LES DIFFÉRENTS TYPES D’ÉVALUATION. PRÉSENTÉ PAR : M.CHIDOUH ABBES LYCÉE M.BELOUIZDED SALAH BOUCHAOUR
1- les moments de l’évaluation: Phase diagnostique: Du contexte local du stage, De la classe, Du cycle (une APSA pour cette classe) De la leçon (une APSA – des compétences) Avant - pendant - après Le avant construit le pendant. Toutes informations qui permettent de préparer ou viser des apprentissages
Avant - pendant - après Avant l’action de formation: Évaluation diagnostique: Selon Ch.Hadji (2000) elle a pour but de produire des informations permettant d’orienter le formé ou d’ajuster la formation à son profil. Moment important du projet de classe et Moment important pour construire la SR Sans le AVANT votre dossier n’a pas de valeur.
Avant : identifier les acquis Évaluation initiale Que savent-ils faire ? Que ne savent-ils pas faire ? Les acquis Engagement dans les apprentissages Technique (moteur) Tactique ( méthodologique) Attitude (attitude) L’adaptation au changement L’adaptation à la difficulté Objectifs des Projets
Avant - pendant - après Phase essentielle: Mais également: Elle vérifie l’état d’avancement des acquisitions des élèves, donc resitue les progrès. Elle est formative et informe l’enseignant. Mais également: Elle peut vérifier les processus d’acquisition (le comment les élèves les ont acquises) Elle peut aider les élèves à construire leur propre outil ou méthodologie d’apprentissage (Galpérine parle d’auto-contrôle = maîtriser soi-même les processus cognitifs en œuvre dans la réalisation d’un tâche). Elle devient alors formatrice.
Avant - pendant - après L’évaluation devient formatrice si l’enseignant fournit à l’élève: les outils nécessaires à la représentation correcte des buts à atteindre, les outils nécessaires à la planification rationnelle de l’action, les outils nécessaires à l’autocorrection, les outils nécessaires à l’auto-évaluation. Cela développe le regard « critique » de l’élève sur ses apprentissages.
Avant - pendant - après Phase essentielle: Mais également: Elle vérifie l’état final et l’atteinte des objectifs fixés. Elle permet de construire la future intervention. Mais également: En fin de cycle elle devient sommative en synthétisant les différentes évaluations intermédiaires (type contrôle continu), En fin de cycle elle devient certificative pour des classes à examens.
Avant - pendant - après En fin de leçon le bilan se conçoit comme une évaluation non certificative mais davantage formative. Il se structure souvent en 2 temps: Évaluation didactique, qui informe sur les contenus visés, sur les choix de situations… Évaluation pédagogique, qui informe sur les formes de travail, de groupement, sur les formes et types d’échanges entre enseignant et élèves … mis en place.
Faire le point L'évaluation certificative est une forme d’évaluation des acquis se déroulant après l’action de formation et visant à vérifier que « les acquisitions visées par la formation ont été faites ». Elle consiste donc à mesurer le niveau atteint par le candidat par rapport au niveau requis pour se voir délivrer une unité d'un diplôme professionnel. ... elle "certifie" que l'élève a acquis les savoirs d'un niveau d'enseignement et peut passer au niveau supérieur.
L’évaluation certificative. L’objectif de l’Évaluation Certificative est de tester en fin de parcours un apprentissage, en proposant à l’élève une épreuve formée d’un texte et d’un questionnaire, en vue de mesurer de manière qualitative la valeur du travail réalisée par cet apprenant, durant une période limitée ou durant toute sa scolarité. Cette évaluation se fait sous forme de composition trimestrielle ou à l’occasion du baccalauréat. La correction doit se faire sur la base d’une grille d’évaluation et d’un barème préétabli, qui s’appuieront sur un certain nombre de critères d’apprentissage et de réussite, réinvestis au niveau de la Compréhension de l’écrit ou intégrés dans l’expression écrite.
Selon « le Guide d’Élaboration d’une Épreuve de français au Baccalauréat », établi en octobre 2008, « L’objectif des questions de compréhension étant d’évaluer les capacités de compréhension d’un texte écrit, le choix et la formulation de ces questions devront éviter de poser des problèmes d’expression au candidat. L’élève doit être évalué sur ce qu’il a effectivement compris et non sur la manière dont il l’a exprimé. »
En ce sens que si l’apprenant comprend le sens du texte ainsi que la question posée, et parvient à formuler ou à identifier la bonne réponse, même s’il recopie de façon incorrecte ses mots, il obtiendra la note complète du moment qu’il est évalué précisément sur la compétence de compréhension et non sur l’expression et la compétence linguistique.
« Les questions doivent « balayer » le texte et porter sur les éléments les plus significatifs, c’est-à-dire ceux qui favorisent la construction du sens. On proposera donc des activités d’identification (…), de classement (…), de mise en relation (…) », etc. La vérification de la compréhension de certains éléments – clefs : (structure, expression, mot) se fera par l’utilisation de questions à choix multiples ou de questions semi-ouvertes.
Deux types de questions doivent être posés : des questions liées au sens du texte et des questions de maniement de la langue sur des éléments lexicaux ou grammaticaux qui sont au service du sens. Par ailleurs, il convient d’alterner entre les questions difficiles et les questions plus faciles afin de permettre aux bons élèves d’obtenir d’excellentes notes et aux élèves moins bons de récolter quelques points qui leur permettront d’être admis ou tout au moins de doubler, le cas échéant.
Les taches à proposer à l’apprenant dans le Questionnaire de Compréhension de l’Ecrit :
REPÉRER 1. Reconnaître des éléments spécifiques fournis dans un énoncé ou un texte : des traits physiques, des mots clés, etc., l’idée principale ou des informations précises. 2. Sélectionner une information appropriée.
REGROUPER 1. Organiser, classer ou associer des informations, des événements, des individus, des objets ou des lieux à partir d’un même texte. 2. Effectuer des choix appropriés selon les situations proposées ou les informations fournies. 3. Condenser des informations. 4. Reconstituer l’ordre logique et/ou chronologique.
COMPARER 1. Identifier ou associer des éléments de même nature. 2. Distinguer des ressemblances et des différences.
INFÉRER 1. Trouver des relations de cause à effet. 2. Trouver des expressions équivalentes 3. Effectuer des choix à partir d’une information ou d’une situation.
2. La Production Ecrite Selon le même document, « la production écrite évalue le degré de maîtrise de l’objectif terminal d’intégration (OTI) : aptitude à rendre compte, à synthétiser de l’information, à développer des idées, un point de vue, etc., dans une langue correcte, de manière personnelle, cohérente et pertinente.
Le candidat a le choix entre deux sujets : 1. Une technique d’expression (compte rendu objectif ou critique, synthèse de documents – notez le pluriel-) ; 2. Une production libre ou semi - libre qui sera ou non liée au texte support.
Exemples de production semi - libre : Compléter un dialogue. Défendre une position différente de celle de l’auteur en s’appuyant sur les éléments donnés dans la consigne. Transposer du discours direct au discours indirect ou inversement (proposer une saynète et son contexte dans la consigne). Imaginer une situation initiale ou finale à une série d’événements. Proposer une série d’éléments et demander de les utiliser pour en faire un récit, un texte argumentatif, descriptif, etc.
3. COMMENT POSER LES QUESTIONS ? Poser des questions, c’est tout un art. On rencontre souvent des difficultés dans l’élaboration des barèmes et dans la correction des copies lorsque les questions sont mal posées. L’idéal serait de bien formuler la consigne et de diversifier les items : identifier, compléter, remplacer, replacer, reformuler, faire correspondre, choisir, etc.
Pour réussir l’élaboration d’un questionnaire: D’abord il convient de choisir un texte qui recèle des indices pédagogiques et des caractéristiques sémantiques, lexicales et syntaxiques exploitables et qui s’inscrivent dans la dominante discursive ciblée. Il faut prévoir un nombre suffisant de questions (une dizaine) pour des raisons inhérentes à la charge et à la gestion du temps. A défaut de se mettre à la place de l’apprenant, il serait judicieux d’anticiper le genre de réponses qu’il pourra proposer.
Ensuite, il faut inscrire les questions de lexique et de syntaxe (la moitié des questions) sur l’axe syntagmatique du maniement de la langue et des savoirs – faire et non sur l’axe paradigmatique des savoirs théoriques ponctuels du type : « quel est le lien logique exprimé dans cet énoncé ? » Il faut plutôt demander à l’apprenant de compléter, de remplacer, de transformer, etc.
Enfin, une question qui ne révèlerait pas un aspect de l’apprentissage réel (de la méthode d’enseignement aussi), que ce soit au niveau des formes correctes ou des disfonctionnements, serait comme un coup d’épée dans l’eau.
La formulation de la question,quelle qu’elle soit, doit répondre à des critères méthodologiques indispensables :
a- La Faisabilité de la question La question posée, doit être abordable et accessible à un élève de niveau moyen, faute de quoi elle s’inscrirait dans le cadre de la sanction et non de l’évaluation. Chaque question doit susciter une réponse liée aux leçons faites car il est du droit de l’apprenant d’être testé sur ce qu’il a étudié. Il faut ensuite cibler des niveaux taxonomiques graduels à l’image de l’hétérogénéité de la classe. Les questions ne doivent pas être trop faciles non plus, en ce sens que le niveau réel de l’apprenant ne peut être révélé que par une difficulté.
b- La Pertinence de la question : Dans un questionnaire: 1- il ne faut pas poser n’importe quelle question. 2-Il faut cibler des éléments pertinents du sens ou des indices qui peuvent mener l’élève à ce sens, qu’ils soient lexicaux ou grammaticaux. Ces indices peuvent révéler à l’élève des aspects cachés du sens car une évaluation constitue aussi un moment privilégié d’apprentissage, de par la concentration et l’intérêt que manifeste l’élève à son texte.
c- la Formulation : Il ne faut pas poser de question – piège, ce qui placerait l’élève en situation d’échec et non en situation de réussite. Il convient de formuler la question dans un langage clair et précis si on veut obtenir une réponse claire et précise. On doit éviter les fausses questions empruntes de rhétorique et de sous-entendus. La longueur de la question ne doit pas dépasser la ligne et ne doit cibler qu’un seul élément de réponse. Les questions doivent être posées sous forme de phrases interrogatives directes (mot interrogatif, inversion du sujet, point d’interrogation) et sous forme d’interrogations partielles et non totales pour obliger l’apprenant à répondre par une phrase formulée, - ce qui peut révéler ses compétences -, et non par un« Oui» ou par un « Non».
d- La Précision Ne dit-on pas que « comprendre la question constitue la moitié de la réponse » ? En effet, si on veut que l’élève réponde avec précision, il faut lui poser une question aussi précise dans les termes et dans le fond. Il faut que la consigne cible de façon précise l’élément qu’il convient de faire apparaître dans la réponse de l’élève.
e- Son Inscription dans un objectif pédagogique Le questionnaire doit s’inspirer des leçons étudiées et du programme référentiel de la classe. Il doit faire le tour de plusieurs aspects du projet ou du programme afin de permettre à une bonne révision Chaque question doit indiquer à l’apprenant l’endroit où se situe le mot, l’expression ou la phrase à traiter, et ce, pour des raisons évidentes de temps et d’efficacité.
CONCLUSION : Une Évaluation Certificative représente un moment très important dans la scolarité de l’élève car c’est à partir de cette contrainte que son orientation et même son avenir doivent le plus souvent être décidés. Alors autant la réaliser de façon efficace et précise. La note qui lui sera attribuée à l’issue de cette évaluation détermine souvent ses relations avec ses parents et même avec ses camarades et peuvent constituer, si elles sont insuffisantes, des endroits de blocage et même de complexe pour la personnalité de cet élève. Elles peuvent en revanche lui permettre de percer dans sa vie si ses notes sont satisfaisantes et encourageantes. La responsabilité de l’enseignant concepteur d’épreuves est totalement engagée.