Rôle de la L1 dans l’apprentissage de la L2 Peter Griggs
L1 comme outil de médiation dans l’apprentissage de L2 Selon une théorie cognitive (Anderson) -> l’apprenant, dans une phase initiale d’apprentissage, se sert de sa langue maternelle comme analogie pour construire formes et règles en L2 L1 = cadre référentiel et conceptuel déjà construit par l’apprenant (Vygotski) L’apprenant se sert d’hypothèses de similitude et de transférabilité entre L1 et L2 en fonction de sa représentation de la proximité ou de la distance entre les deux langues (Kellerman)
Modèle de production langagière (Levelt 1989)
Le répertoire lexique bilingue Subset hypothesis (Paradis 1987) : seul système de stockage où les différentes composantes lexicales - sémantiques, phonologiques, grammaticales - sont constituées en réseaux de nœuds interconnectés Connexions renforcées par l’usage Connexions sont généralement (mais pas toujours) plus fortes entre composantes de la même langue
Formes de bilinguisme (Weinreich 1974) Bilinguisme subordonné : le signifié d’un signifiant en L2 (par ex. forme ‘chair’) = signe (signifiant + signifié) en L1 (mot chaise) Bilinguisme composé : le signifiant de L2 (‘chair’) + signifiant de L1 (‘chaise’) ont le même signifié = chaise Bilinguisme coordonné : Signifié du signifiant en L1 (‘chaise’) = chaise Signifié du signifiant en L2 (‘chair’) = chair
Formes d’opération transcodique Codeswitching (alternance langagière) : L1 et L2 considérées comme distinctes Se passe au niveau du conceptualiseur Pour un bilingue -> un changement intentionnel d’ordre relationnel, situationnel, discursif Pour un apprenant -> emploi stratégique de transfert ou de traduction Language mixing (mixage langagier) Se passe au niveau du formulateur Pour un bilingue -> un changement non intentionnel (= parasitage) Pour un apprenant -> interférence de L1