Nourrir l’humanité: le défi du siècle
868 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde.
Une forte croissance de la démographie mondiale On estime que la population mondiale augmente de 80 millions d'individus par an: la population mondiale attendra 9,08 milliards d’individus en 2050, et 10 milliards en 2060. Les pays en développement enregistreront la plus grande augmentation de population en passant de 5,9 milliards en 2013 à 8,2 milliards en 2050. La population de l’Afrique devrait doubler d’ici 2050. Et l'Inde devrait dépasser la Chine autour de 2028, date à laquelle les deux pays auront des populations de l'ordre de 1,45 milliard d'habitants. (selon le rapport 2013 de l’O.NU.)
Une demande croissante en protéines animales. En 2050, il y aura 34% de bouches en plus à nourrir sur la planète. La consommation de viande a doublé dans les Pays riches. La France est le premier consommateur européen de viande bovine. Dans les pays émergents, la demande en protéine d’origine animale augmente. Cela est dû à une amélioration du niveaux de vie des populations et à un changement de modes de vie des populations de ces pays influencé par le monde occidental (mondialisation, publicité). Ces deux facteurs engendrent une demande accrue de protéines d’origine animale, donc une demande indirecte croissante de céréales.
Des constats inquiétants
La consommation de viande: un problème mondial. Production et consommation de viande Impact environnemental Impact sanitaire et social Questions d’éthique
Le lourd impact de l’élevage industriel sur l’environnement Un rapport de la FAO* affirme que l'élevage est l'une des causes principales des problèmes d'environnement les plus pressants, à savoir le réchauffement de la planète, la dégradation des terres, la pollution de l'atmosphère et des eaux et la perte de biodiversité. Le rapport estime que l'élevage est responsable de 18 % des émissions des gaz à effet de serre, soit plus que les transports. (*FAO: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture ) Produire de la viande nécessite : La production d’aliments pour le bétail, La fabrication d’engrais pour faire pousser ces aliments. Le transport L’abreuvage Des locaux de concentration de bétail
Qu’est ce que l’élevage ? L’élevage est une activité dont le but est de produire de la viande animale ou bien des produits issus de l’animal tel les produits laitiers ou bien les œufs. Les différents types d’élevages sont : - L’élevage extensif, élevage ancestral et nomade. - L’élevage traditionnel, cet élevage est lié à la culture des sols. - L’élevage bio, basé sur la production d’origine animale et sa commercialisation qui a pour objectif de limiter l’impact sur l’environnement. - L’élevage conventionnel, dont le but est de produire des produits d’origine animale et e les commercialisés à grande échelle. - L’élevage intensif ou industriel, dont le but premier est la rentabilité. - Le mini-élevage, c’est un élevage familial à petite échelle. Retour
Gaz à effet de serre: faut-il croire à la vache qui pète? L’élevage accentue l’effet de serre, il est l’un des premiers responsables du réchauffement climatique. Une enquête menée par l’Institut de l’élevage (INRA) en 2009 a montré que l’agriculture contribuait à hauteur de 19 % dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. Emission de CO2 dans l’élevage : 42% est attribuable à la production et au transport des aliments 9% imputables à la déforestation liée à l'extension des cultures et des pâturages). 49% proviennent de la fermentation gastrique des ruminants. Le méthane entérique est responsable de 50 % des émissions de gaz à effet de serre en élevage. (© Jean Baptiste Dollé – Institut de l’Elevage) CH4: méthane / N2O: oxydes d’azote / CO2: dioxyde de carbone
Effet de serre : L'effet de serre est un phénomène naturel par lequel une partie de l'énergie solaire émise par la terre est absorbée et retenue sous forme de chaleur dans l’atmosphère. L'effet de serre est causé par des gaz contenus dans l'atmosphère : principalement la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, le méthane, les oxydes d'azote, l'ozone et les hydrocarbures. L’effet de serre engendre de fortes conséquences comme le réchauffement climatique (augmentation globale de la température pouvant aller de 1 à 6°C au cours de ce siècle), une augmentation du niveau de la mer de 15 à 85 cm à cause de la fonte des glaces, et des différences climatiques de plus en plus fortes avec des alternances d'inondations et de sécheresse. Retour
Des chiffres qui nous parlent… Produire 1 kg de viande équivaut à un trajet de 79 km en voiture. L’association belge EVA estime que ne pas manger de viande d’élevage un jour par semaine équivaut à une économie de 170 kg de CO2 par personne et par an, soit un trajet de 1100km en automobile.
Un élevage coûteux en eau L’irrigation nécessaire aux cultures et l’abreuvement des animaux implique une importante consommation d’eau. Pour 1 tonne de blé , il faut 1 000m3 d’eau soit l’équivalent de 1 million de bouteille d’un litre. Une vache consomme 100 litres d’eau par jour.
Un élevage intensif polluant pour l’eau L’élevage a un impact sur la qualité de l’eau à cause de l’épandage massif des lisiers qui sont des sources d’azote. En Bretagne, l’apport excessif en substances nutritives pollue les eaux et donne naissance à la « marée verte. La prolifération d’algues déséquilibre l’écosystème et entraîne la disparition d’espèces. Les déjections animales polluent les cours d’eau, les nappes phréatiques, les sources, les lacs, les mers...
Autres polluants pour l’eau…. En plus des déchets des animaux, l’élevage intensif génère d’autres polluants pour l’eau: Antibiotiques Hormones Engrais Pesticides Les cultures de céréales reçoivent d'importantes quantités de pesticides et d'engrais riches en azote et en phosphore pour stimuler leur croissance , mais une grande partie de ces produits peut se retrouver dans les sols et les nappes phréatiques .
Un élevage gourmand en terres: la déforestation L’élevage est une activité demandant beaucoup de place. L’élevage recouvre 30% des terres émergés non couvertes par les glaces de notre planète. Il ne peut se faire que sur des terrains adaptés, les hommes ont du aménager leur territoire pour pratiquer cette activité. Les forêts sont les milieux les plus détruit. L’élevage extensif et la production d’aliments pour le bétail sont la première cause mondiale de la déforestation. Greenpeace affirme d’après un étude que l’élevage bovin est responsable à 80% de la destruction de la forêt amazonienne. En 2008, 20% des zones forestières initiales d’Amérique centrale et 38% de l’Amazonie ont été abattus pour l’élevage bovin. En Amazonie, toutes les 4 secondes, l’équivalent d’un terrain de foot disparait, soit 159 km2 de forêt par jour.
Elevage intensif: risque sanitaire Les animaux sont élevés de façon massive, ils sont confinés, dotés d’une variabilité génétique pauvre, soumis a une croissance rapide et excessive : cela augmente le risque de propagation de maladies pathogènes : les systèmes modernes d’élevage sont de incubateurs à virus (grippe de tout genre). L’utilisation massive des antibiotiques chez les animaux augmente chez l’homme auto résistance aux antibiotiques. Le poisson faisant des animaux nourris aux médicaments et vivant dans les mêmes conditions et lui aussi sources de problèmes sanitaires.
Impact sanitaire: des scandales à répétition Que ce soit par une alimentation animale bon marché, ou à cause de fraudes, la plupart des grands scandales alimentaires résultent d’une course au profit des industriels. Beaucoup soulèvent la question de la confiance qui peut être accordée à la nourriture industrielle. Posant le problème des systèmes d’élevages intensifs, de la pollution de notre environnement qui contamine les cultures, et plus généralement d’un système de production qui prospère souvent aux dépens du bien-être animal et de la santé des consommateurs. Entre épidémies et fraudes, ces dernières décennies ont été ponctuées de nombreux scandales alimentaires La vache folle - 1986 / 1996: Le premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est détecté au Royaume-Uni en 1986. Il s’agit de la maladie dite de la “vache folle”. Une infection mortelle traduite par dégénérescence du système nerveux central. L’infection touchera autour de 200 000 bovins, et se transmettra notamment à cause des farines animales constituées de carcasses d’animaux infectés et utilisées pour l’alimentation du bétail. Dix ans plus tard, en 1996 sont détectés les premiers cas de transmission à l’homme par le biais de la consommation de viande. C’est la maladie de Creutzfeldt-Jakob. La contamination à la dioxine – 1999: Tout commence en mai 1999 en Belgique, lorsque sont détectés d’importants taux de dioxine dans les volailles et les oeufs. Les dioxines sont des polluants organiques classés cancérigènes qui proviennent pour la plupart de procédés industriels. À l’origine de graves dysfonctionnements des systèmes hormonal et immunitaire, elles contamines les farines destinées à l’alimentation des animaux. En 2008, de la viande de porc irlandaise est rappelée à cause d'une concentration de dioxines jusqu’à 200 fois trop élevée. L’épidémie de grippe aviaire – 2003: Apparue en Asie, la grippe aviaire se répand au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique entre 2003 et 2006. La “grippe du poulet” alarme les autorités sanitaires. Parce qu’elle est transmissible à l’homme, l’OMS craint que la grippe aviaire n’entraîne une pandémie qui pourrait faire jusqu’à 100 millions de morts. Elle fait finalement 240 morts et oblige à abattre des millions d’animaux d’élevage. L’affaire Spanghero – 2013: Le scandale de la viande chevaline vendue à la place de la viande de boeuf dans de nombreux plats préparés éclate en Irlande, en janvier 2013, avant de toucher de nombreux pays européens, et plus particulièrement la France. Tout commence avec la découverte par les autorités irlandaises de hamburgers contenant de la viande de cheval non étiquetée. S’en suit une longue série de découvertes qui mettront en cause de nombreuses sociétés telles que Findus, Picard ou des marques de distributeur. Dans les lasagnes Findus au boeuf, on retrouve jusqu’à 100 % de viande de cheval. Les chevaux de laboratoire vendus en boucherie – 2013: Onze mois après l’affaire Spanghero, une information judiciaire s’ouvre sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation. Des centaines de chevaux ayant servi à des programmes scientifiques entre 2010 et 2012 se retrouvent alors sur les étals des boucheries. L’enquête met en lumière un trafic qui implique un marchand de chevaux dans le Gard, qui aurait racheté les animaux au laboratoire Sanofi-Pasteur avant de les revendre à la société de négoce narbonnaise.
Croyances et rites religieux Rite halal d’abattage « le risque zéro n’est plus garanti » Jean-Pierre Kieffer, vétérinaire et Président de l’Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA) explique que 100% de l’abattage en Ile-de-France est pratiqué sans étourdissement selon le rite halal sans que les consommateurs en soient informés. Ce constat a également été confirmé par le ministère de l’Agriculture. L'abattage rituel fait polémique: Mis à part la souffrance animale, l’abattage rituel pose également d'autres questions, cette fois-ci d'ordre sanitaire. "Le problème est que dans l’abattage rituel, l’œsophage est ouvert et le contenu de l’estomac peut donc se déverser par cette ouverture. La viande présente alors un risque de contamination par des germes bactériens comme la bactérie intestinale des mammifères, l’Escherichia coli", ajoute le président de l'OABA. La viande halal pourrait également être contaminée par la régurgitation et l'effondrement des défenses immunitaires de l'animal au moment de l'égorgement. Les steaks hachés peuvent dès lors être contaminés mais le risque reste faible, selon Jean-Pierre Kieffer. Si une telle contamination se produit, elle s'avèrerait néanmoins dramatique et pourrait même entrainer la mort.
Question d’éthique: la souffrance animale Elevage, transport, abattoir... de la naissance à la mort, leur vie est un enfer ! L'enfer caché derrière l'alimentation humaine à base d'animaux est bien réel : Elevages industriels concentrationnaires, où les veaux, cochons, "vaches laitières" et autres "poules pondeuses"... sont traités comme des produits, de la viande sur pattes.
La viande: un bon aliment La viande: un bon aliment? Réponse d’une nutritionniste: Annette Siraute ( Nutritionniste diététicienne) Conférence sur La Viande Bar de sciences Mardi 7 /10/2014 Café théâtre » La baie des singes »
Nos besoins journaliers Il existe deux sortes de nutriments : les nutriments énergétiques et les nutriments non énergétiques. Les nutriments énergétiques sont classés en trois catégories : Les glucides aussi appelés « hydrates de carbones » Les lipides aussi appelées « matières grasses » Les protéines aussi appelés « protides » Lors de la digestion plus de 90% des nutriments énergétiques avalés lors d’un repas sont assimilés par l’organisme. Les nutriments non énergétiques sont classés en trois catégories : Les vitamines Liposolubles (solubles dans les graisses) Hydrosoluble (solubles dans l’eau) Les minéraux tel le calcium, le potassium,.. Les oligo-éléments tel le sélénium, le fer, le zinc ou le manganèse Ces nutriments (non énergétiques) ne procure pas d'énergie et sont indispensables à l’oragnaisme : par exemple le fer favorise le transport le l’oxygène, le calcium et la vitamine D facilite la maturation osseuse, les oligo-éléments aide la fabrication et le développement des défenses anti-infectieuses, etc… Les Protéines (protides) Les protéines sont les seules molécules organiques qui apportent à l’organisme de l’azote. L’azote permet à l’organisme se fabriquer ses propres acides nucléiques et ses propres protéines. Il existe deux types de protéines les protéines animales et les protéines végétales. Les protéines animales sont semblables aux protéines humaines c’est pour cela qu’elles sont plus intéressantes au niveau du développement du muscle humain par rapport aux protéines végétales. Les protéines animales sont donc indispensables au développement musculaire du corps.
Apports nutritionnels de la viande La viande contient des nutriments qui sont indispensables à l’alimentation de l’homme. Elle est composée de : - de protéines indispensables au développement des muscles - de minéraux (fer, zinc) facilitant la circulation sanguine - de vitamine B dont la vitamine B12 essentielle pour le bon fonctionnement du cerveau. et présente uniquement dans la viande. Une carence en vitamine B12 provoque des troubles neurologiques et d’autres nombreux problèmes chez les personnes âgées. - des graisses qui sont une source importante d’énergie, de vitamines liposolubles et d’acides gras essentiels.
Un aliment polémique La viande est un sujet qui aujourd’hui fait débat. Mais il est important de noter que ce débat reste une débat de riches. Les études scientifiques montrent qu’une surconsommation de cet aliment, en particulier de viande rouge, tend à augmenter le risque de certaines maladies (comme le cancer du colon, les maladies cardio-vasculaires, l'obésité ou le diabète de type 2) et plus généralement en augmentant la mortalité. L’obésité: 1.4 milliards de la population mondiale est obèse. La relation entre consommation de viande et prise de poids a été obtenue suite à 5 ans d'analyse nutritionnelle de 370 000 personnes dans toute l'Europe. En effet, plus une personne mangede la viande, moins elle se nourrit de produits végétaux, c'est à dire moins elle consomme fibres, minéraux et vitamines. Or ces manques provoquent des désordres physiologiques et psychologiques, facteurs favorisant l'obésité. Les maladies cardio-vasculaires: La majorité des viandes contiennent des graisses saturées et insaturées. Plus une viande est grasse, plus sa teneur en graisses saturées est élevée. Les graisses saturées sont reconnues pour faire augmenter les niveaux sanguins de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol), ainsi que le risque de maladies cardiovasculaires et d'accidents. Le diabète: Selon une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la viande et les produits laitiers comme le fromage augmenteraient le risque de développer un diabète de type 2. En effet, les viandes préparées de manière industrielle, notamment le porc et le bœuf ainsi que les produits laitiers et le fromage sont des aliments qui, une fois absorbés par l’organisme, génèrent un résidu acide. - Le cancer: De solides données scientifiques indiquent qu'une consommation excessive de viande rouge, comme le bœuf, le porc et le mouton (la volaille - poulet et dinde - n'est pas de la viande rouge) et de viande préparée augmente le risque de cancer du côlon. Le terme « viande préparée », fait référence à de la viande qui a été traitée (fumée, salée) ou à laquelle des conservateurs ont été ajoutés, par exemple le jambon, le bacon, le salami, le saucisson, etc. Diverses études suggèrent également l'existence d'un lien entre la consommation excessive de viande rouge et l'augmentation des cancers de l'œsophage, du poumon, du pancréas et de l'endomètre (utérus). De même, la consommation de viandes préparées serait liée à une augmentation du risque de cancer de l'œsophage, du poumon, de l'estomac et de la prostate. La malnutrition due à une alimentation peu variée représente un problème de santé publique.
Notre sondage Effectué en janvier 2014 auprès de --- personnes âgés de --- à --- ans.
Pourcentage des personnes ayant goûté ou non des insectes durant l’expérience en fonction de leur âge.
Quel goût a les insectes (après avoir gouté)? Réponses : Thé Mou Sucré Comment imaginez-vous le goût des insectes ? Réponses des sondés « Sec Croustillant Gluant, croustillant Croquant Caoutchouteux Sensation des pattes et des antennes Insipide Pas bon Noisette Salé Bizarre Appétissant Amer Caramel Etrange Acide Poulet Viande Super bon mais bizarre » Quel goût a les insectes (après avoir gouté)? Réponses : Thé Mou Sucré Croustillant Salé Farineux Céréale Pas de goût Noisette