Dépistage du cancer du sein, aspects médicaux, épidémiologiques, sociaux et psychologiques
Les méthodes d'évaluation de l'efficacité d'un dépistage sont basées sur : les taux d'incidence des cancers avancés ajustés à l'âge, doivent décroître. la mortalité spécifique par cancer doit chuter plus rapidement dans les territoires où le dépistage fonctionne.
défauts méthodologiques dans l'analyse des résultats Les premiers essais comportaient des erreurs méthodologiques, conduisant à l'exagération de l'efficacité du dépistage. défauts méthodologiques dans l'analyse des résultats les meilleurs résultats sont obtenus dans les essais les plus douteux. (biais) La collaboration Cochrane alertait déjà en 2000 sur les biais potentiels. les essais, effectués sur 500 000 femmes, ont échoué à montrer que le dépistage permettait de diminuer le risque de décéder par cancer du sein .
Problème ! Le dépistage des cancers du sein est souvent présenté de façon très positive. On avance une diminution de 20% de la mortalité, *décroissance du taux des mastectomies *moins de formes avancées, On avance aussi : MAIS Cela ne signifie pas que 20 femmes sur 100 détectées ne mourront pas de cancer !! MAIS Des études sérieuses contestent ces assertions. (Prescrire, Cochrane, Swiss Medical Board, études internationales récentes).
ETUDE NORVEGIENNE (Stovring ): plus les méthodes de traitement s’améliorent, moins le dépistage est bénéfique. Pas de réduction plus importante de la mortalité par cancer du sein chez les femmes éligibles au DO. Les femmes qui se font dépister vivent plus longtemps parce que toutes les patientes atteintes d’un cancer du sein vivent plus longtemps.
Importante augmentation des petites tumeurs Ainsi, dans la vraie vie : Les éléments clé d'un programme de dépistage à succès (réduction du taux de mortalité et des cancers avancés) non atteints. Pas de décroissance notable du taux de mortalité dans zones où le dépistage fonctionne depuis 1980 Importante augmentation des petites tumeurs Incidence des formes avancées et métastatiques reste stable. Surdiagnostic entre 20 et 50% selon études.
Les risques du dépistage LA FAUSSE ALERTE : On croit qu’on a à faire à un cancer. Cela donne lieu à des examens supplémentaires parfois lourds, à des biopsies dont le nombre s’est largement accru depuis le dépistage. LE SURDIAGNOSTIC C’est le diagnostic d’un cancer qui n’aurait jamais affecté la santé de la femme de son vivant, s’il était resté méconnu. Le cancer radio-induit
C’est une découverte inattendue, imputable au dépistage de masse. Le dépistage détecte une quantité de petites tumeurs qui n'auraient jamais progressé, ou qui disparaîtraient sans traitement pour certaines d'entre elles, sans impact sur la vie de la femme. Une autre forme de surdiagnostic : découverte de tumeurs qui n'auraient jamais occasionné de maladie jusqu'à ce que la femme décède d'une autre cause. C’est une découverte inattendue, imputable au dépistage de masse. SURDIAGNOSTIC Calcul du surdiagnostic : Excès des cancers parmi les femmes dépistées/nombre total de cancers qui diagnostiqués en l'absence de dépistage.
80% des hommes de plus de 80 ans ont un cancer muet. La moitié des hommes de plus de 60 ans, et presque tous les hommes de plus de 90 ans ont des cellules cancéreuses dans leur prostate. 80% des hommes de plus de 80 ans ont un cancer muet. Autopsies : le taux de tumeurs trouvées dans les seins est de 4X celui de la population vivante dans le même temps. sein, études d’autopsies : 37% des femmes porteuses de cancers inexprimés entre 40 et 54 ans. Des cellules, chez tout le monde ! Dans le cas de la prostate, des cellules cancéreuses chez l’homme, c’est d’une très grande banalité.
22% de cancers de plus chez les femmes dépistées. Deux groupes de femmes de même tranche d’âge, un groupe dépisté tous les deux ans, l’autre groupe examiné une seule fois au bout de six années. Si toutes les tumeurs évoluaient en vrais cancers, on aurait dû voir autant de cancers dans les deux groupes de femmes. . 22% de cancers de plus chez les femmes dépistées. Preuve du surdiagnostic excès de diagnostics dans Le groupe dépisté.
Deux erreurs se potentialisent. * Les images radiologique et l’histologique insuffisantes pour définir s’il s’agit d’une maladie cancéreuse mortelle. * Une théorie de l'histoire naturelle de la maladie qui serait linéaire et mécanique. Le surdiagnostic n'est reconnu ni par le médecin ni par l'anatomo-pathologiste, ni par le patient. Sa réalité est mise en évidence par l'épidémiologiste, en comparant des populations soumises à des dépistages d'intensités variables.
Plutôt un « éventail » de cancers possibilité de leur détection avant dissémination métastatique très court. formes de haut stade agressives et rapidement évolutives, volumineuses au moment du diagnostic. tumeurs découvertes majoritairement par le dépistage mammo. petites au moment du diagnostic non pas parce que récentes, mais parce qu'elles n'évoluent pas. cancers à fort potentiel métastatique, qui se développent rapidement tumeurs asymptomatiques qui le resteront ou évolueront lentement, un petit nombre d'entre elles évolue vers une maladie symptomatique. Temps de séjour long dans le sein sans signes cliniques. métastases déjà présentes dans les ganglions lymphatiques et les organes à distance. Temps de séjour court dans le sein. ld
Différents modèles de croissance des tumeurs cancer rapide cancer lent cancer très lent cancer stagnant cancer qui disparaît Ces trois dernières formes de cancer n’entraînent Ni tumeur palpable Ni douleur Ni métastase Ne provoquent pas la mort
dépistage Symptômes Décès pour autre cause Le cancer rapide Le cancer lent est « rattrapé » par dépistage, mais se serait manifesté par un symptôme. La patiente aurait consulté à temps Le cancer rapide est « raté » par le dépistage Symptômes Là, le dépistage ne sert à rien.
Conséquences du surdiagnostic effets judiciaires, médecin condamné pour un petit cancer "loupé" qui n'aurait jamais eu d'impact vital.
Sur une population de 1000 femmes
Selon l’étude du Collectif Cochrane Sur 10 ans Selon l’étude du Collectif Cochrane du fait des traitements lourds
Cancers in situ cancers/cancers d’intervalle la mammographie a une sensibilité élevée pour les CIS le dépistage détecte en priorité lésions épithéliales atypiques, et CIS. Traiter CIS comme des invasifs ne permet ni de réduire les récidives des CIS, ni le risque de mortalité par cancer invasif. la mammographie a une sensibilité faible pour cancers agressifs. les cancers invasifs détectés par dépistage ont des caractéristiques moins agressives que les cancers d’intervalle. ==> Le fait d'avoir un cancer du sein détecté par dépistage est dans les faits un facteur de meilleur pronostic.
Mois de l’Alzheimer Mois du coeur Mois du cancer colo-rectal Mois du Parkinson Mois de la SEP Mois de la SLA Septembre d’or Le cancer de l’enfant Mois de l’hépatite Mois octobre rose Mois du diabète Mois du Sida
Effet nocebo L’effet nocebo dépend de l'état mental, l'effet nocébo est ce qui cause la maladie par anticipation de la maladie dans un contexte émotionnel favorable. Le sujet attend un événement négatif défini, et cet événement va surgir. L’effet nocebo dépend de l'état mental, du monde intérieur de la personne de la relation au monde extérieur. de la capacité d'auto-analyse du contexte social dans lequel la personne vit. Les suggestions viennent de : *messages et attitudes négatives du personnel médical, *les autosuggestions Effet nocebo
état de stress chronique Terreur du cancer examens douloureux et stressants, attentes alarmantes de résultats tous les 2 ans, fausses alertes et escalade médicale. Effet nocébo trans-générationnel : conviction d'une maladie familiale transmise aux filles, petites-filles. état de stress chronique Terreur du cancer impacts physiques et psychiques indéniables : Ablations préventives de seins Radiothérapie excessive et chimiothérapies. Complications d'interventions chirurgicales. Cancers radio-induits par mammographies répétées et radiothérapie.
Peurs sociales, représentations sociales du cancer cellule maligne = délinquante, elle condense nos peurs sociales. Il faut la combattre. Vocabulaire militaire. La guerre suppose destruction de l'ennemi, Le vocabulaire militaire employé en cancérologie exige une action forte contre le cancer. MAIS ! Vieillissement de population les cancers ne vont qu'augmenter. stratégie militaire probabilité de surtraitement, avec conséquences morbides. Le patient n'est pas un soldat, Il y a d'autres plans , non guerriers , d'intégration de la maladie
Aujourd'hui : Le dépistage doit être présenté sans exagération, en valeurs absolues. Balance bénéfice/risques. NON RECOMMANDATION AVANT 50 ANS !!! LA MAMMO N’EST NI PREDICTIVE, NI PREVENTIVE Les femmes sont Plus vigilantes qu’autrefois sur les modifications des seins Actuellement il existe des traitements plus efficaces contre le cancer. Une information neutre, honnête et compréhensible est une sécurité pour un choix libre des femmes. Leur corps appartient aux femmes, elles ont le droit de dire oui ou non au dépistage du cancer du sein par mammographie.
Quelques cas cliniques clichés Dr B. Duperray