Ville de Montréal Développement social Plan d’action 2003 Pierre Laurence Conseiller en développement social
Qu’est-ce qu’une ville Penser la ville Les villes occupent une place centrale dans l’organisation et la transformation des pays. Les villes sont des lieux de passages, d’accumulation de marchandises, d’informations, de décisions, de paradoxes sur les plans économiques et sociaux. Surtout des lieux de rapports sociaux et parfois de tensions entre les acteurs. Donner un sens à la ville, c’est de passer de faire la ville, à faire la ville avec l’autre.
Suite – Penser la ville La ville existe avant tout pour subvenir aux besoins des communautés. Cette ville doit être plurifonctionnelle pour une multiplicité d’usages auxquels chacun peut prendre sa part. La ville est un lieu ouvert où on retrouve des squares, des rues pleine de vie, un marché, des parcs, des terrasses qui permettent à ses résidents d’entrer en relation entre eux.
Suite – Penser la ville Créer la mixité des fonctions qui inclue des lieux de travail, de culture, de loisirs, d’écoles, de commerces de proximité, de logements, et que l’on puisse circuler avec fluidité. Développer une mixité d’activités et de fonctions dont les âges, les cultures et les rapports de médiation entre les groupes sociaux où la familiarité et la solidarité remplacent l’anonymat.
Suite – Penser la ville La réponse à «Qu’est-ce que la ville ?» C’est autour du développement de la citoyenneté active. Les villes accueillent de grandes concentrations d’individus; elles peuvent canaliser les énergies à la fois sur les plans économique, social, culturel dans une perspective de développement durable. La participation des citoyens et des citoyennes à la vie démocratique de leur milieu provient du sentiment que l’espace public est leur propriété commune.
Suite – Penser la ville Les citoyens et des citoyennes ont une coresponsabilité à partager pour vivre la ville. Les villes ne peuvent que refléter les valeurs des communautés qui composent ces lieux. Il s’agit de développer une conception de la ville qui favorise une interdépendance entre le bâti et les valeurs de convivialité. Développer une culture urbaine de participation.
Les villes en mutation À la fois des lieux où se concentrent la richesse. Les villes sont aussi des lieux qui attirent et retiennent les populations défavorisées. C’est à l’échelle des villes que se gèrent les tensions : on crée à la fois la richesse et l’exclusion. Comment assurer la cohésion sociale sur leur territoire ?
Suite - Les villes en mutation On voit apparaître des frontières intérieures, entre les arrondissements, les quartiers, le centre et la périphérie. Tension entre la mondialisation et les rapports de proximité. Tension entre l’urbanité et la ruralité. Tension entre le réseau institutionnel et le réseau communautaire.
Suite - Les villes en mutation Réorganisation du monde municipal : répercussions sur les plans démographique, économique, fiscal, social, aménagement du territoire, les relations entre les institutions, la vie démocratique et les rapports de proximité. Difficile de mesurer l’ampleur des impacts sur l’occupation du territoire, le cadre de vie et la qualité de vie des communautés locales. Le rapport entre la municipalité et ses arrondissements.
Suite - Les villes en mutation Remontée du local et des services de proximité autour de solidarités territoriales. Le local apparaît un lieu privilégié de renouvellement des pratiques d’intervention et des approches de gouvernance locale. L’influence du mouvement communautaire sur les pratiques institutionnelles et sur les plans économique, social, culturel et des solidarités sociales. La réorganisation municipale amène, pour les villes, la nécessité de développer et de consolider leurs partenariats.
Des contraintes dans un contexte de croissance urbaine 7 % de l’argent des contribuables revient aux municipalités (51 % au fédéral, 42 % au provincial). L’impôt foncier a grimpé de 48,6 % à 53,3 % des recettes municipales. Les dépenses du secteur municipal ont augmenté plus rapidement que les autres paliers. 7,3 % à 11 % de toutes les dépenses.
Des besoins en croissance Les besoins de nouveaux travaux d’infrastructures et logements sociaux sont urgents. L’obligation pour les villes centres de se doter de politiques et de programmes en matière de développement social. La nécessité de concilier la démocratie représentative et participative.
Le renouvellement des pratiques municipales La nécessité de se doter d’un profil à la fois pour l’ensemble de la municipalité et de ses arrondissements pour mieux orienter ses interventions. La participation de la population à l’élaboration de cette nouvelle ville par l’organisation de chantiers ou de forums ou de sommets. Des approches tranversales et interpartenariales. La mise en synergie de ces actions suppose que l’on puisse faire travailler ensemble et en même temps des acteurs de cultures différentes dans leur propre champ de compétence.
Suite Faire travailler ensemble des acteurs qui jusqu’à présents s’ignoraient et de modifier les manières de penser et d’agir. Ce partenariat doit être construit avec la population et les différentes organisations dans la perspective de contraindre les systèmes de gestion à se transformer en fonction des nouvelles réalités. La territorialisation des approches (ville, arrondissements, quartiers, unités de voisinage). Concilier les interventions sectorielles en lien avec les approches territoriales dans une perspective de cohérence pour éviter les effets contradictoires.
Suite L’élaboration de projets en commun constitue souvent le test sur la capacité de bâtir la ville avec les différents partenaires et la population. L’élaboration de projets en commun permet d’accorder beaucoup d’attention à la durée et au rythme de mise en œuvre des projets qui ne sont pas les mêmes si nous sommes élu-e, gestionnaire, intervenant-e, citoyen-ne. Cela permet d’éviter les listes d’épicerie et de tomber dans la logique de l’assistance.
Plan d’action 2003 en développement social Ville de Montréal Chaque catégorie d’acteur parle de la nécessité d’une approche globale, mais sur le terrain on constate que les cloisonnements, les malentendus et les rivalités sont des obstacles permanents à la cohérence des actions menées. à la cohérence des actions menées. La question des modes et méthodes d’action est plus que jamais à l’ordre du jour. Il est temps de redéfinir les formes d’intervention des organisations sur les territoires, afin de réduire le décalage entre la demande sociale et les réponses institutionnelles V.De Gaugelac, M.Bonnetti, J.Fraise V.De Gaugelac, M.Bonnetti, J.Fraise
Suite Depuis la réorganisation municipale, l’intervention de la ville en développement municipal autrefois facultative est maintenant soumise à la loi 170 qui oblige la ville de Montréal que dans les arrondissements à se doter d’un plan d’action en développement social.
Responsabilités municipales en développement social Deux niveaux d’engagement municipal, tant pour la ville et les arrondissements : Interventions où la ville assume son leadership sur la base de sa mission, de ses responsabilités et la mobilisation de ses ressources; Les interventions où le palier municipal collabore en concertation, en harmonisation et en complémentarité avec les actions de d’autres acteurs à la fois au niveau local, montréalais, métropolitain et avec les autres paliers de gouvernement;
Suite Pour une ville faire du développement social urbain, c’est viser l’amélioration du cadre et de la qualité de vie de la population tels : la sécurité, l’aménagement urbain; la circulation, le loisir, la culture; l’hygiène publique, l’habitation, etc.
Cohérence entre le palier montréalais et les arrondissements Cohérence au niveau des orientations et des objectifs stratégiques dans une perspective de partager une vision commune à la fois d’un point vue montréalais et des arrondissements, en particulier sur le plan des plans d’action; Cette cohérence ne signifie pas d’avoir une uniformité; Il faut respecter la diversité des arrondissements au plan de la composition des populations, de la culture organisationnelle des organisations, des problématiques rencontrées et des façons de faire selon les dynamiques des arrondissements.
Pour des approches intégrées de développement social urbain Des approches globales; Des actions territoriales; Des plans de revitalisation intégrée reposant sur des engagements concrets des acteurs en faveur de stratégies intersectorielles; Des approches basées sur la réalisation de projets concrets; Des approches qui s’inscrivent dans les rapports d’égalité entre les hommes et les femmes; Des approches basées sur la participation de la population.
Un changement culturel nécessaire Renouvellement des pratiques d’intervention et de soutien au développement des communautés locales Analyser le milieu et repérer les projets en émergence; Se déprendre des modèles traditionnels; Développer de nouvelles voies d’intervention, favoriser la complémentarité entre les organisation à travers leur champ de compétence; Fournir le support technique pour développer les projets en émergence; Favoriser le développement des compétences des personnes et des communautés; Mettre en œuvre des activités adaptées à la réalité de chacun des milieux d’intervention.
Plan d’action 2003 Une série de mesures sur l’ensemble du territoire de la ville de Montréal autour : d’enjeux sociaux urbains; des suivis du Sommet de Montréal; du Contrat de ville; du plan d’action gouvernemental de lutte contre la pauvreté; du programme de renouveau urbain;
Axes du plan d’action La revitalisation urbaine intégrée; Les interventions sur les problématiques socio- urbaines; La sécurité alimentaire; L’égalité entre les hommes et les femmes; L’insertion sociale des jeunes; Le soutien à la vie communautaire; L’insertion sociale de populations vulnérables;
Suite Le soutien à la famille et à la petite enfance; La sécurité urbaine; L’accessibilité universelle.
Pour 2004 Élaboration d’un plan d’action en développement social sur trois ans; Ce plan d’action s’inscrira dans le plan de développement prévu par la loi 170 sur la réorganisation municipale.