ANTALGIQUES et ANTI INFLAMMATOIRES

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
INTOXICATION AU PARACETAMOL
Advertisements

Motif de consultation fréquent en pédiatrie.
Recommandations Européennes
Les principaux effets secondaires des ARV
ENVENIMATIONS PAR MORSURE DE VIPERE ET PICURE DE SCORPION
MEDICAMENTS EN PEDIATRIE
TRAITEMENTS DE LA DOULEUR : LES ANTALGIQUES
EFFETS INDESIRABLES DES MEDICAMENTS
DOULEURS RHUMATISMALES
Traitements médicamenteux de la douleur chronique
Les Antalgiques et Anti-inflammatoires
REGULATEURS DE L’HUMEUR
LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
3. LES MEDICAMENTS ADJUVANTS OU CO-ANALGESIQUES
Les antalgiques I. Définition
ANTIPYRETIQUES F Bertrand Cours IFSI 03/06/09
QUELS TRAITEMENTS DE FOND CONVENTIONNELS POUR LES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES ( biothérapies exclues) Dr THEPOT Christophe Centre Hospitalier Sud-Francilien.
Le syndrome serotoninergique
Gastrites Aigues ou chroniques.
Antidiarrhéiques.
LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
Les anti-inflammatoires
LES ANTI-INFLAMMATOIRES
LES ANTI INFLAMMATOIRES
Recommandations Européennes
LES STIMULANTS Dans cette partie, nous allons traiter des produits utilisés par des sportifs pour leurs effets stimulants sur le SNC. On les retrouve sur.
La morphine Caractéristiques
Le métabolisme des xénobiotiques chez les carnivores
LES ANTIAGREGANTS PLAQUETTAIRES
Pratique médicale 2 Dr Gribaa Rym.
TRAITEMENT DE LA DOULEUR
LES Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens = AINS
LES HYPNOTIQUES.
PNEUMOLOGIE.
Recommandations Européennes
CORTICOÏDES DE SYNTHÈSE
Centre Hospitalier de béziers
HEMOCHROMATOSE HEREDITAIRE Trop de malades s’ignorent
INTOXICATION AU PARACETAMOL
Le RAA : Rhumatisme articulaire aigu
DOULEUR DU SUJET AGE Dr P. MARCHAND Juin 2008 P. MARCHAND.
ANESTHESIE POUR PROTHESE DE HANCHE ET PROTHESE DE GENOU
LES THYMOREGULATEURS ou NORMOTHYMIQUES
ANTIINFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS
Psychotropes: Thymorégulateurs ou Normothymiques
CORTICOIDES Définitions :
Atteinte hépatique et anti TNF alpha
Anatomie et physiologie des GLANDES SURRÉNALES
Surrénales Physiologie Cortex Médulla Minéralocorticoïdes
LES DERIVES NITRES.
Ce médicament est le générique du KESTIN®
IFSI 2ème année Pharmacologie AS Lemaire-Hurtel
Approches thérapeutiques des douleurs arthrosiques
Dr Delphine PRZYSIEK Endocrinologie IFSI St Egrève 25/10/07
REGULATEURS DE L’HUMEUR
CEI Diurétiques Dr Fournier
Syndrome néphrotique.
Cours de pharmacologie 3éme année de médecine Dr M.H.Belmahi
Diallo Hawaou Domingos Laetitia Palomo Jennifer GLUCOR® 100mg.
Vu La cliente/le client demande… P propriétés D déclaration E emploi A arguments CE contre-indications effets indésirables i interactions ~ (exemples)
Métabolisme du Paracétamol et ses conséquences
Hormones et substituts CORTICOSTÉROÏDES ANTI- HYPOGLYCÉMIANTS ANDROGÈNES PARATHYROÏDIENS ESTROGÈNES HORMONES HYPOPHYSAIRES ANTIDIABÉTIQUES THYROÏDIENS.
Surveillance biologique d’un traitement par Héparine
Paccou Julien Service de Rhumatologie CHU Amiens Nord
Toxicité au Paracétamol
Dermocorticoides Dr Jean-Philippe Arnault
 D r Gilles CôtéOmnipraticien, CSSS de Rimouski-Neigette. 23 Octobre 2012.
Module de thérapeutique
Cas clinique Homme de 53 ans, aucun antécédent. Altération de l’état général depuis 3 semaines, douleurs abdominales, vomissements, constipation, douleurs.
+ Neuroleptiques antipsychotiques 30/04/15 Groupe du jeudi matin Estelle Creutzer.
Transcription de la présentation:

ANTALGIQUES et ANTI INFLAMMATOIRES Carole MERCIER IFSI PAU – 2eme année – 19 octobre 2010

ASPIRINE = acide acétylsalicylique Découverte en 1899??? Indication fonction de la posologie Fortes doses : anti-inflammatoire Faibles doses : antiagrégant plaquettaire Et aussi analgésique, antipyrétique à 10-13 mg/kg toutes les 4 à 6 heures. EI : Réactions allergiques, troubles digestifs Hémorragies : ne pas associer avec les AVK, attention aux AINS…

PARACETAMOL Analgésique et antipyrétique Bonne tolérance Possible chez la femme enceinte

PARACETAMOL Nécrose hépatique si surdosage, plus de 8-10 g chez l’adulte et 150 mg/kg chez l’enfant Symptômes : troubles digestifs en 24 heures : anorexie, vomissement, douleur épigastrique, somnolence puis défaillance hépatique en 48 heures Traitement de l’intoxication : lavage gastrique dans les 4 premieres heures administration de N acetylcystéine = FLUIMUCIL® dans les 10 heures sinon cytolyse hépatique  décès en l’absence de greffe

CORTICOIDES

CORTICOIDES Historique Rappel de physio : cortex surrénal 1856 : découverte des surrénales et de leur interet 1865 maladie d’ADDISON 1949 : cortisone efficace dans la polyarthrite Rappel de physio : cortex surrénal Mineralo-corticoides (aldostérone) et gluco-corticoides (cortisol  hydrocortisone) Rythme nyctéméral : production maximale le matin

Propriétés des corticoides Action anti-inflammatoire : Inflammation : chaleur, rougeur, douleur, œdème Action palliative : n’enlève pas la cause Action anti-allergique et immunosuppressive faible Effets métaboliques (glucose, protéines, lipides) Diminution du glucose au niveau périphérique (muscles) Augmentation synthèse protéique et glucose  Hyperglycémie  hyperinsulinisme

Propriétés des corticoides Action négative sur l’os Augmentation de la résorption osseuse et diminution de la formation Action sur les métabolites Rétention de sodium (Na) et excrétion de potassium Effet sur le SNC : stimulation Euphorie, insomnie, agitation voire anxiété Stimulation appétit

Indications des corticoïdes Substititif des insuffisances surrénaliennes hydrocortisone® Anti-inflammatoire et immunosuppressive Allergologie : oedeme de Quincke, choc anaphyllactique Cancérologie : leucémie, lymphomes, Traitement annexe : antiémétique Immunologie : adjuvant des traitements de greffe Rhumatologie : rhumatismes inflammatoires, infiltrations Pneumologie : asthme, BPCO Neurologie : SEP Maladies autoimmunes : lupus, anémie hémolytique Infectiologie : choc, syndrome malin Endocrinologie, dermatologie, ophtalmologie

Prescrire des corticoïdes Posologies variables Traitement d’attaque dans les affections menaçant le pronostic vital : 1 à 2mg/kg chez l’adulte, 2 à 3mgkg chez l’enfant Affections non menacantes : posologies très progressives Prise le matin à jeun Toujours risque d’effet systémique Durée de traitement le plus court possible Toujours arrêter progressivement un traitement au long cours (sur plusieurs semaines) à cause du phénomène de sevrage = rebond inflammatoire et insuffisance surrénalienne

Corticoides de synthèse per os DCI Nom commercial équivalence prednisone CORTANCYL 5 mg prednisolone SOLUPRED 5mg methylprednisolone MEDROL 4mg betaméthasone CELESTENE BETNESOL CELESTAMINE 0.75 mg dexaméthasone DECTANCYL 0.5mg NEODEX

Corticoides injectables d’action rapide : voie IV ou IM DCI Nom commercial Methyl-prednisolone SOLUMEDROL bétaméthasone CELESTENE BETNESOL dexamethasone DEXAMETHASONE

Corticoides injectables à effet retard : voie IM ou locale bethametasone CELESTENE -CHRONODOSE DIPROSTENE triamcinolone HEXATRIONE KENACORT RETARD cortivazol ALTIM methylprednisolone DEPOMEDROL prednisolone HYDROCORTANCYL

Corticoides topiques : dermocorticoides Ne pas appliquer en couches épaisses Existe en pommade, crème, lotion, gel Activité très forte DERMOVAL DIPROLENE Activité forte BETNEVAL, DIPROSONE LOCATOP, FLIXOVATE EPITOPIC, NERISONE EFFICORT, LOCOID Activité modérée ULTRALAN CELESTODERM LOCAPRED, TRIDESONIT Activité faible HYDRACORT

Corticoides en inhalation : bien rincer la bouche après emploi Beclométhasone BECLOJET PROLAIR, QVAR, BECOTIDE, BECLOSPIN ASMABEC, MIFLASONE budesonide PULMICORT MIFLONIL fluticasone FLIXOTIDE

Effets indésirables Rétention sodée  HTA, œdème Déplétion potassique  troubles cardiaques, asthénie, faiblesse musculaire Ostéoporose, fractures, retard de cicatrisation Diabète Aspects « cushingoides » : modification de la répartition des graisses au niveau de la tête et du cou (bosse de bison) Aggravation des maladies infectieuses Glaucome, cataracte

Contre indications à la corticothérapie Herpes cornéen : CI absolue Prendre en compte les ATCD de diabète, HTA, insuffisance rénale, tuberculose, ulcère gastroduodénal en poussée, vaccins à virus vivant

Surveillance du traitement Recherche des ATCD Analyse de tous les paramètres qui risquent d’être perturbés : Radio , Glycémie à jeun, prescription d’ATB

ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS : AINS

AINS Même groupe chimique, même mécanisme d’action, aux mêmes propriétés : Anti-inflammatoire Antalgique Antipyrétique Absorption rapide : prise 2 à 3 fois par jour sauf piroxicam

AINS : indications Traitement au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumatoide, SPA spondylarthrite ankylosante) Traitement de courte durée des poussées aiguës de rhumatisme et arthrites Arthrose douloureuse et invalidante Traitement de courte durée en traumatologie Coliques néphrétiques, Traitement d’appoint en ORL, gynéco Existe en comprimés, solutions injectables et topiques

ibuprofène ADVIL, NUREFLEX, BRUFEN UPFEN, ANTARENE kétoprofène TOPREC (antalgique) PROFENID, KETUM (anti-inflammatoire) diclofénac VOLTARENE, FLECTOR, XENID flurbiprofène CEBUTID, ANTADYS naproxène APRANAX Ac tiaprofénique SURGAM, FLANID célécoxib CELEBREX Acide niflunique NIFLURIL, piroxicam BREXIN, FELDENE, indométacine INDOCID, CHRONO-INDOCID

AINS : Effets indésirables et CI Manifestations gastro-intestinales Nausées, vomissements, Gastralgies, dyspepsies Hémorragies Manifestations d’hypersensibilité (Rash, prurit) Crise d’asthme chez le sujet allergique Contre indications Allergie aux AINS, Ulcère gastro intestinal en évolution Insuffisance rénale sévère

AINS surveillance du traitement Éruption cutanée  arrêt de traitement Douleurs gastriques  Prise en milieu de repas, association parfois d’IPP : inhibiteur de la pompe à protons Ne pas associer deux AINS ou 1 AINS + aspirine (risque de saignement) AINS interdits au cours du 1er et 3ème trimestre de grossesse  préférer le paracétamol comme antalgique Intérations médicamenteuses : AVK, AINS, héparines  risque d’hémorragies Lithium et méthotrexate  majoration de la toxicité