LIN1720 Cours 9 Phylogénèse du langage

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Transcription de la présentation:

LIN1720 Cours 9 Phylogénèse du langage Dr Hélène Knoerr ILOB, Université d’Ottawa

Le langage est une innovation : quand s'est-elle produite ? L’origine du langage Le langage est une innovation : quand s'est-elle produite ? Comment s'est-elle produite ? La communication animale a-t-elle évolué vers le langage humain ? 3. Pourquoi le langage est-il apparu? 4. Quelle est l’origine des langues? Le sujet des origines du langage est complexe. Le fait de parler ne laisse, de façon directe, ni traces, ni fossiles ! Les scientifiques sont donc obligés de recouper différentes informations déjà recensées (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...). Ils peuvent ensuite se servir de ces observations pour élaborer leurs théories.

L'origine du langage est-elle divine ou humaine? conventionnelle ou naturelle? progressive ou momentanée? arbitraire ou motivée? contingente ou nécessaire? Le fait de parler ne laisse pas de traces Les chercheurs sont donc obligés de recouper différentes informations (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...) pour élaborer leurs théories. Le sujet des origines du langage est complexe. Le fait de parler ne laisse, de façon directe, ni traces, ni fossiles ! Les scientifiques sont donc obligés de recouper différentes informations déjà recensées (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...). Ils peuvent ensuite se servir de ces observations pour élaborer leurs théories.

L’origine du langage Tradition linguistique (Cours de linguistique générale de Saussure, 1916): refus de s'engager dans des recherches sur l'origine des langues. L'origine du langage n'est pas un problème linguistique: la linguistique a pour objet des langues toutes formées, dans leur état actuel, historique ou préhistorique, et constate l'évolution, jamais la naissance, d'une langue 1870 : la Société de Linguistique de Paris interdit toute communication concernant soit l'origine du langage, soit la création d'une langue universelle (art. 2). Le sujet des origines du langage est complexe. Le fait de parler ne laisse, de façon directe, ni traces, ni fossiles ! Les scientifiques sont donc obligés de recouper différentes informations déjà recensées (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...). Ils peuvent ensuite se servir de ces observations pour élaborer leurs théories.

Le langage est une particularité humaine L’origine du langage Le langage est une particularité humaine “A dog cannot relate his autobiography; however eloquently he may bark, he cannot tell you that his parents were honest though poor”(Russel, 1948) Le sujet des origines du langage est complexe. Le fait de parler ne laisse, de façon directe, ni traces, ni fossiles ! Les scientifiques sont donc obligés de recouper différentes informations déjà recensées (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...). Ils peuvent ensuite se servir de ces observations pour élaborer leurs théories.

L’origine du langage Modèle tridimensionnel de la temporalité du langage. Ontogenèse: les changements sont rapides et immédiatement perceptibles ; acquisition et usage conscient du langage par l'individu (Chomsky : «croissance du langage dans l'esprit». C’est le niveau de la parole saussuréenne. Phylogenèse: le rythme des changements est celui de l'évolution biologique de l’espèce, extrêmement lent, imperceptible à l'observation directe et à l'analyse linguistique. Ethnogenèse: le rythme de changement est l'histoire. Il se fait sentir même dans la vie quotidienne (variance générationnelle). Objet de la recherche diachronique (variabilité des langues historiques) Le sujet des origines du langage est complexe. Le fait de parler ne laisse, de façon directe, ni traces, ni fossiles ! Les scientifiques sont donc obligés de recouper différentes informations déjà recensées (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...). Ils peuvent ensuite se servir de ces observations pour élaborer leurs théories.

Que faut-il pour parler? Partie subglottique poumons, trachée fournit l’énergie nécessaire à la phonation Partie glottique (larynx) cartilages, ligaments et muscles cordes vocales: libèrent un flux d’air Partie supraglottique (conduit vocal) Cavités orales (pharynx, bouche) Cavités nasales Articulateurs (cavités orales) Partie subglottique – poumons, trachée – fournit l’énergie nécessaire à la phonation en insufflant l’air vers la partie glottique • Partie glottique ou larynx – ensemble de cartilages, ligaments et muscles – cordes vocales: replis tendus horizontalement qui, sous l’effet des muscles, jouent un rôle de valve vis-à-vis de l’air des poumons; elles libèrent un flux d’air vers la partie supraglottique • Partie supraglottique ou conduit vocal – Cavités orales (pharyngienne et buccale) à géométrie variable en fonction des articulateurs: langue, mâchoire inférieure, lèvres – Cavités nasales à géométrie fixe : peuvent être couplées aux cavités orales par abaissement du voile du palais

D’où vient le langage ? Thèse origine divine: la faculté du langage provient d’une intervention divine Thèse innéiste: la faculté de langage est innée Thèse continuiste: la communication animale a évolué vers le langage humain Thèse environnementaliste: l’environnement langagier est nécessaire pour l’acquisition du langage Thèse anatomique: l’évolution de la physiologie de l’homo a rendu le langage possible Thèse biologique: le gène du langage Thèse culturelle: le " big-bang culturel du paléolithique supérieur La tour de Babel (Babylone) : Refusant de se disperser après le déluge, les descendants de Noé décidèrent de construire une ville avec une tour dont le sommet atteindrait le ciel. Dieu sema la confusion parmi eux en leur faisant parler des langues différentes. Ne pouvant plus se comprendre, ils s’éparpillèrent . Thèse innéiste: la faculté de langage est innée. Vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, le linguiste Noam Chomsky a mis en évidence le fait que le langage est universel, complexe et pourtant rapidement acquis par les enfants sans instruction explicite (capacité innée). Les structures de la langue sont « imprimées » dans le cerveau et constituent une grammaire universelle. Cette position innéiste est reprise par Steven Pinker: le langage exprimerait un "instinct humain biologiquement programmé, au même titre que la marche sur deux jambes". D’où la possibilité que l'aptitude humaine à parler ait des racines génétiques. Darwin (1809-1882) : mécanismes de l’évolution L’homme est inclus dans le règne animal : au fil du temps l’intelligence de l’homme s’est développée permettant l’apparition du langage. Les grands singes possèdent les capacités fondamentales pour l’activité de langage : ordonner des informations en séries, mémoire à court terme, acquisition de signes et de symboles, maîtrise de relations abstraites entre symboles, capacité d’attribuer des intentions à autrui. Darwin soutient la thèse d’une continuité entre système de communication animal et langage humain. Mais ce qui distingue le langage humain de la communication animale: Créativité : un nb illimité de messages/ Double « articulation » (A. Martinet) en morphèmes (première «articulation», unités de sens) et en phonèmes (seconde articulation, sons)/ Représentativité : des signes linguistiques pour des représentations du monde Sans un environnement riche en sons, en signes, en mots et en phrases, l’être humain n’apprend pas spontanément à parler. Les enfants sauvages ne parlent pas: Victor de l’Aveyron. En 1799, un garçon de dix ans était découvert nu dans une forêt de l’Aveyron. Ayant grandi seul dans cet environnement, il ne savait ni parler ni marcher, se conduisant en quadrupède grognant. Recueilli par le docteur Itard, spécialiste des troubles infantiles, le petit « sauvage » baptisé Victor devait constituer un cas clinique passionnant, révélant in vivo combien l’homme, sans nature ni comportement inné, est entièrement façonné par son histoire.

Quand et comment? Thèse de l’origine divine: Moyen Âge la faculté du langage provient d’une intervention divine l'hébreu serait la langue d'Adam et d'Ève langue originelle de l'humanité, jusqu'à ce que la colère de Dieu intervienne après l'épisode de la tour de Babel. D'autres ont pensé au latin ou au grec. Pour leur part, les musulmans ont toujours cru que la première langue de l'humanité était l'arabe… La tour de Babel (Babylone) : Refusant de se disperser après le déluge, les descendants de Noé décidèrent de construire une ville avec une tour dont le sommet atteindrait le ciel. Dieu sema la confusion parmi eux en leur faisant parler des langues différentes. Ne pouvant plus se comprendre, ils s’éparpillèrent .

Quand et comment? Thèse de l’origine divine: “Au commencement était le Verbe” Dieu donne à Adam le pouvoir de nommer les animaux La Tour de Babel Dieu punit les hommes, qui construisaient une tour leur permettant de s’élever jusqu’à lui, en leur faisant parler plusieurs langues au lieu d’une seule Ne pouvant plus se comprendre, ils ne peuvent mener à bien l’édification de la tour La tour de Babel (Babylone) : Refusant de se disperser après le déluge, les descendants de Noé décidèrent de construire une ville avec une tour dont le sommet atteindrait le ciel. Dieu sema la confusion parmi eux en leur faisant parler des langues différentes. Ne pouvant plus se comprendre, ils s’éparpillèrent .

Quand et comment? Thèse continuiste: Darwin (1809-1882) Continuité entre système de communication animal et langage humain. La communication animale a évolué vers le langage humain L’homme est inclus dans le règne animal : au fil du temps l’intelligence de l’homme s’est développée permettant l’apparition du langage. Les grands singes possèdent les capacités fondamentales pour l’activité de langage : ordonner des informations en séries, mémoire à court terme, acquisition de signes et de symboles, maîtrise de relations abstraites entre symboles, capacité d’attribuer des intentions à autrui. La tour de Babel (Babylone) : Refusant de se disperser après le déluge, les descendants de Noé décidèrent de construire une ville avec une tour dont le sommet atteindrait le ciel. Dieu sema la confusion parmi eux en leur faisant parler des langues différentes. Ne pouvant plus se comprendre, ils s’éparpillèrent . Thèse innéiste: la faculté de langage est innée. Vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, le linguiste Noam Chomsky a mis en évidence le fait que le langage est universel, complexe et pourtant rapidement acquis par les enfants sans instruction explicite (capacité innée). Les structures de la langue sont « imprimées » dans le cerveau et constituent une grammaire universelle. Cette position innéiste est reprise par Steven Pinker: le langage exprimerait un "instinct humain biologiquement programmé, au même titre que la marche sur deux jambes". D’où la possibilité que l'aptitude humaine à parler ait des racines génétiques. Darwin (1809-1882) : mécanismes de l’évolution L’homme est inclus dans le règne animal : au fil du temps l’intelligence de l’homme s’est développée permettant l’apparition du langage. Les grands singes possèdent les capacités fondamentales pour l’activité de langage : ordonner des informations en séries, mémoire à court terme, acquisition de signes et de symboles, maîtrise de relations abstraites entre symboles, capacité d’attribuer des intentions à autrui. Darwin soutient la thèse d’une continuité entre système de communication animal et langage humain. Mais ce qui distingue le langage humain de la communication animale: Créativité : un nb illimité de messages/ Double « articulation » (A. Martinet) en morphèmes (première «articulation», unités de sens) et en phonèmes (seconde articulation, sons)/ Représentativité : des signes linguistiques pour des représentations du monde Sans un environnement riche en sons, en signes, en mots et en phrases, l’être humain n’apprend pas spontanément à parler. Les enfants sauvages ne parlent pas: Victor de l’Aveyron. En 1799, un garçon de dix ans était découvert nu dans une forêt de l’Aveyron. Ayant grandi seul dans cet environnement, il ne savait ni parler ni marcher, se conduisant en quadrupède grognant. Recueilli par le docteur Itard, spécialiste des troubles infantiles, le petit « sauvage » baptisé Victor devait constituer un cas clinique passionnant, révélant in vivo combien l’homme, sans nature ni comportement inné, est entièrement façonné par son histoire.

Quand et comment? Arbre phylogénétique Embranchement : Vertébrés Classe : Mammifères Ordre : Primates Sous-ordre : Arthropoidea Famille : Hominidae (Hominidés) Genre : Homo Espèce : Homo Sapiens

Quand et comment? Thèse environnementaliste: l’environnement langagier est nécessaire pour l’acquisition du langage Sans un environnement riche en sons, en signes, en mots et en phrases, l’être humain n’apprend pas spontanément à parler. Les enfants sauvages ne parlent pas: Victor de l’Aveyron (1799) ne savait ni parler ni marcher, se conduisant en quadrupède grognant. cas clinique passionnant, révélant in vivo combien l’homme, sans nature ni comportement inné, est entièrement façonné par son histoire. . En 1799, un garçon de dix ans était découvert nu dans une forêt de l’Aveyron. Ayant grandi seul dans cet environnement, il ne savait ni parler ni marcher, se conduisant en quadrupède grognant. Recueilli par le docteur Itard, spécialiste des troubles infantiles, le petit « sauvage » baptisé Victor devait constituer un cas clinique passionnant, révélant in vivo combien l’homme, sans nature ni comportement inné, est entièrement façonné par son histoire.

Quand et comment? Thèse innéiste: Chomsky 1950 – 1960 Le langage est universel, complexe et pourtant rapidement acquis par les enfants sans instruction explicite Les structures de la langue sont « imprimées » dans le cerveau (LAD) et constituent une grammaire universelle (GU) Steven Pinker (L’instinct du langage): le langage exprimerait un "instinct humain biologiquement programmé, au même titre que la marche sur deux jambes". L'aptitude humaine à parler aurait des racines génétiques. Le langage est une faculté biologique, un comportement, transmis génétiquement La faculté langagière est activée par simple exposition au langage L'enfant apprend à parler en apprenant une langue spécifique L'exposition au modèle activant doit avoir lieu à l'âge critique (après, activation imparfaite - «enfants sauvages») Thèse innéiste: la faculté de langage est innée. Darwin (1809-1882) : mécanismes de l’évolution L’homme est inclus dans le règne animal : au fil du temps l’intelligence de l’homme s’est développée permettant l’apparition du langage. Les grands singes possèdent les capacités fondamentales pour l’activité de langage : ordonner des informations en séries, mémoire à court terme, acquisition de signes et de symboles, maîtrise de relations abstraites entre symboles, capacité d’attribuer des intentions à autrui. Darwin soutient la thèse d’une continuité entre système de communication animal et langage humain. Mais ce qui distingue le langage humain de la communication animale: Créativité : un nb illimité de messages/ Double « articulation » (A. Martinet) en morphèmes (première «articulation», unités de sens) et en phonèmes (seconde articulation, sons)/ Représentativité : des signes linguistiques pour des représentations du monde Sans un environnement riche en sons, en signes, en mots et en phrases, l’être humain n’apprend pas spontanément à parler. Les enfants sauvages ne parlent pas: Victor de l’Aveyron. En 1799, un garçon de dix ans était découvert nu dans une forêt de l’Aveyron. Ayant grandi seul dans cet environnement, il ne savait ni parler ni marcher, se conduisant en quadrupède grognant. Recueilli par le docteur Itard, spécialiste des troubles infantiles, le petit « sauvage » baptisé Victor devait constituer un cas clinique passionnant, révélant in vivo combien l’homme, sans nature ni comportement inné, est entièrement façonné par son histoire.

Quand et comment? Thèse anatomique: Gorille Homme Thèse anatomique: l’évolution de la physiologie de l’homo a rendu le langage possible redressement puis bipédie libération de la main transformation de la mâchoire et de la face (descente du larynx chez homo sapiens)

Quand et comment? Thèse anatomique: augmentation de la taille du cerveau Les premiers australopithèques sont apparus en Afrique il y a plus de 4 millions d'années. Ils auraient laissé leur place à l'homo habilis 2 millions et demi à 2 millions d'années qui eux-mêmes auraient laissé leur place à l'Homo erectus (1.7 millions d'années), dont descendraient les premiers Homo sapiens au plus tôt vers 300.000 ans. La plupart des archéologues et des généticiens s'accordent sur le fait que l'Homo à une origine africaine pour des raisons simples: la plupart des fossiles d'hominidés proviennent d'Afrique. Mais de plus, de récentes études sur la génétique des populations ont montré qu'il existait de plus grandes différences entre Africains et non-Africains qu'entre les populations humaines d'Asie et d'Europe, par exemple. De tels résultats ne peuvent donc que confirmer la thèse d'une origine africaine de la race humaine et donc que les mutations génétiques, causes de l'évolution, ont eu lieu en Afrique. Si l'on admet cette thèse, bien que certains spécialistes penchent pour une hypothèse d'une évolution multi-régionale, le scénario est le suivant : les Asiatiques se seraient séparés des Africains il y a 100.000 ans, les Australiens des Asiatiques il y a 50.000 ans, et les Européens des Asiatiques dès 35 ou 40.000 ans. Pourtant une énigme persiste : la disparition du néandertalien il y a 35.000 ans, l'homo sapiens ne pouvant pas descendre du néandertalien ni inversement, du fait de leur information génétique trop différente. Comparaison des crânes : plus forte capacité crânienne et une boîte crânienne ronde, une face droite,...pour l’homme: Homo sapiens 1400 cm3 Pan troglodytes (chimpanzé) : 380 cm3 Mais pas une mesure d’intelligence!!! (Néanderthal 1500-1600 cm3 – A. Einstein 1260cm3!) Lorsqu'on observe le cerveau humain, on découvre que le lobe frontal, qui se trouve comme son nom l'indique derrière le front, est le siège des opérations mentales les plus complexes : c'est le siège des actions planifiées, de la pensée réfléchie, de la régulation des émotions, des actions morales et de l'imagination, de l'anticipation et la planification (projeter dans le temps), de la mémoire de travail (qui permet de réaliser des opérations complexes comme le calcul mental). C'est Le « siège de l'humanité », disait le grand psychologue Alexandre Luria. Or c'est justement le développement extraordinaire de cette aire cérébral qui distingue le plus le cerveau humain de celui des autres primates.

Quand et comment? Thèse anatomique: pour la parole articulée, il faut que le larynx soit situé là où il est chez le Sapiens moderne (100 000 ans). Origine du langage: abaissement du larynx coordonné à une flexion de la base du crâne → cavité pharyngée suffisamment volumineuse pour donner amplitude et contrastes aux sons émis par les cordes vocales. On peut pratiquement affirmer que le langage est apparu chez l'Homo sapiens moderne, notre ancêtre le plus proche. En effet, le langage humain serait étroitement lié au cerveau dont le développement date d'il y a 2 millions d'années chez les hominidés. les australopithèques avaient un système de communication proche de celui des animaux du fait de l'étroite taille de leur cerveau (fossiles de cranes). L'homo habilis avait un cerveau de 40 à 50% plus grand que celui de l'Australopithèque, taille tout de même insuffisante pour le développement du langage. En étudiant les empreintes laissées par le cerveau sur la paroi interne des crânes d’Homo habilis datant de 1,5 million d’années, on voit que les aires de Broca et de Wernicke, respectivement responsables de la production et du décodage du langage, avaient commencé à se développer dès cette époque. Pour l’Homo erectus la question reste ouverte : la taille de son cerveau était de 80 % de la taille du cerveau humain actuel. Les migrations qu’ils ont effectuées en Asie Océanie et en Europe ne peuvent cependant avoir été accomplies qu’avec une forme de communication passable, entre les systèmes rudimentaires des animaux et la parole actuelle. Mais il était incapable de parler, son larynx étant situé à une hauteur beaucoup trop élevée. La position chez l’homme actuel du larynx daterait d’environ 150.000 ans. Chez les Homo sapiens Néandertaliens, la fabrication de bifaces – outils de pierre façonnés des deux côtés – montre «qu’ils pouvaient se faire une image mentale de l’outil à produire. De plus, la technique utilisée est une technique standardisée qui a nécessité une forme de communication pour être transmise. On date alors l’origine du langage à 100.000 ans. L'idée la plus souvent développée est celle d'une apparition du langage à la suite d'un abaissement du larynx coordonné à une flexion de la base du crâne, qui aurait dégagé une cavité pharyngée suffisamment volumineuse pour donner toute leur amplitude et leurs contrastes aux sons émis par les cordes vocales.

Quand et comment? Thèse biologique: 2000 gène du langage: FOXP2 chez l’homme, le singe et la souris l’homme est seul porteur de deux modifications qui lui ont permis de mieux contrôler les mouvements du larynx et de la bouche. Cet avantage, qui se serait fixé chez les hommes modernes il y a 200 000 ans, semble l’une des causes du développement du langage. Les personnes ayant un défaut sur ce gène (sur le chromosome 7) ont de grandes difficultés d’élocution, de langage et de grammaire. les chimpanzés n'ont pas la même forme de FOXP2 que nous : le nôtre a deux acides aminés de plus. La faculté de langage est donc inscrite au génome humain Le gène du langage. Il a suffi de deux mutations sur un gène pour que la parole vienne aux humains. Des chercheurs allemands ont comparé le gène FOXP2 chez l’homme, le singe et la souris  ’homme est seul porteur de deux modifications qui lui ont permis de mieux contrôler les mouvements du larynx et de la bouche. Cet avantage, qui se serait fixé chez les hommes modernes il y a 200 000 ans, semble l’une des causes du développement du langage. Les personnes ayant un défaut sur ce gène ont de grandes difficultés d’élocution, de langage et de grammaire. Ce qui a permis d’identifier précisément ce gène sur le chromosome 7. Un an après la découverte de ce gène, une recherche révélait que les chimpanzés n'ont pas la même forme de FOXP2 que nous : le nôtre a deux acides aminés de plus. La faculté de langage est donc inscrite au génome humain. On comprend mieux pourquoi nos plus proches cousins, les grands singes, n'accèdent jamais au langage. Selon le linguiste Denis Bouchard, « ils ont un cerveau qui leur permet de concevoir des choses [de façon] assez semblable à [la nôtre], mais [...] ils n'ont pas un cerveau qui leur permet de parler. [...] ils n'ont pas la capacité d'organiser les choses de la même façon que les humains le font quand ils parlent ». Cette capacité d'organiser semble dépendre directement de FOX P2. MAIS hypothèse culturelle ~ hypothèse biologique « le langage humain est un phénomène vraiment trop complexe – et trop intimement enchevêtré avec les autres facultés cognitives humaines – pour s’être développé aussi vite et aussi tard dans l’évolution de l’homme que ne le voudrait le scénario culturel. » Merritt Ruhlen, 1994

Quand et comment? Thèse culturelle: le « big-bang culturel du paléolithique supérieur » l’origine daterait de 35 000 ans remarquable avancée culturelle artistique et technologique, «l’explosion sapiens » : invention de l'art, des sépultures, de nouvelles techniques, conséquence de l'invention du langage L'aptitude la plus fondamentale du cerveau humain serait de découvrir et d'apprendre. Cette aptitude créatrice lui a permis d'inventer le langage. L'origine du langage est identifiée à l'origine de la culture. C'est un produit social et collectif dont l'origine est dans la société et non dans le cerveau individuel (où on ne peut trouver au mieux que des conditions biologiques et psychologiques d'existence et non une cause première). Le langage serait le vecteur de la pensée symbolique Hypothèse culturelle: l’origine daterait de 35.000 ans, date à de la remarquable avancée culturelle artistique et technologique, « l’explosion sapiens ». William Noble et Iain Davidson : le "big-bang culturel du paléolithique supérieur (invention de l'art, des sépultures, de nouvelles techniques) est la conséquence de l'invention du langage ". L'aptitude la plus fondamentale de son cerveau serait de découvrir et d'apprendre. Cette aptitude créatrice lui a permis d'inventer le langage. L'origine du langage est identifiée à l'origine de la culture. C'est un produit social et collectif dont l'origine est dans la société et non dans le cerveau individuel (où on ne peut trouver au mieux que des conditions biologiques et psychologiques d'existence et non une cause première). Le langage serait le vecteur de la pensée symbolique MAIS hypothèse culturelle ~ hypothèse biologique « le langage humain est un phénomène vraiment trop complexe – et trop intimement enchevêtré avec les autres facultés cognitives humaines – pour s’être développé aussi vite et aussi tard dans l’évolution de l’homme que ne le voudrait le scénario culturel. » Merritt Ruhlen, 1994

Quand et comment? 6-7 millions d’années Proto-hominidés Les gestes de la main simple. Vocalisations d’alarme, émotionnelles… 4-5 millions d’années Australopithèque Apparition de la bipédie. Apparition de gestes de la main plus sophistiqués 1-2 millions d’années Homo habilis et Homo erectus Protolangage : les gestes deviennent syntaxiques, les vocalisations deviennent symboliques, augmentation de la taille du cerveau, aptitudes anatomiques au langage 100 000 ans Homo sapiens L’homme utilise le langage vocal, développement cérébral maximal, les gestes deviennent secondaires 35 000 - 40 000 ans Homo sapiens sapiens « Révolution symbolique » : arts, outils, spiritualité…

Quand et comment? Théorie de la coévolution du langage et du cerveau : Terence Deacon (fin années 1990) au cours de l'hominisation, certains Homo erectus ont commencé à développer des capacités symboliques (capacité à forger des représentations mentales) utilisées pour la communication cette innovation a procuré un avantage adaptatif ces premières formes de langage sont devenues des prolongements indispensables à leur existence (comme la construction d'un barrage par le castor) ce milieu symbolique est devenu un nouveau « milieu culturel » superposé au milieu naturel → pression sélective pour le développement du cortex et des aires cérébrales dévolues aux capacités langagières

Synthèse des théories Évolution du langage, liée à l'évolution de l'homme en tant qu'espèce biologique (phylogénèse) et fondamentalement différente du développement des langues individuelles. La faculté langagière diffère d'autres facultés biologiques parce qu'elle s'articule en langues historiquement différenciées. La faculté langagière peut être activée par n'importe quelle langue historique ; c'est une condition nécessaire : le langage ne s'acquiert que sous la forme d'une langue spécifique. L'homme est une espèce biologique, mais il a formé une infinité de pseudo-espèces culturelles. intermédiaire entre les thèses culturaliste et innéiste du langage Le sujet des origines du langage est complexe. Le fait de parler ne laisse, de façon directe, ni traces, ni fossiles ! Les scientifiques sont donc obligés de recouper différentes informations déjà recensées (l'outillage, les migrations de populations, l'analyse des crânes...) avec des études actuelles (la communication des grands singes, des bébés...). Ils peuvent ensuite se servir de ces observations pour élaborer leurs théories.

Pourquoi? En 1983, on a découvert le premier os hyoïde d’un Néandertalien, ce qui a permis de mieux situer la hauteur de son larynx. Le Néandertalien avait le développement physiologique lui permettant d’émettre des sons articulés et de prononcer les voyelles cardinales [i a u] Sa technique de façonnement d’outils démontre qu’il était capable de pensée symbolique abstraite. Sa vie sociale était très développée, sa culture sophistiquée et il pouvait imaginer un au-delà (sépultures néandertaliennes). Pourtant il ne parlait pas… On peut pratiquement affirmer que le langage est apparu chez l'Homo sapiens moderne, notre ancêtre le plus proche. En effet, le langage humain serait étroitement lié au cerveau dont le développement date d'il y a 2 millions d'années chez les hominidés. les australopithèques avaient un système de communication proche de celui des animaux du fait de l'étroite taille de leur cerveau (fossiles de cranes). L'homo habilis avait un cerveau de 40 à 50% plus grand que celui de l'Australopithèque, taille tout de même insuffisante pour le développement du langage. En étudiant les empreintes laissées par le cerveau sur la paroi interne des crânes d’Homo habilis datant de 1,5 million d’années, on voit que les aires de Broca et de Wernicke, respectivement responsables de la production et du décodage du langage, avaient commencé à se développer dès cette époque. Pour l’Homo erectus la question reste ouverte : la taille de son cerveau était de 80 % de la taille du cerveau humain actuel. Les migrations qu’ils ont effectuées en Asie Océanie et en Europe ne peuvent cependant avoir été accomplies qu’avec une forme de communication passable, entre les systèmes rudimentaires des animaux et la parole actuelle. Mais il était incapable de parler, son larynx étant situé à une hauteur beaucoup trop élevée. La position chez l’homme actuel du larynx daterait d’environ 150.000 ans. Chez les Homo sapiens Néandertaliens, la fabrication de bifaces – outils de pierre façonnés des deux côtés – montre «qu’ils pouvaient se faire une image mentale de l’outil à produire. De plus, la technique utilisée est une technique standardisée qui a nécessité une forme de communication pour être transmise.

Pourquoi? Néanderthal était capable de produire un contraste vocalique [i a u] Mais pas de développement du langage Le langage est apparu pour satisfaire un nouveau besoin : communiquer (fonction de communication) En lien avec le développement cognitif

Pourquoi? Planifier des actions, transmettre des savoir-faire La fabrication des outils La domestication du feu Les grandes traversées migratoires C'est vers 2,5 millions d'années, alors que plusieurs espèces d'australopithèques sont encore présentes qu'émerge une nouvelle forme d'hominidé dont la capacité crânienne dépasse 600 millilitres : l'Homo habilis, chez qui toutes les caractéristiques anatomiques pour l'existence d'un langage articulé sont présentes, qui invente l'outil manufacturé. L'outil manufacturé s'inscrit dans une chaîne opératoire : l'approvisionnement en matière première, la fabrication de l'outil transformant un bloc de matière première en un objet fonctionnel, conçu à l'avance, pour une action projetée dans le temps. Il témoigne de l'émergence de la pensée conceptuelle. En inventant l'outil, l'Hominidé devient Homme. L’invention de l'outil et l'acquisition du langage articulé sont accompagnées de nouveaux comportements. Les Homo habilis s'installent sur des campements de base et consomment de la viande. Ce sont leurs descendants, les Homo erectus «classiques», qui, vers 1,5 million d'années en Afrique de l'Est, vers 600 000 ans en Europe, fabriquent les premiers bifaces, outils qui présentent à la fois une symétrie bilatérale et bifaciale. L'Homme a acquis la notion de symétrie et le sens de l'harmonie. L'Homme a maintenant acquis le sens du beau et le goût du travail bien fait ; il se transcende par la beauté. C'est vers 400 000 ans, à la limite nord des zones tempérées chaudes de l'Eurasie, que l'Homme domestique le feu, nouveau facteur d'hominisation : il éclaire et permet à 1'Homme de prolonger le jour et de pénétrer dans les cavernes ; il réchauffe et lui permet de prolonger l'été et de s'aventurer, pour la première fois, dans les zones tempérées froides de la planète; et c’est, surtout, un facteur de convivialité. Autour de longues soirées passées autour du feu, s'organise la vie sociale ; naissent alors les premiers mythes et apparaissent les traditions culturelles. Vers 350 000 ans, les hommes inventent une technique révolutionnaire de la taille de la pierre qui permet d'obtenir des éclats de pierre, grands, plats et tranchants sur toute la périphérie. Ces nouveaux supports permettent aux hommes de fabriquer des outils de plus en plus « standardisés » et stéréotypés, dont chaque type avait sans doute une fonction bien particulière. Les Homo erectus, qui ont évolué lentement au cours de près de deux millions d'années, au rythme de l'évolution biologique des Hominidés, ont apporté au patrimoine culturel de l'Homme de nombreuses acquisitions : la notion de symétrie et le sens de la beauté, la domestication du feu, le débitage levallois, les premiers balbutiements de la pensée symbolique.

Pourquoi? Apparition du langage et augmentation de la taille des groupes (Dunbar): Relation entre taille du groupe et le nombre d’informations à traiter pour l’individu Le langage pour mieux maîtriser la complexité sociale (en échangeant des informations) Le langage pour répondre au besoin de consensus idéologique, juridique, religieux… Développements cognitifs et complexification de la vie sociale en lien avec l’émergence du langage Vers le huitième millénaire avant notre ère, dans diverses régions de la planète, des hommes qui n'ont pas la possibilité de se rencontrer, de s'imiter ou d'échanger des idées, pour subvenir à leur besoin, rompent l'équilibre avec la nature. Ils deviennent producteurs de nourriture, agriculteurs et pasteurs. Ces premiers producteurs de nourriture se sédentarisent c'est l'installation des premiers villages et, bientôt, des premières villes. De nouvelles technologies apparaissent. La société se hiérarchise et des métiers apparaissent : le cultivateur, le pasteur, celui ou celle qui écrase le grain, le potier, la fileuse, des techniciens pour creuser des canaux d'irrigation, des chefs pour organiser la société, des soldats pour faire respecter l'ordre, des prêtres pour parler avec les dieux afin que la pluie fertilise le sol aux périodes propices. C'est au sein de ces premiers peuples pasteurs et agriculteurs que naissent les premières métallurgies : celle du cuivre, puis celle du bronze. L'Homme inscrit alors des signes sur la pierre ou l'argile. Ces premiers signes symboliques correspondent à des idéogrammes. En combinant des signes, les hommes combinent des idées. C'est ainsi que va naître l'écriture qui permettra à l'Homme de transmettre des messages à travers l'espace et à travers le temps. Les premières écritures apparaissent en Mésopotamie, entre le Tigre et l'Euphrate, à Sumer, vers 3 300 ans avant J.-C., avec les signes cunéiformes, dans la vallée du Nil, vers 3 200 ans avant J.-C. avec les hiéroglyphes égyptiens, sans oublier les 40 000 signes gravés de la montagne sacrée du Bego, à 80 kilomètres au nord de Nice, dont l'âge est compris entre 3 300 et 1 800 ans avant notre ère et qui correspondent à un langage symbolique.

L’origine des langues À quoi ressemblait la première langue ? Pourquoi une telle diversité ? Pourquoi tant de ressemblances ?

Comparer les sons des langues Diversité des langues : De 11 phonèmes pour le rotoka (Papouasie, îles Salomon, /a b e g i k o p r t u/ ) à 141 pour le !xo (Namibie/Angola) Lorsque deux langues comptent le même nombre de phonèmes, il est courant que ce ne soit pas les mêmes. Les contraintes peuvent varier (phonotactique) certaines langues admettent des syllabes fermées, d’autres pas noyau syllabique…

Une langue  des langues Double problème : pourquoi la diversification? pourquoi certains mots ont malgré tout persisté d’une langue à l’autre? Bibeau : modèle à trois niveaux Structures fixes: nous pensons le monde à partir de notre corps  universaux du langage Structures secondaires: non fixées à la naissance Surdifférenciation culturelle : niveau de différenciation plus social et plus conscient La pulsion innovatrice, plutôt que la malédiction divine, serait donc à l’origine de la multiplication des langues. Mais les chercheurs ont alors un double problème à résoudre : expliquer pourquoi la diversification est survenue et pourquoi certains mots auraient malgré tout persisté d’une langue à l’autre. Le professeur Bibeau avance un modèle à trois niveaux permettant de rendre compte de ces deux mouvements. Si l’on observe des universaux du langage (voir l’encadré en page 16), reposant apparemment sur une structure innée comme le postule le linguiste Noam Chomsky, «c’est d’abord parce que nous pensons le monde à partir de notre corps », avance Gilles Bibeau. Ces universaux résultent du fait que toutes les langues ont à régler les mêmes problèmes et qu’il y a « un nombre limité de structures d’opposition, d’inclusion ou de liaison qui forment la base de la pensée symbolique nécessaire au langage. Toutes les langues doivent composer avec le singulier et le pluriel, le masculin et le féminin, l’animé et l’inanimé, la temporalité et la localisation. Toutes les langues font aussi une association entre le bien et le haut, le mal et le bas.» À ce premier niveau organique, la langue est donc contrainte par notre relation avec le monde et cette relation relève d’habiletés psychiques universelles quelle que soit la culture. Mais le processus langagier ne se limite pas à ces structures fixes. Si nous ne parlons pas tous la même langue, c’est que des structures secondaires non fixées à la naissance interviennent également dans cette fonction. Ces structures d’apprentissage sont modelées par l’environnement et les activités propres à chaque groupe. «C’est un peu comme une gestalt expérientielle», résume l’anthropologue pour décrire son modèle. Selon ce concept, les perceptions initialement structurées sur le plan neurophysiologique structurent également le psychisme. Ces dispositions neurologiques auraient été «mises en place » il y a plus de 100 000 ans, avant la deuxième sortie d’Afrique de l’Homo sapiens. Finalement, une surdifférenciation culturelle s’effectue lorsque le groupe cherche à affirmer son identité par rapport à ses voisins, un niveau de différenciation plus social et conscient que les deux autres. Le nbangdi, une langue du Zaïre dont Gilles Bibeau est spécialiste, lui sert d’exemple. Selon un scénario possible, cette langue proviendrait d’une protolangue monosyllabique d’Afrique centrale, le proto-oubanguien, parlée il y a 4000 ans et qui a donné naissance à 57 langues apparentées. «Lorsque le groupe d’origine s’est dispersé, chaque sous-groupe a recréé la langue, indique le professeur. À partir du tronc commun primitif, des langues se sont formalisées en complexifiant les principes de base. Le nbangdi est demeuré une langue monosyllabique, mais il est passé de deux à quatre tons et est devenu très complexe.»

Une langue  des langues Les universaux du langage pas de langues sans voyelles au moins deux voyelles, positions extrêmes dans la bouche majoritairement 5 voyelles (grec, serbe, tchèque, géorgien tamoul, tagalog, zoulou, etc.) 91,5% ont [i] Au minimum 3 voyelles phonologiques. Répartition autour des points extrêmes [a, i, u] pas de voyelles nasales sans voyelles orales toute langue possède une notion de sujet et une notion de prédicat toute langue possède au moins deux voyelles, définies par des positions extrêmes dans la bouche aucune langue n’a de voyelles nasales sans avoir des voyelles orales morphologie: les flexions et les suffixes ont tendance à s'ajouter aux mots dans un ordre particulier: d'abord le suffixe, ensuite l'élément de flexion.

Une langue  des langues Les universaux du langage opposition voyelles / consonnes pas de langues sans consonnes toutes les langues n’exploitent que la moitié des oppositions phonologiques valides à l’intérieur de leurs systèmes. (en français, un trait comme la nasalité n’est exploité que sur quatre phonèmes vocaliques). Toutes les langues ont des occlusives sourdes, au moins deux parmi [p, t, k] Majoritairement 2 séries d’occlusives 99,8% des langues ont [t] (sauf hawaïen). Pas de voyelles nasales sans consonnes nasales

Une langue  des langues Les universaux du langage Aucune langue n’a une nasale sourde sans avoir déjà une nasale sonore. Aucune langue n’a [z] sans avoir [s]. Lorsqu’une langue a beaucoup de consonnes, elle possède également beaucoup de voyelles (proportionnellement à d’autres langues). Lorsqu’une langue ne possède que deux voyelles, ce sont toujours une haute et une basse, comme i et a, et jamais deux voyelles de même niveau. Il est donc possible de partir d’universaux du langage pour aller vers le particulier.

À quoi ressemblait la première langue ? Le langage mimétique (Merlin Donald): utilisé par les australopithèques: pour désigner des êtres (un lion) ou décrire une situation (la chasse), il suffit de les mimer. Les aptitudes des chimpanzés à mimer, la pratique de la danse dans toutes les sociétés primitives attestent de l'archaïsme du comportement mimétique. Objections : l'imitation dans le monde animal ou humain est un moyen de transmission culturel mais n'est pas un moyen de communication. hypothèse purement spéculative. Dans les années 80 les scientifiques penchaient vers une origine tardive du langage, il y a 40 000 ans. Ils repoussent maintenant les prémisses du langage à 2 millions d'années. Ious : premier mot, Giambattista Vico (XVIIe siècle), signifie Tonnerre (le Déluge). Aurait donné Jovis en latin (Jupiter). Le langage mimétique : Théories auditivo-vocales  « bim bam » : onomatopées, imitation du son de la nature, des objets, des animaux (Ernest Renan); «ouah-ouah» : inspiration venue du langage des animaux (Condillac); «ding dong » : toute expression de l’extérieur se répercute en écho dans une expression vocale issue de l’intérieur (Michel Müller); «ho-hisse» : inspiration des bruits produits par l’organisme (Noiré); «la-la» : le trajet des phonèmes dans la cavité buccale fonde l’expression langagière (Henri Morier et André-Georges Haudricourt); « miam miam » : le son premier était M, produit par le nourrisson pour réclamer sa tétée (Bertil Malmberg) Merlin Donald, première forme de langage mimant les actions ou les objets. Il est par contre impossible de mimer toute les notions abstraites comme "demain nous irons à la chasse"" ou "hier j'ai vu un bison près de la rivière". MAIS si certains primates ou de jeunes enfants font du mimétisme c'est toujours dans un but de jeu ou d'apprentissage, et jamais pour uniquement communiquer. L'origine gestuelle du langage : théorie gestuelle « et voilà le travail » : les gestes sont le moyen de communication le plus naturel dont dérive toute phonétique (Wilhelm Wundt) Michael Corbalis, communication à base de gestes qui aurait précédé le langage articulé. Il base son argumentation sur les avantages découlant des gestes muets : - pas de bruit pour attirer les prédateurs ou traquer les proies - praticité du geste pour montrer une direction MAIS si cette pratique du geste apportait autant d'avantages, pourquoi a-t-elle été abandonnée et comment les hominidés pouvaient communiquer dans l'obscurité? Le protolangage : linguiste Derek Bickerton. Part d'un langage primitif il y a 2 millions d'années qui se serait progressivement enrichi. Composé de juxtapositions de mots concrets il ne possèderait pas de grammaire. "Rahan manger fruits ". Aurait évolué vers un langage plus élaboré il y a 50 000 ans. L'hypothèse la plus couramment admise. Base : 4 sources de ce qu'aurait pu être notre langage primitif : - le langage des grands singes à qui l'on a appris le langage signé - le langage des enfants de moins de 2 ans - le langage de Genie, "enfant-placard" séquestrée pendant 13 ans - le pidgin, langage utilisé et créé par des populations différentes contraintes à vivre ensemble et donc à trouver un langage commun.

À quoi ressemblait la première langue ? Théories auditivo-vocales « bim bam » : onomatopées, imitation du son de la nature, des objets, des animaux «ouah-ouah» : inspiration du langage des animaux «ding dong » : toute expression de l’extérieur se répercute en écho dans une expression vocale issue de l’intérieur «ho-hisse» : inspiration des bruits produits par l’organisme «la-la» : le trajet des phonèmes dans la cavité buccale fonde l’expression langagière « miam miam » : le son premier était [m], produit par le nourrisson pour réclamer sa tétée (Malmberg) Mais: impossible de mimer les notions abstraites/ non immédiates ("demain nous irons à la chasse"" ou "hier j'ai vu un bison près de la rivière". Dans les années 80 les scientifiques penchaient vers une origine tardive du langage, il y a 40 000 ans. Ils repoussent maintenant les prémisses du langage à 2 millions d'années. Ious : premier mot, Giambattista Vico (XVIIe siècle), signifie Tonnerre (le Déluge). Aurait donné Jovis en latin (Jupiter). Le langage mimétique : Théories auditivo-vocales  « bim bam » : onomatopées, imitation du son de la nature, des objets, des animaux (Ernest Renan); «ouah-ouah» : inspiration venue du langage des animaux (Condillac); «ding dong » : toute expression de l’extérieur se répercute en écho dans une expression vocale issue de l’intérieur (Michel Müller); «ho-hisse» : inspiration des bruits produits par l’organisme (Noiré); «la-la» : le trajet des phonèmes dans la cavité buccale fonde l’expression langagière (Henri Morier et André-Georges Haudricourt); « miam miam » : le son premier était M, produit par le nourrisson pour réclamer sa tétée (Bertil Malmberg) Merlin Donald, première forme de langage mimant les actions ou les objets. Il est par contre impossible de mimer toute les notions abstraites comme "demain nous irons à la chasse"" ou "hier j'ai vu un bison près de la rivière". MAIS si certains primates ou de jeunes enfants font du mimétisme c'est toujours dans un but de jeu ou d'apprentissage, et jamais pour uniquement communiquer. L'origine gestuelle du langage : théorie gestuelle « et voilà le travail » : les gestes sont le moyen de communication le plus naturel dont dérive toute phonétique (Wilhelm Wundt) Michael Corbalis, communication à base de gestes qui aurait précédé le langage articulé. Il base son argumentation sur les avantages découlant des gestes muets : - pas de bruit pour attirer les prédateurs ou traquer les proies - praticité du geste pour montrer une direction MAIS si cette pratique du geste apportait autant d'avantages, pourquoi a-t-elle été abandonnée et comment les hominidés pouvaient communiquer dans l'obscurité? Le protolangage : linguiste Derek Bickerton. Part d'un langage primitif il y a 2 millions d'années qui se serait progressivement enrichi. Composé de juxtapositions de mots concrets il ne possèderait pas de grammaire. "Rahan manger fruits ". Aurait évolué vers un langage plus élaboré il y a 50 000 ans. L'hypothèse la plus couramment admise. Base : 4 sources de ce qu'aurait pu être notre langage primitif : - le langage des grands singes à qui l'on a appris le langage signé - le langage des enfants de moins de 2 ans - le langage de Genie, "enfant-placard" séquestrée pendant 13 ans - le pidgin, langage utilisé et créé par des populations différentes contraintes à vivre ensemble et donc à trouver un langage commun.

À quoi ressemblait la première langue ? L'origine gestuelle du langage (Michael Corbalis) Utilisé par Homo erectus Proche de celui employé par les sourds-muets Les gestes des mains permettent plus facilement de décrire des objets ou des situations que la voix pas de bruit pour attirer les prédateurs ou traquer les proies pratique pour montrer une direction Les gestes permettent d'exprimer des catégories générales comme la grandeur ou la hauteur (le pêcheur écarte les mains pour indiquer la taille du poisson...) ; Beaucoup de locuteurs accompagnent leur discours de gestes des mains (pas simplement les Italiens...). Ce serait la trace d'un comportement très archaïque. Ce scénario ne permet pas d'expliquer comment on est passé des gestes à la voix humaine. Dans les années 80 les scientifiques penchaient vers une origine tardive du langage, il y a 40 000 ans. Ils repoussent maintenant les prémisses du langage à 2 millions d'années. Ious : premier mot, Giambattista Vico (XVIIe siècle), signifie Tonnerre (le Déluge). Aurait donné Jovis en latin (Jupiter). Le langage mimétique : Théories auditivo-vocales  « bim bam » : onomatopées, imitation du son de la nature, des objets, des animaux (Ernest Renan); «ouah-ouah» : inspiration venue du langage des animaux (Condillac); «ding dong » : toute expression de l’extérieur se répercute en écho dans une expression vocale issue de l’intérieur (Michel Müller); «ho-hisse» : inspiration des bruits produits par l’organisme (Noiré); «la-la» : le trajet des phonèmes dans la cavité buccale fonde l’expression langagière (Henri Morier et André-Georges Haudricourt); « miam miam » : le son premier était M, produit par le nourrisson pour réclamer sa tétée (Bertil Malmberg) Merlin Donald, première forme de langage mimant les actions ou les objets. Il est par contre impossible de mimer toute les notions abstraites comme "demain nous irons à la chasse"" ou "hier j'ai vu un bison près de la rivière". MAIS si certains primates ou de jeunes enfants font du mimétisme c'est toujours dans un but de jeu ou d'apprentissage, et jamais pour uniquement communiquer. L'origine gestuelle du langage : théorie gestuelle « et voilà le travail » : les gestes sont le moyen de communication le plus naturel dont dérive toute phonétique (Wilhelm Wundt) Michael Corbalis, communication à base de gestes qui aurait précédé le langage articulé. Il base son argumentation sur les avantages découlant des gestes muets : - pas de bruit pour attirer les prédateurs ou traquer les proies - praticité du geste pour montrer une direction MAIS si cette pratique du geste apportait autant d'avantages, pourquoi a-t-elle été abandonnée et comment les hominidés pouvaient communiquer dans l'obscurité? Le protolangage : linguiste Derek Bickerton. Part d'un langage primitif il y a 2 millions d'années qui se serait progressivement enrichi. Composé de juxtapositions de mots concrets il ne possèderait pas de grammaire. "Rahan manger fruits ". Aurait évolué vers un langage plus élaboré il y a 50 000 ans. L'hypothèse la plus couramment admise. Base : 4 sources de ce qu'aurait pu être notre langage primitif : - le langage des grands singes à qui l'on a appris le langage signé - le langage des enfants de moins de 2 ans - le langage de Genie, "enfant-placard" séquestrée pendant 13 ans - le pidgin, langage utilisé et créé par des populations différentes contraintes à vivre ensemble et donc à trouver un langage commun.

À quoi ressemblait la première langue ? Passage au langage articulé comme moyen de communication (Deacon – 1997) Il y a 50 000 ans Les paroles (sons) apparaissent pour accompagner les gestes, surtout dans la nuit. L’homme les crée comme langage nocturne et il les garde dès lors qu’il les trouve efficaces. Généralité de réception (distance, indépendance de la lumière et du contact visuel) Plus pratique pour avertir d’un danger Facilité d’émission Les paroles (sons) apparaissent pour accompagner les gestes, surtout dans la nuit. L’homme les crée comme langage nocturne et il les garde dès lors qu’il les trouve efficace. Généralité de réception (distance, indépendance de la lumière et du contact visuel : plus pratique pour avertir d’un danger par exemple) Facilité d’émission : le langage n’occupe aucune partie du corps utile au travail, au combat, etc.

À quoi ressemblait la première langue ? Le protolangage (Derek Bickerton, linguiste ) Utilisé par Homo erectus il y a 2 millions d’années 2 caractéristiques : vocabulaire limité à des termes concrets (désignant des objets, personnes ou actions) absence de grammaire langage des enfants de 2 ans: « veux gâteau », « chat gentil » « pas partir toi ». langage des primates auxquels on enseigne la langue des signes. langage pidgin que réinventent les personnes parlant des langues différentes et qui se retrouvent ensemble (cas des esclaves africains, issus d'ethnies différentes et déportés dans les plantations de coton) permet d'exprimer des représentations (« moi partir sur la montagne » ou « chien de Paul mort »...), mais pas de construire des récits complexes ou des discours abstraits. Le protolangage serait donc un bon candidat pour imaginer les premières formes de langage. Dans les années 80 les scientifiques penchaient vers une origine tardive du langage, il y a 40 000 ans. Ils repoussent maintenant les prémisses du langage à 2 millions d'années. Ious : premier mot, Giambattista Vico (XVIIe siècle), signifie Tonnerre (le Déluge). Aurait donné Jovis en latin (Jupiter). Le langage mimétique : Théories auditivo-vocales  « bim bam » : onomatopées, imitation du son de la nature, des objets, des animaux (Ernest Renan); «ouah-ouah» : inspiration venue du langage des animaux (Condillac); «ding dong » : toute expression de l’extérieur se répercute en écho dans une expression vocale issue de l’intérieur (Michel Müller); «ho-hisse» : inspiration des bruits produits par l’organisme (Noiré); «la-la» : le trajet des phonèmes dans la cavité buccale fonde l’expression langagière (Henri Morier et André-Georges Haudricourt); « miam miam » : le son premier était M, produit par le nourrisson pour réclamer sa tétée (Bertil Malmberg) Merlin Donald, première forme de langage mimant les actions ou les objets. Il est par contre impossible de mimer toute les notions abstraites comme "demain nous irons à la chasse"" ou "hier j'ai vu un bison près de la rivière". MAIS si certains primates ou de jeunes enfants font du mimétisme c'est toujours dans un but de jeu ou d'apprentissage, et jamais pour uniquement communiquer. L'origine gestuelle du langage : théorie gestuelle « et voilà le travail » : les gestes sont le moyen de communication le plus naturel dont dérive toute phonétique (Wilhelm Wundt) Michael Corbalis, communication à base de gestes qui aurait précédé le langage articulé. Il base son argumentation sur les avantages découlant des gestes muets : - pas de bruit pour attirer les prédateurs ou traquer les proies - praticité du geste pour montrer une direction MAIS si cette pratique du geste apportait autant d'avantages, pourquoi a-t-elle été abandonnée et comment les hominidés pouvaient communiquer dans l'obscurité? Le protolangage : linguiste Derek Bickerton. Part d'un langage primitif il y a 2 millions d'années qui se serait progressivement enrichi. Composé de juxtapositions de mots concrets il ne possèderait pas de grammaire. "Rahan manger fruits ". Aurait évolué vers un langage plus élaboré il y a 50 000 ans. L'hypothèse la plus couramment admise. Base : 4 sources de ce qu'aurait pu être notre langage primitif : - le langage des grands singes à qui l'on a appris le langage signé - le langage des enfants de moins de 2 ans - le langage de Genie, "enfant-placard" séquestrée pendant 13 ans - le pidgin, langage utilisé et créé par des populations différentes contraintes à vivre ensemble et donc à trouver un langage commun.

Classification des langues Classement typologique: but =description et regroupement des langues en fonction de certaines caractéristiques communes de leurs structures Classement génétique: but = regroupement en familles de langue effectivement parentes, qui descendent d'une langue présumée commune ou originelle Classement aréal: but = regroupement géographique

Classements typologiques Les critères phonétiques ou phonologiques: distinguer les langues selon leur système phonétique (consonnes, voyelles) ou phonologique (langues à tons, à accent tonique fixe, à accent tonique à valeur phonologique, etc. Les critères morphologiques: Langues isolantes (chacun des morphèmes est identifié à des mots graphiques isolables), agglutinantes (morphèmes distincts servant à exprimer les rapports grammaticaux), flexionnelles (affixes grammaticaux variables et exprimant plusieurs rapports à la fois) Les critères syntaxiques: distinguer les langues en fonction de l'ordre des mots dans la phrase (français = sujet + verbe  + complément, autres langues = autres ordres) Les critères phonétiques ou phonologiques: distinguer les langues selon leur système phonétique vocalique trois voyelles ([i], [u], [a]) double articulation antérieure double articulation postérieure double durée vocalique, etc. ou consonantique: en fonction des modes d'articulation: les langues à consonnes occlusives limitées (une seule), à consonnes fricatives limitées (seulement le [t]), les langues à consonnes prénasalisées ou post-nasalisées, les langues à clics, les langues à deux modes articulatoires, etc. distinguer les langues selon leur système phonologique: les langues «à tons» (comme le chinois, le vietnamien, le birman) les langues «à accent tonique fixe» (tchèque, finnois,hongrois) les langues à accent tonique «à valeur phonologique» (russe), etc.

Classements génétiques Monogénèse ou polygénèse?

Classements génétiques Monogénisme linguistique Une langue mère commune aux langues actuelles: la protolangue: Merritt Ruhlen -tik aq’wa et ses dérivés, qui existent dans 31 familles de langues et qui sont toujours associés à de l'eau: aka («lac», langues andines), agud («pluie», langues sahariennes), aqua («eau», latin), akwa («eau», protoalgonquin), youka («rivière», proto-ouralien), aka («eau de cale», japonais), ka («boire», Afrique du Sud) 27 mots hypothétiques dont tik pour «doigt» et mama pour «mère». Diversification linguistique parallèle aux migrations humaines et à la diversification génétique humaine Va de pair avec l’hypothèse d’un développement lent et ancien du langage La méthode génétique provient d'une conception biologique de la langue qu'avait adoptée Franz Bopp au XIXe siècle. Celui-ci s'était représenté les langues comme des êtres humains dont on pouvait suivre la naissance, la vie et la mort. Selon cette même conception, les langues avaient des «parents»; en ce sens, on parle de «langue mère», de «langues soeurs», de «langues cousines», etc. C'est dans cet esprit que le mot génétique a été appliqué à la linguistique. Aujourd'hui, ce mot est utilisé de plus en plus dans le sens de historique: lorsqu'on recherche des états de langue anciens, il est légitime de penser en termes d'affiliation et de parenté linguistique. En analysant des milliers de langues parlées dans le monde, les linguistes ont pu établir certains liens de parenté plus ou moins étroits entre des parlers dont plusieurs peuvent représenter des évolutions différentes d'un même prototype (du grec protos: premier, primitif). Généralement, on réserve le terme de famille linguistique à l'ensemble formé de toutes les langues de même origine (p. ex., la famille indo-européenne, la famille sémitique). les classements génétiques (au sens de généalogique) cherchent à regrouper des familles de langues dérivant d’un ancêtre commun. Cette linguistique historique étudie l’évolution des langues par la méthode de la grammaire comparée. Les similitudes au niveau des sons (phonétique), du sens (sémantique), des formes des mots et de la grammaire (morphologie) ou encore du vocabulaire (lexicologie) sont comparées et servent de critères pour regrouper les langues en familles ayant la même origine. C’est la démarche des tenants du monogénisme qui postule l’existence d’une protolangue à partir de laquelle toutes les langues humaines actuelles auraient dérivé. C’est le cas de chercheurs comme Meritt Ruhlen qui tentent de remonter les racines étymologiques des langues pour en trouver une commune. Les linguistes procèdent de la même façon pour les 300 ou 400 familles de langues connues, ce qui donne une quinzaine de protolangues. Un linguiste américain, Merritt Ruhlen, est remonté encore plus loin dans l’arbre phylogénétique pour désigner des éléments communs aux protolangues et faisant partie d’une hypothétique langue mère. Le mot aq’wa et ses dérivés, qui existent dans 31 familles de langues et qui sont toujours associés à de l'eau en sont un exemple : aka («lac», langues andines), agud («pluie», langues sahariennes), aqua («eau», latin), akwa («eau», protoalgonquin), youka («rivière», proto-ouralien), aka («eau de cale», japonais), ka («boire», Afrique du Sud). Merritt Ruhlen a recomposé ainsi 27 mots hypothétiques utilisés dans une éventuelle langue mère, dont tik pour «doigt» et mama pour «mère».

Monogénèse ou polygénèse? Impossible de se prononcer Hypothèse de l’évolution unirégionale, « Out of Africa»: l’Homo sapiens sapiens actuel serait originaire d’Afrique de l’Est et issu d’une seule population d’Erectus Hypothèse multirégionale, « Candélabre » : une population d’Erectus a évolué de façon parallèle et indépendante pour donner naissance à des groupes de « Sapiens régionaux» sur toute la planète Hypothèse de l’aire ancestrale (Sapir) : si l’on veut identifier le foyer originel d'une famille linguistique, la zone de plus grande ancienneté historique correspond à celle de la plus grande divergence. L'archéologie vient à l'appui de cette thèse; la génétique aussi. Dans l'état actuel des connaissances, il est impossible de se prononcer sur la monogenèse ou la polygenèse. Les avancées de la génétique et de la paléoanthropologie tendent à privilégier aujourd’hui l’hypothèse de l’évolution unirégionale, dite « Out of Africa », ou « Arche de Noé ». Celle-ci propose que l’Homo sapiens sapiens actuel serait originaire d’Afrique de l’Est et issu d’une seule population d’Erectus (en ayant partout supplanté ce dernier). L’autre hypothèse, multirégionale, dite « Candélabre » préconise qu’une population d’Erectus a évolué de façon parallèle et indépendante pour donner naissance à des groupes de « Sapiens régionaux » sur toute la planète. La majorité des données génétiques va ainsi dans le sens d’une origine récente et africaine de notre espèce. Toutefois, l’étude de la diversité génétique de certaines régions du génome contredit cette proposition (Quintana-Murci & Hombert, 2005, pp. 312-313, 315, 317). En réalité, les résultats obtenus dépendent des marqueurs génétiques choisis, et par conséquent, la reconstruction génétique est liée à la procédure utilisée. Quoi qu’il en soit, si la thèse unirégionale l’emportait, elle ne serait pas pour autant incompatible avec la polygenèse linguistique, comme on l’a vu plus haut (section 6). Les avancées de la génétique et de la paléoanthropologie tendent à privilégier la première: origine récente et africaine de notre espèce. Hypothèse de l’aire ancestrale (Sapir) : si l’on veut identifier le foyer originel d'une famille linguistique, la zone de plus grande ancienneté historique correspond à celle de la plus grande divergence. Ainsi, c'est en Mélanésie, entre l'Archipel Bismarck et les Nouvelles Hébrides que se trouve la plus grande diversité des langues austronésiennes. Cela semblerait indiquer que le proto-indonésien était parlé là voici des millénaires. Or, l'archéologie vient à l'appui de cette thèse, car c’est aussi en Mélanésie qu’ont été trouvés les assemblages d’objets façonnés les plus anciens de cette partie du monde. En Afrique, c'est la région située au Nord de la zone bantoue et au Sud du Sahara (nord de la frontière Cameroun- Nigéria) qui est la plus diversifiée linguistiquement. On suppose donc, en suivant ce raisonnement, que c’était là le foyer originel des Proto-Bantous. Or, cela semble être conforté par les données génétiques fondées sur l’analyse de certaines protéines. Dans le domaine amérindien du Nord, la plus grande diversité des langues subarctiques conduit à l'hypothèse d'une migration athabascane à partir de cette aire.

Monogénèse ou polygénèse?

Monogénèse ou polygénèse? Cavalli-Sforza (1996) : correspondance entre groupes linguistiques et humains  gènes et langues ne coïncident pas toujours Selon le chromosome Y, les Basques, dont la langue est un isolat, sont aussi isolés génétiquement. Selon l’ADN, les populations basque et indo-européenne sont très homogènes génétiquement. Populations et langues sames: selon l’ADN, les gènes sont proches de ceux des populations de langues indo-européennes, mais les langues appartiennent à la famille ouralienne. Inversement, Tunisiens, Egyptiens et Ethiopiens appartiennent à la même macro-famille linguistique afro-asiatique (toutefois pas reconnue par tous) et sont très proches génétiquement Cavalli-Sforza (1996) : correspondance entre certains groupes linguistiques et humains gènes et langues ne coïncident pas toujours, Le chromosome Y (révélateurs de l’histoire des hommes) montre une corrélation plus forte avec la linguistique que l’ADN mitochondrial (révélateur de l’histoire des femmes). selon le premier marqueur, ainsi que les marqueurs classiques,les Basques, dont la langue est un isolat, sont aussi isolés génétiquement. Selon le second marqueur, les populations basque et indo-européenne sont très homogènes génétiquement. Histoire migratrice ou histoire culturelle différentes ? On l’ignore. Il en est de même pour les populations et les langues sames. Selon des analyses raffinées d’ADN mitochondrial, pas de coïncidence entre gènes et langues : les gènes sont proches de ceux portés par les populations de langues indo-européennes, tandis que les langues appartiennent à la famille ouralienne. Dans le sens inverse, les Tunisiens, Egyptiens et Ethiopiens, pourtant géographiquement séparés par plusieurs milliers de kilomètres, appartiennent à la même macro-famille linguistique afro-asiatique (celle-ci n’est pas toutefois reconnue par tous) et se révèlent très proches génétiquement (Quintana-Murci & Hombert, 2005, pp. 324-325). La prudence s’impose donc en ces matières. D’autant plus que l’équation langue=race - et toute l’idéologie mortifère relative aux supériorités et infériorités supposées - rôde désormais comme un spectre. Quoi qu’il en soit, les avancées de l’école Cavalli-Sforza, aussi intéressantes que prometteuses, plaident autant pour un apparentement aréal ancien que pour un ancêtre commun.

Classements génétiques Polygénisme linguistique Le langage porte en lui le multilinguisme de façon «originelle» Va de pair avec l’hypothèse d’un développement récent et rapide du langage (homo sapiens sapiens) La langue serait un objet culturel, comme les outils, les parures ou les rites funéraires Dès l’apparition du langage, autant de langues que de sociétés et de cultures Ceux qui plaident pour des origines multiples du langage, ou polygénisme, affirment que les premiers hommes modernes ne partageaient que le potentiel de la faculté de parler. Les langues concrètes ne se seraient développées qu’après leur dispersion, de manière indépendante chez différents groupes d’Homo sapiens Carte des migrations humaines élaborée à partir de la génétique mitochondriale des populations. Les chiffres représentent le nombre de millénaires avant aujourd’hui. Les partisans du polygénisme s’appuient sur des événements ou des comportements qui ont eu peu de chance de se produire sans la parole, comme les grandes traversées qui nécessite de s’organiser, de s’entendre, etc. Ils en déduisent par exemple que les populations parties d’Afrique et arrivées en Australie il y a environ 60 000 ans ont dû parler une langue complexe avant les populations qui ont migré vers le Moyen-Orient.

Classements génétiques

Classification aréale Les faits homologues peuvent être dûs au voisinage et aux relations prolongées (contagion) cellules aux membranes perméables réagissant les unes avec les autres osmose Rend compte de phénomènes inexpliqués par la classification génétique ou généalogique Malmberg (1990) explique dans ce cadre le phénomène d’affaiblissement d’un système linguistique, que ce soit à la périphérie (géographique, sociale) ou par rencontre avec un autre système (bilinguisme).

Classification aréale Cette méthode a permis de mettre en évidence en Extrême-Orient l’existence d’une vaste chaîne le tibéto-birman et le chinois étant apparentés au miao (langue sino-tibétaine parlée en Chine du Sud, au Vietnam, au Laos et en Thaïlande) et à l'austro-asiatique (famille de quelque 150 langues, dont le khmer et le vietnamien), ceux-ci au thaï, ce dernier au malayo-polynésien (dit encore austronésien, famille comprenant notamment l’indonésien et les langues polynésiennes.

Classification aréale Les affinités entre des groupes tels que l'ouralo-altaïque et le dravidien (sud de l'Inde) peuvent s'expliquer en termes de communication prolongée et intime autant qu'en terme de familles

Les familles de langues Ces familles comprennent des sous-ensembles appelés sous-familles ou branches (p. ex., la branche romane, la branche germanique, la branche slave, etc.). Ces branches sont elles-mêmes constituées de certaines langues plus étroitement apparentées entre elles qu'avec d'autres. Ainsi, les langues de la branche romane (français, espagnol, italien, espagnol, etc.) diffèrent de celles de la branche germanique (anglais, allemand, néerlandais, danois, etc.) et slave (russe, polonais, tchèque, slovène, etc.), mais elles appartiennent toutes à la même famille: la famille indo-européenne. Cette famille est ainsi appelée parce qu'elle regroupe un grand nombre de langues en usage depuis l'Inde (en passant par le Pakistan, l'Iran, l'Iraq, la Syrie et l'URSS) jusqu'à l'Ouest de l'Europe (du Portugal à Moscou en passant par l'Islande et la Grèce. On utilise aussi le terme de groupe (p. ex, les langues du groupe andino-équatorial de l'Amérique du Sud). Il s'applique indifféremment à un ensemble de familles, à une famille, à un ensemble de langues d'une branche. L'utilisation de ce terme sous-entend que le classement n'est pas encore fixé ou n'est pas fixé de façon certaine. Il ne faudrait pas croire que l'établissement de liens de parenté entre les langues repose toujours sur une langue originelle véritable. Dans certains cas, il s'agit d'hypothèses que l'on formule d'après des analyses comparatives et historiques, afin de constituer des ensembles de langues. Les linguistes ont reconstitué des langues originelles, des protolangues, qui n'ont jamais ét attestées et qui, pour cela, demeurent des langues purement hypothétiques. C'est le cas de l'indo-européen, reconstruit par les linguistes, car, étant donné qu'aucun document écrit ne peut confirmer son authenticité, on ne peut supposer l'existence de cette langue. Le seul fait dont on est sûr, c'est que, entre un certain nombre de langues diverses, un ensemble de traits communs remarquables existe et constitue une parenté indiscutable. On ne sait pas comment était parlé l'indo-européen primitif, mais on connaît les langues qui en sont issues et ce qu'elles sont devenues en se différenciant de plus en plus avec le temps: le sanskrit en Inde, le vieux-perse en Iran et, en Europe, le grec, le latin, le celtique, le germanique, le slave, etc. En général, la communauté scientifique a établi un consensus pour admettre l'existence d'environ 300 familles qui remonteraient au début de notre ère. Cependant, il montre aussi ses limites (Voir Annexes 2, Cartes couleur : « Les langues austronésiennes… » ; « Le Caucase : mosaïque linguistique… »). Certaines langues demeurent toujours inclassées, comme le japonais – dont on ignore s’il faut le rattacher à l’ensemble altaïque – ou sont des isolats, seuls représentants d’une famille et sans relation démontrée avec aucune autre, comme le sumérien ou aujourd’hui le basque ou le bouroushaski.

Les familles de langues organisées en 400 familles “évidentes” (comme les langues latines) elles mêmes regroupées en grandes familles de 12 à 30 selon les regroupements ces dernières sont regroupées en fonction d'une langue ancestrale commune, qu'on appelle une proto-langue, non attestée (par manque de traces écrites), mais reconstituée par les spécialistes en fonction de sa descendance Les théories linguistiques de l’heure sur l’origine des langues ne sont pas sans rappeler l’histoire de la tour de Babel (= Babylone en hébreu). Anthropologues, linguistes et même généticiens sont en effet portés à penser que les quelque 6000 langues dénombrées actuellement dériveraient d’une langue unique ayant été parlée il y a de 60 000 à 80 000 ans. À l’appui de cette hypothèse, un goulot d’étranglement provoqué par un hiver volcanique et par lequel la vie terrestre est passée il y a 75 000 ans. L’espèce humaine a alors été réduite à quelques dizaines de milliers d’individus, probablement regroupés dans une même région. Puis la vie a repris le dessus et la planète s’est repeuplée. Autre indice : au milieu des années 90, le généticien et démographe américain Luca Cavalli-Sforza a observé une étroite correspondance entre la dispersion généalogique des populations et la diversification des langues.

Les familles de langues Les 6000+ langues actuelles dériveraient d’une langue unique ayant été parlée il y a de 60 000 à 80 000 ans: Il y a 75 000 ans: hiver volcanique  reste quelques dizaines de milliers d’individus regroupés Correspondance dispersion généalogique des populations/ diversification des langues (Luca Cavalli-Sforza) Les théories linguistiques de l’heure sur l’origine des langues ne sont pas sans rappeler l’histoire de la tour de Babel (= Babylone en hébreu). Anthropologues, linguistes et même généticiens sont en effet portés à penser que les quelque 6000 langues dénombrées actuellement dériveraient d’une langue unique ayant été parlée il y a de 60 000 à 80 000 ans. À l’appui de cette hypothèse, un goulot d’étranglement provoqué par un hiver volcanique et par lequel la vie terrestre est passée il y a 75 000 ans. L’espèce humaine a alors été réduite à quelques dizaines de milliers d’individus, probablement regroupés dans une même région. Puis la vie a repris le dessus et la planète s’est repeuplée. Autre indice : au milieu des années 90, le généticien et démographe américain Luca Cavalli-Sforza a observé une étroite correspondance entre la dispersion généalogique des populations et la diversification des langues.

Les familles de langues Les familles comprennent des sous-ensembles: sous-familles ou branches (romane, germanique, slave, etc) Ces branches sont elles-mêmes constituées de groupes de langues plus étroitement apparentées mais toutes de la famille indo-européenne: la branche romane (français, espagnol, italien, espagnol, etc.), germanique (anglais, allemand, néerlandais, danois, etc.), slave (russe, polonais, tchèque, slovène, etc.), Pas toujours basées sur une langue originelle véritable: hypothèse des *protolangues (ex: l'indo-européen) Certitude: entre un certain nombre de langues diverses, un ensemble de traits communs remarquables existe et constitue une parenté indiscutable. Consensus: environ 300 familles Ces familles comprennent des sous-ensembles appelés sous-familles ou branches (p. ex., la branche romane, la branche germanique, la branche slave, etc.). Ces branches sont elles-mêmes constituées de certaines langues plus étroitement apparentées entre elles qu'avec d'autres. Ainsi, les langues de la branche romane (français, espagnol, italien, espagnol, etc.) diffèrent de celles de la branche germanique (anglais, allemand, néerlandais, danois, etc.) et slave (russe, polonais, tchèque, slovène, etc.), mais elles appartiennent toutes à la même famille: la famille indo-européenne. Cette famille est ainsi appelée parce qu'elle regroupe un grand nombre de langues en usage depuis l'Inde (en passant par le Pakistan, l'Iran, l'Iraq, la Syrie et l'URSS) jusqu'à l'Ouest de l'Europe (du Portugal à Moscou en passant par l'Islande et la Grèce. On utilise aussi le terme de groupe (p. ex, les langues du groupe andino-équatorial de l'Amérique du Sud). Il s'applique indifféremment à un ensemble de familles, à une famille, à un ensemble de langues d'une branche. L'utilisation de ce terme sous-entend que le classement n'est pas encore fixé ou n'est pas fixé de façon certaine. Il ne faudrait pas croire que l'établissement de liens de parenté entre les langues repose toujours sur une langue originelle véritable. Dans certains cas, il s'agit d'hypothèses que l'on formule d'après des analyses comparatives et historiques, afin de constituer des ensembles de langues. Les linguistes ont reconstitué des langues originelles, des protolangues, qui n'ont jamais ét attestées et qui, pour cela, demeurent des langues purement hypothétiques. C'est le cas de l'indo-européen, reconstruit par les linguistes, car, étant donné qu'aucun document écrit ne peut confirmer son authenticité, on ne peut supposer l'existence de cette langue. Le seul fait dont on est sûr, c'est que, entre un certain nombre de langues diverses, un ensemble de traits communs remarquables existe et constitue une parenté indiscutable. On ne sait pas comment était parlé l'indo-européen primitif, mais on connaît les langues qui en sont issues et ce qu'elles sont devenues en se différenciant de plus en plus avec le temps: le sanskrit en Inde, le vieux-perse en Iran et, en Europe, le grec, le latin, le celtique, le germanique, le slave, etc. En général, la communauté scientifique a établi un consensus pour admettre l'existence d'environ 300 familles qui remonteraient au début de notre ère. Cependant, il montre aussi ses limites (Voir Annexes 2, Cartes couleur : « Les langues austronésiennes… » ; « Le Caucase : mosaïque linguistique… »). Certaines langues demeurent toujours inclassées, comme le japonais – dont on ignore s’il faut le rattacher à l’ensemble altaïque – ou sont des isolats, seuls représentants d’une famille et sans relation démontrée avec aucune autre, comme le sumérien ou aujourd’hui le basque ou le bouroushaski.

Les familles de langues Controverse: les super-familles, entre 10 et 20 (consensus: 12 macrofamilles) Autre théorie: 3 familles seulement - l'eskimo-aléoute, le na-déné et l'amérinde (qui regrouperait les langues d'Amérique, l'indo-européen et les langues d'Asie sous le nom de eurasiatique). 1903, Pedersen : reconstruit une langue-mère commune, le nostratique Illitch-Svitytch (1976) et Dolgopolski (1986) la font remonter au début du Néolithique. Six familles en dériveraient, dont l’indo-européen et le sémitique Greenberg, (2003): reconstruit la superfamille eurasiatique, au sein de laquelle se rangerait l’indo-européen Ruhlen: le proto-world, 27 racines mondiales qui se retrouvent dans les 12 macrofamilles et qui regrouperaient toutes les langues du monde pour désigner à peu près le même référent. dès 1903, Holger Pedersen, tenta de reconstituer une langue-mère commune dite nostratique, aujourd’hui toujours d’actualité mais très discutée. Vladislav M. Illitch-Svitytch (1976) et Aaron B. Dolgopolski (1986) reprirent le flambeau vers 1960, la faisant remonter au début du Néolithique. Six familles en dériveraient, dont l’indo-européen et le sémitique (Jucquois, 1996, pp. 152-154). Un autre unificateur, célèbre et moins contesté, est Joseph H. Greenberg, (2003) qui a notamment reconstruit la superfamille eurasiatique, au sein de laquelle se rangerait l’indo-européen. Mais l’unificateur Ruhlen, en collaboration avec John Bengston, a proposé, quant à lui, pour asseoir le proto-world, un ensemble de 27 racines mondiales, mots qui se retrouvent dans les 12 macrofamilles et qui regroupent, selon lui, toutes les langues du monde pour désigner à peu près le même référent. Quant aux macro-familles (les superfamilles), estimées entre 10 et 20 selon les auteurs, elles suscitent la controverse. Le linguiste américain avait déjà proposé de réunir toutes les langues en seulement trois familles: l'eskimo-aléoute, le na-déné et l'amérinde, cette dernière regroupant en une superfamille les langues d'Amérique, l'indo-européen et les langues d'Asie sous le nom de eurasiatique. Une trentaine de racines ont été identifiées par le linguiste Merritt Ruhlen. [modifier] Filiation aja : mère, parent féminin plus âgé (k)aka : aîné mâle du côté maternel, oncle maternel kuna : femme mako : enfant (m)ama, (n)ana : mère mano : homme (p)apa, (b)aba : père, aïeul de la branche paternelle Anatomie bu(n)jka : genou ; courber cun(g)a : nez ; sentir kamo,kol : bras kati,kemik : os maliq'a : sucer, têter, allaiter ; poitrine poko : bras puti : vulve teku : jambe, pied tik : un (chiffre) ; doigt tsaku : jambe, pied tsuma : poil, cheveux Autres aq'wa : eau bur : cendres, poussières kama : tenir à la main k'olo : trou kuan : chien ku(n) : qui ? mana : rester sur place mena : penser (à) mi(n) : quoi ? pal : deux par : voler dans les airs tika : Terre

Les familles de langues

Les familles de langues     Famille  linguistique Population mondiale Nombre des langues   1  2   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12 indo-européenne sino-tibétaine  austronésienne  chamito-sémitique  dravidienne   japonaise  bantoue nigéro-congolaise  altaïque  coréenne  austro-asiatique  ouralienne 48,0 %  25,0 %    04,5 %     03,7 %     02,4 %     02,2 %     01,7 %     01,3 %     01,2 %     01,1 %   00,5 % ± 200   ± 50   ± 900   ± 120   ± 12   ± 10   ± 400   = 1   ± 55   ± 30      Total 96,1 % ± 2728      Autres familles linguistiques 3,9 % ± 3400

Les familles de langues Les études de comparaison entre les langues indo-européennes permettent de jeter une certaine lumière sur la civilisation et les institutions des Indo-Européens. Ces lointains ancêtres de nombreux peuples d'aujourd'hui que sont les Indo-Européens auraient fait leur entrée dans l'histoire aux environs du IIIe millénaire (avant notre ère), donc vers la fin de la période de la pierre polie. La communauté linguistique primitive s'est sans doute maintenue jusqu'au début de la période des métaux, car les langues utilisaient encore les mêmes mots pour désigner le cuivre. Au début du IIe millénaire, apparaissent déjà des langues différenciées, notamment en Anatolie (l'actuelle Turquie). Ainsi, au moment où l'on a distingué le cuivre du bronze (vers l'an 2000), les langues s'étaient déjà fragmentées parce que chacune nommait à sa façon les différents métaux comme le bronze et le fer. Des études récentes nous révèlent d'où pourraient provenir les premiers Indo-Européens. Parmi les termes communs aux diverses langues de cette famille pouvant, par exemple, comporter une indication géographique, on relève des mots comme «bouleau», «hêtre», «saumon», etc., bref, des mots de la faune et de la flore. Selon diverses hypothèses, les premiers Indo-Européens proviendraient du sud de la fédération de Russie, c'est-à-dire d'une aire s'étendant du nord de l'Arménie et de la mer Caspienne jusqu'aux steppes de l'Asie centrale. On sait aussi que les Indo-Européens étaient des tribus guerrières supérieurement organisées. Ils étaient en état de guerre permanente pour conquérir de nouveaux territoires et de nouveaux biens, mais aussi pour défendre leurs nouvelles acquisitions et pour réprimer les révoltes. La paix ne devait jamais être de très longue durée. La saison guerrière semblait commencer au printemps et ne s'achever qu'avec l'arrivée de l'hiver. Ils avaient domestiqué le cheval et disposaient de chars de combat d'autant plus puissants que les Indo-Européens connaissaient la métallurgie du fer. Entre 2000 et 1500 avant notre ère, grâce à leur puissante machine de guerre, les Indo-Européens ont pu envahir les grandes aires de civilisation de l'Europe et de l'Asie. Vers 2000, en Asie, ce sont les Indo-Aryens qui ont pénétré en Inde, puis les Hittites en Asie mineure (Turquie actuelle); la civilisation hittite est elle-même disparue vers 1300, probablement détruite par les "Peuples de la Mer", un peuple pirate d'origine indo-européenne. En Europe, vers 1800, les Hellènes se sont installés en Grèce, puis les Latins en Italie. Un peu plus tard, les Slaves, puis les Celtes, les Germains, les Baltes, ont envahi le reste de l'Europe. Vers l'an 1000, la séparation des Indo-Européens étaient depuis longtemps accomplie. Tous ces peuples indo-européens parlaient déjà des langues différentes au moment où ils ont envahi l'Europe et l'Asie. On ignore à quoi ces langues ressemblaient vraiment et comment s'est effectué le processus de de fragmentation de la langue commune initiale. On sait cependant que ces langues présentaient de nombreux traits communs et on connaît ce qu'elles sont devenues en se différenciant de plus en plus avec le temps: le sanskrit en Inde, le vieux-perse en Iran, le grec en Grèce, le latin en Italie, le celtique en Europe centrale, le germanique en Europe de l'Est, le slave et le balte en Russie. Par la suite, ces langues se sont elles-mêmes fragmentées en une multitude d'idiomes et sont devenues les langues modernes que l'on connaît aujourd'hui: italien, espagnol, français, allemand, néerlandais, anglais, polonais, bulgare, russe, etc.

Les familles de langues

La reconstruction linguistique reconstruction linguistique: s'appuie sur des ressemblances entre des langues dont on suppose la parenté. Des mots peuvent être accidentellement semblables d'une langue à l'autre, alors que d'autres mots très différents peuvent avoir la même origine. roi à partir de 3 langues indo-européennes: le sanskrit, le latin et le grec. radja et rex/regem : les deux mots correspondent par la forme et le sens. orego = «étendre en ligne droite»; au sens de «roi» correspondent les formes basileus et wanaks. radjatam (argent), radja (roi) et rex/regis (roi)  homonymie: rapprocher le mot radjatam du latin argentum et du grec arguros qui signifient «argent». tenir compte de la forme mais aussi du sens. reconstruire des règles d'évolution. La reconstruction linguistique . Comment dégage-t-on ces lois? Par la comparaison de mots dans diverses langues parallèles. La comparaison du latin pater, du grec pater, du sanskrit pitar et de l'anglais father montre bien que, dans toutes ces langues, le [r] final représente un [*r] indo-européen. Si, en sanskrit, en latin et en grec, le [p] et le [t] correspondent, il n'en est pas de même en anglais où [f] correspond à [p] (father - pater) et [th] à [t]. Cette constatation a donné à penser que les phonèmes de l'indo-européen commun [*p] et [*t] se sont maintenus en grec, en latin et en sanskrit, mais qu'ils sont passés respectivement à [f] et [th] dans une langue germanique comme l'anglais. Une fois que cette hypothèse a été vérifiée dans des quantités de mots, non seulement en anglais mais dans les autres langues germaniques (allemand, néerlandais, suédois, norvégien, etc.), on est en droit de formuler une loi d'évolution propre aux langues germaniques.

La reconstruction linguistique Exemple: la racine gen dans les langues tant latines que germaniques (français gentil , latin gens, vieil anglais gecynd signifiant kin, anglais kindly) Rapprochements  reconstruire des protolangues Comparaison des protolangues européennes (latin, grec, langue protogermanique, sanskrit)  ce qu’a pu être l’indo-européen (- 6000 ans) Même procédé pour les 300 ou 400 familles de langues connues  une quinzaine de protolangues Bibeau est bien placé pour étudier les ressemblances interlinguistiques qui ont conduit à l’hypothèse d’une langue commune. La première production culturelle que se donne un peuple est sa langue, fait valoir Gilles Bibeau. Dans une conférence présentée au National Institute of Advanced Studies de l’Inde en 2003, il a donné en exemple la racine gen : celle-ci se retrouve dans d’innombrables mots dans les langues tant latines que germaniques, mots qui ont conservé une parenté sémantique peu importe le chemin emprunté ; la chaine des transformations conduit, par exemple, au français gentil et à l’anglais kindly, après un passage par le latin gens et le vieil anglais gecynd signifiant kin. «Une telle diversité dans la continuité m’impressionne», affirme l’anthropologue. Des rapprochements de ce genre permettent de reconstruire des protolangues disparues qui auraient donné naissance aux familles linguistiques actuelles. En comparant entre elles les protolangues européennes connues ou reconstituées (latin, grec, langue protogermanique, sanskrit), on obtient une idée de ce qu’a pu être l’indo-européen, possiblement parlé il y a 6000 ans. Ainsi, la racine gen serait d’origine indo-européenne.

La reconstruction linguistique Exemples de mots reconstitués, et d'équivalents dans diverses langues : Bibeau est bien placé pour étudier les ressemblances interlinguistiques qui ont conduit à l’hypothèse d’une langue commune. La première production culturelle que se donne un peuple est sa langue, fait valoir Gilles Bibeau. Dans une conférence présentée au National Institute of Advanced Studies de l’Inde en 2003, il a donné en exemple la racine gen : celle-ci se retrouve dans d’innombrables mots dans les langues tant latines que germaniques, mots qui ont conservé une parenté sémantique peu importe le chemin emprunté ; la chaine des transformations conduit, par exemple, au français gentil et à l’anglais kindly, après un passage par le latin gens et le vieil anglais gecynd signifiant kin. «Une telle diversité dans la continuité m’impressionne», affirme l’anthropologue. Des rapprochements de ce genre permettent de reconstruire des protolangues disparues qui auraient donné naissance aux familles linguistiques actuelles. En comparant entre elles les protolangues européennes connues ou reconstituées (latin, grec, langue protogermanique, sanskrit), on obtient une idée de ce qu’a pu être l’indo-européen, possiblement parlé il y a 6000 ans. Ainsi, la racine gen serait d’origine indo-européenne.

La reconstruction linguistique correspondances phonétiques entre les langues permettant de faire l’hypothèse de la régularité des changements phonétiques L'intérêt de ce genre d'observations est le suivant: on ne peut se contenter d'étudier les changements successifs de chaque consonne considérée isolément, mais il faut envisager la mutation de chaque consonne dans ses rapports avec son environnement immédiat (par ex. la syllabe qui la précède). Peu a peu se dégageait donc cette idée qu'une langue n'est pas une simple somme d'éléments juxtapposés, mais un système de relations. Nous reviendrons ci-dessous sur cette importante découverte qui a en quelque sorte fécondé l'intuition géniale de F. de Saussure.

La reconstruction linguistique Principe: comparaison de mots dans diverses langues parallèles. latin pater, grec pater, sanskrit pitar, anglais father : le [r] final représente un [*r] indo-européen. en sanskrit, en latin et en grec, le [p] et le [t] correspondent, mais en anglais [f] correspond à [p] (father - pater) et [th] à [t]. les phonèmes de l'indo-européen commun [*p] et [*t] se sont maintenus en grec, en latin et en sanskrit, mais sont passés respectivement à [f] et [] dans une langue germanique comme l'anglais. Une fois que cette hypothèse a été vérifiée dans des quantités de mots, y compris dans les autres langues germaniques (allemand, néerlandais, suédois, norvégien, etc.), on peut formuler une loi d'évolution propre aux langues germaniques. L'intérêt de ce genre d'observations est le suivant: on ne peut se contenter d'étudier les changements successifs de chaque consonne considérée isolément, mais il faut envisager la mutation de chaque consonne dans ses rapports avec son environnement immédiat (par ex. la syllabe qui la précède). Peu a peu se dégageait donc cette idée qu'une langue n'est pas une simple somme d'éléments juxtapposés, mais un système de relations. Nous reviendrons ci-dessous sur cette importante découverte qui a en quelque sorte fécondé l'intuition géniale de F. de Saussure.

Principes de la reconstruction linguistique Établir des correspondances régulières [k] [] Le sens doit correspondre aussi

Principes de la reconstruction linguistique italien [k] espagnol [k] portugais [k] français [k/ ] • soit le proto-son est différent pour les deux séries de correspondances • soit une différence dans l’environnement permet d’ expliquer l’alternance (pourquoi k reste k dans certains cas) [] devant [], [j] [k] devant [u] Donc *k est le proto-son pour le français, [] n’arrivant que dans un environnement particulier

Principes de la reconstruction linguistique Deux séries de correspondances Italien b: espagnol b: portugais b: français b Italien v: espagnol b: portugais v: français v Peut-on reconstruire [b] pour les deux séries? Pas de facteur conditionnant [b] ou [v] dans le corpus Donc deux proto-sons différents Italien b: espagnol b: portugais b: français proto b Italien v: espagnol b: portugais v: français proto v

Principes de la reconstruction linguistique Quelquefois le proto-son n’existe dans aucune des langues filles. L’ algonquin central (Bloomfield,1925) Supposons les correspondances suivantes: Lg. A = p Lg. B = pf Lg. C = p Lg. D = pf On peut reconstruire soit*p soit *pf. Pas de distribution complémentaire des contextes Bloomfield: nécessite de reconstruire un groupe de consonnes différent pour chaque série *hk, *xk, *čk (=[ʧk]), *šk (=[ʃk]), et çk (‘x’ et ‘ç’ sont des symboles arbitraires).

La reconstruction linguistique GRIMM : correspondances phonétiques en termes de transformations ou de mutations L'intérêt de ce genre d'observations est le suivant: on ne peut se contenter d'étudier les changements successifs de chaque consonne considérée isolément, mais il faut envisager la mutation de chaque consonne dans ses rapports avec son environnement immédiat (par ex. la syllabe qui la précède). Peu a peu se dégageait donc cette idée qu'une langue n'est pas une simple somme d'éléments juxtapposés, mais un système de relations. Nous reviendrons ci-dessous sur cette importante découverte qui a en quelque sorte fécondé l'intuition géniale de F. de Saussure.

La reconstruction linguistique Lois de Grimm (1822). Les occlusives sourdes (aspirées et non aspirées) donneront des constrictives. Les occlusives sonores non aspirées donneront les occlusives sourdes. Les occlusives sonores aspirées donneront à terme des occlusives sonores, après être probablement passées dans un premier temps par un stade où elles étaient des constrictives sonores Loi de Verner (1877). la première ligne de la loi de Grimm ne fonctionne que si la consonne est initiale de mot ou si elle suit immédiatement la syllabe accentuée du mot IE. Dans le cas contraire, les constrictives résultantes se voisent. C’est une loi qui touche toutes les constrictives, y compris celles ne résultant pas de l’application de la loi de Grimm, comme le [s] qui devient [z]. L'intérêt de ce genre d'observations est le suivant: on ne peut se contenter d'étudier les changements successifs de chaque consonne considérée isolément, mais il faut envisager la mutation de chaque consonne dans ses rapports avec son environnement immédiat (par ex. la syllabe qui la précède). Peu a peu se dégageait donc cette idée qu'une langue n'est pas une simple somme d'éléments juxtapposés, mais un système de relations. Nous reviendrons ci-dessous sur cette importante découverte qui a en quelque sorte fécondé l'intuition géniale de F. de Saussure.

La reconstruction linguistique Schématisation : soit x (phonème) en T0 (zéro). Que devient-il en T1? x en T0 -> x en T1 => x=x conservation x en T0 -> non x en T1 non conservation x en T0 -> ø en T1 => x = 0 disparition, amuïssement x en T0 -> xx en T1 => x'= 2x doublement, gémination xx en T0 -> x en T1 => x'= 2x-x simplification, réduction x en T0 -> y en T1 => y ¹ x transformation, altération L'intérêt de ce genre d'observations est le suivant: on ne peut se contenter d'étudier les changements successifs de chaque consonne considérée isolément, mais il faut envisager la mutation de chaque consonne dans ses rapports avec son environnement immédiat (par ex. la syllabe qui la précède). Peu a peu se dégageait donc cette idée qu'une langue n'est pas une simple somme d'éléments juxtapposés, mais un système de relations. Nous reviendrons ci-dessous sur cette importante découverte qui a en quelque sorte fécondé l'intuition géniale de F. de Saussure.

Les familles de langues en italiques les termes qui manifestement présentent des ressemblances, mais où les termes qui ne sont pas en italiques ne sont pas sans rapport entre eux. De fait, parmi les mots apparemment divergents, il y a des ressemblances entre les mots espagnol, portugais et catalan d’une part, corse et italien d’autre part qui correspondent à «frère», entre les mots corse, sarde et roumain qui correspondent à «mère», et entre les mots corse et sarde qui correspondent à «père».

Les familles de langues Latin Français Italien Espagnol Occitan Catalan Portugais Roumain clave clé chiave llave clau chave cheie nocte nuit notte noche nuèit/nuèch nit noite noapte cantare chanter cantar cînta capra chèvre cabra lingua langue lengua lenga llengua limbǎ platea place piazza plaza plaça praça piaţǎ pons pont ponte puente pònt pod ecclesia église chiesa iglesia glèisa església igreja bisericǎ hospitalis hôpital ospedale hospital espitau spital caseus fromage formaggio queso formatge queijo brînzã (brânzã)

Les familles de langues

En résumé… Physiologie de la parole humaine Appareil respiratoire Appareil phonatoire Théories de l’émergence du langage Divine Innéiste Continuiste Environnementaliste Anatomique Biologique Fonctionnaliste Culturelle Du protolangage au langage: les différentes hypothèses Mimétisme Gestuelle Classification des langues: Typologique Génétique Aréale Principes de la reconstruction linguistique Les 12 principales familles