COMITE TECHNIQUE « EPARGNE SALARIALE » Guy BONNET Crédit Mutuel Jérôme DEDEYAN Eres Rolland NINO BDO Olivia RAULT-DUBOIS Fidal Claude VILLAIN Soregor.

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COMITE TECHNIQUE « EPARGNE SALARIALE » Guy BONNET Crédit Mutuel Jérôme DEDEYAN Eres Rolland NINO BDO Olivia RAULT-DUBOIS Fidal Claude VILLAIN Soregor

9 orientations pour réformer l’épargne salariale

L’épargne salariale dans toutes les entreprises 1 er axe de réforme

1. L’épargne salariale dans toutes les entreprises  L’épargne salariale est très répandue : En 2012 : 7,1 millions de salariés ont perçu 15,5 milliards d’€ (source DARES) Fin juin 2013 : plus de 11 millions d’épargnants salariés ont accumulé 111 milliards d’€ (source AFG). C’est souvent la seule épargne qu’ils ont les moyens d’avoir  Mais encore trop réservée aux salariés des grandes entreprises : Dans les entreprises de moins de 50 salariés, on a enregistré une progression de seulement 3% à 17% des salariés couverts par un mécanisme d’épargne salariale entre 2000 et % des salariés des entreprises de 50 à 499 salariés et 93% des salariés des entreprises de plus de 500 salariés sont, eux, couverts

1. L’épargne salariale dans toutes les entreprises  Nous ne pouvons cautionner une obligation : Le dernier saut quantique dans l’équipement des PME a eu lieu lors de l’abaissement du seuil d’assujettissement à la participation de 100 à 50 salariés à la fin du 20 ème siècle Mais dans le contexte économique actuel, on ne peut faire distribuer de l’argent à des entreprises qui n’en ont pas  Pourtant : le salarié d’une TPE/PME devrait avoir une chance d’accéder à l’épargne salariale équivalente à celle du salarié d’une grande entreprise Et un chef d’entreprise qui passe à l’épargne salariale ne revient jamais en arrière (sauf si on passe le forfait social brutalement de 0 à 20%....) Alors ?

1. L’épargne salariale dans toutes les entreprises  Inciter les TPE et PE à mettre en place l’épargne salariale : Crédit d’impôt de 30% pendant 3 ans sur toutes les sommes versées au titre de l’Intéressement, de la Participation ou de l’Abondement dans le PEE et le PERCO Obligation d’aborder le sujet avec les salariés, sans obligation de conclure Mise en place du PERCO obligatoire s’il y a un PEE  Nous attendons : Un signal positif pour inciter les dirigeants de TPE/PME à aborder le sujet, et comment créer ensemble de la valeur à partager La mise à disposition plus large aux salariés des TPE/PME des outils d’épargne projet et retraite (en plus du flux de partage)

Suppression du forfait social 2 ème axe de réforme

2. Suppression du forfait social  Quelques rappels : Loi 17/12/2008 : création d’une contribution sociale à la charge de l’employeur : le forfait social Assiette : toutes les sommes versées par l’employeur au titre de la participation, l’intéressement, l’abondement au PEE et au PERCO Taux :

2. Suppression du forfait social La hausse à 20% du forfait social :  Des effets catastrophiques dans les entreprises… dénonciation des accords de participation à formule dérogatoire non renouvellement des accords d’intéressement révision à la baisse des formules baisse des enveloppes d’abondement  Pour un bilan mitigé recettes estimées : 2,3 milliards recettes perçues : 1,7 milliard  Un signe d’instabilité juridique freinant la mise en place des dispositifs

2. Suppression du forfait social  Une proposition : la suppression DEFINITIVE du forfait social pour favoriser la mise en place des dispositifs pour relancer l’épargne salariale  2 corollaires : la majoration des taux de CSG/CRDS pour les salariés qui ne placent pas leurs avoirs au minimum 5 ans, la généralisation du PEE pour l’intéressement CSG/CRDS 8% si blocage 8% + majoration de 10% si perception immédiate

Fluidité inter-dispositifs totale 3 ème axe de réforme

3. Fluidité inter-dispositifs total  Les carrières ne sont plus linéaires (changements fréquents d’entreprise, de statut, périodes de chômage, passages public/privé…)  Les régimes de retraite obligatoires par répartition suivent ces changements  Pourquoi pas les dispositifs d’épargne retraite par capitalisation collectifs ou individuels dont un individu a bénéficié tout au long de sa vie active ?  Dans les pays (Etats-Unis, UK, Italie….) où la fluidité entre les différentes solutions techniques collectives ou individuelles, assurantielles ou bancaires est organisée, l’épargne retraite est plus développée : 77% du PIB dans l’OCDE, 33% en France

3. Fluidité inter-dispositifs total  Ces transferts ne sont pas correctement prévus aujourd’hui :

3. Fluidité inter-dispositifs total  Prévoir une transférabilité totale tout au long de la vie de l’épargne retraite accumulée sur les différents dispositifs collectifs et individuels, bancaires ou assurantiels  Pour ce faire, aligner le PERCO sur les autres dispositifs : Fiscalement : intégration des versements volontaires dans le Plafond Individuel Fiscal Epargne Retraite / fiscalisation totale et non plus partielle de la rente à la sortie Logistiquement : création d’un PERCO individuel pouvant poursuivre un PERCO d’entreprise, sur le modèle Article 83 => PERP

Moderniser la formule de calcul de la participation 4 ème axe de réforme

4. Moderniser la formule de calcul de la participation  Le 4 janvier 1948 Discours du général de Gaulle à Saint-Etienne  Le 7 janvier 1959 Ordonnance n° Mise en place d’un dispositif facultatif de participation financière  Le 17 août 1967 Ordonnance n° Instauration de la participation obligatoire et de sa formule de calcul

 L’objectif : « Il faut faire participer les travailleurs à l’expansion des entreprises et les y intéresser directement…. »  Obligatoire dans les entreprises de 50 salariés et plus  La formule de la réserve spéciale de participation intègre l’objectif et s’écrit alors de la sorte : RSP = ½ ( B-5%CP ) x S/VA 4. Moderniser la formule de calcul de la participation

 Les 3 blocs de la formule ½Le coefficient B-5%CPLe montant à répartir S/VALe rapport

4. Moderniser la formule de calcul de la participation  Le coefficient ½, appelé coefficient « scélérat » Il est lié au taux de l’impôt de l’époque ! (aujourd’hui 15 % et %)  B est le résultat fiscal net d’impôt En 1967, le résultat fiscal était peu différent du résultat comptable  5% CP cette variable intègre la contrainte liée à la rémunération des capitaux propres Le taux de 5% correspondait au taux de rémunération en 1967  Le rapport S/VA « la part du travail dans l’activité de l’entreprise » S représente les salariés, par la rémunération brute qui leur est versée  VA représente la Valeur Ajoutée par l’activité de l’entreprise Cette notion économique a sa propre règle de calcul pour la participation

4. Moderniser la formule de calcul de la participation  Où en sommes-nous ? Le tissu économique de la France a changé en plus de 40 ans, la problématique des capitaux propres ainsi que de leur rémunération n’est plus la même L’impact de la fiscalité dénature le bloc « montant à répartir » qui arrive à ne plus être une valeur économique liée à la performance de l’entreprise Les variables, non identifiables simplement, rendent la formule difficilement compréhensible

4. Moderniser la formule de calcul de la participation  Ce que nous proposons Conserver l’idée de base Les variables doivent être facilement identifiables Les composantes doivent représenter une réalité économique pour l’entreprise Supprimer la notion de rémunération des capitaux propres Répartir égalitairement le bénéfice en 3 pour : les salariés, l’entreprise et les actionnaires

4. Moderniser la formule de calcul de la participation  Notre proposition 1/3 B x S/VA B étant le résultat comptable après impôt et avant participation S/VA respectant la part du travail dans l’activité de l’entreprise 1/3 étant un coefficient de répartition entre les parties prenantes de l’entreprise : l’actionnariat, l’investissement et les salariés

Ajouter un cas de déblocage exceptionnel : la dépendance d’un parent 5 ème axe de réforme Accroître la maîtrise des dispositifs par les bénéficiaires

5. Ajouter un cas de déblocage exceptionnel : la dépendance d’un parent  Sommes bloquées sur un PEE pendant 5 ans  Disposition immédiate avec fiscalité sauf dans les cas suivants : mariage, naissance ou arrivée au foyer en vue d'adoption d'un troisième enfant puis de chaque enfant suivant, divorce ou jugement de séparation ou dissolution d'un PACS si le salarié a la garde d'au moins un enfant mineur, invalidité correspondant à une incapacité d'au moins 80% (du salarié, de son conjoint ou d'un enfant), décès (du salarié ou de son conjoint), cessation du contrat de travail (fin de contrat à durée déterminée, démission, licenciement, départ ou mise à la retraite), création ou reprise d'entreprise par le salarié ou son conjoint, acquisition ou agrandissement de la résidence principale, surendettement, jugement de liquidation judiciaire ou de cession totale de l'entreprise.

5. Ajouter un cas de déblocage exceptionnel : la dépendance d’un parent  En 2013, cas de déblocages anticipés liés à une cessation de contrats et liés à l’acquisition de l’habitation principale  Le PERCO se dénoue au moment de faire valoir ses droits à la retraite décès du bénéficiaire, de son conjoint ou de la personne qui lui est liée par un pacte civil de solidarité (PACS), acquisition ou remise en état de la résidence principale suite à une catastrophe naturelle, surendettement du participant au plan, sur demande adressée à l'organisme gestionnaire des fonds ou à l'employeur, soit par le président de la commission de surendettement des particuliers, soit par le juge, en vue d'apurer la dette du détenteur du plan, invalidité reconnue du bénéficiaire, de ses enfants, de son conjoint ou de la personne qui lui est liée par un PACS, expiration des droits à l'assurance chômage du titulaire du plan.

5. Ajouter un cas de déblocage exceptionnel : la dépendance d’un parent  Des cas de déblocages anticipés exceptionnels pour relancer la consommation avec de moins en moins de succès : milliards d’€3,9 milliards d’€2,2 milliards d’€