Confiance et Gouvernance S’engager dans un monde incertain Récapitulatif de la séance 3 Guy Bajoit, Olivier Servais Par Benjamin Six
Séance 1 : Les fondements de la confiance. Premiers éclairages épistémologiques •La confiance est un phénomène d’acceptation d’une vulnérabilité en contexte d’incertitude •Elle est d’ordre processuel et contextuel •Elle permet l’interaction et la coopération •Les 3 composantes de la confiance : 1.Composante affective 2.Composante cognitive 3.Composante pragmatique •Les 3 paradigmes de la confiance [Guido Möllering, 2006] : 1.Le modèle rationnel 2.Le modèle routinier 3.Le modèle réflexif
Séance 3 : Les limites de la confiance. Premiers éclairages empiriques •Guy Bajoit et la mutation du « contrat social » –Le contrat social est l’ensemble des dispositifs institués qui permettent aux membres d’une collectivité de vivre de façon pacifique –La confiance est un dispositif actantiel de réduction de l’incertitude et de la violence, touchant au vivre ensemble [Hobbes, Locke] –Mise en exergue de 5 conditions d’amplification de la violence : 1.Remise en cause de l’appareil juridico-politique : du répressif au préventif 2.Mauvaise gestion des conflits : de la contribution à la reconnaissance identitaire 3.Modification des politiques sociales : de l’État providence à l’État social actif 4.Modification des politiques culturelles envers les minorités : de l’assimilation au pluralisme négocié 5.Question de l’accès aux services publics : de l’égalitarisme vers le libéralisme →La mutation du contrat social et le déficit de confiance qui s’en suit repose sur le passage de l’idée d’égalité vers celle d’équité
Séance 3 : Les limites de la confiance. Premiers éclairages empiriques •Olivier Servais et la crise du religieux en Belgique –Mise en exergue d’une triple mutation : 1.Fracture des valeurs Les individus ne se reconnaissent plus dans la promotion des valeurs traditionnelles par les instances religieuses 2.Fracture des convictions Montée en puissance de l’agnosticisme et suprématie du relationnel sur le divin 3.Fracture de l’engagement Passage d’un modèle de militance lourde vers un modèle de militance plus souple –Érosion de la confiance envers le collectif et l’institutionnel –Large sentiment de besoin de confiance interpersonnelle
Séance 3 : Les limites de la confiance. Premiers éclairages empiriques •Ces premiers éclairages empiriques nous indiquent donc une remise en question à l’heure actuelle de la confiance institutionnelle et collective •Nous observons donc une perte de crédit des dispositifs traditionnels ainsi qu’une certaine perplexité face aux capacités normatives des nouvelles procédures •La question essentielle semble alors être : comment coupler stabilité et évolution? →Ouverture au champ de réflexion de la gouvernance