Bacillus anthracis
Sommaire Introduction Caractéristiques microbiologiques Mode de transmission Pathogénicité Viabilité Prévention Bibliographie
Introduction En 1863 DAVAINE découvre le germe Bacillus anthracis, responsable du charbon bactéridien (ou fièvre charbonneuse ou maladie charbonneuse ou charbon ou, en anglais, anthrax), maladie mondialement répandue, atteignant de nombreuses espèces animales domestiques ou sauvages et transmissible à l'homme. Entre 1877 et 1881 Pasteur et ses collaborateurs étudient l'épidémiologie de la maladie, le rôle pathogène du bacille et mettent au point la vaccination anti-charbonneuse. En raison du risque d'infection pour l'homme, Bacillus anthracis est classé parmi les bactéries présentant un niveau risque 3.
Caractéritiques microbiologiques Bacillus anthracis est un gros bacille gram positif, de 3 à 10 µm de long et de 1 à 2 µm de large, aux extrémités carrées, isolé ou groupé en chaînette, aéro-anaérobie, catalase +, sporulé, capsulé, et pousse en 24 heures sur les milieux ordinaires, incubés sous atmosphère normale, en donnant des colonies de 3 à 5 mm de diamètre qui ont un aspect lisse et brillant de type R. Sur gélose au sang, le germe apparaît non hémolytique en 24 heures mais, en prolongeant l'incubation, il se développe une légère zone d'hémolyse incomplète. La capsule, de nature polypeptidique, est responsable de la virulence du germe. La spore est ovoïde, non déformante, centrale. Les bacilles ne sporulent pas dans l'organisme. Les spores apparaissent dans certaines conditions : présence d'O2 libre, température comprise entre 20 et 40°C (la sporulation est inhibée à 42°C.
Mode de transmission L'infection de la peau par contact avec les tissus d'animaux infectés et probablement par piqûres de mouches qui se nourrissent sur ces animaux, ou encore par contact avec des poils, de la laine, des peaux ou des produits d'origine animale infectés est causé par l'inhalation de spores provenant de régions où le sol est contaminé, des peaux et des cuirs traités ou séchés d'animaux infectés; le charbon intestinal est causé par l'ingestion de viande contaminée insuffisamment cuite. La transmission d'une personne à une autre est très rare.
Pathogénicité La forme externe apparaît comme lésions cutanées se transformant en papule, en vésicule et ensuite en escarre enfoncée ( 5 à 10 % de létalité dans les cas non traités). Le charbon pulmonaire se manifeste par une détresse respiratoire, de la fièvre, un état de choc puis une mort rapide Le charbon intestinal provoque une détresse abdominale suivie de fièvre, de sépticémie et de mort (rare).
Viabilité Sensibilité aux médicaments: sensible à la pénicilline (sauf le charbon pulmonaire dont la mortalité demeure élevée); à la ciprofloxacine, à la doxycycline, à la tétracycline, à l'érythromicine et au chloramphénicol. Sensibilité aux désinfectants: les spores sont résistantes à de nombreux désinfectants mais sont sensibles au glutaraldéhyde à 2% et au formaldéhyde. Inactivation par moyens physiques: les spores sont hautement résistantes à la sécheresse, la chaleur et à la lumière solaire. Pour être efficace, la stérilisation nécessite donc un contact direct à 121°C pendant au moins 30 minutes. Survie à l'extérieur de l'hôte: les spores demeurent viables pendant des dizaines d'années dans les peaux, le cuir et la laine d'animaux infectés, ainsi que dans le sol et l'air contaminé.
Prévention La prévention est réalisée par la vaccination des troupeaux. Le vaccin anti-charbonneux est un vaccin vivant, il correspond à une souche sporulée de virulence atténuée. Le premier vaccin mis au point par Pasteur fût obtenu en laissant vieillir une culture pendant 20 jours à 42,5°C puis en la faisant sporuler à 37°C.
Bibliographie www.bacterio.cict.fr/bacdico/bb/anthracis.html www.phac-aspc.gc.ca/msds-ftss/msds12f.html www.chez.com/guatemalt/CHARBON.html textbookofbacteriology.net/Anthrax.html
Fin Ce petit documentaire vous a été présenté par Melle Marylène BUIRON ainsi que sa collaboratrice Melle Marine MOLLAS, toutes deux en seconde année de BTS Bio Analyses et Contrôles.