Microbiologie de l’environnement La finalité du bionettoyage M. Blassiau V. Bussy-Malgrange Formation aux correspondants des Etablissements de santé 2009 resclin@chu-reims.fr www.resclin.fr
Finalité du bionettoyage Objectif : réduire la quantité de micro-organismes présents sur les surfaces. Définition : procédure d’entretien et de désinfection des locaux ou des surfaces: applicable dans une zone à risques réduit momentanément la biocontamination d’une surface Complètement intégré dans l’organisation globale des soins
Finalité du bionettoyage Combinaison de 3 éléments: Nettoyage: «huile de coude» (ou équivalent) Elimination des salissures: rinçage ou équivalent Application d’un désinfectant
L’environnement : réservoir potentiel de microorganismes impliqués dans les infections associées aux soins
L’environnement Air Eau Surfaces
Contamination microbienne de l’environnement Importante 2 origines: humaine spécifiquement environnementale
Contamination microbienne de l’environnement Variable dans le temps qualitativement et quantitativement d’un établissement à l’autre au sein d’un même établissement soins pratiqués (patient, résidant) capacité de survie des microorganismes présence de biofilm (protecteur du microorganisme) …
Types de microorganismes retrouvés dans l’environnement Deux types: Opportunistes: Habituellement non pathogènes pour l’homme manifestent leur virulence si les défenses immunitaires de l’hôte sont affaiblies Habituellement pathogènes pour l’homme
Capacité à créer une infection Dépend : des facteurs de virulence du microorganisme = capacité à se multiplier chez l’hôte : Niveau d’expression Quantité ou concentration Mode de contamination (air, eau,…) de la réceptivité de l’hôte
Origine humaine Sur la peau: 1012 Dans le tube Digestif :1014 Air/m3: chambre : 200 toilettes : 500 ville : 300-400 Eau/ml: < 10 Cellules du corps : 1013
Origine humaine Bactéries: Peau, muqueuses Peuvent être multi-résistantes aux ATB: S. aureus méticillino-résistantes (SAMR) EBLSE Entérocoques Résistants aux glycopeptides (ERG) Levures: Candida spp Virus: VRS, norovirus Parasites: La gale (+ linge, literie, mobilier)
Origine environnementale Champignons de l’air : Champignons filamenteux (Aspergillus) Bactéries de l’eau parfois très résistantes aux ATB: Pseudomonas aeruginosa (=pyocyanique) Acinetobacter baumanii …. Parasites: Formes infestantes éliminées en grandes quantités dans la nature Cas particulier des amibes libres (eau): peuvent héberger et favoriser la multiplication des Legionella
Déterminants de la contamination environnementale Liés au microorganisme: capacité de survie variable selon les espèces variable selon les surfaces favorisée par le biofilm capacité de multiplication
Déterminants de la contamination environnementale Ils conditionnent: la nature et l’importance de la contamination la persistance du microorganisme dans l’environnement réservoir de microorganismes la possibilité de transmission du microorganisme
Bacilles à Gram négatif genre entérobactérie Ex : Escherichia coli Coloration de Gram (labo de biologie médicale) Microscopie électronique à balayage (recherche)
Chaînettes de streptocoques Coloration (labo biologie médicale)
Prion
Parasite : sarcopte de la gale
Le virus de la grippe Représentation schématique Microscopie électronique
Les champignons filamenteux Culture sur boîte de Pétri (labo biologie médicale Microscopie électronique à balayage (recherche) Aspergillus
Microscopie électronique à balayage (recherche) Les levures Microscopie électronique à balayage (recherche)
Contamination de l’environnement et infections associées aux soins Lien exclusif difficile à prouver car: Transmission inter-humaine prépondérante mais: Rôle de la contamination de l’air et infection du site opératoire en chirurgie orthopédique prothétique filtration de l’air +++ B. cepacia et épidémie d’infection ou colonisation des voies veineuses centrales en hémodialyse Épidémie de colonisation à ERG avec environnement comme seule source identifiée
Contamination de l’environnement et infections associées aux soins mais (suite): Infections à Aspergillus chez patients immunodéprimés et travaux extérieurs Légionellose et contamination des réseaux d’eau sanitaire (eau chaude +++) Infections à P. aeruginosa, S. marcescens, B. cepacia, S. Maltophilia et antiseptiques contaminés Preuve : quand suppression de la source arrêt de l’épidémie
Conclusion prise en compte nécessaire de l’implication de l’environnement dans la survenue d’infections maîtrise du risque « environnement » indispensable définition de niveaux de qualité en fonction du risque assurance qualité tout au long du processus et traçabilité des actions contrôles bactériologiques « si utiles »