LE LANGAGE ORAL A L‘ECOLE MATERNELLE

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Animation pédagogique 1er avril 2009 RUMILLY
Advertisements

Formation académique 22 / 10 / Objectifs mallette Assurer une liaison avec la relation aux familles développée en maternelle Faciliter le dialogue.
The Numbers ANGLAIS Objectif de la séquence:
Priorité 3 Différenciation pédagogique mercredi 13 février 2013
Joelle Girey CPC Voiron 2
AIDE PERSONNALISÉE EN MATERNELLE Quoi. Comment. Pour qui. Quand
Généralités sur la préparation et la conduite d’une séance
Généralités sur la préparation et la conduite d’une séance
Animation pédagogique sur le langage oral à lécole maternelle Circonscription de Poitiers Ouest 2007 / 2008.
EMILE à l’ECOLE (2 ième année)
Enseigner le vocabulaire à l’école maternelle Principes pédagogiques
ACCUEILLIR UN ENFANT NON-FRANCOPHONE
LE TRAVAIL EN ATELIER Mercredi 21 novembre 2012.
S’approprier, comprendre et pouvoir « parler » son école.
Aide personnalisée en maternelle
LA DEMARCHE D’INVESTIGATION AU COLLEGE
LE LANGAGE AU CŒUR DES APPRENTISSAGES « L’ORAL »
Le Programme Personnalisé de Réussite Éducative. Le PPRE est proposé aux élèves des cycles II et III de lécole élémentaire qui éprouvent des difficultés.
Animation Secteurs de Collèges évaluation des acquis.
Circonscription d’Avion
Le langage à l’école maternelle
Animation pédagogique – Mars 2010 Mme Sellier / M. Bogart CPC Avion Cycle 2 Découverte du monde Cycle 2 La démarche expérimentale d'investigation.
Animation pédagogique Anzin/ Janvier 2008 P. Lammertyn
A propos des séances de restitution en classe M Le Lann, enseignante spécialisée (G), et léquipe enseignante de Lille2-Lomme.
Le Programme Personnalisé de Réussite Éducative. Le PPRE est proposé aux élèves de lécole élémentaire qui éprouvent des difficultés résistant à la « différenciation.
Animation : Agir et s’exprimer avec son corps « Corps, mouvement et langage » Cycle 1 CPC EPS Amiens 2.
Une stratégie départementale pour le développement de lenseignement des langues vivantes à lEcole.
Permettre à l’élève de travailler de manière autonome
Le travail d’équipe.
Des problématiques Des enjeux, des défis et des pistes à poursuivre des repères pour organiser laction cohérente avec le Projet Educatif.
1 Aide à la mise en œuvre du Plan dAction Départemental EPS « Programmer et mettre en oeuvre les APSA » Document de travail Jean-Michel SIBOIS CPC.
ECRIRE pour apprendre à LIRE
Programme de prévention des risques liés aux consommations de drogues destiné aux collégiens
Animation du 9 novembre et du 7 décembre 2011 Marion BIGHETTI
Bilan des acquis des élèves en fin d’école maternelle
LES ETAPES DE LA DEMARCHE D'INVESTIGATION
Le langage oral en maternelle
Vécu corporel et maîtrise du langage
Activités mathématiques et supports d’enseignement
La communication.
Groupe d’entraînement à l’analyse des pratiques
Langage et découverte du monde La pratique des sciences et de la technologie dés le plus jeune âge permet le développement de plusieurs types doral. La.
Les conduites discursives à l'école maternelle
L’équipe éducative.
F2 -S1 Le E.E. Marguerite PEREY
Des repères théoriques et didactiques
Découvrir le monde à l’école maternelle Le vivant, la matière, les objets Synthèse du document du même titre du Ministère de l’Éducation Nationale.
Aide personnalisée Démarche Constat : Eléments d’évaluation, puis la différenciation s’avère une aide insuffisante. Définition d’objectifs s’inspirant.
LE CONSEIL D’ENFANTS EN MATERNELLE
VIDEO d'une séance de mathématiques cycle 2 : GS CP CE1
Une bonne communication ça s’apprend et ça se cultive!
  S ‘exprimer sur un rythme musical ou non, avec un engin ou non  Exprimer des sentiments et des émotions par le geste et le déplacement.
Le plan de rénovation des langues
Oral et jeux mathématiques
Logique interne des propositions pédagogiques. Logique interne des propositions pédagogiques Construire une unité d’apprentissage pour atteindre une compétence;
De l’oral à l’écrit en maternelle…
Quelques repères sur les apprentissages langagiers à l’école maternelle D’après V. BOUYSSE IGEN.
Choix des compétences MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE Groupe académique 1 er degré – Paris – 1 er avril 2008.
Mise en œuvre d’un cahier de l’élève en EPS en maternelle
Conduire un entretien de recrutement II
LES CPE ET L’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE
13/12/071 La prévention à l’école. 13/12/072 L’école maternelle préventive ? La quadruple mission de l’école maternelle : « sujet personne » - identité.
Parole d’enfants : outil citoyen
LVE au cycle 3: nouveaux programmes Les programmes sont établis à partir du CECRL ( Cadre Commun de Référence pour les Langues): Le cadre définit des niveaux.
Tandem enseignant / AVS
à mettre en œuvre à la rentrée 2015
LE DISPOSITIF : il s’agit de faire entrer les élèves dans une démarche de réflexion. La construction de la séquence se fait autour d’une articulation pratique/culture.
Journée des maîtres auxiliaires ESPE NC Avril 2016.
1. La veille scientifique Amener les enseignants à parler de sciences 2.
Transcription de la présentation:

LE LANGAGE ORAL A L‘ECOLE MATERNELLE

LE LANGAGE AU CŒUR DES APPRENTISSAGES Extrait des programmes de 2002

Dans l’appropriation active du langage oral par l’enfant, des compétences décisives se développent pour tous les apprentissages. A travers le langage l’enfant peut : accéder à la culture communiquer avec ceux qui l’entourent comprendre le monde dans lequel il vit se préparer à la langue écrite.

Nos objectifs premiers Permettre à chaque enfant de participer aux échanges verbaux de la classe. Inscrire les activités de langage dans de véritables situations de communication. Accompagner l’enfant dans son premier apprentissage du langage.

Le langage en situation Ce sont toutes les situations de langage articulées avec l’action ou l’évènement en cours. C’est pour l’enfant le premier apprentissage du langage.

permettre de développer la pratique de ce langage de situation. Pour provoquer, instaurer, permettre de développer la pratique de ce langage de situation. L’organisation de la classe doit permettre à chaque enfant d’être sollicité personnellement à plusieurs moments de la journée.

Cette sollicitation peut se faire à travers : l’intervention de l’enseignante l’intervention d’autres adultes les échanges entre enfants les interactions grands-petits.

Inscrire les activités de langage en situation : dans l’expérience le vécu des enfants les activités du quotidien dans la verbalisation des actions de différents moments de la journée dans des situations récurrentes de la classe.

Le travail sur le langage en situation doit être lié à une activité ou à un moment de vie quotidienne. Il doit : appeler toute notre attention toucher tous les élèves de la classe à un moment donné de la journée de façon individuelle.

Le langage d’évocation Se servir du langage pour évoquer des évènements en leur absence. Ce sont des évènements : passés à venir réels imaginaires.

Aborder ce langage d’évocation nécessite un lexique précis et plus important ainsi que des structures syntaxiques nouvelles : rappeler verbalement les activités qui se sont déroulées, qui viennent de se dérouler ou qui se dérouleront se repérer dans le temps et utiliser les marques verbales de la temporalité rappeler des évènements passés au récit présent, découverte des cultures orales mémoriser des poèmes, des comptines, des jeux de doigts des structures narratives.

LES DIVERSITES DES SITUATIONS D’APPRENTISSAGE LANGAGIERES Du point de vue des contenus, les activités langagières sont de deux types : l’acquisition des outils de la langue l’acquisition des compétences de communication.

Les outils de la langue Ils nécessitent les activités d’étude du fonctionnement de la langue qui permettent de construire soit des savoirs linguistiques soit des connaissances nécessaires à la pratique de la langue : savoirs liés aux structures de la langue la syntaxe savoirs liés au lexique le vocabulaire savoirs liés aux matériaux sonores de la langue la phonation la discrimination auditive l’intonation l’articulation.

Les compétences langagières Elles permettent à l’enfant de pouvoir communiquer à travers ses capacités à : écouter comprendre prendre la parole émettre des hypothèses justifier argumenter convaincre émettre une opinion faire des déductions participer à un débat…/…

LES DIFFERENES FORMES POSSIBLES le grand groupe les groupes de niveau de langage homogènes hétérogènes les groupes de besoins les moments individuels les moments informels de relation duelle avec l’enseignante Toutes ces séances trouveront leur place : tout au long de la journée de classe tout au long de la semaine de classe.

Ces activités d’échanges et de communication concernent aussi bien le langage en situation que le langage d’évocation.

L’ORGANISATON DE LA CLASSE Elle alternera en fonction : des compétences visées du projet de la classe du public visé du contexte matériel .../…

LA FONCTION DE COMMUNICATION DU LANGAGE Pour qu’une situation de langage soit une authentique situation de communication, il est indispensable que tous les paramètres du processus de communication soient présents : émetteur récepteur code canal message référent (ou contenu).

Une situation de communication suppose en effet, la transmission d’un message issu d’un contexte déterminé, à travers un canal spécifique , entre un émetteur et un récepteur. Le référent, c’est le contexte dans lequel doit s’inscrire un message, ce qui lui donne son sens, et par la même occasion, c’est ce qui va donner du sens à l’activité d’apprentissage.

POUR UNE VRAIE SITUATION DE COMUNICATION Regrouper les enfants autour d’un sujet de « conversation » et les inviter à parler ne suffit pas à définir une véritable situation langagière. Le récepteur doit être en attente du message. Il n’y a pas de parole sans désir, sans intention de communication partagée entre l’émetteur et le récepteur.

Un exemple pour illustrer ce propos : Le récit impromptu, par un enfant, de sa soirée, de son week-end, de ses vacances, qui viendrait au beau milieu d’un moment de regroupement autour d’un autre centre d’intérêt, n’est pas une véritable situation de communication, dans la mesure où le référent ne concerne pas le groupe classe et où les récepteurs potentiels, non impliqués, ne sont pas de vrais récepteurs à ce moment-là de l’intervention. Par contre si on se trouve dans un contexte du « quoi de neuf » par exemple, nous avons alors un réel intérêt de tous les récepteurs présents.

QUELQUES EXEMPLES DE MISES EN PLACE PROPOSEES PAR P. BOISSEAU Chez les tout-petits et petits : En petit groupe on présente à un adulte invité (ou autre) un album de photographies des enfants du groupe, prises tout au long d’une journée dans les différents moments de la vie de la classe.

Chez les moyens : Les enfants, en petit groupe, sont invités à commenter, pour des élèves absents le jour de la séance, une photo d’eux-mêmes dans une activité de motricité. Cette séance vise à aider les enfants à basculer dans le passé. Les enfants en grand groupe, expliquent à la marionnette de la classe comment on va « déguiser » la salle de jeu pour le carnaval puis comment on va se déguiser soi-même.

Chez les grands : On s’entraîne, en petits groupes, à raconter, en vue d’une réalisation d’un enregistrement pour les correspondants, un album en syntaxe adaptée. En petits groupes, les enfants s’entraînent à commenter une bande vidéo d’eux-mêmes en pleine action. On vise alors la narration au temps passé.

LA CONDUITE DES SITUATIONS QUELQUES CONSEILS L’organisation spatiale : elle doit permettre et faciliter la communication tous les participants doivent pouvoir se voir tous les participants doivent pouvoir référer ce dont on parle. l’enfant qui parle doit pouvoir s’assurer qu’il est écouté par tous.

Les consignes : garder à l’esprit que l’enfant doit avoir une représentation claire de ce qu’on attend de lui faire reformuler les consignes par l’enfant reprendre certaines formulations afin de préciser le propos de l’enfant s’assurer qu’on a bien compris ce qu’il veut dire l’amener à améliorer, enrichir, structurer ses phrases sans forcément lui demander de les reformuler.

Motiver l’enfant : encourager l’enfant à s’exprimer l’aider à prendre des risques langagiers l’amener à essayer différentes tournures d’expressions lui montrer qu’on apporte de l’intérêt pour ce qu’il dit lui faire reformuler si on n’a pas compris son propos, ne pas transiger avec l’importance de sa parole.

LE ROLE ET LA PLACE DE L’ADULTE ne doit pas monopoliser la parole afin de favoriser les échanges entre les enfants doit laisser parler, faire parler, servir de médiateur doit ménager et respecter des temps de silence nécessaires pour permettre à la pensée de s’élaborer

doit poser des questions ouvertes ne doit pas attendre qu’une seule réponse qui serait la sienne et doit pouvoir accepter d’autres réponses possibles doit soigner sa diction et son expression langagière doit s’efforcer de proposer un contenu simple

doit garder à l’esprit l’objectif de la séance mise en place doit relancer le débat en faisant des retours en arrière, en enrichissant les propositions des enfants doit veiller à ce que la parole d’un enfant qui s’adresse au groupe puisse avoir la qualité d’écoute de tous

doit instaurer un climat de confiance entre les enfants pour que chacun ose parler doit former les élèves à une véritable qualité d’écoute envers l’interlocuteur adulte mais aussi envers ses pairs doit savoir se mettre en retrait pour qu’un débat puisse s’instaurer au sein du groupe tout en étant le garant de la parole de tous

doit être persuadée de l’importance des séances de langage tout le long de l’année avec des objectifs précis d’apprentissages ne doit pas hésiter, après la synthèse de ses séances, à revenir plusieurs fois sur une notion à approfondir, sur une démarche à reprendre

doit pouvoir échanger avec les membres de l’équipe enseignante pour élaborer un travail de réflexion sur une organisation possible des progressions pour les trois niveaux de la maternelle. doit pouvoir communiquer avec d’autres adultes de l’équipe éducative, ses réussites, mais aussi ses doutes et ses questionnements.

L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES Il est utile de se doter d’outils d’évaluation qui permettront à chacun d’éviter de passer à côté de difficultés chez certains enfants, mais aussi de noter les réussites et les progrès effectués par tous les élèves.

Marie GOLLANES CPC 12b Nation d’après les travaux du groupe de travail Document réalisé par Marie GOLLANES CPC 12b Nation d’après les travaux du groupe de travail de la circonscription de Saint-Dizier « PRATIQUER LE LANGAGE ORAL EN MATERNELLE »