plus accepté par les consommateurs. L’organisation de la commercialisation avec une large concertation avec les acteurs constitue un défi pour rendre durable les acquis.
L’oignon et la pomme de terre Le Sénégal est en passe de réussir l’autosuffisance en ces produits notamment l’oignon pour lequel, un système de régulation des importations est mis en œuvre efficacement depuis plusieurs années. Le défi majeur est la réalisation d’infrastructures de conservation adaptées pour approvisionner correctement le marché en produits de qualité le long de l’année.
L’oignon et la pomme de terre Production maraîchère : 953 310 tonnes en 2016 Production maraîchère 77% de la production horticole nationale Exportations produits horticoles environ 10% de la production globale
Les fruits et légumes de contre saison, la mangue et les produits de la pêche Constituent les principaux postes d’exportation agricole du Sénégal avec comme défi majeur de maintenir et de consolider une bonne place pour ces spéculations.
Les filières émergentes L’aquaculture est entrain de se mettre en place pour pallier à la rareté de la ressource halieutique et alimenter le marché local. Source : FOASTAT
Les filières émergentes Concernant l’anacarde, le Sénégal dispose un énorme potentiel notamment dans la zone Sud, principalement à Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. Le Sénégal occupe le 15e rang mondial avec une moyenne de 40 000 tonnes par an ( ANAT-2017). « La transformation de noix en amandes n’est pas très développée. (…) L’activité est portée par de micro et petites entreprises artisanales ou semi industrielles menées le plus souvent par des femmes soit individuellement soit constituées en groupement. »
La conservation et la transformation des productions connaissent un réel engouement avec l’existence de petites unités gérées souvent par les femmes (lait, fruits et légumes, produits halieutiques). L’exploitation de l’ensemble de ces filières agricoles constitue une opportunité à saisir pour le secteur privé, en termes d’investissements pour exploiter des périmètres agricoles, offrir des prestations dans la fourniture d’équipements et d’intrants, installer des unités de conservation et de transformation et, commercialiser les produits.
Car les enjeux cruciaux pour le Sénégal tournent autour du développement de : l’accroissement des revenus des agriculteurs familiaux, d’une agriculture durable non dépendante de la pluviométrie, la maîtrise de l’autosuffisance alimentaire, l’amélioration de la qualité et de la traçabilité des productions, la maitrise de l’utilisation des pesticides et des engrais, la capacité à mieux contrôler et à tirer parti des marchés internationaux des produits agricoles et enfin à trouver une solution en matière de transformation digitale de la chaine de valeur et mettre en place des clusters locaux
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