Thème: La nature du droit de l’environnement. Définition du droit de l’environnement Le droit de l’environnement est défini comme l’ensemble des règles.

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Thème: La nature du droit de l’environnement

Définition du droit de l’environnement Le droit de l’environnement est défini comme l’ensemble des règles juridiques qui concernent la nature, les pollutions et nuisances, les risques technologiques avec la création de la délégation au risque majeure, les sites, monuments, les paysages et les ressources naturelles.

Rapport entre les droit de l’homme et le droit de l’environnement L’article 3 de la Charte des Droits de l’Homme et l’article 6 du Pacte International relatif aux Droits civils et politiques ont proclamé le droit intangible de tout homme à la vie, ce qui comporte un milieu de vie sain. L’évolution du droit liée à l'évolution de notre conception de l’homme a abouti à reconnaître à tout Homme des droits intangibles qui sont consignés dans la Charte des Droits de l’Homme. Le droit à l’Environnement est venu régler les rapports et l’équilibre entre l’Homme et la nature. Il a pour but la protection de la nature et de ses richesses, leur partage équitable, la lutte contre les pollutions et nuisances, la conservation du patrimoine, l'amélioration du cadre et de la qualité de la vie.

Les objectifs du droit de l’environnement La déclaration de Stockholm de 1972 a consacré ce droit « l'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie satisfaisantes, dans un environnement dont la qualité lui permettent de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le devoir solennel de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations présentes et futures ». Plusieurs pays du monde qui ont révisé leur constitution depuis 1970 ont reconnu explicitement ce droit, notamment la Hongrie, L’ex Union soviétique, la Pologne, la Yougoslavie, la Bulgare, la Chine, la Grèce, le Portugal.

Les principes du droit de l’environnement Le principe de prévention. Le principe de précaution Le principe pollueur- payeur. Le principe du droit à l’information et à la participation

Le principe de prévention L’intervention qui a pour d’éviter les conséquences négatives d’un phénomène. La prévention peut être une action concrète (« prévenir quelque chose »), ou bien une information (« prévenir quelqu’un »). Il est exigé aux Administrations publiques, des établissements publics et de toutes les personnes morales ou privées de prendre toujours les dispositions nécessaires possibles pour prévenir toute pollution, dégradation ou destruction de l’Environnement. Ainsi l’étude d’impact est un acte de prévention, puisqu’elle permet théoriquement d’éviter les dégradations dues à la mise en place d’une infrastructure. De même l’enquête publique doit prévenir la contestation et les conflits dus à un aménagement, en contribuant à modifier ses modalités.

Le principe de précaution Le principe de précaution est en fait une tentative d’adapter les choix politiques au problème de la complexité. En effet, les systèmes naturels ou sociaux sont tissés de liens d’interdépendance que les scientifiques se révèlent souvent incapables de connaître et de maîtriser. Selon le principe 15 de la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement : « Pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquée par les Etat selon leurs capacités. En cas de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement ».

Le principe pollueur- payeur Ce principe vise à imputer aux pollueurs, dans le cours de leur activité ou de leur action, les coûts liés à la protection de l’Environnement en les incitant à réduire la pollution dont leurs activités sont la cause et à rechercher des produits ou des technologies moins polluantes. Cela conduit à entraîner un mécanisme de responsabilité pour dommage écologique couvrant tous les effets d’une pollution non seulement sur les biens et les personnes mais aussi sur la nature elle-même. Il s’agit de la taxation des pollutions, de l’imposition de normes et de la mise en place de mécanismes divers de compensation. Le principe doit également se traduire juridiquement par l’abolition des droits acquis en matière de pollution. Enfin, de principe économique, il est devenu un principe juridique, appliqué au travers des décisions de justice, lorsque la responsabilité du pollueur est reconnue pour un dommage passé.

Le principe de droit a l’information et à la participation La protection de l’environnement, si elle est devenue une obligation de l’état, est avant tout un devoir des citoyens. « Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit ». Pour que ce devoir s’exerce en pratique, les citoyens doivent, directement ou par leurs groupements être en mesure d’être informés et de participer aux décisions pouvant exercé une influence sur leur environnement. « Cette participation est un rapport majeur de la conservation de l’environnement à la protection des droits de l’homme : par son double aspect qui apporte à la fois droits et devoirs aux individus, le droit de l’environnement transforme tout ce domaine en sortant les citoyens d’un statut passif de bénéficiaires et leur fait partager des responsabilités dans la gestion des intérêts de la collectivité toute entière ».

I- Les sources de dégradations du droit de l’environnement La dégradation de l’environnement est perçue comme une grave atteinte à l’intégrité de tout ou partie des milieux géologiques, pédologiques ou atmosphériques. Elle peut être d’origine naturelle ou procéder de faits humains.

A-Les facteurs naturels Les facteurs naturels susceptibles d’avoir une influence sur la dégradation des éléments constitutifs de l’environnement concernent surtout certains évènements climatiques, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques ou les glissements de terrains.

B- Les nuisances de certaines activités humaines pour l’environnement Dès son apparition sur la terre, l’homme a eu besoin, pour faire face aux divers défis relatifs à sa survie et à sa sécurité, de s’investir dans des activités socio-économiques en général liées au sol, à l’eau ou à l’air. Ces activités produisent parfois de terribles dégradations et nuisances au préjudice de ces milieux et aux êtres qu’ils abritent. Les dommages que causent à l’environnement naturel, à la vie et à la santé humaine certains types d’activités sont parfois d’un niveau de gravité.

II- La sanction judiciaire des atteintes a L’environnement la répression des infractions perpétrées contre l’environnement, Mireille Delmas-Marty explique, dans sa préface de l’ouvrage Droit Pénal de l’Environnement édition Masson, octobre 1983, que : « l'existence de sanctions pénales destinées à assurer la protection de l'environnement n’est pas nouvelle. Au contraire, profondément enracinés dans l'histoire, un certain nombre d’interdits que nous nommerions aujourd'hui ″interdits écologiques″ ont été, dès le Moyen Age, assortis de peines d'amende. Mais il s'agissait alors de dispositions à faible coloration pénale, et nul ne songeait à considérer les atteintes à l'environnement comme une véritable délinquance ». Elle marque un véritable changement, une réelle volonté de considérer certaines atteintes à l'environnement comme délinquance véritable, au même titre que d'autres infractions plus traditionnelles ».

A- Les instruments internationaux en tant que source des textes de répression des infractions au droit de l’environnement. la protection de la nature et de ses ressources n’a pas manqué de gagner les sphères des relations internationales. Cette inclination des organisations internationales ou communautaires à promouvoir dans les Etats Parties la répression pénale dans certains domaines considérés comme sensibles vient d’être confirmée par le Parlement de l’Union Européenne. Parmi les délits, figurent les actes de pollution, l’élimination des déchets pouvant nuire à l’environnement, ainsi que la production, le stockage et le transport de matières nucléaires, même simplement « susceptibles de causer la mort ou des blessures sérieuses à des personnes ou de causer des atteintes à la qualité de l’air, du sol ou de l’eau».

B- Les sources nationales de la législation pénale de l’environnement La protection de l’environnement en Tunisie est assurée par un arsenal juridique assez important qui reflète d’une part, une prise de conscience des problèmes liés à la gestion des ressources naturelles, et d’autre part l’engagement de notre pays à utiliser rationnellement et durablement le patrimoine des générations futures. Cet arsenal juridique se compose par des dispositions qui figurent dans la constitution, les lois, les règlements, et finalement les arrêtés ministériels. En droit Tunisien, il n’existe pas un code d’environnement qui contient toutes les dispositions relatives au droit de l’environnement ; Cependant, il existe plusieurs dispositions éparpillées dans plusieurs textes juridiques qui concernent totalement ou partiellement la matière de l'environnement.

Conclusion En conclusion, L’état doit faire de la protection de l’environnement un choix politique qui doit être clairement inscrit dans la Constitution et manifesté à travers une législation appropriée et efficace. Si le droit de l’environnement est souvent inefficace, c’est parce qu’il s’oppose aux normes juridiques prédominantes qui favorisent l’appropriation, la transformation et même la destruction de la nature. Pour cela, il faut constitutionnellement renforcer la norme- environnement en proclamant la protection de l’environnement d’intérêt général. La protection de l’environnement s’inscrit dans une pensée universelle qui fait de nous des citoyens du monde qui pensent globalement et agissent localement ayant pour règle générale la protection de la nature et de l’environnement.

Citation « Si je savais quelque chose me fut utile et qui fut préjudiciable à ma « famille je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile « à ma famille et qui ne le fut pas à ma patrie, je chercherai à l’oublier « Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fut préjudiciable à «l'Europe, ou bien qui fut utile à l'Europe et préjudiciable au genre «humain, je le regarderai comme un crime.

REMERCIEMENT A TOUS