Notions fondamentales d’éthique Supposons qu’en tant que médecin, vous devez décider si le respirateur d’un patient soit arrêter ou non. Plusieurs questions se posent: Est-ce qu’il existe ‘le bon choix’ dans une telle situation? Si oui, quelles sont les principes moraux qui peuvent justifier ce choix? Sinon, comment pouvez-vous justifier la décision que vous prenez? Ceci n’est qu’un seul exemple. La plupart des décisions quotidiennes d’un professionnel en sciences biomédicales peuvent et doivent être soumise à une évaluation normative.
Que ferons-nous aujourd’hui? Présentation Questions d’organisation du cours Prendre un cours en philosophie – opportunités et danger Introduction à la bioéthique et connexion avec le contenu du cours Travail de groupe
Présentation Peter Dietsch, professeur adjoint en éthique dans le département de philosophie Peter.dietsch@umontreal.ca Heure de permanence: le mardi, 17-18h (?), 2910 Édouard-Montpetit, local 426 Champs de spécialisation: philosophie de l’économie, philosophie politique et morale, éthique
Questions de l’organisation du cours Les présentations powerpoint – dés la semaine prochaine sur http://www.creum.umontreal.ca/PHI-1968B.html Recueil de texte - en vente à la librairie de l’Université de Montréal dés la semaine prochaine, L-315, pavillon Roger-Gaudry Littérature obligatoire versus littérature complémentaire Littérature complémentaire sera en réserve à la bibliothèque des lettres et sciences humaines (L.S.H.) Les ateliers (4) avec les assistants d’enseignement Des travaux de groupes et des présentations en classe L’évaluation du cours (examen et deux textes)
Travailler en philo Lire, écrire et discuter: c’est l’argument qui compte L’importance d’une structure claire Les différences aux autres cours que vous prendrez Le rôle du philosophe dans un champs d’éthique appliquée comme la bioéthique
Différents niveaux d’abstraction Méta-éthique L’anatomie des concepts fondamentaux qui sont utilisé dans un discours normatif (p.ex. la notion du bien, d’une obligation, etc.) Éthique Un système de normes et de principes pour évaluer des actes humains (p.ex. éthique déontologique, conséquentialisme) Éthique appliquée Comme le nom suggère, l’application d’un (ou plusieurs) système de normes et de principes dans un contexte spécifié (p.ex. sur un projet de recherche qui implique des expériments sur des être humains)
Comment définir la bioéthique? Trois interprétations du concept avec des portées différentes: 1) Bioéthique étroitement conçue Les problèmes moraux qui résultent des avances récentes en technologie (p.ex. la possibilité de sauver / prolonger la vie au début ou à la fin; le génie génétique; le clonage) 2) Bioéthique comme éthique médicale Cette définition, qui est la plus commune, ajoute à la première définition des questions comme l’avortement, euthanasie, la relation médecin-patient, ou l’allocation des ressources de santé. 3) Bioéthique largement conçue ‘… les problèmes moraux, sociales, et politiques qui se produisent à partir de la biologie et les sciences de la vie plus généralement et qui ont des conséquences, directes ou indirectes, pour le bien-être humain.’ (Routledge Encyclopedia of Philosophy, entrée sur ‘bioethics’) Indépendamment de la définition qu’on choisit, une caractéristique clé de la bioéthique est sa nature critique.
Une brève histoire de la bioéthique L’éthique médicale a une longue tradition Souvent informé par des croyances religieuses Un changement fondamental de perspective autour des années 1960 pour trois raison: 1) des développements révolutionnaires en sciences biomédicales 2) une révolution culturelle qui cherche des nouveaux points de repère 3) la perception qu’il fallait imposer des restrictions aux pouvoirs élargis des médecins et des scientifiques
Le Serment d’Hippocrate « Au moment d'être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l'intimité des personne, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité. Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque ». (Serment réactualisé par le Pr. Bernard Hoerni) (Bulletin de l'Ordre des médecins - n°4 - avril 1996)
L’aspect interdisciplinaire de la bioéthique Entre science et éthique => de plus en plus, ceci a un impacte non seulement sur la régulation concernant des nouvelles technologies, mais aussi sur la vie quotidienne des chercheurs et des étudiants => des centres de recherche => des associations professionnelles Les implications légales Question importante: Quelle est la relation entre ces régulations et les positions morales sur lesquelles nous nous concentrerons dans ce cours? Le volet économique Jusqu’à quel point les considérations financières devraient-elles jouer un rôle dans la distribution des ressources de santé?
Entre théorie abstraite et études de cas Le modèle d’application … prend la théorie éthique comme point de départ. Elle est ensuite interprétée dans le contexte d’un cas particulier pour atteindre une conclusion sur la bonne action. => faiblesse: la théorie est abstraite et généralisé, tandis que les problèmes concrets sont unique Le modèle situationiste …est basé sur des cas d’études. Les principes auxquelles nous faisons appel dans ce contexte n’ont pas de portée universelle. => faiblesse: comment distinguer des considérations pertinentes des simples croyances des gens? => Dés que nous posons la question du rôle d’une théorie ainsi que de sa genèse en général, ça devient clair que l’approche la plus plausible contient des éléments des deux modèles. Il y a une influence mutuelle entre cas particuliers et théorie.
Plan de cours en détail Cours en deux parties principales: La partie théorique - les trois traditions principales d’éthique - la question de l’objectivité de la science Le traitement de problèmes concrets - la recherche sur des sujets humains - la recherche sur les cellules souches - la confidentialité et protection d’information - l’euthanasie et le suicide assisté - … + en parallèle: des modules de logique informelle
La structure d’un argument Prémisse 1 (morale): Quand un patient se trouve dans un état végétatif non-réversible et peut seulement vivre grâce à un support de vie artificiel, le médecin et la famille peuvent prendre une décision jointe d’arrêter ce support de vie. Prémisse 2 (empirique): Terri Schiavo se trouve dans un tel état. Conclusion: Il n’y a pas d’objections morales à l’euthanasie dans le cas de Terri Schiavo. L’envers de la médaille: le problème de justification en éthique
Désaccord théorique Sur différents niveaux d’abstraction: Entre les principales théories d’éthiques normatives, p.ex. entre une théorie déontologique et une théorie conséquentialiste Au niveau méta-éthique, p.ex. - Quelle est l’origine de nos sentiments morales, la raison ou les émotions? - Par rapport au lien entre moralité et motivation: une position internaliste vs une position externaliste => Dans ce cours, nous sommes préoccupé avec le premier type de conflit, ainsi qu’avec des conflits ou des questions de priorité entre des maximes d’actions d’une portée non-universel
Quoi faire face au désaccord théoriques? Est-ce que le désaccord théorique nous force à accepter une position relativiste? => Non. A) Le fait qu’il n’existe pas de justification finale pour un principe moral ne signifie pas que nos choix de principes soient arbitraires – on peut toujours trouver des contraintes justifiable. B) Qui plus est, nous sommes toujours dans une position de critiquer des principes que nous jugeons inadéquate. Tester nos théories dans des circonstances particulières; voir si la recommandation de la théorie correspond à nos intuitions morales => la notion de l’équilibre réfléchi (John Rawls) Adopter une position pragmatiste => abandonner l’idée qu’il existe une théorie qui sera capable de nous fournir la bonne réponse dans toutes les circonstances
Différents types de problèmes en bioéthique Insuffisance de preuves / inexpérience => surveiller étroitement les conséquences sociales Perceptions fragmentaires => renseignements Points de vue basés sur une seule valeur => tolérance Plusieurs types de présupposés => recherche et renseignement plus complets (cf. David Roy et al., La Bioéthique – ses fondements et ses controverses)
Conclusion Définition bioéthique Délimitation du concept d’éthique appliquée Distinction entre le modèle d’application et le modèle situationiste Une appréciation pour l’importance d’un cours d’éthique sur votre syllabus
Travail de groupe - votre perception du sujet Questions: Selon vous, quels sont les deux problèmes moraux les plus pressants en bioéthique, et pourquoi? Quel est votre point de vue vis-à-vis ces problèmes? 13 groupes dans vos réponses, spécifiez quelle définition de la bioéthique vous utilisez s’il y a du désaccord dans le groupe, analysez s’il s’agit d’un désaccord sur les prémisses empiriques ou morales à 15.35, deux groupes présenteront leur résultats